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Proverbes 28

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versets 1-28

Chapitres 28 et 29:1-2

Voies du gouvernement de Dieu envers les justes et les m�chants, envers les rois et les peuples, envers les individus.

Ce chapitre ne se termine proprement qu�au v. 2 du chap. 29. On y trouve, assembl�s en un sujet continu, les caract�res des m�chants et des justes, depuis les pauvres jusqu�� ceux qui dominent.

Le m�chant se sauve quand personne ne le poursuit, mais les justes sont pleins d�assurance comme un jeune lion (v. 1).

Ce chapitre commence par l�image frappante du peuple coupable, sous le jugement de Dieu que nous voyons actuellement ex�cut� sur lui (voyez L�vita. 26:36-39). Ca�n en est le type comme meurtrier de son fr�re (Gen. 4:12-16). Nous trouvons aussi dans ce verset l�image d�une mauvaise conscience qui ne laisse pas de repos � l�homme livr� � lui-m�me. Le juste, �ayant le c�ur, par aspersion, purifi� d�une mauvaise conscience� (H�b. 10:22), tient t�te � l�adversaire et le regarde en face, sans le craindre.

� cause de l�iniquit� d�un pays, ses princes sont nombreux; mais par un homme intelligent qui a de la connaissance, la stabilit� se prolonge (v. 2).

Ceci est v�rifi� par l�histoire d�Isra�l. L�iniquit� du peuple a pour r�sultat la succession rapide de ses rois et de ses conducteurs. S�il survient un fils de la Sagesse comme roi (car l�intelligence et la connaissance sont, comme nous l�avons vu si souvent, les attributs de la Sagesse), c�est � cause de lui que la stabilit� de son r�gne se prolonge. En effet, nous constatons dans toute l�histoire d�Isra�l que l��tat moral du peuple n�a pas chang� sous un r�gne fid�le et juste, mais que le roi fid�le est souvent favoris� d�un long r�gne; t�moins Josaphat, Joas, �z�chias, en contraste avec les rois d�Isra�l et les derniers rois de Juda.

L�homme pauvre qui opprime les mis�rables est une pluie violente qui ne laisse point de pain (v. 3).

On en peut trouver l�exemple dans l�histoire d�Abim�lec, fils de la servante de G�d�on (Juges 9) dont la terrible domination fut une pluie violente qui d�vasta tout sur son passage et appauvrit Isra�l.

Ceux qui abandonnent la loi louent les m�chants, mais ceux qui gardent la loi leur font la guerre (v. 4).

Il s�agit toujours ici du gouvernement du peuple. Si l�on abandonne la parole de Dieu qui peut seule montrer le droit chemin, on se tourne n�cessairement vers les m�chants et on les loue pour se faire bien voir d�eux. Tel se conduisit le roi Achaz envers le roi d�Assyrie (2 Rois 16). Ceux qui se laissent diriger par la loi ne peuvent supporter le mal, s�opposent r�solument aux m�chants et ne les laissent pas prendre la direction des affaires.

Les hommes adonn�s au mal ne comprennent pas le juste jugement, mais ceux qui cherchent l��ternel comprennent tout (v. 5).

Voyez Eccl. 8:5-6.

Les hommes adonn�s au mal ont perdu la connaissance d�une appr�ciation des choses selon Dieu; les sages, ceux qui cherchent l��ternel et le craignent, ont, par l� m�me, la connaissance et l�intelligence de tout, parce qu�ils poss�dent la v�rit�. Ces principes sont particuli�rement en rapport, comme tout ce passage, avec le gouvernement de Dieu au v. 2.

Mieux vaut le pauvre qui marche dans son int�grit�, que l�homme pervers dans ses doubles voies, bien qu�il soit riche (v. 6).

Correctif du v. 3. On pourrait faire objection � la pauvret� pour la gestion des affaires, mais combien cela est pr�f�rable, quand l�homme est int�gre, parfait dans ses voies, � l�homme riche qui manque de droiture et use de fausset� dans sa conduite.

