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Bible Commentaries
Nombres 15

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versets 1-41

Les paroles qui ouvrent ce chapitre sont particuli�rement frappantes quand on les compare avec le contenu du chapitre pr�c�dent. L�, tout para�t t�n�breux et sans espoir. Mo�se devait dire au peuple:

Ne montez pas, car l��ternel n�est pas au milieu de vous, afin que vous ne soyez pas battus devant vos ennemis�. Et encore l��ternel leur avait dit: �Je suis vivant�, si je ne vous fais comme vous avez parl� � mes oreilles�! Vos cadavres tomberont dans ce d�sert�! si vous entrez dans le pays touchant lequel j�ai lev� ma main pour vous y faire habiter� Quant � vous, vos cadavres tomberont dans ce d�sert.�

Voil� pour le chapitre 14. Le chapitre 15 poursuit la narration comme si rien n��tait arriv�, et que tout f�t aussi calme, aussi clair et aussi certain que Dieu pouvait le faire. Nous lisons ces paroles: �Et l��ternel parla � Mo�se, disant: Parle aux fils d�Isra�l, et dis-leur: Quand vous serez entr�s dans le pays de votre habitation, que je vous donne, etc.� C�est un des passages les plus remarquables de ce livre admirable. � la v�rit� il n�offre pas, dans tout son contenu, un passage plus caract�ristique non seulement du livre des Nombres, mais de toute la parole de Dieu. Quand nous lisons la sentence solennelle: �Vous n�entrerez pas dans le pays�, quelle est la grande le�on qu�elle nous donne? Celle que nous sommes si lents � apprendre; la compl�te indignit� de l�homme: �Toute chair est comme l�herbe�.

Et d�un autre c�t�, quand nous lisons des paroles comme celles-ci: �Quand vous serez entr�s dans le pays de votre habitation, que je vous donne�, quelle est la pr�cieuse le�on qu�elles nous enseignent? Celle-ci assur�ment, que le salut est du Seigneur. D�une part nous apprenons la chute de l�homme; de l�autre la fid�lit� de Dieu. Si nous envisageons la question au point de vue humain, la sentence est: �Vous n�entrerez pas dans le pays!� Mais si nous l�envisageons au point de vue de Dieu, nous pouvons retourner la phrase, et dire: �Certainement vous entrerez�.

Il en est ainsi dans la sc�ne qui se d�roule devant nous, et dans tout le volume inspir�, du commencement � la fin. L�homme tombe, mais Dieu est fid�le. L�homme forfait � tout, mais Dieu pourvoit � tout. �Les choses qui sont impossibles aux hommes, sont possibles � Dieu� (Luc 18:27). Avons-nous besoin de parcourir tout le canon inspir� pour le d�montrer et le prouver? Avons-nous besoin de rappeler au lecteur l�histoire d�Adam dans le paradis? ou celle de No� apr�s le d�luge, ou encore celle d�Isra�l dans le d�sert; dans le pays de Canaan; sous la loi; sous le culte l�vitique? Nous arr�terons-nous au r�cit des manquements de l�homme dans le service proph�tique, sacerdotal et royal? Montrerons-nous la chute de l��glise professante, comme corps responsable sur la terre? L�homme n�a-t-il pas manqu� toujours et en toutes choses? h�las oui!

Ceci est un c�t� du tableau � c�t� sombre et humiliant. Mais, b�ni soit Dieu, il y a aussi un c�t� lumineux et encourageant. S�il y a le �vous n�entrerez pas�, il y a aussi le �certainement vous entrerez�. Et pourquoi? Parce que Christ est entr� sur la sc�ne, et qu�en lui tout est infailliblement assur�, pour la gloire de Dieu et la b�n�diction �ternelle de l�homme. Le dessein �ternel de Dieu est d'��tablir Christ comme chef sur toutes choses�. Il n�y a pas une seule chose dans laquelle le premier homme a manqu�, que le second ne restaure. Tout est �tabli sur une base nouvelle en Christ. Il est le chef de la nouvelle cr�ation, H�ritier de toutes les promesses faites � Abraham, � Isaac et � Jacob au sujet du pays. H�ritier de toutes les promesses faites � David concernant le tr�ne. L�empire sera pos� sur son �paule. Il rev�tira ces gloires. Il est Proph�te, Sacrificateur et Roi. En un mot, Christ restaure tout ce qu�Adam a perdu, et il apporte beaucoup plus que tout ce qu�Adam a jamais poss�d�. Aussi, de quelque mani�re que nous envisagions le premier Adam et ses �uvres, la sentence est: �Vous n�entrerez pas!� Vous ne resterez pas dans le Paradis � vous ne conserverez pas l�empire � vous n�h�riterez pas des promesses � vous n�entrerez pas dans le pays � vous n�occuperez pas le tr�ne � vous n�entrerez pas dans le royaume!

