Lectionary Calendar
Saturday, September 28th, 2024
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
Attention!
Take your personal ministry to the Next Level by helping StudyLight build churches and supporting pastors in Uganda.
Click here to join the effort!

Bible Commentaries
Nombres 17

Commentaire biblique intermédiaireCommentaire biblique intermédiaire

Buscar…
Enter query below:

versets 1-13

Chapitres 17 et 18

Ces deux chapitres forment une partie distincte dans laquelle nous sont pr�sent�s l�origine, les responsabilit�s et les privil�ges de la Sacrificature. Celle-ci est une institution divine. �Nul ne s�arroge cet honneur, mais seulement s�il est appel� de Dieu, ainsi que le fut aussi Aaron.� Ceci est rendu manifeste dans le chapitre 17. �Et l��ternel parla � Mo�se, disant: Parle aux fils d�Isra�l, et prends d�eux, de tous leurs princes, selon leurs maisons de p�res, une verge par maison de p�re, douze verges; tu �criras le nom de chacun sur sa verge; et tu �criras le nom d�Aaron sur la verge de L�vi; car il y aura une verge pour chaque chef de leurs maisons de p�res. Et tu les poseras dans la tente d�assignation, devant le t�moignage, o� je me rencontre avec vous. Et il arrivera que la verge de l�homme que j�ai choisi bourgeonnera; et je ferai cesser de devant moi les murmures des fils d�Isra�l, par lesquels ils murmurent contre vous. Et Mo�se parla aux fils d�Isra�l; et tous leurs princes lui donn�rent une verge, une verge pour chaque prince, selon leurs maisons de p�res: douze verges; et la verge d�Aaron �tait au milieu de ces verges.� (Versets 1-6.)

Quelle incomparable sagesse brille dans cet arrangement! Comment l�affaire est compl�tement �t�e des mains, de l�homme, et plac�e uniquement l� o� elle devait �tre, savoir dans les mains du Dieu vivant! Ce n��tait pas un homme s��tablissant lui-m�me, ou un homme �tablissant son semblable; c��tait Dieu, �tablissant l�homme de son propre choix, dans l�office que Lui-m�me a institu�. En un mot, la question devait �tre d�finitivement r�solue par Dieu lui-m�me, de sorte que tous les murmures pussent �tre �touff�s � jamais, et que personne ne p�t de nouveau accuser le souverain sacrificateur de Dieu de prendre trop sur lui. La volont� humaine n�avait absolument rien � faire dans cette circonstance solennelle. Les douze verges, toutes dans une m�me condition, �taient plac�es devant l��ternel; l�homme se retirait et laissait agir Dieu. Il n�y avait pas lieu ni occasion pour l�intervention humaine. Dans la solitude profonde du sanctuaire, loin de toutes les pens�es des hommes, la grande question de la sacrificature allait �tre fix�e par la d�cision divine; puis, une fois fix�e, elle ne pourrait jamais �tre soulev�e de nouveau.

�Et Mo�se posa les verges devant l��ternel, dans la tente du t�moignage. Et il arriva, le lendemain, que Mo�se entra dans la tente du t�moignage, et voici, la verge d�Aaron, pour la maison de L�vi, avait bourgeonn�, et avait pouss� des boutons, et avait produit des fleurs et m�ri des amandes.� (Vers. 7-8.) Figure admirable et frappante de Celui qui devait �tre �d�termin� fils de Dieu, en puissance,� par la r�surrection des morts!� (Rom. 1:4.) Les douze verges �taient toutes pareillement sans vie; mais Dieu, le Dieu vivant, entre en sc�ne; et, par cette puissance qui lui est particuli�re, il introduit la vie dans la verge d�Aaron, et la pr�sente portant sur elle les fruits exquis de la r�surrection.

Qui pourrait nier cela? Les rationalistes peuvent s�en moquer, et soulever mille questions. La foi contemple cette verge charg�e de fruits, et y d�couvre une belle image de la nouvelle cr�ation o� toutes choses sont de Dieu. L�incr�dulit� peut discuter en all�guant l�apparente impossibilit� du fait qu�un b�ton, de bois sec, ait bourgeonn� et port� des fruits dans l�espace d�une nuit. Aux incr�dules � aux rationalistes � aux sceptiques, cela para�t impossible. Pourquoi donc? Parce qu�ils excluent toujours Dieu. Rappelons-nous ceci l�incr�dulit� exclut invariablement Dieu. Elle formule ses raisonnements, puis en d�duit ses conclusions dans les t�n�bres d�une nuit profonde. Il n�y a pas m�me un seul rayon de vraie lumi�re dans toute la sph�re o� l�incr�dulit� travaille. Elle exclut la seule source de lumi�re, et laisse l��me envelopp�e dans les ombres et la profonde obscurit� de t�n�bres palpables.

Il est bon que le jeune lecteur s�arr�te ici et p�se s�rieusement ce fait solennel. Qu�il r�fl�chisse avec calme et gravit� sur cet effet sp�cial de l�incr�dulit�, de la philosophie, du rationalisme, ou du scepticisme. Il commence, continue et s�ach�ve en excluant Dieu. L�incr�dule s�approche avec un impie et audacieux �comment� du myst�re de la verge d�Aaron bourgeonnant, fleurissant et portant des fruits. C�est l� le grand chemin de l�incr�dule: il peut soulever dix mille questions, mais jamais il n�en r�sout aucune. Il vous enseignera � douter de tout, et � ne croire � rien.

Voil�, cher lecteur ce que c�est que l�infid�lit�. Elle provient de Satan qui a toujours �t�, qui est encore et sera jusqu�� la fin, le grand sp�cialiste pour soulever les questions. Il remplit le c�ur de toutes sortes de �si� et de �comment�, plongeant ainsi les �mes dans de profondes t�n�bres. S�il peut r�ussir � soulever une seule question, il a d�j� atteint son but. Mais il est compl�tement impuissant sur une �me simple qui croit que DIEU EST, et que DIEU A PARL�. Voil� la noble r�ponse de la foi aux questions de l�incr�dule � sa solution divine � toutes les difficult�s de l�incr�dule. La foi introduit toujours Celui qui exclut toujours l�incr�dulit�. Elle pense avec Dieu, l�incr�dulit� pense sans Dieu.

Nous dirons donc au lecteur chr�tien, et particuli�rement au jeune chr�tien: N�admettez aucune question lorsque Dieu a parl�. Si vous le faites, Satan vous tiendra bient�t sous ses pieds. Votre seule et suffisante ressource contre lui se trouve dans cette r�ponse ferme et immuable: �Il est �crit�. Quel avantage pourrait avoir l�homme, en discutant avec Satan, sur le pied de ses exp�riences, de ses sentiments ou de ses observations? Notre terrain doit �tre absolument et exclusivement celui-ci: Dieu existe; et Il a parl�. Satan ne peut jamais rien contre ce puissant et invincible argument qui annule tous les autres, qui confond Satan et le met bient�t en fuite.

Nous voyons ce fait d�montr� d�une mani�re tr�s frappante dans la tentation de notre Seigneur. L�ennemi selon sa mani�re habituelle s�approche du Bien-aim� avec un doute: �Si tu es Fils de Dieu�. Le Seigneur lui r�pond-il: �Je sais que je suis le Fils de Dieu � j�en ai re�u le t�moignage des cieux ouverts et par l�Esprit qui est descendu et qui m�a oint � je sens, je crois et j��prouve que je suis le Fils de Dieu?� Non, telle n�est point la mani�re de repousser le tentateur. �Il est �crit:� telle fut la r�ponse, trois fois r�p�t�e, de l�Homme ob�issant et soumis; telle doit �tre la n�tre si nous voulons triompher � notre tour.

