Une bonne renomm�e est pr�f�rable � de grandes richesses, et la bonne gr�ce � l�argent et � l�or (v. 1).
Il y a des b�n�dictions terrestres dues � des qualit�s morales. Les richesses donnent de la consid�ration, une bonne renomm�e inspire le respect. L�argent et l�or procurent beaucoup de choses, mais pas l�amour et l�affection qu�inspire la bonne gr�ce.
Le riche et le pauvre se rencontrent: l��ternel les a tous faits (v. 2).
Comme la diff�rence entre le riche et le pauvre est insignifiante! Tous deux sont form�s de la m�me mani�re, tous deux se rencontrent aussi dans la mort. En ces points ils sont parfaitement �gaux. Et comme ils sont �gaux � leur naissance et � leur fin, ils le sont aujourd�hui devant Celui auquel ils doivent leur origine. Job dit: �Celui qui m�a fait dans le sein de ma m�re�, n�a-t-il pas fait mon serviteur et ma servante, eux aussi, �et un seul et m�me Dieu ne nous a-t-il pas form�s dans la matrice?� (Job 31:15).
L�homme avis� voit le mal et se cache; mais les simples passent outre et en portent la peine (v. 3).
L�homme avis� a les yeux ouverts pour voir venir le mal et se cacher avant d�en �tre atteint. L�homme priv� de sens est incapable de discerner le danger. Il ne soup�onne pas les emb�ches, n�ayant pas les sens exerc�s � discerner le bien et le mal. Il y a toujours chez �le simple�, du fait de son ignorance, une certaine confiance en lui-m�me, aussi il passe outre, et en porte la peine.
La fin de la d�bonnairet�, de la crainte de l��ternel, c�est la richesse, et la gloire, et la vie (v. 4).
Nous avons vu au v. 1 ce que les hommes d�sirent et ce que le fils de la sagesse poss�de. Au v. 2 un homme n�est pas sup�rieur � l�autre aux yeux de Celui qui les a faits. Le v. 3 parle du chemin de la ruine. Le v. 4 nous montre � quoi aboutissent la d�bonnairet� et la crainte de l��ternel. Un d�bonnaire est un homme qui est humble et n�a aucune confiance en lui-m�me. Il est le contraire du simple au v. 3; mais il est simple de c�ur. Il donne � l��ternel la place qui lui appartient et garde celle que Dieu lui donne; il aime ce que l��ternel aime et hait ce que Dieu hait, car c�est en cela que consiste la crainte de l��ternel. La d�bonnairet� s�identifie dans ce passage avec la crainte et en est ins�parable. Au chap. 21:21: �Qui poursuit la justice et la bont� trouvera la vie, la justice et la gloire�. Ici le d�bonnaire trouve la richesse, et la gloire, et la vie. La richesse, parce que les d�bonnaires h�riteront de la terre (Matt. 5:5; Ps. 37:11). La gloire et la vie sont aussi des promesses en rapport avec le royaume.
Il y a des �pines, des pi�ges, sur la voie du pervers; celui qui garde son �me s�en �loigne (v. 5).
La voie du pervers porte son ch�timent avec elle; le m�chant y trouve des �pines qui le d�chirent, des pi�ges qu�il ne peut �viter. Celui qui veille sur son �me s��loigne de cette voie, sachant qu�il y trouvera, non la paix, mais douleur et tourment.
�l�ve le jeune gar�on selon la r�gle de sa voie; m�me lorsqu�il vieillira, il ne s�en d�tournera point (v. 6).
Il faut au jeune gar�on cette discipline d�s le d�but de sa vie, elle comporte une r�gle et il doit �tre �lev� � la suivre. Lorsque vient la maturit� le pli est pris et se conservera m�me dans la vieillesse. Sous cette direction les habitudes prises sont donc dignes d�une grande estime.
Le riche gouverne les pauvres et celui qui emprunte est serviteur de l�homme qui pr�te (v. 7).
Le riche use de ses avantages mat�riels sur les pauvres pendant la dur�e de la vie, car, v. 2, au d�but et � la fin ils se rencontrent. On s�asservit au riche quand on lui emprunte. C�est le contraire de la d�bonnairet� et de la crainte de Dieu qui donnent la richesse au v. 4.