Mais d�un autre c�t�, de quelque mani�re que nous consid�rions le second Adam et ses �uvres, toute la s�rie des n�gations pr�c�dentes doit �tre glorieusement renvers�e. Le �ne� doit �tre pour jamais ray� de ces phrases, car: dans le Christ J�sus, �autant il y a de promesses de Dieu, en lui est le oui et en lui l�amen, � la gloire de Dieu par nous.� Il n�y a pas de �non� quand il s�agit de Christ. Tout est �oui� � tout est divinement �tabli et fix�; et parce qu�il en est ainsi, Dieu y a mis son sceau, le sceau de son Esprit que tous les croyants poss�dent maintenant: �Car le Fils de Dieu, J�sus Christ, qui a �t� pr�ch� par nous au milieu de vous, savoir par moi, et par Silvain et par Timoth�e, n�a pas �t� oui et non, mais il y a oui en lui; car autant il y a de promesses de Dieu, en lui est le oui et en lui l�amen, � la gloire de Dieu par nous. Or celui qui nous lie fermement avec vous � Christ et qui nous a oints, c�est Dieu, qui aussi nous a scell�s, et nous a donn� les arrhes de l�Esprit dans nos c�urs� (2 Cor. 1:19-22).

Ainsi les premi�res lignes du chapitre 15 des Nombres doivent �tre lues � la clart� de tout le Livre de Dieu. Il fait partie de l�histoire enti�re des voies de Dieu envers l�homme en ce monde. Isra�l avait perdu tout droit au pays. Ce qu�ils m�ritaient, c��tait que leurs cadavres tombassent dans le d�sert. N�anmoins, telle est la grande et pr�cieuse gr�ce de Dieu, qu�il pouvait leur parler de leur entr�e dans le pays, et leur enseigner ce qu�ils auraient � y faire.

Rien ne peut �tre plus b�ni et plus affermissant que tout cela. Dieu s��l�ve au-dessus de la chute et du p�ch� de l�homme. Il est impossible qu�une seule promesse de Dieu n�ait pas son accomplissement. Se pouvait-il que la conduite de la semence d�Abraham dans le d�sert rendit inutile l��ternel dessein de Dieu, ou qu�elle emp�ch�t l�ex�cution de la promesse absolue et sans condition faite aux p�res? Impossible. Si donc la v�n�ration qui monta d��gypte refusait d�aller en Canaan, l'�ternel susciterait, des pierres m�mes, une semence � celui en faveur duquel sa promesse devait avoir son accomplissement. Ceci aidera � expliquer la premi�re phrase de notre chapitre qui, avec une beaut� et une force remarquables, suit les sc�nes humiliantes du chapitre 14. Dans ce dernier, le soleil d�Isra�l semble descendre au milieu de nuages sombres et mena�ants; mais dans le chapitre 15 il s��l�ve avec une clart� sereine, r�v�lant et �tablissant cette grande v�rit� que: �les dons de gr�ce et l�appel de Dieu sont sans repentir� (Rom. 11:29). Dieu ne se repent jamais de son appel et de ses dons; aussi, quoique une g�n�ration incr�dule puisse murmurer et se rebeller des milliers de fois, il accomplira ce qu�il a promis.

C�est l� qu�est le divin repos de la foi dans tous les temps � le port s�r et calme de l��me au milieu du naufrage de tous les projets et de toutes les entreprises des hommes. Tout tombe en pi�ces entre les mains de l�homme, mais Dieu en Christ demeure. Dieu a �lev� Christ en r�surrection, et tous ceux qui croient en lui sont plac�s sur une base enti�rement nouvelle ils sont introduits dans la soci�t� du Chef exalt� et glorieux, et ils y resteront pour toujours. Cette merveilleuse association ne pourra jamais �tre dissoute. Tout est assis sur un fondement que ni les pouvoirs de la terre, ni ceux de l�enfer ne pourront jamais �branler.