Si donc quelqu�un demande, au sujet de la verge d�Aaron: �Comment se peut faire une telle chose? Cela est contraire aux lois de la nature; et comment Dieu pouvait-il renverser les principes �tablis de la physique?� La r�ponse de la foi est sublime dans sa simplicit�: Dieu peut faire comme il lui pla�t. Celui qui a appel� les mondes � l�existence peut, en un moment, faire bourgeonner, fleurir et fructifier une verge. Introduisez Dieu, le vrai Dieu, vivant et v�ritable, tout devient simple et clair au possible. Mettez Dieu de c�t�, aussit�t tout est plong� dans une confusion d�sesp�rante. Vouloir assujettir le Tout-Puissant Cr�ateur du vaste univers, � certaines lois de la nature ou � certains principes de physique, n�est rien moins qu�un blasph�me impie. C�est presque pire que de nier tout � fait son existence. Il est difficile de dire quel est le pire, de l�ath�e, qui pr�tend qu�il n�y a pas de Dieu, ou du rationaliste, qui soutient que Dieu ne peut pas faire comme il lui pla�t.

Nous sentons l�immense importance qu�il y a � voir les causes r�elles de toutes les th�ories plausibles qui affluent de nos jours. L�esprit de l�homme s�occupe � former des syst�mes, � tirer des conclusions et � raisonner, � tel point qu�il exclut compl�tement le t�moignage des Saintes �critures, et s�pare Dieu de ce qu�il a cr�� lui-m�me. Il faut que les jeunes gens soient s�rieusement avertis de tout cela. On doit leur montrer l�immense diff�rence qui existe entre les faits de la science et les conclusions des savants. Un fait est un fait, o� que ce soit qu�on le rencontre dans la g�ologie, dans l�astronomie ou dans telle autre branche de la science; mais les raisonnements, les conclusions et les syst�mes sont tout � fait autre chose. Or l��criture ne portera jamais atteinte aux faits r�els que la science aurait pu constater; tandis que les raisonnements des savants se trouvent, le plus souvent, en collision avec l��criture. Combien il est malheureux qu�il y ait de tels hommes! Et quand le cas se pr�sente, nous devons signaler ouvertement l�incr�dulit�, en nous �criant avec l�ap�tre: �Que Dieu soit vrai et tout homme menteur!�

Donnons toujours aux Saintes �critures la premi�re place dans nos c�urs et dans nos esprits. Inclinons-nous avec une soumission absolue, non pas devant: �Ainsi dit l��glise�; � �ainsi disent les p�res�; � �ainsi disent les docteurs�; mais devant: �Ainsi dit le Seigneur�; � �il est �crit�. C�est notre seule s�curit� contre le torrent envahissant de l�incr�dulit� qui menace de d�truire les fondements des pens�es et des sentiments religieux dans toute l��tendue de la chr�tient�.

Reprenons l��tude de notre chapitre: �Et Mo�se porta toutes les verges de devant l��ternel � tous les fils d�Isra�l; et ils les virent, et reprirent chacun sa verge. Et l��ternel dit � Mo�se: Reporte la verge d�Aaron devant le t�moignage, pour �tre gard�e comme un signe aux fils de r�bellion; et tu feras cesser leurs murmures de devant moi, et ils ne mourront pas. Et Mo�se fit comme l��ternel lui avait command�; il fit ainsi.� (Vers. 9-11.)

Ainsi la question �tait divinement r�solue. La sacrificature est �tablie sur la gr�ce toute-puissante du Dieu qui tire la vie de la mort. C�est la source de la sacrificature. Il n�aurait servi absolument � rien de prendre l�une des onze verges s�ches et d�en faire l�insigne du service sacerdotal. Toute la puissance humaine sous le soleil n�aurait pu introduire la vie dans un b�ton mort, ou faire de ce b�ton un canal de b�n�diction pour les �mes. Et de m�me, il n�y avait pas dans toutes les onze verges r�unies un seul bourgeon ou une seule fleur. Mais l� o� il y avait des preuves pr�cieuses d�une puissance vivifiante � des traces rafra�chissantes de vie et de b�n�diction divines � des fruits odorants de gr�ce efficace � l�, et l� seulement, devait se trouver la source de ce minist�re sacerdotal qui pouvait conduire � travers le d�sert un peuple non seulement n�cessiteux, mais murmurant et rebelle.

Pourquoi la verge de Mo�se n��tait-elle pas avec les douze? La raison en est simple. La verge de Mo�se �tait le signe de la puissance et de l�autorit�. Celle d�Aaron �tait le signe de la gr�ce qui vivifie les morts et qui appelle les choses qui ne sont pas comme si elles �taient. Or la puissance ou l�autorit� seules ne pouvaient pas mener le peuple � travers le d�sert. La puissance pouvait an�antir le rebelle l�autorit� pouvait frapper le p�cheur; mais la mis�ricorde et la gr�ce �taient seules indispensables � une assembl�e d�hommes, de femmes et d�enfants, n�cessiteux, faibles et p�cheurs. La gr�ce, qui pouvait d�un bois mort faire surgir des amandes, pouvait aussi mener Isra�l � travers le d�sert. C��tait seulement en rapport avec la verge bourgeonnante d�Aaron que l'�ternel pouvait dire: �Tu feras cesser leurs murmures de devant moi, et ils ne mourront pas.� La verge de l�autorit� pouvait �ter les murmurateurs, mais la verge de la gr�ce pouvait faire cesser les murmures.

Le lecteur peut se reporter avec int�r�t et profit � un passage du commencement du chapitre 9 des H�breux, au sujet de la verge d�Aaron. L�ap�tre, en parlant de l�arche de l�alliance, dit: �Dans laquelle �tait la cruche d�or qui renfermait la manne, et la verge d�Aaron qui avait bourgeonn�, et les tables de l�alliance�. La verge et la manne �taient les provisions de la gr�ce divine pour la course et les besoins d�Isra�l dans le d�sert. Mais lorsque nous arrivons � 1 Rois 8:9, nous lisons: �Il n�y avait rien dans l�arche, sauf les deux tables de pierre que Mo�se y pla�a en Horeb, quand l��ternel fit alliance, avec les fils d�Isra�l, lorsqu�ils sortirent du pays d��gypte�. Le p�lerinage du d�sert ayant pris fin, et la gloire des jours de Salomon r�pandant ses rayons sur le pays, la verge bourgeonnante et la manne sont omises. Il ne reste plus que la Loi de Dieu, base de son juste jugement au milieu de son peuple.

En cela, nous avons non seulement une illustration de la divine exactitude de l��criture dans son ensemble, mais aussi le caract�re sp�cial et l�objet du livre des Nombres. La verge d�Aaron �tait dans l�arche pendant les cheminements dans le d�sert. Quelle chose pr�cieuse! Que le lecteur cherche � en saisir la signification profonde et b�nie! Qu�il p�se la diff�rence entre la verge de Mo�se et celle d�Aaron. Nous avons vu la premi�re op�rant son �uvre caract�ristique dans d�autres temps et au milieu d�autres sc�nes. Nous avons vu le pays d��gypte tremblant sous les coups accablants de cette verge. Plaie apr�s plaie tombaient sur ces lieux vou�s � la ruine, sous l�action de cette verge. Nous avons vu les eaux de la mer se s�parer sous elle, car elle �tait une verge de puissance et d�autorit�, mais impropre � apaiser les murmures des enfants d�Isra�l et � conduire le peuple � travers le d�sert. La gr�ce seule pouvait faire cela; gr�ce pure, libre et souveraine, figur�e par le bourgeonnement de la verge d�Aaron.

