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Saturday, September 28th, 2024
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Matthew 24". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/matthew-24.html.
bibliography-text="Commentaire sur Matthew 24". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/
versets 1-51
Question des disciples touchant le temple
(v. 1-3). � J�sus sortit et s�en alla du temple, accomplissant ce qu�il avait dit aux Juifs au v. 38 du chapitre pr�c�dent: �Voici, votre maison vous est laiss�e d�serte�. Il le quitta pour n�y plus rentrer. Moment solennel pour le peuple, s�il avait pu le comprendre! Si les disciples ne saisissaient pas r�ellement la chose, tout au moins avaient-ils l�impression que ce magnifique temple �tait mis de c�t�, car en chemin ils en firent consid�rer � J�sus les b�timents qui offraient un aspect imposant � qui sortait de J�rusalem. Ils �taient, comme tout Juif, attach�s � cette maison, avec un orgueil bien l�gitime, puisqu�elle avait �t� construite pour servir de demeure � l�unique et vrai Dieu. Mais puisqu�il �tait rejet� dans la personne de son Fils, le temple n�avait plus sa raison d��tre. Le Seigneur leur r�pond: �Ne voyez-vous pas toutes ces choses? En v�rit�, je vous dis: Il ne sera point laiss� ici pierre sur pierre qui ne soit jet�e � bas�.
Comme le Seigneur �tait assis sur la montagne des Oliviers, situ�e en face de J�rusalem, de l�autre c�t� du C�dron, d�o� l�on voit toute la ville, les disciples vinrent � lui en particulier et lui dirent: �Dis-nous quand ces choses auront lieu, et quel sera le signe de ta venue et de la consommation du si�cle�. Ils d�siraient donc savoir quand J�rusalem et le temple seraient d�truits, et comment on pourrait conna�tre le moment de la venue de Christ et de la fin du si�cle qui pr�c�dait le r�gne mill�naire. La r�ponse du Seigneur est donn�e en parties distinctes avec des enseignements divers et des exhortations utiles aux fid�les qui auraient � traverser les temps qui devaient s��couler jusqu�� sa venue. Ces enseignements comprennent encore tout le chapitre 25.
Dans l��vangile selon Matthieu, J�sus ne r�pond pas directement � la premi�re question relative � la destruction du temple; cette r�ponse entre mieux dans le cadre du r�cit de Luc; aussi la trouvons-nous litt�ralement au chapitre 21 de son �vangile (v. 20-24), o� est pr�dite la destruction de J�rusalem par Titus, pass�e sous silence par Matthieu qui a surtout en vue les jours de la fin et l��tablissement du r�gne de Christ qui remplacerait l��tat de choses d�alors.
On peut diviser en trois parties la r�ponse du Seigneur � la question: �Quel sera le signe de ta venue et de la consommation du si�cle?� 1� versets 4-14; 2� versets 15-28; 3� versets 29-31.
Premi�re partie de la r�ponse de J�sus
(v. 4-14). � Le Seigneur donne les instructions n�cessaires aux disciples pendant les temps p�nibles qui s��couleraient entre son d�part et son retour en gloire. Or � nous l�avons d�j� vu � dans les parties proph�tiques des �critures, le temps actuel, celui de la gr�ce, pendant lequel l��glise est rassembl�e, ne compte pas; c�est un intervalle pass� sous silence. Le Seigneur s�adresse � ceux qui l�entouraient comme s�ils devaient eux-m�mes traverser tout ce temps et se retrouver pr�sents � son retour. En faisant abstraction du temps actuel, on peut penser, en effet, qu�il ne s��coulera gu�re plus de la dur�e d�une vie humaine entre le d�part de J�sus et son retour. Mais J�sus parle du caract�re et des circonstances du t�moignage pendant ce temps-l�, les m�mes � son retour qu�� son d�part, comme il parle du caract�re de la g�n�ration qui l�a rejet� et qui demeure aussi le m�me: �Cette g�n�ration ne passera point que toutes ces choses ne soient arriv�es� (v. 34). Le Juif incr�dule persiste dans son opposition � Christ durant tout le temps de son absence; cela explique pourquoi le Seigneur dit toujours vous en s�adressant aux disciples tout le long de ses instructions, lors m�me qu�il savait que tous ceux qui l�entouraient d�logeraient (mourraient) avant son retour. Et m�me, lorsqu�ils d�log�rent (moururent), ils ne faisaient plus partie du r�sidu d�Isra�l qu�ils repr�sentaient aux jours du Seigneur, mais de l��glise qui a remplac� Isra�l pour un temps. Ils ressusciteront pour accompagner le Seigneur lorsqu�il viendra en gloire afin de d�livrer le r�sidu souffrant qui leur aura succ�d� aux derniers jours.