Qui garde la loi est un fils intelligent; mais le compagnon des d�bauch�s fait honte � son p�re (v. 7).

L�ob�issance � la loi, � la Parole �crite, est la preuve de l�intelligence dans les relations �tablies de Dieu; l�association avec la corruption morale est un opprobre jet� sur le chef de la famille.

Celui qui augmente son bien par l�int�r�t et l�usure, l�amasse pour celui qui est bon pour les mis�rables (v. 8).

Dans le gouvernement de Dieu les biens accumul�s par l�avare et l�usurier reviendront � l�homme mis�ricordieux qui les emploiera pour secourir les mis�rables.

Qui d�tourne son oreille pour ne pas �couter la loi, sa pri�re m�me est une abomination (v. 9).

Cf. 15:8.

La d�sob�issance volontaire � l�enseignement de la loi, la d�cision de ne pas en tenir compte, est une insulte � l��ternel. La pri�re de telles gens, leur pr�tention � rester en relation avec Dieu et � �tre entendus de lui, est pour Dieu une abomination, aussi ha�ssable que l�idol�trie.

Celui qui �gare les hommes droits sur un mauvais chemin tombera lui-m�me dans la fosse qu�il aura creus�e; mais les hommes int�gres h�riteront le bien (v. 10).

Voyez 26:27.

Le moyen employ� par un conducteur qui se sert de son influence pour �garer les hommes droits, se retournera contre lui. Le mal qu�il avait pr�m�dit� l�atteindra. Les justes seront secourus � temps et cet effort de l�ennemi ne servira qu�� les faire entrer en possession de choses excellentes.

L�homme riche est sage � ses yeux, mais le pauvre qui est intelligent le sonde (v. 11).

La richesse qui donne de l�importance est la source de la satisfaction de soi. Cet homme se croit sage et ignore la vraie sagesse. Le pauvre qui est intelligent � or on n�est pas intelligent sans �tre un fils de la Sagesse � sonde le riche et juge de ses pr�tentions. Le juge est sup�rieur � celui qui est jug�.

Quand les justes se r�jouissent, il y a beaucoup de gloire; mais quand les m�chants se l�vent, les hommes se cachent (v. 12).

Voyez v. 28; 11:10; 29:2.

La joie des justes et la gloire vont de pair. Il en sera ainsi dans le royaume terrestre et c�leste. Quand les m�chants entrent en jeu et dominent, il n�y a de ressource pour les hommes que de se cacher (�s. 26:20).

Celui qui cache ses transgressions ne prosp�re point, mais celui qui les confesse et les abandonne obtiendra mis�ricorde (v. 13).

Ce verset correspond au Ps. 32 et envisage les m�mes circonstances qui accompagneront la restauration du R�sidu d�Isra�l, lors de l��tablissement du Royaume.

Bienheureux l�homme qui craint continuellement; mais celui qui endurcit son c�ur tombera dans le malheur (v. 14).

Ce verset proclame le bonheur qui s�allie � une crainte continuelle � crainte, pour le sage, de laisser le mal s�introduire dans ses voies, cons�quence de la crainte de l��ternel. La crainte est un des grands principes de la Sagesse dans les Proverbes, comme le bonheur est un des grands r�sultats de la fid�lit� dans les Psaumes. L�endurcissement de c�ur, partage de l�insens�, a le malheur pour cons�quence (voyez 14:16).

Un lion rugissant et un ours � la poursuite de sa proie, c�est le dominateur m�chant d�un peuple pauvre (v. 15).

Tout ce qui pr�c�de traite des r�gles g�n�rales du gouvernement de Dieu. Les maximes suivantes nous ram�nent au prince (voyez v. 2 et 3). Quelle r�gle importante pour �z�chias, ce vrai fils de Salomon! Il trouvait son peuple abaiss� et dans la pauvret�. Il avait � le garder du m�chant et de l�oppresseur.