Il n�y a rien de plus frappant, rien de plus beau. Cette baguette s�che, morte, �tait la vraie image de l��tat naturel d�Isra�l et de chacun de nous. Il n�y avait ni s�ve, ni vie, ni puissance. On pouvait bien dire: Que peut-il en sortir de bon? Rien du tout, si la gr�ce n��tait pas survenue et n�avait pas d�ploy� sa puissance vivifiante. Ainsi en �tait-il d�Isra�l, au d�sert; ainsi en est-il de nous maintenant. Comment �taient-ils conduits de jour en jour? Comment �taient-ils soutenus dans toutes leurs faiblesses et leurs besoins? Comment toute leur folie et tous leurs p�ch�s �taient-ils pardonn�s? La r�ponse se trouve dans la verge bourgeonnante d�Aaron. Le bois sec et mort �tait l�expression de l��tat du c�ur naturel. Les bourgeons, les fleurs et les fruits montraient la gr�ce vivante et vivifiante de Dieu, sur laquelle �tait fond� le minist�re sacerdotal qui seul pouvait conduire la congr�gation � travers le d�sert. Seule la gr�ce peut r�ponde aux mille n�cessit�s du peuple en marche. Ni la puissance ni l�autorit� ne pouvaient suffire. La sacrificature seule pouvait fournir ce dont on avait besoin; et la sacrificature avait �t� institu�e sur cette gr�ce efficace qui pouvait tirer du fruit d�un b�ton dess�ch�.

Il en �tait ainsi de la sacrificature d�autrefois; et il en est ainsi du minist�re maintenant. Tout minist�re dans l��glise de Dieu est le fruit de la gr�ce divine � un don de Christ chef de l��glise, ainsi que Paul le dit aux Galates, en parlant de lui-m�me: �Ap�tre, non de la part des hommes, ni par l�homme, mais par J�sus Christ, et Dieu le P�re qui l�a ressuscit� d�entre les morts� (Gal. 1:1).

C�est ici, qu�on le remarque, l�unique source de laquelle �mane tout minist�re; non de l�homme, en aucune mani�re. L�homme peut ramasser du bois sec, le travailler et le fa�onner � son gr�; il peut le consacrer et l��tablir, lui donner certains titres officiels, bien ronflants. Mais � quoi bon? On peut dire, en v�rit�, qu�ils ne sont que des b�tons secs, morts. O� y a-t-il le moindre fruit? La moindre fleur? Le moindre bouton? Un seul bouton ne suffisait-il pas pour manifester ce qu�un don en exercice peut avoir de divin? Et quel minist�re vivant peut-il y avoir dans l��glise, en l�absence de cette preuve? Seul, le don donn� par Christ fait d�un homme un ministre. Sans cela s��tablir ministre soi-m�me ou �tre �tabli ministre par les autres n�est qu�une pr�somption vide.

Le lecteur est-il bien conscient de ce grand principe? Est-il clair comme le jour pour son �me? Sinon nous le supplions de se d�barrasser de toutes pens�es pr�con�ues, de quelque c�t� qu�elles viennent; qu�il s��l�ve au-dessus des brumes floues de la religion traditionnelle; qu�il prenne son Nouveau Testament et qu�il �tudie en pr�sence de Dieu: 1 Corinthiens 12, 1 Corinthiens 14, et �ph�siens 4:7-18. Dans ces passages il trouvera expos� le sujet du minist�re; et de ces passages il apprendra que tous les vrais minist�res, que ce soit ap�tres, proph�tes, docteurs, pasteurs ou �vang�listes, viennent tous de Dieu � viennent tous de Christ le Chef de l��glise, haut �lev�. Si un homme ne poss�de pas ce don de la part de Christ, il n�est pas ministre. En un mot, tout minist�re est de Dieu, non de l�homme; il est par Dieu, et non par l�homme. Le Nouveau Testament ne fait nulle part mention d�un minist�re ordonn� par l�homme. Tout vient de Dieu.

Nous parlons des dons du minist�re dans �l��glise de Dieu�; non des charges pour le service des assembl�es locales, telles que les anciens ou les diacres. Ceux-ci pouvaient poss�der et exercer, pour un minist�re, quelque don sp�cial dans le corps; ni l�ap�tre Paul, ni aucun d�l�gu� de sa part, ne les consacra ou ne les �tablit jamais comme ministres, en vue d�un tel don. Les dons spirituels quelconques, comme proc�dant du Chef de l��glise, sont absolument distincts du service dans des charges locales.

Il est tr�s n�cessaire d��tre au clair sur la distinction entre un don spirituel pour le minist�re dans l��glise de Dieu, et une charge locale. Il r�gne, dans toute l��glise professante, une confusion des plus grandes relativement � ces deux genres de services la cons�quence en est que le minist�re n�est pas compris, et que les membres du corps de Christ ne connaissent ni leur place ni leurs fonctions! Nous affirmons hardiment qu�il n�existe pas, dans le Nouveau Testament, une chose telle que l�intervention de l�autorit� de l�homme pour former, choisir, �tablir, ou accr�diter l�exercice des dons, c�est-�-dire du minist�re dans l��glise de Dieu.

B�ni soit Dieu, le minist�re dans son �glise n�est ni de la part des hommes, ni par le moyen de l�homme, mais par �J�sus Christ, et Dieu le P�re qui l�a ressuscit� d�entre les morts�. �Dieu a plac� les membres, � chacun d�eux � dans le corps, comme il l�a voulu� (1 Cor. 12:18). �� chacun de nous la gr�ce a �t� donn�e selon la mesure du don de Christ. C�est pourquoi il dit: ��tant mont� en haut, il a emmen� captive la captivit�, et a donn� des dons aux hommes�� Et lui, a donn� les uns comme ap�tres, les autres comme proph�tes, les autres comme, �vang�listes, les autres comme pasteurs et docteurs; en vue du perfectionnement des saints, pour l��uvre du service, pour l��dification du corps de Christ; jusqu�� ce que nous parvenions tous � l�unit� de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, � l��tat d�homme fait, � la mesure de la stature de la pl�nitude du Christ� (�ph. 4:7-13).

Ici tous les degr�s des dons minist�riels sont plac�s sur un seul et m�me terrain, depuis les ap�tres jusqu�aux �vang�listes et aux docteurs. Ils sont tous conf�r�s par le Chef de l��glise; une fois accord�s, ils rendent leurs possesseurs responsables d�abord envers la T�te (ou Chef) qui est dans les cieux, puis envers les membres qui sont sur la terre. L�id�e que le possesseur d�un don positif de Dieu doive se faire consacrer par l�autorit� humaine n�est qu�une insulte � la majest� de Dieu, aussi grande que si Aaron �tait all� avec sa verge bourgeonnante en main, se faire �tablir dans la sacrificature par quelques-uns de ses semblables. Aaron �tait appel� de Dieu, et cela lui suffisait. Maintenant aussi, tout ceux qui poss�dent un don divin sont appel�s de Dieu au minist�re, et n�ont besoin de rien autre que de s�acquitter de leur minist�re en exer�ant le don qu�ils ont re�u.

Le minist�re est de Dieu, quant � sa source, sa puissance et sa responsabilit�. Nous ne pensons pas que cette assertion soit mise en doute par ceux qui sont heureux d��tre enseign�s exclusivement par l��criture. Tout ministre, quel que soit le don qu�il poss�de, doit pouvoir dire dans sa mesure: �Dieu m�a �tabli dans le minist�re�. Mais qu�un homme se serve de ce langage sans poss�der un don quelconque, ceci est tout aussi mauvais, si ce n�est pire que le fait de celui qui, poss�dant r�ellement le don, en subordonne l�exercice � une autorisation, � nous voudrions pouvoir dire � � une accr�ditation humaine quelconque.