Le temps qui s��coule entre le rejet de Christ et son retour se caract�rise par des �preuves de tout genre, pour les disciples du Messie rejet�. Il se pr�sentera des faux christs en vue de les d�tourner de l�attente du vrai Christ, attente p�nible pendant laquelle ils auront beaucoup � souffrir. On entendra parler de guerres et de bruits de guerres. Il y en a eu apr�s le d�part du Seigneur, mais il y en aura beaucoup plus avant son retour. Il va de soi que, dans ces chapitres, il s�agit de la venue du Seigneur pour r�gner et non de celle que nous attendons maintenant pour transmuer les vivants et ressusciter ceux qui sont endormis en lui, �v�nement qui aura lieu avant que recommencent les �v�nements dont ce chapitre nous occupe. Il se produira alors, entre les nations qui sont � l�Orient, � l�Occident, au Nord et au Midi de la Palestine, des guerres incessantes dont la plupart auront ce pays pour cause directe ou indirecte. Des famines, des pestes, des tremblements de terre s�viront en divers lieux. Peut-�tre, dira-t-on, ces ph�nom�nes se manifestent en tout temps; c�est vrai, mais ici ce seront des pr�ludes des jugements de la fin, et ils rev�tiront un caract�re de gravit� dont les hommes auront l�impression plut�t que l�intelligence, mais que les croyants, avertis par la Parole du Seigneur, sauront discerner. Au reste, nous approchons de ce moment. Les �v�nements de ce genre, qui se r�p�tent si souvent de nos jours, produisent en g�n�ral une certaine crainte, car les hommes sentent bien que l�on marche vers une crise. Laquelle? S�ils se laissaient enseigner par la Parole, ils le sauraient et chercheraient le moyen de se mettre � l�abri. Cette crainte pourrait �tre salutaire, elle l�est pour quelques-uns, mais l�Ennemi cherche � calmer les esprits inquiets, en les rassurant apr�s chaque catastrophe ou cataclysme, en disant que des faits tout pareils, et m�me bien plus consid�rables et plus terrifiants, ont eu lieu dans les si�cles pass�s, qu�il n�y a rien d�extraordinaire dans ce qui arrive, qu�il ne faut rien y voir que de tout naturel, et ainsi de suite. Les �mes impressionn�es se calment, deviennent indiff�rentes, s�endurcissent et s�en vont aveugl�ment au-devant de leur perte, �car Dieu parle une fois, et deux fois, � et l�on n�y prend pas garde� (Job 33:14).
Nul doute qu�aux temps dont parle le Seigneur, des explications tout aussi plausibles, et plus encore, pour la raison humaine, seront donn�es pour expliquer les faits scientifiquement ou historiquement, mais les disciples, enseign�s par le Seigneur, comprendront de quoi il s�agit, et, sans se laisser d�tourner, ils sauront que ce n�est qu�un commencement de douleurs. Ces choses ext�rieures ne seront pas ce qu�il y aura de pire pour eux. Ils seront livr�s pour �tre afflig�s; on en fera mourir; ils seront ha�s de tous � cause du nom du Seigneur. Ces peines ont �t� la part des disciples aussit�t apr�s le d�part du Seigneur. C�est pourquoi il leur donne ces enseignements, afin qu�ils puissent leur servir � eux, comme � ceux de la fin.
Ils passeront aussi par une �preuve d�un genre plus p�nible encore, celle qui proviendra du milieu m�me des disciples. Quelques-uns qui se seront joints � eux pour un temps deviendront infid�les, des occasions de chute; ils se livreront l�un l�autre, se ha�ront. De faux proph�tes s��l�veront; ils s�duiront les �mes par leur habilet� � imiter les d�clarations de Dieu. Le mal sera tellement envahissant qu�on verra m�me du rel�chement parmi les vrais disciples: �L�amour de plusieurs sera refroidi�. Il faudra une �nergie extraordinaire pour tenir ferme; mais celui qui pers�v�rera jusqu�� la fin sera sauv�, c�est-�-dire qu�il sera trouv� debout, fid�le, lorsque le Seigneur appara�tra en gloire pour mettre un terme � toutes ces souffrances.
Alors viendra le tour de ceux qui auront fait souffrir les fid�les; le jugement les atteindra, comme on le voit dans un grand nombre de Psaumes, o� le ch�timent des m�chants est pr�sent� en rapport avec la d�livrance des justes.