Le prince priv� d�intelligence opprime beaucoup, mais celui qui hait le gain d�shonn�te prolongera ses jours (v. 16).

Ici encore le pieux �z�chias peut servir d�exemple. Ses jours furent prolong�s, car il �tait un fils de la Sagesse qui ha�ssait le mal; et il fut enrichi en ha�ssant le gain d�shonn�te.

L�homme charg� du sang d�une �me fuira jusqu�� la fosse... qu�on ne le retienne pas! (v. 17).

Cette sentence se v�rifie, comme nous l�avons d�j� vu, dans l�histoire de Ca�n et dans celle du peuple juif. Ce sont les voies gouvernementales de Dieu envers ce peuple, meurtrier de son Messie; elles ne peuvent �tre ni chang�es, ni arr�t�es.

Qui marche dans l�int�grit� sera sauv�, mais qui suit tortueusement deux voies, tombera une fois pour toutes (v. 18).

Voyez v. 6.

La ruine est aussi certaine, aussi irr�m�diable pour l�homme faux et pervers que pour le meurtrier (v. 17). C�est l�image de l�inique de la fin, tandis que le R�sidu int�gre trouvera la d�livrance.

Qui laboure sa terre sera rassasi� de pain, mais celui qui court apr�s les fain�ants sera rassasi� de pauvret� (v. 19).

Voyez 12:11.

Le travail dans ce que Dieu nous a confi� porte un fruit abondant pour nous-m�mes; celui qui recherche les fain�ants et les prend pour mod�les sera satur� de pauvret�. Ce verset est r�p�t� ici afin de compl�ter le sujet des voies de Dieu envers les individus. La paresse, si souvent mentionn�e dans ce livre, doit y trouver sa place.

L�homme fid�le abonde en b�n�dictions, mais celui qui a h�te de s�enrichir ne demeurera pas innocent (v. 20).

La fid�lit� dans la conduite envers Dieu est mise en regard de l�activit� au v. 19, ce qui explique aussi la r�p�tition de 12:11 signal�e au verset pr�c�dent. La fid�lit� donne des b�n�dictions bien autrement nombreuses que le fruit de la terre, mais l�avidit� des richesses et la h�te de les acqu�rir n�est pas seulement le chemin de la ruine, elle est celui de la perdition (1 Tim. 6:9).

Faire acception des personnes n�est pas bien; m�me pour un morceau de pain un homme commettra une transgression (v. 21).

Voyez 24:23.

Faire acception de personnes d�coule de la m�me source: on y trouve son avantage. Mais, � quelque degr� qu�on montre cette pr�f�rence, ce n�est pas bien. Le proverbe ne dit pas: C�est mal, afin d�atteindre les plus l�g�res nuances de ce p�ch� si fr�quent parmi les hommes. Le moindre avantage � acqu�rir pousse un homme � commettre une transgression. Quel jugement du c�ur de l�homme!

L�homme qui a l��il mauvais se h�te pour avoir des richesses, et il ne sait pas que la disette viendra sur lui (v. 22).

Voyez 23:6.

Celui qui est envieux et jaloux se h�te de s�enrichir pour d�passer les autres (voyez v. 20). Il y aura dans ce monde un jugement sur lui, il sera priv� des choses m�me, par lesquelles il pensait avoir le pas sur son prochain.

Celui qui reprend un homme trouvera la faveur dans la suite, plut�t que celui qui flatte de la langue (v. 23).

Voyez 27:5.

Reprendre un homme est un acte de fid�lit� et d�int�r�t v�ritable pour lui. Au premier moment cela peut �tre mal re�u, mais est reconnu plus tard par celui qui a �t� r�primand� et qui d�abord se tenait pour offens�, et nous attire sa faveur. Le flatteur est en revanche jug� par lui comme malfaisant.

Qui d�pouille son p�re et sa m�re, et dit: Ce n�est point une transgression, celui-l� est compagnon du destructeur (v. 24).