Les enfants de Dieu peuvent ais�ment voir o� se trouve un don spirituel r�el, car sa puissance se manifestera s�rement et clairement l� o� il s�exercera. Le discernement, la soumission � ces minist�res, sont l�affaire des membres du corps et constituent leur responsabilit�, comme l�affaire des membres d�un corps est d�user de leurs articulations. Mais si les hommes pr�tendent � un don ou � la puissance sans en avoir la r�alit�, leur folie sera bient�t manifest�e devant tous. Voil� pour le minist�re et la sacrificature. La source de l�un et de l�autre est divine. Le vrai fondement de tous deux nous est comme d�peint par la verge bourgeonnante. Aaron pouvait dire: �Dieu m�a donn� la sacrificature�; puis, si l�on r�clamait des preuves, il pouvait montrer la verge portant des fruits. Paul pouvait dire: �Dieu m�a �tabli dans le minist�re�; puis, si l�on r�clamait ses titres, il pouvait montrer les milliers de fruits vivants, r�sultats de son �uvre. Il faut qu�il en soit toujours ainsi en principe, � quelque degr� que ce soit. Le minist�re ne doit pas seulement �tre en paroles ou sur les l�vres; mais il doit �tre de fait et en v�rit�. Dieu ne reconna�tra pas seulement les paroles, mais la puissance.

Avant d�abandonner ce sujet, nous croyons qu�il est tr�s n�cessaire d�insister aupr�s du lecteur sur l�importance de la distinction entre le minist�re et la sacrificature. Le p�ch� de Cor� consistait en ceci: non content d��tre ministre, il aspirait � �tre sacrificateur; or le p�ch� de la chr�tient� porte le m�me caract�re. Au lieu de laisser le minist�re du Nouveau Testament reposer sur sa propre base et montrer son caract�re distinctif en accomplissant les fonctions qui lui sont propres, on en a fait une sacrificature, une caste sacerdotale, dont les membres doivent se distinguer de leurs fr�res par leur mani�re de s�habiller, ou par d�autres titres, privil�ges ou pr�rogatives.

En opposition �vidente avec cette confusion, tous les croyants sont sacrificateurs, selon l�enseignement b�ni du Nouveau Testament (1 Pierre 2:9; Apoc. 1:5-6; H�b. 10:19-22; 13:15-16).

Combien ne devait-il pas para�tre inou� aux saints juifs � � ceux qui avaient �t� �lev�s dans les institutions de l��conomie mosa�que d��tre exhort�s � entrer dans un lieu o�, seul, le souverain sacrificateur en Isra�l ne pouvait entrer qu�une fois l�an; et encore pour un instant seulement! Apprendre qu�ils devaient offrir des sacrifices, qu�ils devaient remplir les fonctions sp�ciales de la sacrificature! Tout cela �tait merveilleux! Or il en est ainsi d�s que nous nous laissons enseigner par l��criture, non par les commandements, les doctrines et les traditions des hommes. Tous les chr�tiens ne sont pas ap�tres, proph�tes, docteurs, pasteurs, ou �vang�listes; mais ils sont tous sacrificateurs. Le plus faible membre de l��glise est un sacrificateur, aussi bien que Pierre, Paul, Jacques ou Jean. Nous ne parlons pas de capacit� ou de puissance spirituelles, mais d�une position que tous occupent en vertu du sang de Christ. Il n�est pas fait mention dans le Nouveau Testament d�une certaine classe d�hommes, ou d�une certaine caste privil�gi�e, qui serait plac�e dans une position plus �lev�e, ou plus rapproch�e de Dieu que les simples fr�res. Tout cela est compl�tement oppos� au christianisme � c�est une audacieuse d�n�gation de tous les pr�ceptes de la Parole de Dieu, et de tous les enseignements particuliers de notre bien-aim� Seigneur et Ma�tre.

Ces choses touchent aux fondements m�mes du christianisme. Nous n�avons qu�� ouvrir, les yeux et � regarder autour de nous pour voir les r�sultats pratiques de la confusion actuelle entre le minist�re et la sacrificature. Le moment approche rapidement, o� ces r�sultats prendront un caract�re encore plus affreux et finiront par attirer les jugements les plus terribles du Dieu vivant. Nous n�avons pas encore vu l�antitype complet de �la contradiction de Cor�; il sera cependant bient�t manifest�, et nous en avertissons s�rieusement le lecteur chr�tien afin qu�il prenne garde de ne pas sanctionner la grave erreur qui consiste � m�ler deux choses aussi enti�rement distinctes que le minist�re et la sacrificature. Nous l�exhortons � examiner le sujet tout entier, � la lumi�re de l��criture, en se soumettant � l�autorit� de la Parole de Dieu. Peu importe de quoi il s�agisse: d�une institution v�n�rable; d�un arrangement utile; d�une c�r�monie convenable, consacr�e par la tradition, ou encourag�e par des milliers d�hommes excellents. Si la chose n�a pas de fondement dans la Sainte �criture, c�est une erreur, un mal, un pi�ge du diable pour s�duire nos �mes et nous �loigner de la simplicit� qui est en Christ. Par exemple, si l�on nous dit qu�il y a dans l��glise de Dieu un ordre sacerdotal, une classe d�hommes plus saints, plus �lev�s, plus pr�s de Dieu que leurs fr�res, � que les chr�tiens ordinaires; qu�est-ce autre chose que le juda�sme remis en vigueur, et rev�tu de formes chr�tiennes? Et quel en doit �tre l�effet, sinon de frustrer les enfants de Dieu de leurs privil�ges, de les tenir � distance de Dieu, et de les placer sous l�esclavage? Mais assez sur ce sujet, que le lecteur s�rieux �tudiera de pr�s pour lui-m�me.

Les derni�res lignes du chapitre 17 fournissent une preuve remarquable de la rapidit� avec laquelle l�esprit de l�homme passe d�un extr�me � l�autre. �Et les fils d�Isra�l parl�rent � Mo�se, disant: Voici, nous expirons, nous p�rissons, nous p�rissons tous! Quiconque s�approche en aucune mani�re du tabernacle de l��ternel, meurt; faut-il donc que nous expirions tous?� (v. 12-13). Dans le chapitre pr�c�dent nous voyons un t�m�raire orgueil en pr�sence m�me de la majest� de l'�ternel, lorsqu�il aurait d� y avoir une profonde humilit�. Ici, en pr�sence de la gr�ce divine et de ses ressources, nous voyons une crainte et une d�fiance l�gales. Il en est toujours ainsi. La simple nature ne comprend ni la saintet� ni la gr�ce. Un moment nous entendons des paroles comme celles-ci �Toute l�assembl�e, eux tous, sont saints�; et un autre moment: �Voici, nous expirons, nous p�rissons, nous p�rissons tous.� L�esprit charnel s�enorgueillit quand il devrait s�humilier, et il se d�fie lorsqu�il devrait se confier.

Cependant tout ceci devient, par la bont� de Dieu, l�occasion de nous r�v�ler d�une mani�re parfaite et b�nie les saintes responsabilit�s aussi bien que les pr�cieux privil�ges de la sacrificature. Quelle bont� de la part de notre Dieu � comme c�est bien selon son c�ur � de profiter des erreurs de son peuple pour lui faire conna�tre plus profond�ment ses voies! C�est sa pr�rogative, b�ni soit son nom, de tirer le bien du mal, de faire proc�der de celui qui d�vorait le manger et du fort la douceur (Juges 14:14). Ainsi, �la contradiction de Cor� donne lieu � la grande abondance d�instructions fournies par la verge d�Aaron; et les derni�res lignes du chapitre 17 am�nent un expos� d�taill� des fonctions de la sacrificature d�Aaron. C�est sur ce dernier point que nous dirigeons maintenant l�attention du lecteur.