Malgr� toute l�opposition de Satan, �cet �vangile du royaume sera pr�ch� dans la terre habit�e tout enti�re, en t�moignage � toutes les nations; et alors viendra la fin�. Toutes les nations qui n�auront pas eu le privil�ge d�entendre parler de l��vangile de la gr�ce, pourront profiter de l��vangile du royaume, cet �vangile qui annonce l�arriv�e de J�sus comme roi, venant du ciel.
Cette premi�re partie de la r�ponse du Seigneur a pour but d�encourager les disciples, en leur d�crivant les difficult�s avec lesquelles ils auraient affaire, pour rendre t�moignage jusqu�� la fin.
Seconde partie de la r�ponse de J�sus
(v. 15-28). � Avant la fin de cette terrible p�riode, il y a un temps de d�tresse effroyable qui comprend les trois ans et demi qui la terminent (voir Apoc. 12:14; 13:5; etc.).
Le Seigneur, dans sa sollicitude pour ses bien-aim�s, leur donne ici des enseignements sp�ciaux pour ces jours-l�. Il leur montre comment ils en conna�tront le commencement et leur dit ce qu�ils auront � faire. �Quand donc vous verrez l�abomination de la d�solation, dont il a �t� parl� par Daniel le proph�te, �tablie dans le lieu saint (que celui qui lit comprenne), alors que ceux qui sont en Jud�e s�enfuient dans les montagnes; que celui qui est sur le toit ne descende pas pour emporter ses effets hors de sa maison; et que celui qui est aux champs ne retourne pas en arri�re pour emporter son v�tement, etc.�.
�L�abomination� d�signe l�idole qui aura �t� plac�e dans le temple, impos�e comme objet de culte par le faux roi des Juifs, l�Antichrist, et accept�e comme Dieu par les Juifs incr�dules et apostats. Cette idol�trie sans pareille am�nera sur la nation les jugements de Dieu par le moyen du roi du Nord ou l�Assyrien1, qui r�pandra la �d�solation� dans tout le pays. Mais le Seigneur ne s�occupe pas ici de cet �v�nement; il ne fait que mentionner le fait en rapport avec l��tablissement de cette idole dans le temple � J�rusalem, qui am�ne le jugement de Dieu. Ce que le Seigneur avait en vue, c��tait d�avertir les disciples qu�� partir de ce moment il faudra fuir de Jud�e, puisque le r�gne de l�Antichrist et du chef de l�Empire romain deviendra intol�rable pour les fid�les. Sans la marque de la b�te on ne pourra ni vendre ni acheter, et ceux qui ne se prosterneront pas devant son image seront mis � mort (Apocalypse 13:13-18). J�sus dit: �Si ces jours-l� n�avaient �t� abr�g�s, nulle chair n�aurait �t� sauv�e; mais, � cause des �lus, ces jours-l� seront abr�g�s�, c�est-�-dire qu�ils ne dureront que trois ans et demi, ce qui est d�j� bien long.
1 Voir �sa�e 8:7, 8; 10:5, 6; Daniel 9:27; 11:41, etc.
La rage pers�cutrice de l�Antichrist empirera d�une mani�re si soudaine au moment de l��tablissement de l�idole dans le temple, que ceux qui seront sur les toits devront fuir, sans descendre dans la maison1. Celui qui sera aux champs et aura enlev� son v�tement pour travailler n�aura pas m�me le temps de courir le chercher. Le Seigneur pense � tout ce qui pourrait �tre un obstacle � la fuite. Il dit de prier qu�elle �n�ait pas lieu en hiver�, afin que les fuyards ne soient pas arr�t�s par les intemp�ries de la saison, �ni un jour de sabbat�, car ces Juifs pieux ne voudraient pas d�passer le chemin permis par la loi ce jour-l�, et trouveraient ainsi la mort. Ce fait eut lieu sous Antiochus �piphane; afin de saccager la ville de J�rusalem et de massacrer le plus d�habitants possible, son g�n�ral attendit d�attaquer la ville le jour du sabbat et fit ainsi un grand carnage.