Lecteur, comprenez-vous l�application de tout cela � vous-m�me? Avez-vous d�couvert, � la lumi�re de la pr�sence de Dieu, que vous avez v�ritablement failli; que vous avez fait naufrage en toutes choses, que vous n�avez pas une seule excuse � produire? Avez-vous �t� conduit � vous faire une application personnelle de ces deux expressions sur lesquelles nous nous sommes arr�t�s, savoir: �vous n�entrerez pas� et: �certainement vous entrerez�? Avez-vous appris la force de ces paroles? �C�est ta destruction, Isra�l, que tu aies �t� contre moi, contre ton secours� (Os�e 13:9). En un mot, �tes-vous venu � J�sus, comme un p�cheur d�chu, coupable, perdu par lui-m�me, et avez-vous trouv�, en Lui, la r�demption, la paix et le pardon?

Arr�tez-vous, cher ami, consid�rez s�rieusement ce qui pr�c�de. Nous n�oublions jamais que nous avons quelque chose de plus � faire qu�� �crire des �Notes sur le Livre des Nombres�. Nous pensons � l��me du lecteur. Nous avons un devoir des plus solennels � remplir aupr�s de lui; c�est pourquoi nous nous sentons oblig� d�abandonner, de temps en temps, la page que nous m�ditons, afin de faire appel au c�ur et � la conscience du lecteur, pour le solliciter instamment, s�il est encore inconverti ou ind�cis, de mettre de c�t� notre livre, pour placer s�rieusement devant son c�ur la grande question de son �tat pr�sent et de son sort �ternel. Devant cette question, toutes les autres deviennent compl�tement insignifiantes. Que sont tous les plans et toutes les entreprises qui commencent, continuent et finissent ici-bas, si on les compare avec l��ternit� et avec le salut de votre �me immortelle? Tout cela n�est que comme la menue poussi�re qui s�attache � une balance. �Que profitera-t-il � un homme s�il gagne le monde entier, et qu�il fasse la perte de son �me?� (Matt. 16:26).

Bien-aim� lecteur, nous vous supplions, au nom des motifs les plus s�rieux qu�il soit possible de pr�senter � une �me d�homme, de ne pas abandonner ce sujet avant d��tre arriv� � une solution incontestable. Par le grand amour de Dieu � par la croix et les souffrances du Christ � par le puissant t�moignage du Saint Esprit � par l�imposante solennit� d�une �ternit� sans fin � par l�inexprimable valeur de votre �me immortelle � par toutes les joies du ciel � par toutes les horreurs de l�enfer � par ces sept arguments solennels, nous vous sollicitons de venir � J�sus. Ne diff�rez pas! Ne discutez pas! Ne raisonnez pas! Venez, venez maintenant, tel que vous �tes avec tous vos p�ch�s; avec toute votre mis�re; avec votre vie mal employ�e; avec cette suite accusatrice de gr�ces d�daign�es � venez � J�sus qui vous appelle, qui est l�, les bras ouverts et le c�ur plein d�amour, pr�t � vous recevoir; � J�sus qui vous montre ses blessures attestant la r�alit� de sa mort expiatoire sur la croix; qui vous dit de mettre votre confiance en lui, et qui vous atteste que si vous le faites, vous ne serez jamais confus. Que l�Esprit de Dieu fasse retentir maintenant cet appel dans votre c�ur, et qu�il ne vous donne aucun repos que vous ne soyez converti � salut, venu � Christ, r�concili� avec Dieu et scell� du Saint Esprit de la promesse!

Revenons maintenant � notre chapitre.

Rien ne saurait �tre plus int�ressant que le tableau qui nous y est pr�sent�. Nous avons les v�ux, les offrandes, les sacrifices de justice, et le vin du royaume, � le tout fond� sur la gr�ce souveraine qui brille d�s le premier verset. C�est un bel exemple, un magnifique symbole de l��tat futur d�Isra�l. Cela nous rappelle les visions merveilleuses qui terminent le livre du proph�te �z�chiel. L�incr�dulit�, le murmure, la r�bellion ne sont plus; ils sont oubli�s. Dieu se retire dans ses conseils �ternels et, de l�, regarde en avant, au temps o� son peuple lui pr�sentera une offrande en justice et lui rendra ses v�ux; au temps o� les joies de son royaume rempliront pour jamais leurs c�urs (�z�. 43:3-12).

Observons un trait bien frappant de ce chapitre: la place qu�occupe �l��tranger� � �Et si un �tranger s�journe parmi vous, ou si quelqu�un est au milieu de vous en vos g�n�rations, et qu�il offre un sacrifice par feu, d�odeur agr�able � l��ternel, � comme vous faites, ainsi il fera. Pour ce qui est de la congr�gation, il y aura un m�me statut pour vous et pour l��tranger en s�jour, un statut perp�tuel en vos g�n�rations; comme vous, ainsi sera l��tranger devant l��ternel. Il y aura une m�me loi et une m�me ordonnance pour vous et pour l��tranger qui s�journe parmi vous.� (Vers. 14-16.)