�Et l��ternel dit � Aaron: Toi et tes fils, et la maison de ton p�re avec toi, vous porterez l�iniquit� du sanctuaire; et toi et tes fils avec toi, vous porterez l�iniquit� de votre sacrificature. Et fais aussi approcher tes fr�res, la tribu de L�vi, la tribu de ton p�re, avec toi, et ils te seront adjoints, et ils te serviront; et toi et tes fils avec toi, vous servirez devant la tente du t�moignage. Et ils vaqueront � ce dont tu leur donneras la charge, et au service de toute la tente; seulement, ils n�approcheront pas des ustensiles du lieu saint, et de l�autels de peur qu�ils ne meurent, eux et vous aussi. Et ils te seront adjoints, et ils seront charg�s de ce qui concerne la tente d�assignation, selon tout le service de la tente; et nul �tranger n�approchera de vous. Et vous serez charg�s de ce qui concerne le lieu saint, et de ce qui concerne l�autel, afin qu�il n�y ait plus de col�re contre les fils d�Isra�l. Et moi, voici, j�ai pris vos fr�res, les L�vites, du milieu des fils d�Isra�l; ils vous sont donn�s en don pour l��ternel, afin qu�ils s�emploient au service de la tente d�assignation. Et toi, et tes fils avec toi, vous accomplirez les fonctions de votre sacrificature en tout ce qui regarde l�autel et relativement � ce qui est au-dedans du voile, et vous ferez le service. Je vous donne votre sacrificature comme un service de pur don; et l��tranger qui approchera sera mis � mort� (chap. 18:1-7).

Ici nous avons une r�ponse divine � la question soulev�e par les enfants d�Isra�l: �Faut-il donc que nous expirions tous?� �Non�, dit le Dieu de gr�ce et de mis�ricorde. Et pourquoi pas? Parce que �Aaron et ses fils avec lui seront charg�s de ce qui concerne le lieu saint et de ce qui concerne l�autel, afin qu�il n�y ait plus de col�re contre les fils d�Isra�l. Ainsi le peuple apprend que c�est dans cette sacrificature m�me, qu�il avait tant m�pris�e et contre laquelle il avait tant parl�, qu�il devait trouver sa s�curit�.

Nous devons noter soigneusement que les fils d�Aaron et la maison de son p�re lui �taient associ�s dans ses responsabilit�s et ses saints privil�ges. Les L�vites �taient c�d�s comme un don � Aaron pour faire le service du tabernacle d�assignation. Ils devaient servir sous Aaron, le chef de la maison sacerdotale. Cela nous donne une belle le�on, bien n�cessaire aux chr�tiens en nos jours. Nous avons tous besoin de nous rappeler que tout service, pour �tre intelligent et acceptable, doit �tre fait avec soumission � l�autorit� et � la direction du Sacrificateur. �Fais aussi approcher tes fr�res, la tribu de L�vi, la tribu de ton p�re, et ils te seront adjoints et ils te serviront.� Cela implique un caract�re distinct sur tous les d�tails du service du l�vite. La tribu enti�re des ouvriers �tait associ�e au souverain Sacrificateur, et lui �tait soumise. Tout �tait sous sa direction et son contr�le imm�diats. Il en doit �tre de m�me maintenant quant � tous les ouvriers de Dieu. Tout service chr�tien doit �tre fait d�accord avec notre grand Souverain Sacrificateur, et dans une sainte suj�tion � son autorit�; autrement il n�aura aucune valeur. On peut faire beaucoup d�ouvrage, on peut d�velopper une grande activit�; mais si Christ n�est pas l�objet imm�diat du c�ur, si sa direction et son autorit� ne sont pas pleinement reconnues, l��uvre ne servira de rien.

D�un autre c�t�, le plus petit acte de service, la moindre �uvre faite sous le regard de Christ, en rapport direct avec Lui, a sa valeur aux yeux de Dieu et recevra certainement sa r�compense. Combien cela est encourageant et consolant pour le c�ur de tout ouvrier z�l�! Les l�vites devaient travailler sous Aaron. Les chr�tiens doivent travailler sous Christ. C�est envers lui que nous sommes responsables. Il est tr�s bien et tr�s beau de marcher en accord avec nos chers compagnons d��uvre, et d��tre soumis les uns aux autres dans la crainte du Seigneur. Rien n�est plus loin de notre pens�e que de nourrir ou d�approuver un esprit d�orgueilleuse ind�pendance, ou quelque autre �tat d��me qui entraverait une joyeuse et cordiale coop�ration a toute bonne �uvre avec nos fr�res. Tous les l�vites �taient �adjoints � Aaron�, dans leur ouvrage, et par cons�quent ils �taient adjoints les uns aux autres. Ils devaient donc travailler ensemble. Si un l�vite tournait le dos � ses fr�res, il l�aurait tourn� � Aaron. Nous pouvons nous repr�senter un l�vite, s�offensant de quelque d�tail dans la conduite de ses compagnons et se disant: �Je ne puis pas continuer avec mes fr�res. Il faut que je marche seul. Je puis servir Dieu, et travailler sous Aaron, mais je dois me tenir � l��cart de mes fr�res vu que je trouve impossible de m�accorder avec eux sur la mani�re de travailler.� Nous pouvons facilement voir la fausset� de tout ce raisonnement. Adopter une telle ligne d�action n�aurait produit que la confusion. Tous �taient appel�s � travailler ensemble, quelque diff�rent que p�t �tre leur ouvrage.

Et, qu�on s�en souvienne toujours, leur t�che variait, et de plus chacun �tait appel� � travailler sous les ordres d�Aaron. Il y avait une responsabilit� individuelle avec la plus harmonieuse action collective. Nous d�sirons certainement encourager de toute mani�re l�unit� dans l�action; mais nous ne devons jamais souffrir qu�elle empi�te sur le domaine du service personnel, ou qu�elle intervienne dans les rapports directs et individuels de l�ouvrier avec son Seigneur. L��glise de Dieu offre un champ de travail tr�s �tendu � toute sorte d�ouvriers du Seigneur. Nous ne devons pas chercher � les r�duire tous � un niveau parfaitement semblable, ou � restreindre les diverses facult�s des serviteurs de Christ en les confinant dans certaines vieilles orni�res de notre propre cr�ation. Cela ne sera jamais b�ni. Nous r�unirons l�unanimit� la plus cordiale � la plus grande vari�t� d�action individuelle si, tous et chacun, nous nous souvenons que nous sommes appel�s � servir ensemble sous Christ!

Voil� le grand secret. Ensemble sous Christ! Puissions-nous nous en souvenir. Cela nous aidera � reconna�tre et � appr�cier la ligne de travail d�un autre, quoiqu�elle puisse diff�rer de la n�tre; cela nous pr�servera, en outre, de tout sentiment d�orgueil quant � notre part de service, sachant que nous ne sommes les uns et les autres que des coop�rateurs dans un seul et m�me immense champ; et que le grand but que se propose le c�ur du Ma�tre ne peut �tre atteint qu�autant que chaque ouvrier suit sa ligne sp�ciale de travaux, et la suit dans un heureux accord avec tous les autres.