1 En Orient, les toits des maisons sont plats. On y arrive par des escaliers ext�rieurs.
Les disciples attendront avec une ardeur bien compr�hensible l�arriv�e du Christ pour mettre fin � tous leurs maux; cette attente les exposera � �couter des s�ducteurs qui leur diront: Il �est ici�, ou: �Il est l�, car il s��l�vera de faux christs et de faux proph�tes qui accompliront des signes et des prodiges (Apocalypse 13:14). Mais ils ne devront pas les �couter. La venue du Fils de l�homme sera si soudaine que l�on n�aura pas le temps de se pr�venir mutuellement. Au reste, les apostats ne pourraient avertir les fid�les, car, comme le corps mort d�Isra�l, ils seront l�objet du jugement � l�arriv�e du Fils de l�homme, qui fondra sur eux comme l�aigle fond sur un cadavre gisant � terre. C�est ce que veut dire le v. 28: �O� que soit le corps mort, l� s�assembleront les aigles�.
Ces enseignements du Seigneur seront certainement appr�ci�s par les disciples de ce temps-l�, c�est � eux qu�il pensait en les donnant, car il savait que ceux qui �taient pr�sents avec lui ne seraient pas sur la terre lors des pers�cutions. La parole de Dieu est compl�te, elle contient tout ce qui est utile pour le pr�sent et pour l�avenir. Tous, dans tous les temps, ont la responsabilit� d�en prendre connaissance et d�agir en cons�quence.
La venue du Fils de l�homme
(v. 30-31). � La troisi�me partie de la r�ponse du Seigneur r�pond � la question: �Quel sera le signe de ta venue?� Il leur dit qu�apr�s la tribulation des jours terribles dont il vient de parler, �le soleil sera obscurci, et la lune ne donnera pas sa lumi�re, et les �toiles tomberont du ciel, et les puissances des cieux seront �branl�es�. Dans le langage symbolique des �critures, le soleil repr�sente l�autorit� supr�me confi�e � l�homme, la lune et les �toiles, des autorit�s subalternes. Dieu avait confi� le pouvoir aux nations, dans la personne de Nebucadnetsar et de ses successeurs, depuis qu�Isra�l avait perdu le privil�ge d�en �tre le centre sur la terre. Mais, au lieu de d�pendre de Dieu pour agir selon lui dans l�exercice de ce pouvoir et d�en faire une lumi�re pour diriger les peuples, ceux qui �taient rev�tus de cette dignit� se sont d�tourn�s de Dieu; ils ont agi selon leurs propres pens�es et se sont plac�s entre les mains de Satan, le dominateur des t�n�bres, de sorte qu�� la fin leur gouvernement est absolument t�n�breux.
Puisque l�homme n�a pas su gouverner selon Dieu, le royaume et la domination universelle passeront entre les mains du Fils de l�homme, comme nous le voyons en Daniel 7:26, 27. C�est pourquoi, au moment o� il va para�tre, toutes les puissances terrestres sont pr�sent�es comme ayant perdu leur caract�re; au lieu de r�pandre la lumi�re, elles sont plong�es dans les t�n�bres, r�volt�es contre Dieu; elles font la guerre aux saints. Elles sont comme un soleil obscurci, une lune sans lumi�re, et les �toiles n�occupent plus la place qui leur avait �t� donn�e pour briller dans la nuit. Terrible �tat moral de ceux auxquels Dieu avait confi� le pouvoir!
Mais tout � coup, lorsqu�aucun de ceux qui font partie d�un monde sans Dieu ne s�y attend, appara�t �le signe du Fils de l�homme� qui est le Fils de l�homme lui-m�me, venant sur les nu�es du ciel avec puissance et une grande gloire. Quelle d�livrance pour les justes pourchass�s, et si horriblement pers�cut�s! Mais quel moment terrible pour ceux qui auront re�u l�Antichrist, pour la g�n�ration qui s��tait �cri�e: �Nous n�avons point d�autre roi que C�sar�, et avait dit: �Nous ne voulons pas que celui-ci r�gne sur nous�. �Toutes les tribus de la terre se lamenteront�. Ils verront alors �celui qu�ils ont perc� (Apoc. 1:7). Ils voient sur les nu�es celui qu�ils ont m�pris�; mais venant avec puissance et une grande gloire, non plus d�bonnaire et humble de c�ur pour apporter le salut aux p�cheurs! Il vient en gloire, Roi des rois et Seigneur des seigneurs, pour ex�cuter la col�re divine sur ceux qui l�ont rejet�; ils ont eu le temps de se repentir, mais ne l�ont pas voulu et ont combl� la mesure de leur p�ch� en acceptant l�Antichrist et en pers�cutant ceux qui attendaient J�sus comme Roi. Combien c�est chose grave, en tout temps, de m�priser Christ, le Fils de Dieu, le Sauveur du monde! Il arrive un moment o� il n�y a aucune possibilit� de repentance; le jugement est alors la part de tous.
