Bible Commentaries
Nombres 30

versets 1-16

Cette courte division a ce que nous pourrions appeler une port�e de dispensation. Elle s�applique sp�cialement � Isra�l, et traite le sujet des v�ux et des serments. L�homme et la femme sont ici dans un contraste marqu�: �Quand un homme aura fait un v�u � l��ternel, ou quand il aura fait un serment, pour lier son �me par une obligation, il ne violera pas sa parole; il fera selon tout ce qui sera sorti de sa bouche.� (Vers. 3.) Pour la femme, le cas �tait diff�rent: �Et si une femme a fait un v�u � l��ternel, et qu�elle se soit li�e par une obligation dans la maison de son p�re, dans sa jeunesse, et que son p�re ait entendu son v�u et son obligation par laquelle elle a oblig� son �me, et que son p�re ait gard� le silence envers elle, tous ses v�ux demeureront obligatoires, et toute obligation par laquelle elle aura oblig� son �me demeurera obligatoire. Mais si son p�re la d�sapprouve le jour o� il en a entendu parler, aucun de ses v�ux et de ses obligations par lesquelles elle a oblig� son �me ne demeureront obligatoires; et l��ternel lui pardonnera, car son p�re l�a d�sapprouv�e.� (Vers. 4-6.) La m�me restriction s�appliquait au cas d�une femme mari�e. Son mari pouvait confirmer ou annuler tous ses v�ux ou tous ses serments.

Telle �tait la loi sur les v�ux. L�homme ne pouvait pas se relever de ses v�ux. Il �tait oblig� d�accomplir toutes les choses qu�il avait dites. Quoi que ce f�t qu�il e�t entrepris de faire, il y �tait solennellement et irr�vocablement tenu. Il n�y avait pas de porte de derri�re, comme on dit � pas moyen d�en sortir.

Or nous savons quel est celui qui a pris, dans sa gr�ce parfaite, cette position, et qui s�est volontairement engag� � accomplir la volont� de Dieu, quelle que p�t �tre cette volont�. Nous savons qui est celui qui dit: �J�acquitterai mes v�ux � l��ternel, oui, devant tout son peuple� (Ps. 116:14). �L�homme Christ J�sus�, qui, ayant pris les v�ux sur lui, s�en est acquitt� parfaitement, � la gloire de Dieu et pour la b�n�diction �ternelle de son peuple. Il ne pouvait pas s�y soustraire. Nous l�entendons s��crier dans l�angoisse profonde de son �me, au jardin de Geths�man�: �S�il est possible, que cette coupe passe loin de moi�. Mais ce n��tait pas possible; il avait entrepris l��uvre du salut de l�homme; il devait traverser les eaux profondes et noires de la mort, du jugement et de la col�re; il devait affronter toutes les cons�quences de la condition de l�homme. Il avait � �tre baptis� d�un bapt�me, et il �tait � l��troit jusqu�� ce que cela f�t accompli. En d�autres termes, il devait mourir, afin que, par la mort, il ouvr�t les digues qui devaient laisser couler sur son peuple les flots puissants d�un amour �ternel et divin. Que toute louange et toute adoration soient rendues pour toujours � son nom pr�cieux.

Dans le cas de la femme, fille ou �pouse, nous avons, en figure, la nation d�Isra�l dans deux conditions, savoir: sous le gouvernement, et sous la gr�ce. Si nous consid�rons Isra�l sous le point de vue du gouvernement, l'�ternel, qui est � la foi le P�re et l��poux, s'est tu � son sujet; de telle sorte que ses v�ux et ses serments sont valables, et que jusqu�� maintenant la nation en subit les cons�quences, et apprend � sentir la force de ces paroles: �Mieux vaut que tu ne fasses point de v�u, que d�en faire un et de ne pas l�accomplir.� (Eccl. 5:5.)

D�un autre c�t�, quand la nation est envisag�e au point de vue de la gr�ce, le P�re et l��poux a tout pris sur lui-m�me, afin qu�elle f�t pardonn�e et introduite, plus tard, dans la pl�nitude de la b�n�diction; non pas sur le principe des v�ux accomplis ou des serments ratifi�s, mais sur le principe de la gr�ce et de la mis�ricorde souveraines, et par le sang de l�alliance �ternelle. Combien il est pr�cieux de voir Christ partout! Il est le centre et la base, le commencement et la fin de toutes les voies de Dieu. Que nos c�urs soient toujours remplis de lui! Que nos l�vres et notre vie disent sa louange! Que nous soyons contraints par son amour � vivre pour sa gloire durant tous nos jours sur la terre, jusqu�� ce que nous arrivions dans notre demeure c�leste, pour �tre � jamais avec lui et pour ne plus le quitter!

Nous avons donn� ici ce que nous croyons �tre l�id�e principale de ce chapitre, mais nous ne doutons nullement qu�on ne puisse l�appliquer d�une mani�re secondaire aux individus; car ce passage, comme toutes les autres parties de l��criture, a �t� �crit pour notre instruction. Ce doit toujours �tre le plaisir du chr�tien sinc�re d��tudier toutes les voies de Dieu, soit en gr�ce, soit en gouvernement � ses voies envers Isra�l comme ses voies envers l��glise; enfin ses voies envers tous et envers chacun.