Quelques esprits ont une pernicieuse tendance � d�pr�cier toute sph�re d�activit� autre que la leur. Gardons-nous en soigneusement. Si tous suivaient la m�me ligne, o� serait cette pr�cieuse vari�t� qui distingue l��uvre et les ouvriers du Seigneur dans le monde? Il ne s�agit pas seulement du genre de travail, mais encore de la mani�re particuli�re dont chaque ouvrier s�en acquitte. On trouvera deux �vang�listes, distingu�s chacun par un vif d�sir pour le salut des �mes, pr�chant chacun, au fond, la m�me v�rit�, quoiqu�il puisse y avoir la plus grande diff�rence dans la mani�re dont chacun cherchera � atteindre le m�me but. Il faut nous y attendre. Or cela s�applique � toutes les autres branches de service chr�tien. Rien ne devrait �tre fait, qui ne le soit dans la d�pendance et sous les ordres de Christ. Et tout ce qui peut �tre fait ainsi, le sera s�rement en communion et d�accord avec ceux qui marchent avec Christ.

Revenant maintenant aux fils d�Aaron, nous m�diterons sur la riche provision faite pour eux dans la bont� de Dieu, et sur les solennelles fonctions qui leur �taient �chues dans leur position sacerdotale. �Et l��ternel parla � Aaron: Et moi, voici, je t�ai donn� la charge de mes offrandes �lev�es, de toutes les choses saintes des fils d�Isra�l; je te les ai donn�es, � cause de l�onction, et � tes fils, par statut perp�tuel. Ceci sera � toi des choses tr�s saintes, qui n�ont pas �t� consum�es toutes leurs offrandes, savoir toutes leurs offrandes de g�teau et tous leurs sacrifices pour le p�ch� et tous leurs sacrifices pour le d�lit qu�ils m�apporteront; ce sont des choses tr�s saintes pour toi et pour tes fils. Tu les mangeras comme des choses tr�s saintes, tout m�le en mangera; ce sera pour toi une chose sainte.� (Vers. 8-10.)

Nous avons ici un type du peuple de Dieu vu sous un autre aspect. Ils sont pr�sent�s non comme des ouvriers, mais comme des adorateurs; non comme l�vites, mais comme sacrificateurs. Tous les croyants, tous les enfants de Dieu sont sacrificateurs. Une caste sacerdotale sp�ciale est une chose non seulement inconnue dans le christianisme, mais tr�s positivement contraire � son esprit et � ses principes. Nous avons d�j� examin� ce sujet, et cit� les divers passages de l��criture qui s�y rapportent. Nous avons un grand Souverain Sacrificateur qui a travers� les cieux, car s�il �tait sur la terre, il ne serait pas sacrificateur. (Comp. H�b. 4:14, et 8:4.) �Notre Seigneur a surgi de Juda, tribu � l��gard de laquelle Mo�se n�a rien dit concernant des sacrificateurs.� Par cons�quent, un sacrificateur officiant � part, comme tel, sur la terre, est une n�gation directe de la v�rit� de l��criture, une compl�te annihilation du fait glorieux sur lequel est fond� le christianisme, savoir une r�demption accomplie. S�il est maintenant besoin d�un sacrificateur pour offrir des sacrifices pour les p�ch�s, assur�ment la r�demption n�est pas un fait accompli. Mais l��criture, en des centaines d�endroits, d�clare que le fait existe et que, par cons�quent, nous n�avons plus besoin d�offrandes pour le p�ch�. �Mais Christ �tant venu, souverain sacrificateur des biens � venir, par le tabernacle plus grand et plus parfait qui n�est pas fait de main, c�est-�-dire qui n�est pas de cette cr�ation, et non avec le sang de boucs et de veaux, mais avec son propre sang, est entr� une fois pour toutes dans les lieux saints, ayant obtenu une r�demption �ternelle� (H�b. 9:11-12). Nous lisons encore au chapitre 10: �Par une seule offrande, il a rendu parfaits � perp�tuit� ceux qui sont sanctifi�s.� Et aussi: �Je ne me souviendrai plus jamais de leurs p�ch�s ni de leurs iniquit�s. Or, l� o� il y a r�mission de ces choses, il n�y a plus d�offrande pour le p�ch�.�

Ces passages r�solvent la grande question de la sacrificature et du sacrifice pour le p�ch�. Les chr�tiens ne peuvent �tre trop au clair ou trop fermes l�-dessus, puisque cette v�rit� est � la base m�me du vrai christianisme. Elle demande une profonde et s�rieuse attention de la part de tous ceux qui d�sirent marcher dans la pure lumi�re du salut parfait, en prenant et en gardant la vraie position chr�tienne. Il existe, de nos jours, une forte tendance au juda�sme. On fait de vigoureux efforts pour greffer des formes chr�tiennes sur la vieille souche juive.

Lorsque les �mes ne sont pas au clair et fix�es, lorsqu�elles ne sont pas spirituelles, lorsqu�il y a du l�galisme, un esprit charnel, ou de la mondanit�, alors on d�sire avoir une sacrificature humainement �tablie. Il n�est pas difficile d�en voir la raison. Si un homme n�est pas lui-m�me dans un �tat convenable pour s�approcher de Dieu, ce sera un soulagement pour lui que d�en employer un autre pour s�approcher � sa place. Or, tr�s certainement, nul homme n�est dans un �tat convenable, pour s�approcher d�un Dieu saint, s�il ne croit pas ou s�il ne sait pas que ses p�ch�s sont pardonn�s, s�il n�a pas eu une conscience parfaitement purifi�e � s�il est dans un �tat d��me incertain, obscur et l�gal. Pour entrer hardiment dans le sanctuaire, il faut que nous sachions ce que le sang de Christ a fait pour nous; il faut que nous sachions que nous sommes faits sacrificateurs � Dieu; et qu�en vertu de la mort expiatoire de Christ, nous sommes amen�s tellement pr�s de Dieu, qu�il est impossible � qui que ce soit, et combien moins � une cat�gorie ou � une caste enti�re d�hommes, de s�interposer entre nous et notre Dieu et P�re. Il nous aime et �nous a lav�s de nos p�ch�s dans son sang, et il nous a fait un royaume, des sacrificateurs pour son Dieu et P�re� (Apoc. 1:5-6). �Mais vous, vous �tes une race �lue, une sacrificature royale, une nation sainte, un peuple acquis, pour que vous annonciez les vertus de celui qui vous a appel�s des t�n�bres � sa merveilleuse lumi�re.� Et encore: �Vous-m�mes aussi, comme des pierres vivantes, �tes �difi�s une maison spirituelle, une sainte sacrificature, pour offrir des sacrifices spirituels, agr�ables � Dieu par J�sus Christ� (1 Pierre 2:9, 5). �Offrons donc, par lui, sans cesse � Dieu un sacrifice de louanges, c�est-�-dire le fruit des l�vres qui confessent son nom. Mais n�oubliez pas la bienfaisance, et de faire part de vos biens, car Dieu prend plaisir � de tels sacrifices� (H�b. 13:15-16).

Nous trouvons l� les deux grandes branches du sacrifice spirituel, que nous avons comme sacrificateurs le privil�ge d�offrir, savoir la louange � Dieu, et la bienfaisance envers les hommes. Le chr�tien le plus jeune, le plus inexp�riment�, le plus illettr�, est capable de comprendre ces choses. Qui y a-t-il dans toute la famille de Dieu � dans toute la maison sacerdotale de notre divin Souverain Sacrificateur, qui ne puisse dire de c�ur: �Le Seigneur soit lou�!� Et qui ne peut de ses mains faire du bien � son prochain? Voil� le culte et le service sacerdotaux � le culte et le service communs � tous les vrais chr�tiens. Il est vrai, la mesure de la puissance spirituelle peut varier; mais tous les enfants de Dieu sont constitu�s sacrificateurs, et cela sur un m�me et seul rang.