� son arriv�e, le Seigneur ne trouvera en Palestine que le r�sidu souffrant de l�ancien royaume de Juda subissant cette terrible �preuve � cause de la responsabilit� qu�il porte du rejet de Christ; mais tout Isra�l doit �tre ramen� pour jouir du r�gne glorieux du Fils de l�homme, savoir les dix tribus dispers�es dans le monde et confondues avec les nations depuis le temps de leur transportation en Assyrie. Le Fils de l�homme �enverra ses anges avec un grand son de trompette; et ils rassembleront ses �lus des quatre vents, depuis l�un des bouts du ciel jusqu�� l�autre bout�. La trompette repr�sente le moyen par lequel Dieu fait entendre sa voix pour rassembler son peuple (voir Nombres 10:1-8). La f�te des trompettes (L�vitique 23:23-25 et Nombres 29:1-6) �tait justement un type de ce que Dieu accomplira � la venue du Fils de l�homme en vue de rassembler son peuple pour jouir de la b�n�diction mill�naire.
J�sus a donc montr� dans sa r�ponse les caract�res du temps dans lequel les disciples Juifs auront � rendre t�moignage, entre son d�part et son retour. Il a donn� des enseignements sp�ciaux pour les trois ans et demi de la fin, pendant lesquels l�idole serait �tablie dans le temple � la place de Dieu, temps sans pareil dans l�histoire. Si les disciples n�avaient pas eu ces instructions, en voulant rester fid�les en Jud�e, ils auraient pu �tre tous mis � mort, parce qu�ils ne voulaient pas enfreindre la loi un jour de sabbat, pour prendre les pr�cautions recommand�es par le Seigneur. Puis il montre quel sera le signe de sa venue, qui est lui-m�me venant en gloire, et comment non seulement ceux qui seraient pr�sents � cette venue jouiront de son r�gne, mais comment tout Isra�l dispers� sur la face de la terre sera rassembl� par sa voix puissante.
� quoi l�on conna�tra la proximit� de la venue du Fils de l�homme
Apr�s tous les enseignements que J�sus vient de donner aux disciples sur sa venue et les �v�nements qui la pr�c�deront, il leur pr�sente, du verset 32 de notre chapitre au v. 30 du chapitre suivant ce qui doit caract�riser les fid�les et leur service dans l�intervalle qui s��coule entre son d�part de ce monde et son retour, choses qui, par cons�quent, nous concernent tous aujourd�hui. Ces exhortations peuvent se diviser comme suit:
(chap. 24:32-44): exhortation � la vigilance pour attendre le retour du Seigneur.
(v. 45-51): responsabilit� de celui qui a re�u un service du Seigneur au milieu des siens, ce qui a lieu dans l��glise tout particuli�rement.
(chap. 25:1-13): la parabole des dix vierges: il faut veiller pour manifester la lumi�re dans la nuit de ce monde jusqu�au retour de Christ.
(v. 14-30): dans la parabole des talents, l�usage � faire des biens que le Seigneur a confi�s � ses serviteurs.
(v. 31-35) � Lorsque les disciples verront s�accomplir les circonstances d�crites jusqu�au verset 31, ils sauront que la d�livrance est proche, de m�me que lorsqu�on voit, au printemps, pousser le figuier, on sait que l��t� va arriver. En effet, le r�gne de Christ peut bien �tre compar� � l��t� pour le peuple juif, comme pour toute la cr�ation, apr�s le long et affreux hiver caract�ris� par la m�chancet� de l�homme et la maturit� des cons�quences du p�ch� sous toutes leurs formes. Aussi avec quels d�sirs et quelle vigilance les fid�les ne devront-ils pas attendre le lever du �Soleil de Justice� (Malachie 4:2), qui introduira le �matin sans nuages� dont parle David dans ses derni�res paroles! (2 Samuel 23:4). La g�n�ration incr�dule des Juifs ne passera pas, ne changera pas dans son caract�re d�inimiti� et d�opposition � Christ, jusqu�au moment o� ces choses s�accompliront, mais il y a une autre chose qui ne passera pas: les paroles prononc�es par J�sus. On peut le m�priser, le m�conna�tre, le rejeter m�me apr�s son d�part, ce que l�on fait encore aujourd�hui plus que jamais autour de nous; mais aucune des paroles que J�sus a adress�es � ses disciples, comme aucune de celles des autres �critures, ne passeront, tandis que le ciel et la terre passeront, malgr� leur apparente stabilit�.