Qui s�me l�injustice moissonnera le malheur, et la verge de son courroux prendra fin (v. 8).
On r�colte cependant toujours ce qu�on a sem� (Job 4:8). Les richesses ne font pas le riche prosp�re; c�est la justice qui moissonne le bien. Dieu peut employer l�injuste comme verge de son courroux; elle prendra fin et �le b�ton de la m�chancet� ne reposera pas sur le lot des justes� (Ps. 125:3).
L��il bienveillant sera b�ni, car il donne de son pain au pauvre (v. 9).
Autres sont les principes divins. L�esprit de bienveillance en fait partie et sera b�ni. Dieu tient compte de ce qui est fait pour le pauvre. Il ne s�agit pas ici de richesses � administrer, mais de partager avec le pauvre ce qui nous fait vivre, notre subsistance. Dieu regarde au c�ur.
Chasse le moqueur, et la querelle s�en ira, et les disputes et la honte cesseront (v. 10).
Le moqueur, cet �l�ment qui est compl�tement �tranger � Dieu, qui dit dans son c�ur: �Il n�y a point de Dieu� et qui sera � jamais banni de Sa pr�sence, est le ferment qui entretient querelles et disputes, plus qu�il ne les fait na�tre. Il faut agir r�solument � son �gard, car il souffle sur le feu. Comment le fils de la sagesse pourrait-il admettre l�immixtion de l�incr�dulit� dans ses difficult�s? Ne sont-elles pas, par l� m�me, une honte? Disputes et honte cesseront d�s que l��l�ment divin seul pr�vaudra.
Celui qui aime la puret� de c�ur a la gr�ce sur les l�vres et le roi est son ami (v. 11).
Le caract�re du juste est en opposition avec celui du moqueur au v. 10. Il aime la puret� de c�ur et elle l�attire. Ses discours s�en ressentent; ils apportent la gr�ce et l�expriment. C�est un caract�re que le roi appr�cie; il est l�ami de tels hommes. Ils sont honor�s par l�affection de Celui qui a la puissance et les r�compenses en sa main, mais ce ne sont pas les r�compenses qu�ils attendent; une telle amiti� leur suffit. Combien tout cela nous parle de Christ (cf. 14:35)!
Les yeux de l��ternel gardent la connaissance, mais il renverse les paroles du perfide (v. 12).
La connaissance est ici la personnification de la connaissance des pens�es de Dieu chez ceux qui lui appartiennent. Comment l��ternel ne les prot�gerait-il pas, puisque leur connaissance, tout incompl�te qu�elle soit, correspond � la sienne? En revanche, les paroles du perfide, en contraste avec les paroles de la gr�ce au v. 11, seront renvers�es et n�auront aucun effet.
Le paresseux dit: Il y a un lion l� dehors, je serai tu� au milieu des rues (v. 13).
Voyez 26:13.
Apr�s les paroles du perfide nous trouvons celles du paresseux. Combien ce caract�re est contraire � l��ternel! L�che et pusillanime, il invente des obstacles impossibles pour se dispenser d�agir et de remplir ses devoirs. Lui seul peut imaginer de voir un danger dans les lieux o� passe journellement toute l�activit� banale des hommes.
La bouche des �trang�res est une fosse profonde; celui contre qui l��ternel est irrit� y tombera... (v. 14).
Nous avons ici les paroles des femmes �trang�res. La femme �trang�re ne fait pas partie du peuple de Dieu, mais viole son union habituelle pour induire le peuple � la fornication. Ce fut le cas dans l�affaire de Baal-P�or. Le fils de la Sagesse est mis en garde contre elle et a besoin d�une continuelle vigilance pour �chapper � ses pi�ges; mais malheur � celui qui a encouru le d�plaisir de l��ternel; il tombera dans la fosse profonde que la corruption du monde lui a pr�par�e (voyez 5:1-11).
La folie est li�e au c�ur du jeune enfant; la verge de la correction l��loignera de lui (v. 15).
Chez l�enfant qui n�a pas de r�flexion, la folie est pour ainsi dire naturelle. Il ne s�agit nullement ici du p�ch� originel, mais de ce qui, d�s le jeune �ge, doit �tre corrig� par l�instruction de la sagesse. Or dans ce cas l�enseignement ne conduit pas seul au but; il faut la verge de la correction pour que ce manque de r�flexion soit �loign� et pr�pare les voies de la sagesse.