Quelle place pour l��tranger! Quelle le�on pour Isra�l! Quel t�moignage perp�tuel pour Mo�se, aim� et digne d��loges! L��tranger est mis au m�me rang qu�Isra�l; �comme vous, ainsi sera l��tranger�, et encore ceci �devant l��ternel�. En Exode 12:48, nous lisons �Et si un �tranger s�journe chez toi, et veut faire la P�que � l��ternel, que tout m�le qui est � lui soit circoncis; et alors il s�approchera pour la faire�. Or, dans les Nombres, il n�est point du tout fait allusion � la circoncision. Et pourquoi? Un point de cette importance pouvait-il jamais �tre laiss� de c�t�? Non, mais nous croyons qu�ici cette ordonnance est pleine de signification. Isra�l avait forfait � toute obligation. La g�n�ration rebelle devait �tre mise de c�t� et retranch�e; mais l��ternel dessein de Dieu, en gr�ce, demeure, et toutes ses promesses doivent �tre r�alis�es. �Tout Isra�l sera sauv�; il poss�dera le pays; il offrira de pures offrandes, il rendra ses v�ux, et savourera la joie du royaume. Sur quel principe? Sur celui de la gr�ce souveraine. Or c�est sur un principe exactement semblable que �l��tranger� est introduit, et non seulement introduit, mais �comme vous, ainsi sera l��tranger devant l��ternel�.

Le Juif trouve-t-il � redire � cela? Qu�il �tudie les chapitres 13 et 14 des Nombres. Puis, lorsqu�il en aura re�u, dans son �me, la le�on salutaire, qu�il m�dite sur le chapitre 15; nous sommes assur�s qu�il ne cherchera plus � repousser �l��tranger�, car il sera pr�t � s�avouer lui-m�me d�biteur de la gr�ce seule, reconnaissant ainsi que la m�me mis�ricorde qui lui a �t� accord�e, peut l��tre aussi � l��tranger alors il se r�jouira d�aller en sa compagnie boire � la source du salut ouverte par la gr�ce souveraine du Dieu de Jacob.

L�enseignement de cette partie de notre livre ne nous rappelle-t-il pas vivement l�admirable plan des dispensations, d�velopp� en Romains 9-11, et particuli�rement cette magnifique conclusion: �Car les dons de gr�ce et l�appel de Dieu sont sans repentir. Car comme vous aussi (�trangers) vous avez �t� autrefois d�sob�issants � Dieu et que maintenant vous �tes devenus des objets de mis�ricorde par la d�sob�issance de ceux-ci, de m�me ceux-ci aussi ont �t� maintenant d�sob�issants � votre mis�ricorde (c�est-�-dire � la mis�ricorde offerte aux Gentils; voyez le grec), afin qu�eux aussi deviennent des objets de mis�ricorde (c�est-�-dire qu�ils viennent sur le terrain de la mis�ricorde � comme �l��tranger�). Car Dieu a renferm� tous [Juifs et nations] dans la d�sob�issance, afin de faire mis�ricorde � tous. O profondeur des richesses et de la sagesse et de la connaissance de Dieu Que ses jugements sont insondables, et ses voies introuvables! Car qui a connu la pens�e du Seigneur, ou qui a �t� son conseiller? ou qui lui a donn� le premier, et il lui sera rendu? Car de lui, et par lui, et pour lui, sont toutes choses! � lui soit la gloire �ternellement! Amen� (Rom. 11:29-36).

Dans les versets 22 � 31 de notre chapitre, nous avons des instructions sur les p�ch�s par erreur et sur les p�ch�s par fiert� � distinction tr�s s�rieuse et tr�s importante. Il est amplement pourvu aux premiers, selon la bont� et la mis�ricorde de Dieu. La mort de Christ est pr�sent�e, dans cette portion du chapitre, sous ses deux grands aspects, savoir: l�holocauste, et l�offrande pour le p�ch�; c�est-�-dire son aspect quant � Dieu, et son aspect quant � nous; ensuite, nous avons tout le prix, le parfum de sa vie et de son service parfait � comme homme dans ce monde; ceci est figur� par le g�teau et l�aspersion. Dans l�holocauste, nous voyons l�expiation accomplie selon la mesure du d�vouement de Christ � Dieu, et du plaisir que Dieu y prend. Dans l�offrande pour le p�ch�, c�est l�expiation accomplie selon la mesure des besoins du p�cheur et de la nature odieuse que le p�ch� rev�t aux yeux de Dieu. Prises ensemble, les deux offrandes pr�sentent la mort expiatoire de Christ dans toute sa pl�nitude. Puis, dans le g�teau, nous avons la vie parfaite de Christ, et la r�alit� de sa nature humaine manifest�es, dans tous les d�tails de sa marche et de son service en ce monde. L�aspersion est le type de son complet abandon � Dieu.