Or le chapitre 18 des Nombres nous pr�sente un expos� tr�s complet de la part faite � Aaron et � sa maison, comme type de la portion spirituelle de la sacrificature chr�tienne. Nous ne pouvons pas lire ce r�cit sans comprendre quelle royale portion est la n�tre. �Toutes leurs offrandes, savoir toutes leurs offrandes de g�teau et tous leurs sacrifices pour le p�ch� et tous leurs sacrifices pour le d�lit qu�ils m�apporteront; ce sont des choses tr�s saintes pour toi et pour tes fils. Tu les mangeras comme des choses tr�s saintes, tout m�le en mangera ce sera pour toi une chose sainte.�

Il faut une grande mesure de capacit� spirituelle pour saisir la profondeur et la signification de ce merveilleux passage: Manger le sacrifice pour le p�ch�, ou le sacrifice pour le d�lit, c�est en figure s�identifier avec le p�ch� d�autrui. C�est une �uvre tr�s sainte. Chacun ne peut pas, en esprit, s�identifier avec le p�ch� de son fr�re. Le faire en propitiation, c�est, nous n�avons gu�re besoin de le dire, totalement impossible pour nous. Un seul a pu le faire et � que son nom soit � jamais b�ni! � Il l�a fait parfaitement.

Mais une chose est possible, c�est de prendre le p�ch� de mon fr�re, et de le porter en esprit devant Dieu, comme s�il �tait le mien propre. Ceci est repr�sent� par l�action du fils d�Aaron mangeant le sacrifice pour le p�ch� dans un lieu tr�s saint. Ce n��tait que les fils qui faisaient cela. �Tout m�le en mangera.�1 C��tait l�office le plus �lev� du service sacerdotal. �Tu les mangeras comme des choses tr�s saintes.� Nous avons besoin d��tre bien pr�s de Christ pour saisir le sens et l�application spirituels de tout cela. C�est un exercice merveilleusement saint et b�ni, et on ne peut le conna�tre que dans la pr�sence imm�diate de Dieu. Le c�ur peut rendre t�moignage du peu que nous en connaissons r�ellement. Notre tendance habituelle est de porter un jugement sur un fr�re quand il a p�ch�, de nous poser en censeur rigide, de regarder son p�ch� comme quelque chose avec quoi nous n�avons absolument rien � faire. En faisant cela, nous manquons tristement � nos fonctions de sacrificateurs; nous refusons de manger le sacrifice pour le p�ch� dans le lieu tr�s saint. C�est un fruit de la gr�ce que de nous identifier avec un fr�re �gar�, jusqu�� pouvoir nous charger de son p�ch� comme s�il �tait le n�tre et de le porter, en esprit, devant Dieu. C�est l� vraiment un ordre sup�rieur du service sacerdotal, qui exige une grande mesure de l�esprit et de la pens�e de Christ. Une �me spirituelle, seule, pourra comprendre r�ellement cela. H�las! combien peu d�entre nous sont vraiment spirituels! �Fr�res, quand m�me un homme s�est laiss� surprendre par quelque faute, vous qui �tes spirituels, redressez un tel homme dans un esprit de douceur, prenant garde � toi-m�me, de peur que toi aussi tu ne sois tent�. Portez les charges les uns des autres, et ainsi accomplissez la loi du Christ� (Gal. 6:1-2). Que le Seigneur nous accorde la gr�ce d�accomplir cette �loi� b�nie. Combien elle ressemble peu � ce qui se trouve en nous! Comme elle condamne notre duret� et notre �go�sme! Oh! soyons plus semblables � Christ, en ceci comme en toute autre chose.

1 En principe g�n�ral, le �fils� pr�sente la pens�e divine; la �fille� l�id�e que s�en fait l�homme. Le �m�le�, expose la chose comme Dieu la donne; la �femme� comme nous la r�alisons et la montrons.

Il y avait un autre office du privil�ge sacerdotal, moins �lev� que celui que nous venons de consid�rer. �Et ceci sera � toi les offrandes �lev�es de leurs dons, avec toutes les offrandes tournoy�es des fils d�Isra�l; je te les ai donn�es, et � tes fils et � tes filles avec toi, par statut perp�tuel; quiconque sera pur dans ta maison en mangera.� (Vers. 11.) Les filles d�Aaron ne devaient pas manger les offrandes pour le p�ch� ou les offrandes pour le d�lit. Elles �taient pourvues selon la limite extr�me de leur capacit�; mais il y avait certaines fonctions qu�elles ne pouvaient remplir � certains privil�ges qui �taient au-del� de leur port�e � certaines responsabilit�s, pour elles trop pesantes � porter. Il est de beaucoup plus facile de se joindre � un autre pour pr�senter un holocauste, que de prendre sur soi le p�ch� d�autrui. Ce dernier acte demande une mesure d��nergie sacerdotale qui trouve son type dans les �fils� d�Aaron, et non dans ses �filles�. Nous devons nous attendre � ces capacit�s vari�es, au milieu des membres de la maison sacerdotale. Nous sommes tous, b�ni soit Dieu, sur le m�me terrain; nous avons tous les m�mes titres, nous sommes tous dans la m�me relation; mais nos capacit�s varient; et quoique nous devions tous aspirer au plus haut degr� du service sacerdotal, il n�y a aucun profit pour nous de pr�tendre � ce que nous ne poss�dons pas.

Une chose cependant est clairement enseign�e au verset 11: Nous devons �tre �purs� pour jouir des privil�ges du sacerdoce, ou pour user des aliments du sacrificateur � purs par le pr�cieux sang de Christ appliqu� � notre conscience � purs par l�application de la parole par l�Esprit � nos habitudes, � nos relations et � nos voies. Quand nous sommes ainsi purs, quelle que soit notre capacit�, la plus riche provision est assur�e � nos �mes par la pr�cieuse gr�ce de Dieu. �coutez les paroles suivantes: �Tout le meilleur de l�huile et tout le meilleur du mo�t et du froment, les pr�mices qu�ils donneront � l��ternel, je te les donne. Les premiers fruits de tout ce qui est dans leur pays, qu�ils apporteront � l��ternel, seront � toi; quiconque sera pur dans ta maison en mangera.1� (Vers. 12-13.)

1 Que le lecteur consid�re quel effet moral aurait une interpr�tation litt�rale du passage pr�c�dent appliqu� � une certaine classe sacerdotale dans l��glise de Dieu. Prenez-le symboliquement et spirituellement; vous aurez une figure frappante de la nourriture fournie � tous les enfants de Dieu, comme � une famille sacerdotale, c�est-�-dire Christ dans toute sa valeur et dans toute sa pl�nitude.

Assur�ment nous avons l� une portion princi�re accord�e � ceux qui sont faits sacrificateurs � Dieu. Ils devaient avoir la meilleure partie et les premiers fruits de tout ce que produisait la terre de l��ternel. Il y avait �le vin qui r�jouit le c�ur de l�homme, faisant reluire son visage avec l�huile; et avec le pain il soutient le c�ur de l�homme� (Ps. 104:15).

Quelle image nous avons on tout cela de notre portion en Christ l�olive et le raisin �taient pressur�s et la moelle du froment �tait moulue, afin de nourrir et de r�jouir les sacrificateurs de Dieu; et l�Antitype b�ni de toutes ces choses a �t�, dans sa gr�ce infinie, meurtri et froiss� dans la mort, afin que par sa chair et son sang il p�t administrer � sa maison la vie, la force et la joie. Lui, le pr�cieux grain de froment, est tomb� en terre et il est mort, afin que nous pussions vivre; et le suc de ce sarment vivant fut exprim� pour remplir la coupe de salut, dont nous buvons maintenant et dont nous boirons � toujours en la pr�sence de notre Dieu.