Quelle s�curit� cela donne de poss�der cette Parole et de la croire! Non seulement nous avons trouv� en elle le pardon et la paix; mais, par elle, nous savons � quoi nous en sommes au milieu de la nuit morale dans laquelle g�t le monde; la parole proph�tique est comme une �lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu�� ce que le jour ait commenc� � luire� (2 Pierre 1:19). Elle nous �claire pour le temps actuel; elle nous renseigne exactement sur l�avenir. Tout ce qu�elle dit � l��gard de ce monde s�accomplira � la lettre, de m�me que toutes les b�n�dictions qu�elle pr�sente � la foi et la r�alit� de ce qu�elle annonce, pour le bonheur des uns comme pour le malheur des autres, d�passera infiniment ce que notre conception humaine, si limit�e, est capable de saisir.
Nous ne pouvons trop recommander � nos lecteurs de demeurer fermement attach�s � la parole de Dieu et absolument assur�s de sa divine inspiration. Elle est la seule mani�re dont Dieu fait conna�tre la v�rit� � l��gard de toutes choses, ses pens�es de gr�ce � l�intention de tous les hommes, et les jugements qu�ils s�attireront s�ils m�prisent le salut qu�elle leur offre. Aujourd�hui Satan a mis tout en �uvre pour infirmer ou nier cette parole divine et la remplacer par les explications de la raison humaine, de l�homme dont la vie est une vapeur qui para�t pour un peu de temps et dispara�t (Jacques 4:14), dont le proph�te dit �Finissez-en avec l�homme, dont le souffle est dans ses narines, car quel cas doit-on faire de lui?� (�sa�e 2:22). Car cet homme orgueilleux, qui se sert de la haute intelligence dont Dieu l�a dou� pour mettre de c�t� la Parole de son Cr�ateur, doit cependant descendre dans la poussi�re dont son corps a �t� tir�, lorsque Dieu dit: �Retournez, fils des hommes� (Psaumes 90:3). Nul n�a pu r�sister � cet ordre terrifiant, malgr� les angoisses qu�il suscite; ni la forte sant�, ni les fortunes mises � la disposition des facult�s de m�decine, n�ont pu soustraire l�homme � l�obligation d�ob�ir � cette injonction redoutable, et: Apr�s la mort suit le jugement. Tel est le sort de celui qui raisonne avec Dieu, qui d�cide que sa Parole n�a aucune valeur en pr�sence des progr�s actuels de la science. Celle-ci veut tout juger � sa propre lumi�re, mais cette lumi�re n�est que t�n�bres quant � la r�v�lation de Dieu. Mieux vaudrait ignorer tout ce que les diverses sciences pr�sentent d�int�ressant � l�intelligence humaine, que de s�en servir pour juger Dieu et sa Parole et perdre son �me pour l��ternit�.
Exhortations � la vigilance
(v. 36-44). � Si le retour glorieux de Christ est un fait certain dont plusieurs �v�nements indiquent l�approche, le jour et l�heure en sont inconnus � tous, sauf � Dieu le P�re. C�est � dessein que Dieu nous laisse dans l�ignorance � cet �gard, afin que ceux qui attendent cet �v�nement glorieux demeurent constamment dans la vigilance. Si on ne veille pas, on s�endort. S�endormir spirituellement, c�est faire comme le monde que le jour surprendra comme un voleur, et c�est priver le Seigneur du t�moignage qui lui est d�.
Dans l�intervalle qui nous occupe, c�est-�-dire dans le temps actuel, les hommes, tout en ayant la v�rit� entre les mains, ne se pr�occupent point du fait que Christ a �t� rejet�, lorsqu�il vint en gr�ce, et qu�il doit revenir en jugement; aussi le Seigneur les compare aux contemporains du d�luge, qui, par la pr�dication de No� durant la construction de l�arche, avaient aussi eu connaissance des jugements qui allaient fondre sur eux. Au lieu de se repentir, ils n�avaient d�autre pr�occupation que de manger, boire, se marier et donner en mariage. Malgr� les avertissements de No�, ils ne connurent �rien, jusqu�� ce que le d�luge vint et les emporta tous�. Remarquez ces paroles. Le seul moyen de conna�tre ce que l�on ne voit pas, c�est de croire; c�est d�avoir la foi. Or ce n�est que par la foi que l�on est sauv�. Tous ceux qui auront attendu de voir pour croire, durant le jour de la gr�ce seront perdus. On a beau expliquer la parole de Dieu clairement; ils ne connaissent rien, tant qu�ils ne croient pas. Mais le jour arrivera o� ils verront; alors ils conna�tront. Qu�est-ce que les hommes du temps de No� connurent ce jour-l�? Le d�luge qui les emporta tous. Il en sera de m�me au jour du Fils de l�homme, car si la g�n�ration juive n�a pas chang� depuis que J�sus �tait sur la terre, le c�ur de l�homme n�a pas chang� depuis la chute.