Nous n�essayerons pas de d�velopper, maintenant les riches et merveilleuses instructions qui ressortent des diff�rentes cat�gories de sacrifices pr�sent�es dans ce passage. Nous renvoyons le lecteur, qui voudrait �tudier plus pleinement ce sujet, aux �Notes sur le livre du L�vitique� (p.1 �143). Nous exposons simplement ici, de la mani�re la plus br�ve, ce que nous pensons �tre la principale signification de chaque offrande car ce serait r�p�ter ce que nous avons d�j� �crit, que d�entrer dans plus de d�tails.

Nous ajouterons seulement que les droits de Dieu exigent que l�on prenne connaissance des p�ch�s commis par erreur. Nous pourrions �tre dispos�s � dire, ou du moins � penser, que l�on peut n�gliger de tels p�ch�s. Dieu ne pense pas ainsi. Sa saintet� ne doit pas �tre rabaiss�e � la mesure de notre intelligence. La gr�ce a pourvu aux p�ch�s commis par erreur; car la saintet� demande que de tels p�ch�s soient jug�s et confess�s. Tout c�ur sinc�re b�nira Dieu pour cela. Qu�en serait-il de nous, si les pr�cautions de la gr�ce n��taient pas suffisantes pour satisfaire aux droits de la saintet� divine? Elles ne pourraient assur�ment pas �tre suffisantes si elles ne d�passaient pas la port�e de notre intelligence.

Et cependant, quoique tout cela soit g�n�ralement admis, il est souvent affligeant d�entendre des chr�tiens professants s�excuser de leur ignorance, ou s�en servir pour justifier l�infid�lit� et l�erreur. Or, tr�s souvent, dans de pareils cas, on peut poser formellement cette question: Pourquoi sommes-nous ignorants de certains points de conduite, ou des droits que Christ, a sur nous? Supposons qu�un cas se pr�sente, r�clamant un jugement positif et exigeant une certaine ligne d�action; nous all�guons l�ignorance. Est-ce bien? Cela sert-il � quelque chose? Cela d�truit-il notre responsabilit�? Dieu nous permettra-t-il d��luder la question par ce moyen? Non! nous pouvons �tre certains qu�il ne le fera pas. Pourquoi sommes-nous ignorants? Avons-nous d�ploy� toute notre �nergie, employ� tous les moyens valables, fait tous les efforts qu�il nous �tait possible de faire pour arriver au principe, de la question, afin d�en obtenir une solution exacte? Rappelons-nous que les droits de la v�rit� et de la saintet� exigent tout cela de nous, et ne soyons pas satisfaits de quelque chose de moins. Nous ne pouvons nous refuser � admettre que s�il s�agissait, en quelque mesure que ce f�t, de nos propres int�r�ts, de notre nom, de notre r�putation, de nos biens, rien ne nous emp�cherait de nous familiariser avec tout ce qui concerne ce cas. Nous n�all�guerions pas longtemps, notre ignorance en de telles mati�res. Si des informations �taient n�cessaires, nous les obtiendrions. Nous ferions tout notre possible pour conna�tre tous les d�tails, le pour et le contre de la question, afin de pouvoir porter sur elle un jugement sain.

N�en est-il pas ainsi, lecteur? Eh bien! pourquoi all�guerions-nous l�ignorance lorsque les droits de Christ sont en question? Cela ne prouve-t-il pas que, lorsqu�il s�agit de nous-m�mes, nous sommes empress�s, z�l�s, �nergiques, tr�s actifs, tandis que lorsqu�il s�agit de Christ, nous sommes indiff�rents, indolents, nonchalants. H�las! c�est une v�rit� fort humiliante Puissions-nous le sentir et en �tre humili�s! Que l�Esprit de Dieu nous rende plus enti�rement vigilants dans les choses qui concernent notre Seigneur J�sus Christ. Que le moi et ses int�r�ts diminuent, et que Christ et ses int�r�ts grandissent chaque jour dans notre estime. Puissent nos c�urs reconna�tre notre sainte responsabilit� d�examiner diligemment toutes les questions o� la gloire de notre Seigneur et Sauveur J�sus Christ peut �tre int�ress�e, f�t-ce au plus faible degr�. Ne nous permettons jamais de parler, de penser ou d�agir comme si nous croyions que ce qui le concerne est un sujet indiff�rent pour nous. Que Dieu nous en pr�serve dans sa mis�ricorde! Estimons tout ce qui nous concerne, comme n��tant point essentiel; mais que les droits de Christ aient leur supr�me autorit�.