Celui qui opprime le pauvre, ce sera pour l�enrichir; et celui qui donne au riche, ce sera pour le faire tomber dans l�indigence (v. 16).
Il y a un grand profit pour le pauvre dans l�oppression qu�on fait peser sur lui; elle le forcera d�autant plus � d�ployer de l��nergie pour r�parer ses pertes. Faire des dons au riche, c�est favoriser sa nonchalance et le pousser � sa ruine.
Il a �t� donn� de ce passage plusieurs traductions et interpr�tations.
R�sum�
Toutes les pr�cieuses maximes contenues dans les v. 1-16 sont sans lien tr�s apparent et semblent pr�parer le changement de structure que nous avons d�j� rencontr� dans la premi�re partie des Proverbes et que nous allons retrouver ici.
Nous avons ici un changement important dans la disposition des maximes. Elles ne consistent plus, comme depuis le chap. 10, en versets balanc�s, compos�s chacun de deux parties (disposition que nous retrouverons plus tard), mais elles consistent, pour la plupart, en une s�rie de versets, moins nombreux toutefois que ceux qui forment les neuf premiers chapitres.
Chapitre 22 (v. 17-29)
Versets 17-21
Ces versets servent d�introduction � cette division des Proverbes, tout en contenant l�exhortation qui d�coule de tout ce qui pr�c�de.
Incline ton oreille et �coute les paroles des sages, et applique ton c�ur � ma science; car c�est une chose agr�able si tu les gardes au dedans de toi: elles seront dispos�es ensemble sur tes l�vres. Afin que ta confiance soit en l��ternel, je te les ai fait conna�tre � toi, aujourd�hui. Ne t�ai-je pas �crit des choses excellentes en conseils et en connaissance, pour te faire conna�tre la s�re norme des paroles de v�rit�, afin que tu r�pondes des paroles de v�rit� � ceux qui t�envoient? (v. 17-21)
Voir dans cette nouvelle division des Proverbes un recueil s�par� qui ne soit pas de Salomon, ne nous semble nullement appuy� par ce seul mot �les paroles des sages� et par le v. 23 du chap. 24. Combien de fois nous est-il parl� des sages dans les chapitres qui pr�c�dent? (Exemples: 12:18; 15:2). Salomon �tait plus sage qu�eux tous, mais ses pens�es ne se s�paraient pas des leurs.
Le fait est que dans ces chapitres c�est de nouveau la Sagesse qui parle � son fils (23:15, 19, 26; 24:13), qui le place sous l�instruction et lui fournit la connaissance (23:12), qui donne la premi�re place chez lui � la crainte de l��ternel (23:17; 24:21), qui enfin l�engage � se soumettre � la discipline du p�re et de la m�re (23:22, 24,25).
Les versets 17-21 que nous avons cit�s en entier r�veillent l�attention du fils apr�s l�avoir occup�e de beaucoup de questions de d�tail. Il est tenu non seulement d��couter soigneusement, mais de laisser p�n�trer dans son c�ur la science que la Sagesse lui inculque par les paroles des sages. S�il fait cela, quel bonheur pour lui de les garder comme un vrai tr�sor! Alors, de l�abondance du c�ur sa bouche parlera; les paroles �seront dispos�es ensemble sur ses l�vres�, de mani�re � former un tout bien coh�rent que les auditeurs pourront saisir. Mais une chose plus pr�cieuse encore, c�est que ces paroles auront pour r�sultat d��ter � celui qui les re�oit toute confiance en lui-m�me et de lui faire mettre toute sa confiance en l��ternel. C�est en effet le r�sultat final des Proverbes o� la Sagesse nous fraie un chemin dans ce monde, que seule une confiance incessante en notre Dieu pourra suivre. � Ces choses excellentes, Salomon nous les a �crites (v. 20). Elles sont sous nos yeux comme Parole inspir�e, afin que nous puissions constamment y revenir. Elles ne sont pas des discours confi�s � notre m�moire, mais nous pouvons y trouver chaque jour �la s�re norme des paroles de v�rit�, c�est-�-dire la loi certaine d�apr�s laquelle nous avons � nous diriger pour marcher dans la v�rit� et avoir l�approbation de ceux qui nous l�ont confi�e.
