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Proverbes 18

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versets 1-24

Versets 1-5

Celui qui se tient � l��cart recherche ce qui lui pla�t; il conteste contre toute sagesse (v. 1).

Se tenir � l��cart, c�est se mettre, en vivant pour soi, � l�abri des difficult�s, de la peine, de la n�cessit� d�un travail autre que celui qu�on a choisi; c�est se s�parer du commerce des hommes, au lieu de marcher, non pas avec, mais au milieu d�eux; c�est rechercher ce qui nous pla�t. On s�affranchit ainsi de devoirs et d�obligations. De fait, c�est l��go�sme et l�ind�pendance, le principe m�me du p�ch�. On conteste ainsi contre toute sagesse (ou plut�t �sain conseil�, 2:7; 3:21), contre la d�pendance, l�ob�issance, le jugement de soi-m�me.

Le sot ne prend pas plaisir � l�intelligence, mais � ce que son c�ur soit manifest� (v. 2).

Ce verset se lie au v. 1. Chercher ce qui nous pla�t, c�est faire preuve d�ignorance, de non-compr�hension des pens�es de Dieu, que les Proverbes appellent �sottise�. Aussi le sot ne peut-il prendre plaisir � l�intelligence qui est exactement le contraire des pens�es de l�homme. Il ne peut que mettre au jour ce qu�il y a dans son c�ur, �go�sme, propre volont�, ind�pendance.

Quand vient le m�chant, le m�pris vient aussi, et avec l�ignominie, l�opprobre (v. 3).

Quand le m�chant entre en sc�ne, il apporte avec lui le m�pris des autres et l�opprobre qui s�attache � ceux qui re�oivent sa personne ignominieuse.

Les paroles de la bouche d�un homme sont des eaux profondes, et la fontaine de la sagesse est un torrent qui coule (v. 4).

Prenez garde aux paroles qui sortent de la bouche d�un homme! Elles proviennent du c�ur et dans le c�ur se trouvent des eaux profondes o� l�on peut puiser soit du mal, soit du bien (20:5). Au contraire, la fontaine de la sagesse coule � ciel ouvert; la source s��largit en torrent; c�est un fleuve d�eau vive; plus il coule, plus il s��largit et s�approfondit, comme le fleuve d��z�chiel 47.

Ce n�est pas bien d�avoir acception de la personne du m�chant pour faire frustrer le juste dans le jugement (v. 5).

�N�avoir pas acception de personnes�: combien souvent cela nous est dit de Dieu! et combien le contraire, dit des hommes, est mauvais et bl�mable � bien plus mauvais encore, quand l�on fait acception de la personne du m�chant pour faire tort au juste dans le jugement et le priver de ses droits. Dieu saura les revendiquer et punir une telle iniquit�.

Versets 6-12

Les l�vres du sot entrent en dispute, et sa bouche appelle les coups (v. 6).

Les l�vres sont toujours l�expression du c�ur, ici l�expression de la folie du sot. Son manque de sagesse le fait entrer en dispute par les paroles qu�il prononce, et ces paroles ont pour suite la rixe et les coups qui n��pargnent pas celui qui a provoqu� la querelle (19:29).

La bouche du sot est sa ruine, et ses l�vres sont un pi�ge pour son �me (v. 7).

Se lie au v. 6. Le sot est condamn� par ses paroles t�moins de son ignorance et de son obstination; il se ruine lui-m�me, car ses paroles le font tomber dans le pi�ge.

Les paroles du rapporteur sont comme des friandises, et elles descendent jusqu�au dedans des entrailles (v. 8).

Se lie au v. 7. Comp. avec 16:28.

Il y a aussi les paroles malveillantes du rapporteur; on aime � les entendre, on les accueille et on les go�te parce qu�elles conviennent � l��tat du c�ur naturel qui aime le mal. Ces rapports p�n�trent celui qui les re�oit si profond�ment, qu�ils sont d�sormais bien difficiles � d�loger.

Celui-l� aussi qui est l�che dans son ouvrage est fr�re du destructeur (v. 9).

Se lie au v. 8. Ce ne sont pas les paroles et les rapports seuls qui d�truisent, mais aussi la fain�antise, le laisser-aller quant � l�activit�. Quel r�sultat peuvent-ils produire, si ce n�est la ruine?

Le nom de l��ternel est une forte tour; le juste y court et s�y trouve en une haute retraite (v. 10).