Tout ce que nous venons de dire au sujet de l�ignorance, nous l�avons dit dans le sentiment de notre responsabilit� � l��gard de la v�rit� de Dieu et de l��me du lecteur. Nous en sentons l�immense importance pratique. Nous croyons que tr�s souvent nous all�guons l�ignorance, tandis que c�est indiff�rence qu�il faudrait dire. Cela est fort triste. Assur�ment si notre Dieu, dans son infinie bont�, a pourvu amplement, m�me aux p�ch�s commis par ignorance, ce n�est pas une raison pour que nous nous mettions froidement � l�abri, derri�re l�excuse de notre ignorance, lorsque nous avons � notre port�e les enseignements les plus d�taill�s, et qu�il nous manque seulement l��nergie pour en profiter.

Nous ne nous serions peut-�tre pas arr�t� aussi longtemps sur ce point, si nous n��tions pas chaque jour, de plus en plus convaincu dans notre �me que nous sommes parvenus � un moment s�rieux de notre histoire, comme chr�tiens. Nous ne sommes nullement port� � voir les choses en noir. Nous croyons que c�est notre privil�ge d��tre remplis de la plus joyeuse confiance, et d�avoir nos c�urs et nos esprits toujours gard�s dans la paix de Dieu qui surpasse toute intelligence. �Dieu ne nous a pas donn� un esprit de crainte, mais de puissance, et d�amour, et de conseil� (2 Tim. 1:7).

Il nous est n�anmoins impossible de fermer les yeux sur ce fait saisissant que les droits de Christ � la valeur de la v�rit� � l�autorit� des Saintes �critures, sont de plus en plus mis de c�t� chaque jour, chaque semaine, chaque ann�e. Nous croyons que nous approchons d�un moment o� il y aura de la tol�rance pour tout, except� pour la v�rit� de Dieu. Il nous convient, en cons�quence, de bien veiller � ce que la parole de Dieu ait sa vraie place dans les c�urs, et que la conscience soit, en toutes choses, gouvern�e par sa sainte autorit�. Une conscience d�licate est un tr�sor des plus pr�cieux � porter continuellement avec nous; j�entends une conscience qui r�ponde toujours avec v�rit� � l�action de la parole de Dieu � qui se soumette sans contester � ses simples directions. Lorsque la conscience est dans cette sainte condition, nous avons l� une puissance r�gulatrice pour agir sur notre conduite et sur notre caract�re pratiques. La conscience peut �tre compar�e au balancier d�une montre. Il peut arriver que les aiguilles de la montre n�indiquent plus la bonne heure; mais tant que le balancier r�gule la force qui vient du ressort, il y a toujours moyen de corriger l�indication des aiguilles. Si la force du ressort cesse, il va falloir r�parer la montre. C�est ce qui a lieu pour la conscience. Tant qu�elle continue � �tre sensible � l�action de l��criture appliqu�e par le Saint Esprit, il y a toujours une puissance r�gulatrice, s�re et certaine; mais si la conscience devient indolente, endurcie ou pervertie, si elle refuse de donner une r�ponse loyale � cette parole �Ainsi a dit l��ternel�, alors il y a fort peu d�espoir. On tombe dans un cas semblable � celui qui nous est rapport� dans notre chapitre: �Mais l��me qui aura p�ch� par fiert�, tant l�Isra�lite de naissance que l��tranger, elle a outrag� l��ternel cette �me sera retranch�e du milieu de son peuple, car elle a m�pris� la parole de l��ternel, et elle a enfreint son commandement: cette �me sera certainement retranch�e; son iniquit� est sur elle.� (Vers. 30-31.)