Versets 22-231
1 Depuis ici, sauf pour les versets isol�s, le lecteur est pri� de suivre le texte sur sa bible.
C�est une chose qui attire le jugement de Dieu de profiter du pauvre parce qu�il est pauvre, et de le piller, parce qu��tant dans le besoin il est oblig� de passer par o� veut celui qui l�opprime. Le pauvre, comme nous l�avons vu tant de fois, est l�objet sp�cial des soins de Dieu. Bienheureux celui qui le comprend (Ps. 41:2)!
Versets 24-25
Toute relation d�amiti� avec l�homme col�re ou violent est une association avec le monde, caract�ris� par ce trait principal de sa nature. (Gen. 6:13). Si l�on a habituellement cet exemple sous les yeux, on ne tarde pas � l�imiter; l��me est prise au pi�ge et les pieds sortent du chemin de la sagesse.
Versets 26-29
Que le sage se garde de cautionner autrui (voyez 6:1-5 et autres). Celui qui se confie � l�homme et ne tient pas compte de Dieu attire le jugement de Dieu sur lui. Il sera d�pouill� m�me du strict n�cessaire (20:16; 27:13).
Ne recule pas l�ancienne borne que tes p�res ont faite (v. 28).
Que le sage soit satisfait des limites marqu�es par ses p�res sans se laisser aller � l�ambition et � la convoitise de les �tendre; il sera ainsi port� � des actes d�shonn�tes (voyez 23:10-11; Deut. 19:14; 27:17; Job 24:2).
As-tu vu un homme diligent dans son travail? Il se tiendra devant les rois, il ne se tiendra pas devant les gens obscurs (v. 29).
Qu�il soit, � l�inverse du paresseux, diligent dans son travail. Cela implique de la conscience. Les rois estiment cette activit� et cette industrie et accordent � celui qui les manifeste une place dans le royaume, position terrestre qui caract�rise l�Ancien Testament. Un tel homme prosp�re et ne reste pas en compagnie des gens obscurs avec lesquels il avait commenc� sa carri�re.
versets 1-29
Chapitre 22:1-16
Versets 1-16
Une bonne renomm�e est pr�f�rable � de grandes richesses, et la bonne gr�ce � l�argent et � l�or (v. 1).
Il y a des b�n�dictions terrestres dues � des qualit�s morales. Les richesses donnent de la consid�ration, une bonne renomm�e inspire le respect. L�argent et l�or procurent beaucoup de choses, mais pas l�amour et l�affection qu�inspire la bonne gr�ce.
Le riche et le pauvre se rencontrent: l��ternel les a tous faits (v. 2).
Comme la diff�rence entre le riche et le pauvre est insignifiante! Tous deux sont form�s de la m�me mani�re, tous deux se rencontrent aussi dans la mort. En ces points ils sont parfaitement �gaux. Et comme ils sont �gaux � leur naissance et � leur fin, ils le sont aujourd�hui devant Celui auquel ils doivent leur origine. Job dit: �Celui qui m�a fait dans le sein de ma m�re�, n�a-t-il pas fait mon serviteur et ma servante, eux aussi, �et un seul et m�me Dieu ne nous a-t-il pas form�s dans la matrice?� (Job 31:15).
L�homme avis� voit le mal et se cache; mais les simples passent outre et en portent la peine (v. 3).
L�homme avis� a les yeux ouverts pour voir venir le mal et se cacher avant d�en �tre atteint. L�homme priv� de sens est incapable de discerner le danger. Il ne soup�onne pas les emb�ches, n�ayant pas les sens exerc�s � discerner le bien et le mal. Il y a toujours chez �le simple�, du fait de son ignorance, une certaine confiance en lui-m�me, aussi il passe outre, et en porte la peine.
La fin de la d�bonnairet�, de la crainte de l��ternel, c�est la richesse, et la gloire, et la vie (v. 4).