Se lie au v. 9. Si les destructeurs accumulent des ruines sur leur chemin, il y a pour le juste une forte tour et une haute retraite o� il se r�fugie: le nom de l��ternel, du Dieu qui nous a mis en relation avec Lui et nous prot�ge contre tout danger... (voyez Ps. 71:3).

Les biens du riche sont sa ville forte, et comme une haute muraille dans son imagination (v. 11).

Se lie au v. 10... tandis que le riche s�imagine �tre, par ses biens, mis � l�abri de tout danger. Quelle illusion! (voyez 10:15).

Avant la ruine le c�ur de l�homme s��l�ve, et la d�bonnairet� va devant la gloire (v. 12).

Se lie au v. 11 (voyez 16:18; 15:33). On peut voir d�apr�s ces citations la place que certains proverbes ou certaines de leurs parties occupent quand on a devant soi une suite de sentences qui forment un ensemble. Ici, malgr� ses illusions (v. 11), la ruine arrivera sur cet homme, mais avant cela il s��tait enorgueilli, et, nous le savons, l�orgueil va devant la ruine. En revanche, la d�bonnairet� � la douceur jointe � la bont� et � l�humilit� � pr�c�de la gloire. Le moment est proche o� le Seigneur J�sus Christ �transformera le corps de notre abaissement en la conformit� du corps de sa gloire�.

Versets 13-16

R�pondre avant d�avoir entendu, c�est une folie et une confusion pour qui le fait (v. 13).

Suivre sa propre pens�e, en ne tenant pas compte de celle des autres, faire par cela preuve de l�g�ret�, de manque de r�flexion, de confiance en soi, c�est bien le contraire de la sagesse: une folie, et cela tourne � confusion pour qui le fait, parce que ce que nous n�avons pas voulu entendre aurait r�duit � n�ant notre opinion pr�matur�e.

L�esprit d�un homme soutient son infirmit�: mais l�esprit abattu, qui le supportera (ou le rel�vera)? (v. 14).

C�est l�esprit de l�homme qui soutient l�infirmit� de son corps. Pour nous, chr�tiens, �l�Esprit Saint nous est en aide dans notre infirmit�, car nous attendons l�adoption, la d�livrance de notre corps (Rom. 8:26). Si l�esprit de l�homme est abattu qui sera capable de le relever? Pour nous, chr�tiens, �Dieu console ceux qui sont abattus�, et l�Esprit lui-m�me interc�de par des soupirs inexprimables. Telle est la diff�rence entre l�homme naturel et l�homme spirituel ou le chr�tien.

Le c�ur de l�homme intelligent acquiert la connaissance, et l�oreille des sages cherche la connaissance (v. 15).

Ce verset offre un contraste complet avec le pr�c�dent. Il s�agit ici non de l�esprit de l�homme naturel, mais de ce qui est propre � la sagesse et � l�intelligence, dons de Dieu � l�homme. C�est par le c�ur que l�homme intelligent, qui s�approprie les pens�es de Dieu, acquiert la connaissance. Cette connaissance ne peut �tre acquise par l��tude ou le raisonnement humain. Si l�affection pour le Seigneur n�est pas en jeu, toute connaissance sera st�rile. En outre, pour acqu�rir la connaissance, il faut que le sage soit toujours pr�t � entendre, � �couter la Parole, car la connaissance nous vient toujours des enseignements de la Sagesse. Les sages cherchent la connaissance et la re�oivent de ceux qui l�ont acquise, sans se fier � leur propre sagesse.

Le don d�un homme lui fait faire place et l�introduit devant les grands (v. 16).

Quand l�homme a quelque chose � donner, il trouve entr�e aupr�s des autres: il est m�me introduit devant les grands. On ne fait pas cet honneur � celui qui demande. Cet homme pourrait �tre sans valeur, mais quand il apporte son don, les palais lui sont ouverts. Il ne faut pas d�pendre des hommes; il faut leur apporter pour �tre re�u (voyez encore 17:8, 23). Combien les hommes sont diff�rents quand il s�agit de Dieu! Dieu leur apporte sans rien leur demander; ils le chassent, mais Lui ne se lasse pas de dire: �Demandez et il vous sera donn�.

Versets 17-19

Celui qui est le premier dans son proc�s est juste; son prochain vient, et l�examine (v. 17).