Ce n�est pas un p�ch� par erreur, mais un p�ch� volontaire ou par fiert�, pour lequel il ne reste plus que l�implacable jugement de Dieu. �La r�bellion est comme le p�ch� de divination, et l�obstination comme une idol�trie et des th�raphim� (1 Sam. 15:23). Ce sont des paroles solennelles, dans un moment comme celui-ci, o� la volont� de l�homme se d�veloppe avec une force si extraordinaire. On estime comme un acte viril, d�affirmer sa volont�; mais l��criture nous enseigne tout le contraire. Les deux grands �l�ments de la perfection humaine � de la parfaite virilit� � sont la d�pendance et l�ob�issance. � mesure que l�on s�en �carte, on s��carte du v�ritable esprit et de la v�ritable attitude qui conviennent � l�homme. De l�, quand nous portons nos regards sur Celui qui fut le parfait homme � l�homme Christ J�sus � nous voyons ces deux grands traits distinctifs pleinement �tablis et pleinement d�velopp�s d�un bout � l�autre. Ce Bien-aim� n�est jamais sorti un seul instant de la position de d�pendance parfaite et d�ob�issance absolue. Si nous voulions essayer de d�montrer cette v�rit�, nous la retrouverions dans l��vangile tout entier. Prenez la sc�ne de la tentation; vous y trouverez un exemple de cette vie b�nie. La r�ponse qu�il fait invariablement au tentateur est: �il est �crit�. Aucun raisonnement, aucun argument, aucune question. Il vivait de la Parole de Dieu. Il vainquit Satan en retenant ferme la seule vraie position d�un homme � d�pendance et ob�issance. Il pouvait d�pendre de Dieu, et il voulait lui ob�ir. Que pouvait Satan dans un tel cas? Absolument rien.

Tel est notre mod�le. Ayant, la vie de Christ, nous sommes appel�s � vivre dans une d�pendance et une ob�issance habituelles. C�est l� marcher par l�Esprit. C�est le s�r et heureux sentier du chr�tien. L�ind�pendance et la d�sob�issance vont ensemble. Elles sont absolument antichr�tiennes. Elles se trouvent dans le premier homme, tandis que la d�pendance et l�ob�issance appartiennent au second. Adam, dans le jardin, voulut �tre ind�pendant. Il n��tait pas content d��tre homme et de rester dans la seule vraie place et dans le seul vrai esprit d�un homme; alors il d�sob�it. L� est le secret de la chute de l�humanit�: � consid�rez-la o� vous voudrez avant le d�luge, apr�s le d�luge; sans la loi ou sous la loi; chez les pa�ens, les Juifs, les Turcs ou les chr�tiens de nom, vous n�y trouverez qu�ind�pendance et d�sob�issance envers Dieu. Sous quel caract�re l�homme appara�t-il encore � la fin de son histoire en ce si�cle-ci? Comme le �Roi qui fait sa volont�, et comme l��Inique�, l�homme sans loi.

Qu�il nous soit fait la gr�ce de bien peser ces choses, dans un esprit humble et ob�issant. Dieu a dit �Mais c�est � celui-ci que je regarderai: � l�afflig�, et � celui qui a l�esprit contrit et qui tremble � ma parole� (�sa�e 66:2). Que ces paroles frappent nos oreilles; qu�elles descendent dans nos c�urs, afin que la constante aspiration de nos �mes soit: �Garde aussi ton serviteur des p�ch�s commis avec fiert�; qu�ils ne dominent pas sur moi�1.

1 Nous voudrions rappeler, sp�cialement au jeune lecteur chr�tien, que la vraie sauvegarde contre les p�ch�s commis par erreur, c�est l��tude de la Parole; et que la vraie sauvegarde contre les p�ch�s commis par fiert�, c�est la soumission � la Parole. Nous avons tous besoin de nous souvenir de ces choses, mais particuli�rement nos fr�res plus jeunes. Il y a une forte tendance parmi les jeunes chr�tiens � entrer dans le courant de ce pr�sent si�cle, et � s�impr�gner de son esprit. De l� l�ind�pendance, la forte volont�, l�impatience contre la surveillance, la d�sob�issance aux parents, l�obstination, l�arrogance, les mani�res pr�tentieuses, la pr�somption, l�affectation de se croire plus sages que ceux qui sont plus �g�s � toutes ces choses sont odieuses aux regards de Dieu, et sont enti�rement oppos�es � l�esprit du christianisme. Nous voudrions inviter vivement et affectueusement nos jeunes amis � se garder de ces choses, en recherchant l�humilit�. Qu�ils se souviennent que Dieu r�siste aux orgueilleux, mais qu�il donne la gr�ce aux humbles.

Il nous reste � faire remarquer le cas de celui qui profanait le sabbat; puis l�ordonnance du �cordon de bleu�.