Il est � remarquer que J�sus ne rappelle pas les p�ch�s grossiers qui caract�risaient le monde ant�diluvien, pour montrer l�indiff�rence des hommes � l��gard des jugements � venir, il ne parle que de faits absolument naturels et l�gitimes: manger, boire, se marier et donner en mariage, choses qui peuvent s�accomplir sans culpabilit�; mais qui �taient l�unique pr�occupation des hommes, malgr� les avertissements de Dieu par No�. C��tait dire � Dieu: �Nous ne tenons aucun compte de ce que tu nous dis, nous voulons, au contraire, continuer � bien vivre et � perp�tuer notre race�. Quelle indiff�rence � l��gard des avertissements de Dieu pour jouir � son aise de ce monde et vivre comme si tout allait bien! N�en est-il pas de m�me aujourd�hui? Le monde est de nouveau � la veille des jugements, jugements annonc�s, non pas cent vingt ans � l�avance comme aux jours de No�, mais prononc�s depuis dix-neuf cents ans. On mange, on boit mieux que jamais; on s��gaie, on s�amuse, on s�organise comme si tout devait durer; on b�tit des �difices somptueux, d�une solidit� qui permet, assure-t-on, de r�sister aux tremblements de terre, et, si l�on parle de la venue du Seigneur, la voix des moqueurs s��l�ve de toutes parts, disant: �O� est la promesse de sa venue? car, depuis que les p�res se sont endormis, toutes choses demeurent au m�me �tat d�s le commencement de la cr�ation� (2 Pierre 3:4-7). Comme aux jours de No�, �ils ignorent volontairement�. H�las! le jour s�approche o� ils conna�tront tout. Ils verront de loin la gr�ce m�pris�e, et les jugements dont ils se seront moqu�s les atteindront pour l��ternit�.
Jusqu�au moment o� le Fils de l�homme viendra, le train de ce monde continuera comme aujourd�hui. L�enl�vement des saints, les pr�liminaires des jugements qui suivront, n�auront pas chang� les pens�es des hommes; au contraire, ils se croiront entr�s dans un �tat de stabilit� assur�e, fruit de leur propre puissance et de celle de Satan; ils diront: �paix et s�ret�, lorsqu�une ruine subite tombera sur eux et ils n��chapperont point.
Les Juifs, r�introduits en Palestine, jouiront, pour un moment, des heureux effets de leur retour, puisqu�ils ne seront plus diss�min�s parmi les nations. Les hommes, les femmes vaqueront � leurs occupations respectives, aux champs, au moulin. Mais voici que de deux hommes qui pourront �tre occup�s au m�me travail, l�un, ayant cru que le Roi qui avait �t� rejet� autrefois allait revenir, l�attendra, et l�autre, ne croyant rien de cela, suivra le grand nombre des apostats, ce qui sera plus commode. Soudain, comme un �clair, appara�t le Fils de l�homme, et le pauvre malheureux, indiff�rent et incr�dule, est emport� pour subir �le ch�timent d�une destruction �ternelle de devant la pr�sence du Seigneur et de devant la gloire de sa force� (2 Thessaloniciens 1:7-10). L�autre est laiss� pour jouir du r�gne glorieux que le Fils de l�homme �tablira en �tant tout d�abord les m�chants de son royaume.
Contrairement � ce qui aura lieu � l�enl�vement de l��glise, celui qui est pris, est pris par le jugement, et celui qui est laiss� est laiss� pour le r�gne. Si le Seigneur venait aujourd�hui, de deux hommes au m�me travail, celui qui serait pris irait au ciel avec le Seigneur, et celui qui serait laiss� le serait pour subir les jugements que le Seigneur ex�cutera lorsqu�il reviendra avec tous ceux qui auront �t� � sa rencontre en l�air, ceux qu�Il a alors ressuscit�s et transmu�s (1 Tim. 4:16, 17).