Le premier dans son proc�s est celui qui porte plainte. Il a donc raison; c�est lui qui est le juste et il se fait rendre justice. Mais tout n�est pas fini. Il y a son prochain qui le conna�t, mais ne peut �tre partial vu que le proc�s ne le concerne pas. Celui-l� vient et en examine les pi�ces. C�est lui qui appr�cie en dernier ressort si cet homme est r�ellement juste. Le caract�re que les circonstances donnent � un homme n�a pas d�influence sur Celui qui scrute les c�urs et auquel rien n��chappe.

Le sort fait cesser les querelles et s�pare les puissants (v. 18).

Voyez 16:33. Il y a dans le sort une puissance sup�rieure enti�rement ind�pendante des hommes, � laquelle il faut qu�ils se soumettent. Dieu est dans le sort. Cette puissance est utile dans le gouvernement des hommes pour faire cesser les disputes et emp�cher les grands d�en venir aux mains.

Un fr�re offens� est plus difficile � gagner qu�une ville forte, et les querelles sont comme les verrous d�un palais (v. 19).

Les v. 17-19 ne semblent gu�re se relier que par la pens�e des proc�s et des querelles. Nous avons ici les querelles entre fr�res. L�affection bless�e se replie sur elle-m�me et �l�ve entre l�offens� et l�offenseur un rempart que l�on fait rarement tomber; il faut un long si�ge d�amour pour vaincre le c�ur bless� et le convaincre. Les querelles ferment comme des verrous l�acc�s, aux d�lices royales de l�intimit� fraternelle.

Versets 20-21

Le ventre d�un homme est rassasi� du fruit de sa bouche; du revenu de ses l�vres il est rassasi� (v. 20).

Voyez 12:14; 13:2.

L�activit� dans la parole rassasie celui m�me qui la d�ploie. Il ne peut la pr�senter aux autres sans en �tre nourri lui-m�me. La parole est un revenu par lequel la vie est abondamment entretenue chez celui qui la pr�sente. Appliquez cela au mal, vous pourrez en tirer des cons�quences semblables.

La mort et la vie sont au pouvoir de la langue, et celui qui l�aime mangera de son fruit (v. 21).

Ce verset se lie au v. 20. La parole a le pouvoir de dispenser la mort ou la vie. Celui qui aime la parole mangera du fruit qu�elle apporte, car elle est un arbre de vie pour celui qui la re�oit (15:4). Pour celui qui m�prise son t�moignage elle est une odeur de mort pour la mort.

Versets 22-24

Celui qui a trouv� une femme a trouv� une bonne chose, et il a obtenu faveur de la part de l��ternel (v. 22).

Voyez 19:14.

Il est douteux que ce verset ait quelque liaison avec le pr�c�dent. Dans ce cas, ce ne serait pas tout d�avoir trouv� la vie par la parole. L�homme a besoin d�une aide, d�une compagne dans le chemin de la vie. En la trouvant il a obtenu une faveur de l��ternel.

Le pauvre parle en supplications, mais le riche r�pond des choses dures (v. 23).

Encore une sentence, mais combien triste, sur la parole. Au moins le pauvre parle en supplications. Dieu les trouve agr�ables et y r�pond, mais que le pauvre n�esp�re pas d�pendre du riche. Ce n�est pas de ce c�t�-l� qu�il trouvera piti�, aide et secours. Y perdra-t-il? La sentence ne va pas plus loin, mais d�autres paroles nous montrent ce que Dieu pense de celui �qui a m�pris� le pauvre� et que Dieu lui-m�me s�est fait pauvre pour nous enrichir.

L�homme qui a beaucoup de compagnons va se ruinant, mais il est tel ami plus attach� qu�un fr�re (v. 24).

Voyez 17:17.

Le verset pr�c�dent nous a montr� le pauvre isol�. Dieu est sa seule ressource. Celui-ci nous montre le riche entour� de compagnons avides qui mangent son bien. Heureux celui qui poss�de un ami! Chose pr�cieuse entre toutes. Il est plus attach� qu�un fr�re. Tel fut Jonathan pour David. Nous chr�tiens, nous connaissons cet ami, et bien plus, il n�a pas pris � honte de nous appeler ses fr�res!

R�sum�

� c�t� de proverbes isol�s, ce chapitre offre quelques suites importantes de sentences: versets 6-12: Les avantages et les d�savantages des paroles et le moyen d��chapper au destructeur. Versets 17-19: Les proc�s et les querelles. Versets 20-21: Le pouvoir de la parole. Comme toujours, les sentences d�tach�es ne comportent pas un r�sum�.

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