Nous avons vu au v. 1 ce que les hommes d�sirent et ce que le fils de la sagesse poss�de. Au v. 2 un homme n�est pas sup�rieur � l�autre aux yeux de Celui qui les a faits. Le v. 3 parle du chemin de la ruine. Le v. 4 nous montre � quoi aboutissent la d�bonnairet� et la crainte de l��ternel. Un d�bonnaire est un homme qui est humble et n�a aucune confiance en lui-m�me. Il est le contraire du simple au v. 3; mais il est simple de c�ur. Il donne � l��ternel la place qui lui appartient et garde celle que Dieu lui donne; il aime ce que l��ternel aime et hait ce que Dieu hait, car c�est en cela que consiste la crainte de l��ternel. La d�bonnairet� s�identifie dans ce passage avec la crainte et en est ins�parable. Au chap. 21:21: �Qui poursuit la justice et la bont� trouvera la vie, la justice et la gloire�. Ici le d�bonnaire trouve la richesse, et la gloire, et la vie. La richesse, parce que les d�bonnaires h�riteront de la terre (Matt. 5:5; Ps. 37:11). La gloire et la vie sont aussi des promesses en rapport avec le royaume.
Il y a des �pines, des pi�ges, sur la voie du pervers; celui qui garde son �me s�en �loigne (v. 5).
La voie du pervers porte son ch�timent avec elle; le m�chant y trouve des �pines qui le d�chirent, des pi�ges qu�il ne peut �viter. Celui qui veille sur son �me s��loigne de cette voie, sachant qu�il y trouvera, non la paix, mais douleur et tourment.
�l�ve le jeune gar�on selon la r�gle de sa voie; m�me lorsqu�il vieillira, il ne s�en d�tournera point (v. 6).
Il faut au jeune gar�on cette discipline d�s le d�but de sa vie, elle comporte une r�gle et il doit �tre �lev� � la suivre. Lorsque vient la maturit� le pli est pris et se conservera m�me dans la vieillesse. Sous cette direction les habitudes prises sont donc dignes d�une grande estime.
Le riche gouverne les pauvres et celui qui emprunte est serviteur de l�homme qui pr�te (v. 7).
Le riche use de ses avantages mat�riels sur les pauvres pendant la dur�e de la vie, car, v. 2, au d�but et � la fin ils se rencontrent. On s�asservit au riche quand on lui emprunte. C�est le contraire de la d�bonnairet� et de la crainte de Dieu qui donnent la richesse au v. 4.
Qui s�me l�injustice moissonnera le malheur, et la verge de son courroux prendra fin (v. 8).
On r�colte cependant toujours ce qu�on a sem� (Job 4:8). Les richesses ne font pas le riche prosp�re; c�est la justice qui moissonne le bien. Dieu peut employer l�injuste comme verge de son courroux; elle prendra fin et �le b�ton de la m�chancet� ne reposera pas sur le lot des justes� (Ps. 125:3).
L��il bienveillant sera b�ni, car il donne de son pain au pauvre (v. 9).
Autres sont les principes divins. L�esprit de bienveillance en fait partie et sera b�ni. Dieu tient compte de ce qui est fait pour le pauvre. Il ne s�agit pas ici de richesses � administrer, mais de partager avec le pauvre ce qui nous fait vivre, notre subsistance. Dieu regarde au c�ur.
Chasse le moqueur, et la querelle s�en ira, et les disputes et la honte cesseront (v. 10).
Le moqueur, cet �l�ment qui est compl�tement �tranger � Dieu, qui dit dans son c�ur: �Il n�y a point de Dieu� et qui sera � jamais banni de Sa pr�sence, est le ferment qui entretient querelles et disputes, plus qu�il ne les fait na�tre. Il faut agir r�solument � son �gard, car il souffle sur le feu. Comment le fils de la sagesse pourrait-il admettre l�immixtion de l�incr�dulit� dans ses difficult�s? Ne sont-elles pas, par l� m�me, une honte? Disputes et honte cesseront d�s que l��l�ment divin seul pr�vaudra.
Celui qui aime la puret� de c�ur a la gr�ce sur les l�vres et le roi est son ami (v. 11).
Le caract�re du juste est en opposition avec celui du moqueur au v. 10. Il aime la puret� de c�ur et elle l�attire. Ses discours s�en ressentent; ils apportent la gr�ce et l�expriment. C�est un caract�re que le roi appr�cie; il est l�ami de tels hommes. Ils sont honor�s par l�affection de Celui qui a la puissance et les r�compenses en sa main, mais ce ne sont pas les r�compenses qu�ils attendent; une telle amiti� leur suffit. Combien tout cela nous parle de Christ (cf. 14:35)!