Voyez 19:26.

D�pouiller son p�re et sa m�re n�est pas les honorer. Celui qui agit ainsi cherche par des subtilit�s � nier que ce soit une transgression (voyez Matt. 15:5). Il s�associe � celui qui d�truit ce que Dieu a fermement �tabli1.

1 Proprement: l�homme destructeur. Pour le sens, voyez J�r. 5:7; 22:7.

Celui qui a l��me alti�re excite la querelle; mais qui se confie en l��ternel sera engraiss� (v. 25).

Voyez 13:10.

L�orgueil quand il se manifeste excite l�opposition de ceux qu�il a bless�s, et par cons�quent la querelle avec eux. Placez en regard de l�orgueil la confiance en l��ternel, faite d�humilit� et de d�pendance, et qui ne se tourne pas du c�t� des hommes, mais de Dieu seul: l��me qui se confie en Lui sera rassasi�e et prosp�re.

Qui se confie en son propre c�ur est un sot; mais qui marche dans la sagesse, celui-l� sera d�livr� (v. 26).

En opposition avec la confiance en l��ternel du v. 25, un sot se confie en son propre c�ur; car il est incapable de conna�tre les pens�es de Dieu. Il n�y a qu�� suivre le chemin de la sagesse qui est pr�cis�ment cette connaissance, pour trouver, au bout, la d�livrance.

Qui donne au pauvre ne manquera de rien, mais qui d�tourne les yeux sera combl� de mal�dictions (v. 27).

Voyez 19:17; 22:9.

La g�n�rosit� envers le pauvre est, dans les voies de Dieu, une source de prosp�rit� pour celui qui donne; mais celui qui se d�tourne du pauvre est combl� de mal�dictions, comme, au v. 10, l�homme fid�le l��tait de b�n�dictions.

Quand les m�chants se l�vent, les hommes se cachent; mais quand ils p�rissent, les justes se multiplient (v. 28).

Voyez v. 12; 11:10; 29:2.

Ce verset d�une port�e g�n�rale, comme nous l�avons vu pr�c�demment, nous reporte aussi au temps de la fin. Il y aura une saison o� l�inique dominera sur le peuple et o� il n�y aura pour les fid�les que la ressource de se cacher dans la retraite pr�par�e de Dieu pour les siens. Quand enfin l�oppresseur aura disparu, un peuple juste, immense en nombre, le nouvel Isra�l, repara�tra dans le pays et y prosp�rera.

L�homme qui, �tant souvent repris, roidit son cou sera bris� subitement, et il n�y a pas de rem�de (ch. 29 v. 1).

Voyez 6:15.

Cette maxime, d�une port�e g�n�rale, nous fait aussi penser au peuple d�Isra�l. Souvent, repris de Dieu (et avec quelle patience!), il a malgr� tout roidi son cou. Il sera bris� subitement, d�truit en un montent (Ps. 73:19), sans rem�de.

Quand les justes se multiplient, le peuple se r�jouit; mais quand le m�chant gouverne, le peuple g�mit (ch. 29 v. 2).

Voyez 28:28.

Ce verset commence par la multiplication des justes et finit par l�oppression du m�chant. Au chap. 28, v. 28, c��tait le contraire. Ces deux choses arriveront � la fin des jours. L�Antichrist gouvernera, les justes se cacheront; puis, quand l�Inique sera bris�, les justes se multiplieront. Rentr�s dans leur pays, ils auront affaire � l�invasion d�un nouvel ennemi, l�Assyrien, jusqu�� ce qu�il soit bris� par l��ternel lui-m�me sur les montagnes d�Isra�l. C�est ce que l�on trouve au Ps. 107: �Il les b�nit et ils se multiplient beaucoup; et il ne laisse pas diminuer leur b�tail;... Et ils diminuent, et sont accabl�s par l�oppression, le malheur, et le chagrin�.

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