Que nous faut-il encore, si ce n�est une plus grande aptitude � jouir de la richesse et de la valeur de notre part � un Sauveur crucifi�, ressuscit� et glorifi�? Nous pouvons bien dire: �Nous avons amplement de tout et nous sommes dans l�abondance.� Dieu nous a donn� tout ce qu�il pouvait nous donner � ce qu�il avait de mieux. Il nous a appel�s � nous asseoir avec Lui dans une communion sainte et heureuse, et � nous nourrir du veau gras. Il a fait entendre � nos oreilles et saisir � nos c�urs, en quelque faible mesure, ces merveilleuses paroles: �Mangeons et faisons bonne ch�re�.

Combien il est admirable de penser que rien ne pouvait satisfaire le c�ur et l�esprit de Dieu, si ce n�est de r�unir son peuple autour de lui pour le nourrir de ce qui fait ses propres d�lices! �Or, notre communion est avec le P�re et avec son fils J�sus Christ� (1 Jean 1:3). Que pouvait faire de plus pour nous, m�me l�amour de Dieu? Et pour qui l�a-t-il fait? Pour ceux qui �taient morts dans leurs fautes et dans leurs p�ch�s � pour des �trangers, des ennemis, de coupables rebelles � pour des �chiens� Gentils � pour ceux qui �taient loin de Lui, sans esp�rance et sans Dieu dans le monde, pour ceux qui n�avaient m�rit� que les flammes �ternelles de l�enfer. Oh! quelle gr�ce merveilleuse! Quelle incalculable profondeur de souveraine mis�ricorde! Et, pouvons-nous ajouter, quel divin et pr�cieux sacrifice expiatoire que celui qui am�ne de pareils coupables dans cette ineffable b�n�diction, pour en faire des sacrificateurs � Dieu, apr�s avoir enlev� de dessus nous tous nos �v�tements sales�, afin de nous amener purifi�s, v�tus et couronn�s dans sa pr�sence et � sa louange! Puissions-nous le louer! Que notre c�ur le loue et que notre vie le glorifie! Apprenons � jouir de notre place et de notre part de sacrificateurs. Nous ne pouvons, ici-bas, rien faire de mieux, rien de plus �lev�, que de pr�senter � Dieu, par J�sus Christ, le fruit de l�vres qui b�nissent Son Nom. Ce sera notre �ternel emploi dans ce s�jour o� nous serons bient�t pour y habiter � jamais avec Dieu, avec notre Sauveur b�ni, �Celui qui nous a aim�s, et qui s�est donn� lui-m�me pour nous�.

Dans les versets 14 � 19, nous avons des instructions touchant �tout ce qui ouvre la matrice� tant homme que b�tes.� Remarquons que l�homme est plac� sur le m�me niveau que les b�tes immondes. Les deux devaient �tre rachet�s. La b�te immonde n��tait pas digne de Dieu; l�homme non plus, � moins qu�il ne f�t rachet� par le sang. L�animal net ne devait pas �tre rachet�. Il �tait propre � l�usage de Dieu, et �tait donn� pour nourriture � toute la maison du sacrificateur � aux fils et aux filles �galement. En ceci, nous avons un type de Christ en qui Dieu trouve l�unique objet dans lequel il puisse prendre un plein repos et une enti�re satisfaction. Merveilleuse pens�e! c�est l� ce qu�il nous a donn�, � nous, Sa maison sacerdotale, pour �tre notre nourriture, notre lumi�re, notre joie, notre tout � jamais1.

1 Pour de plus amples d�tails sur le sujet pr�sent� en Nombres 18:14-19, nous renvoyons le lecteur aux �Notes sur l�Exode�, chapitre 13. Nous d�sirons �viter autant que possible toute r�p�tition de ce qui a �t� dit dans les volumes pr�c�dents.

Le lecteur aura remarqu� dans ce chapitre comme ailleurs, que chaque nouveau sujet s�ouvre par ces mots: �Et l��ternel parla � Mo�se� ou �� Aaron�.

Ainsi les versets 20 � 23 nous enseignent que les sacrificateurs et les l�vites � les adorateurs et les ouvriers de Dieu � ne devaient pas avoir d�h�ritage parmi les enfants d�Isra�l, mais qu�ils devaient d�pendre absolument de Dieu seul pour leur subsistance et pour tous leurs besoins. Position des plus b�nies! Rien ne saurait �tre plus attrayant que le tableau qui nous est pr�sent�. Les enfants d�Isra�l devaient apporter leurs offrandes et les d�poser aux pieds de l'�ternel, qui, dans sa gr�ce infinie, commandait � ses ouvriers de recueillir ces pr�cieuses offrandes � fruits du d�vouement de son peuple � et de s�en nourrir, en sa pr�sence b�nie, avec des c�urs reconnaissants. Tel �tait pour eux le cercle de la b�n�diction: Dieu pourvoyait � tous les besoins de son peuple; celui-ci avait le privil�ge de partager les fruits abondants de la lib�ralit� de Dieu avec les sacrificateurs et les l�vites; puis il �tait permis � ces derniers de go�ter le plaisir exquis de faire hommage � Dieu des biens qu�il avait r�pandus sur eux.

Tout cela est divin. C�est une figure frappante de ce que nous devrions toujours r�aliser dans l��glise de Dieu sur la terre. Comme nous l�avons d�j� remarqu�, le peuple de Dieu est pr�sent�, dans ce livre, sous trois aspects distincts, savoir comme guerriers, comme ouvriers, et comme adorateurs. Sous ces trois aspects aussi, il est vu dans l�attitude d�une absolue d�pendance du Dieu vivant. Dans nos luttes, dans notre travail et dans notre culte, nous d�pendons de Dieu: �Toutes nos sources sont en lui�. Que faut-il de plus? Nous tournerons-nous vers l�homme ou vers ce monde pour avoir du secours ou des ressources? � Dieu ne plaise! Non, mais que notre seul grand but soit de prouver, dans toute notre vie, dans chaque d�veloppement de notre caract�re, et dans chaque partie de notre travail, que Dieu suffit � nos c�urs.

Il est vraiment d�plorable de voir le peuple de Dieu et les serviteurs de Christ attendre du monde leurs moyens de subsistance, ou trembler � la pens�e que ces moyens pourraient leur manquer. Essayons seulement de nous repr�senter l��glise de Dieu dans les jours de Paul, se reposant sur le gouvernement romain pour soutenir ses �v�ques, ses docteurs et ses �vang�listes. Oh non! cher lecteur; l��glise regardait pour tous ses besoins, � son divin Chef qui est dans les cieux, et � l�Esprit de Dieu qui est sur la terre. Pourquoi en serait-il autrement maintenant? Le monde est toujours le monde; et l��glise n��tant pas du monde, ne devrait pas rechercher l�or ou l�argent du monde. Dieu prendra soin de son peuple et de ses serviteurs, pourvu qu�ils se confient en Lui. Nous pouvons �tre s�rs que le divinum donum (don de Dieu) vaut beaucoup mieux pour l��glise que le regium donum (don du gouvernement). � Il n�y a m�me pas de comparaison possible aux yeux d�un chr�tien spirituel.

Puissent tous les saints de Dieu, et tous les serviteurs de Christ appliquer s�rieusement leurs c�urs � ces choses! Que le Seigneur nous fasse la gr�ce de confesser, en pratique et � la face d�un monde impie, infid�le et sans Christ, que le Dieu vivant suffit amplement � chacun de nos besoins.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Numbers 17". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/numbers-17.html.
 
adsfree-icon
Ads FreeProfile