Les yeux de l��ternel gardent la connaissance, mais il renverse les paroles du perfide (v. 12).
La connaissance est ici la personnification de la connaissance des pens�es de Dieu chez ceux qui lui appartiennent. Comment l��ternel ne les prot�gerait-il pas, puisque leur connaissance, tout incompl�te qu�elle soit, correspond � la sienne? En revanche, les paroles du perfide, en contraste avec les paroles de la gr�ce au v. 11, seront renvers�es et n�auront aucun effet.
Le paresseux dit: Il y a un lion l� dehors, je serai tu� au milieu des rues (v. 13).
Voyez 26:13.
Apr�s les paroles du perfide nous trouvons celles du paresseux. Combien ce caract�re est contraire � l��ternel! L�che et pusillanime, il invente des obstacles impossibles pour se dispenser d�agir et de remplir ses devoirs. Lui seul peut imaginer de voir un danger dans les lieux o� passe journellement toute l�activit� banale des hommes.
La bouche des �trang�res est une fosse profonde; celui contre qui l��ternel est irrit� y tombera... (v. 14).
Nous avons ici les paroles des femmes �trang�res. La femme �trang�re ne fait pas partie du peuple de Dieu, mais viole son union habituelle pour induire le peuple � la fornication. Ce fut le cas dans l�affaire de Baal-P�or. Le fils de la Sagesse est mis en garde contre elle et a besoin d�une continuelle vigilance pour �chapper � ses pi�ges; mais malheur � celui qui a encouru le d�plaisir de l��ternel; il tombera dans la fosse profonde que la corruption du monde lui a pr�par�e (voyez 5:1-11).
La folie est li�e au c�ur du jeune enfant; la verge de la correction l��loignera de lui (v. 15).
Chez l�enfant qui n�a pas de r�flexion, la folie est pour ainsi dire naturelle. Il ne s�agit nullement ici du p�ch� originel, mais de ce qui, d�s le jeune �ge, doit �tre corrig� par l�instruction de la sagesse. Or dans ce cas l�enseignement ne conduit pas seul au but; il faut la verge de la correction pour que ce manque de r�flexion soit �loign� et pr�pare les voies de la sagesse.
Celui qui opprime le pauvre, ce sera pour l�enrichir; et celui qui donne au riche, ce sera pour le faire tomber dans l�indigence (v. 16).
Il y a un grand profit pour le pauvre dans l�oppression qu�on fait peser sur lui; elle le forcera d�autant plus � d�ployer de l��nergie pour r�parer ses pertes. Faire des dons au riche, c�est favoriser sa nonchalance et le pousser � sa ruine.
Il a �t� donn� de ce passage plusieurs traductions et interpr�tations.
R�sum�
Toutes les pr�cieuses maximes contenues dans les v. 1-16 sont sans lien tr�s apparent et semblent pr�parer le changement de structure que nous avons d�j� rencontr� dans la premi�re partie des Proverbes et que nous allons retrouver ici.
Chapitre 22:17-29
Quatri�me s�rie � Chapitres 22 (v. 17) � 24 (v. 22)
Nous avons ici un changement important dans la disposition des maximes. Elles ne consistent plus, comme depuis le chap. 10, en versets balanc�s, compos�s chacun de deux parties (disposition que nous retrouverons plus tard), mais elles consistent, pour la plupart, en une s�rie de versets, moins nombreux toutefois que ceux qui forment les neuf premiers chapitres.
Chapitre 22 (v. 17-29)
Versets 17-21
Ces versets servent d�introduction � cette division des Proverbes, tout en contenant l�exhortation qui d�coule de tout ce qui pr�c�de.
Incline ton oreille et �coute les paroles des sages, et applique ton c�ur � ma science; car c�est une chose agr�able si tu les gardes au dedans de toi: elles seront dispos�es ensemble sur tes l�vres. Afin que ta confiance soit en l��ternel, je te les ai fait conna�tre � toi, aujourd�hui. Ne t�ai-je pas �crit des choses excellentes en conseils et en connaissance, pour te faire conna�tre la s�re norme des paroles de v�rit�, afin que tu r�pondes des paroles de v�rit� � ceux qui t�envoient? (v. 17-21)
Voir dans cette nouvelle division des Proverbes un recueil s�par� qui ne soit pas de Salomon, ne nous semble nullement appuy� par ce seul mot �les paroles des sages� et par le v. 23 du chap. 24. Combien de fois nous est-il parl� des sages dans les chapitres qui pr�c�dent? (Exemples: 12:18; 15:2). Salomon �tait plus sage qu�eux tous, mais ses pens�es ne se s�paraient pas des leurs.