�Et comme les fils d�Isra�l �taient au d�sert, ils trouv�rent un homme qui ramassait du bois le jour du sabbat. Et ceux qui le trouv�rent ramassant du bois, l�amen�rent � Mo�se et � Aaron, et � toute l�assembl�e. Et on le mit sous garde, car ce qu�on devait lui faire n�avait pas �t� clairement indiqu�. Et l��ternel dit � Mo�se: L�homme sera mis � mort; que toute l�assembl�e le lapide avec des pierres hors du camp. Et toute l�assembl�e le mena hors du camp, et ils le lapid�rent avec des pierres, et il mourut, comme l��ternel l�avait command� � Mo�se.� (Vers. 32-36.)

C��tait s�rement un p�ch� commis par fiert� � c��tait d�sob�ir r�solument � un commandement tr�s clair et tr�s positif de Dieu. C�est l� ce qui caract�rise le p�ch� commis par fiert�, et le rend absolument inexcusable. On ne peut pas all�guer l�ignorance en face d�un commandement divin.

Mais, demandera-t-on peut-�tre, pourquoi devaient-ils mettre cet homme sous garde? Parce que, bien que le commandement f�t explicite, la violation n�en ayant pas �t� pr�vue, aucune peine n�avait encore �t� prononc�e. Pour parler � la mani�re des hommes, l'�ternel ne s��tait pas attendu � une folie telle que la profanation de son repos de la part de l�homme. Il n�y avait, par cons�quent, pas formellement pourvu. Nous n�avons pas besoin de dire que Dieu conna�t la fin des choses, d�s le commencement; mais, dans cette affaire, il avait laiss� � dessein le cas ind�cis jusqu�� ce qu�une occasion se pr�sent�t. H�las! elle arriva bient�t, car l�homme est capable de tout. Il n�a pas � c�ur le repos de Dieu. Allumer du feu en un jour de sabbat n��tait pas seulement une infraction positive � la loi; un tel acte manifestait le plus complet �loignement de la pens�e du L�gislateur, puisqu�il introduisait, dans le jour du repos, ce qui �tait le symbole le plus frappant du jugement. Le feu est l�embl�me du jugement, et comme tel il n��tait nullement en rapport avec le repos du sabbat. Il ne restait donc plus qu�� appliquer le jugement � celui qui avait viol� le sabbat, car �ce que l�homme s�me, il le moissonnera aussi�.

�Et l��ternel parla � Mo�se, disant: Parle aux fils d�Isra�l, et dis-leur qu�ils se fassent, en leurs g�n�rations, une houppe aux coins de leurs v�tements, et qu�ils mettent � la houppe du coin un cordon de bleu. Et elle sera pour vous une houppe; et vous la verrez, et il vous souviendra de tous les commandements de l��ternel, afin que vous les fassiez, et que vous ne recherchiez pas les pens�es de votre c�ur, ni les d�sirs de vos yeux, apr�s lesquels vous vous prostituez; afin que vous vous souveniez de tous mes commandements, et que vous les fassiez, et que vous soyez saints, consacr�s � votre Dieu. Moi, je suis l��ternel, votre Dieu, qui vous ai fait sortir du pays d��gypte pour �tre votre Dieu. Moi, je suis l��ternel, votre Dieu.� (Vers. 37-41.)

Le Dieu d�Isra�l voulait tenir son peuple dans une continuelle souvenance de ses saints commandements.

De l� cette magnifique institution du �cordon de bleu� ordonn� pour �tre un m�morial c�leste, attach� aux pans m�mes de leurs v�tements, afin que la parole de Dieu p�t toujours �tre remise en m�moire dans leurs pens�es et dans leurs c�urs. Toutes les fois qu�un Isra�lite portait les yeux sur ce cordon de bleu, il devait penser � l'�ternel et montrer une sinc�re ob�issance � tous ses statuts.

Tel �tait le grand but pratique du �cordon de bleu�. Mais quand nous nous reportons au verset 5 du chapitre 23 de Matthieu, nous voyons le triste usage que l�homme avait fait de cette institution divine. �Et ils font toutes leurs �uvres pour �tre vus des hommes; car ils �largissent leurs phylact�res et donnent plus de largeur aux franges de leurs v�tements.� Ainsi la chose m�me qui avait �t� �tablie pour les amener � se rappeler l'�ternel, et � montrer une humble ob�issance � sa pr�cieuse Parole, ils s�en servirent pour se glorifier eux-m�mes, dans leur orgueil religieux. �Ils font toutes leurs �uvres pour �tre vus des hommes.� Pensons-y s�rieusement. Prenons garde de changer le m�morial c�leste en un insigne terrestre, et de tirer de ce qui devait nous conduire � une humble ob�issance une occasion de nous glorifier nous-m�mes.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Numbers 15". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/numbers-15.html.
 
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