De tous ces enseignements du Seigneur r�sulte cette cons�quence qu�il faut �tre pr�t et veiller continuellement, puisque le serviteur ne sait pas quand son Seigneur vient. C�est l�attitude qui doit caract�riser le croyant, aujourd�hui comme alors, et qui implique le d�vouement, l�affection et l�ob�issance dus � celui que l�on attend. Il faut s�acquitter de ce devoir avec l�int�r�t que porte un ma�tre de maison � veiller dans la nuit � ce que les voleurs ne p�n�trent pas chez lui (v. 43). Il faut veiller comme le serviteur qui attend son ma�tre, et comme le ma�tre lui-m�me, avec l�intention bien arr�t�e de ne pas se voir ravir ce que l�on poss�de, tout en ignorant l�arriv�e d�un voleur, ce qui exige une vigilance constante. Sous quelque caract�re que l�on consid�re celui qui attend, on doit �tre pr�t.
Tous nos lecteurs sont-ils pr�ts? Pour �tre pr�t comme serviteur, il faut �tre pr�t comme p�cheur. Pour cela, il faut �tre lav� de ses p�ch�s, ce qui a lieu par la foi au sacrifice de Christ sur la croix. Tout a �t� fait pour cela; il n�y a qu�� l�accepter, et alors on peut veiller avec l�ardent d�sir de voir arriver celui qui mourut sur la croix, afin de nous rendre propres pour entrer avec lui dans la maison du P�re.
L�esclave �tabli sur les domestiques de la maison
(v. 45-51). � Dans ces versets, le Seigneur montre un caract�re sp�cial du service � accomplir dans l�attente de son retour: celui au milieu des �domestiques de sa maison�, auxquels l�esclave doit donner la nourriture au temps convenable. C�est le minist�re de la Parole au milieu des chr�tiens, Parole qui est la nourriture spirituelle des gens de la maison du Ma�tre. Il incombe � qui a re�u ce service de s�en acquitter avec fid�lit�, en pensant toujours au moment o� son Seigneur viendra. Il est dit: �Bienheureux est cet esclave-l� que son ma�tre, lorsqu�il viendra, trouvera faisant ainsi. En v�rit�, je vous dis qu�il l��tablira sur tous ses biens�. Si l�on veut �tre trouv� fid�le lorsque le Seigneur viendra, il faut l��tre chaque jour. Les cons�quences de la fid�lit� sont infinies; celui qui aura agi fid�lement dans son service � l��gard des domestiques de la maison du Seigneur, sera �tabli sur tous ses biens au jour du r�gne glorieux du Seigneur.
Si l�esclave perd de vue le retour de son ma�tre et qu�il dise en son c�ur: �Mon ma�tre tarde � venir�, il agira en opposition absolue � la pens�e du Seigneur. Au lieu de donner la nourriture � ses compagnons de service, il les battra; il usera de sa position au milieu d�eux pour les faire souffrir, et lui-m�me s�alliera avec ceux qui jouissent immod�r�ment de ce monde et avec les ivrognes. Il trouvera sa satisfaction dans leur soci�t�, en ne pensant plus du tout au retour de son Ma�tre. �Le ma�tre de cet esclave-l� viendra en un jour qu�il n�attend pas, et � une heure qu�il ne sait pas, et il le coupera en deux et lui donnera sa part avec les hypocrites: l� seront les pleurs et les grincements de dents�. Solennel avertissement pour tous ceux que le Seigneur a dou�s pour prendre soin des siens pendant son absence! Pour �tre gard�s dans l�accomplissement fid�le de son service, attendons constamment le retour du Seigneur, afin qu�il nous trouve tels qu�il le d�sire lorsqu�il viendra. Pour l�attendre, il faut l�aimer, �tre occup� de lui, jouir de sa gr�ce et de toutes les richesses de sa personne.
Le serviteur coup� en deux et jet� dans le malheur �ternel, trait� comme un hypocrite, parce qu�il a voulu para�tre ce qu�il n��tait pas, repr�sente ceux qui ont pris eux-m�mes cette place dans la maison de Dieu, sans avoir la vie de Dieu; leur c�ur n�est pas attach� � celui qu�ils font profession de servir. Ils n�ont d�amour ni pour lui, ni pour les siens. Ils ne sont l� que pour jouir des avantages charnels qu�ils retirent de la position qu�ils occupent en exer�ant une tyrannie devenue abominable, comme on l�a vu surtout dans l��glise romaine. Leur ch�timent est terrible. Bien que le Seigneur ne leur ait pas confi� de charge, il les jugera d�apr�s la position qu�ils auront prise eux-m�mes.
Chacun doit veiller pour lutter contre les principes qui peuvent faire agir de cette fa�on, si le c�ur n�est pas attir� par la pens�e continuelle du retour du Ma�tre.