Le fait est que dans ces chapitres c�est de nouveau la Sagesse qui parle � son fils (23:15, 19, 26; 24:13), qui le place sous l�instruction et lui fournit la connaissance (23:12), qui donne la premi�re place chez lui � la crainte de l��ternel (23:17; 24:21), qui enfin l�engage � se soumettre � la discipline du p�re et de la m�re (23:22, 24,25).
Les versets 17-21 que nous avons cit�s en entier r�veillent l�attention du fils apr�s l�avoir occup�e de beaucoup de questions de d�tail. Il est tenu non seulement d��couter soigneusement, mais de laisser p�n�trer dans son c�ur la science que la Sagesse lui inculque par les paroles des sages. S�il fait cela, quel bonheur pour lui de les garder comme un vrai tr�sor! Alors, de l�abondance du c�ur sa bouche parlera; les paroles �seront dispos�es ensemble sur ses l�vres�, de mani�re � former un tout bien coh�rent que les auditeurs pourront saisir. Mais une chose plus pr�cieuse encore, c�est que ces paroles auront pour r�sultat d��ter � celui qui les re�oit toute confiance en lui-m�me et de lui faire mettre toute sa confiance en l��ternel. C�est en effet le r�sultat final des Proverbes o� la Sagesse nous fraie un chemin dans ce monde, que seule une confiance incessante en notre Dieu pourra suivre. � Ces choses excellentes, Salomon nous les a �crites (v. 20). Elles sont sous nos yeux comme Parole inspir�e, afin que nous puissions constamment y revenir. Elles ne sont pas des discours confi�s � notre m�moire, mais nous pouvons y trouver chaque jour �la s�re norme des paroles de v�rit�, c�est-�-dire la loi certaine d�apr�s laquelle nous avons � nous diriger pour marcher dans la v�rit� et avoir l�approbation de ceux qui nous l�ont confi�e.
Versets 22-231
1 Depuis ici, sauf pour les versets isol�s, le lecteur est pri� de suivre le texte sur sa bible.
C�est une chose qui attire le jugement de Dieu de profiter du pauvre parce qu�il est pauvre, et de le piller, parce qu��tant dans le besoin il est oblig� de passer par o� veut celui qui l�opprime. Le pauvre, comme nous l�avons vu tant de fois, est l�objet sp�cial des soins de Dieu. Bienheureux celui qui le comprend (Ps. 41:2)!
Versets 24-25
Toute relation d�amiti� avec l�homme col�re ou violent est une association avec le monde, caract�ris� par ce trait principal de sa nature. (Gen. 6:13). Si l�on a habituellement cet exemple sous les yeux, on ne tarde pas � l�imiter; l��me est prise au pi�ge et les pieds sortent du chemin de la sagesse.
Versets 26-29
Que le sage se garde de cautionner autrui (voyez 6:1-5 et autres). Celui qui se confie � l�homme et ne tient pas compte de Dieu attire le jugement de Dieu sur lui. Il sera d�pouill� m�me du strict n�cessaire (20:16; 27:13).
Ne recule pas l�ancienne borne que tes p�res ont faite (v. 28).
Que le sage soit satisfait des limites marqu�es par ses p�res sans se laisser aller � l�ambition et � la convoitise de les �tendre; il sera ainsi port� � des actes d�shonn�tes (voyez 23:10-11; Deut. 19:14; 27:17; Job 24:2).
As-tu vu un homme diligent dans son travail? Il se tiendra devant les rois, il ne se tiendra pas devant les gens obscurs (v. 29).
Qu�il soit, � l�inverse du paresseux, diligent dans son travail. Cela implique de la conscience. Les rois estiment cette activit� et cette industrie et accordent � celui qui les manifeste une place dans le royaume, position terrestre qui caract�rise l�Ancien Testament. Un tel homme prosp�re et ne reste pas en compagnie des gens obscurs avec lesquels il avait commenc� sa carri�re.