Bible Commentaries
Proverbes 6

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versets 1-35

Ce chapitre nous pr�sente encore d�autres pi�ges dress�s sur le chemin du fils de la Sagesse et dont il doit mettre tous ses soins � se garder. Ils comprennent ici quatre choses qui ruinent l�homme.

La premi�re, v. 1-5, est le cautionnement. Combien de fois les Proverbes nous mettent en garde contre lui! Lisez les chap. 11:15; 17:18; 20:16; 22:26; 27:13. Cet acte, commis g�n�ralement � la l�g�re, trahit un c�ur sans prudence et sans r�flexion. Ce n�est, certes, pas une chose sans cons�quence que la confiance en l�homme! En cautionnant un homme, je d�clare compter sur lui, comme si le meilleur homme ne pouvait pas me faire d�faut. Me confier en l�homme, c�est, du m�me coup, ne pas tenir compte de Dieu, comme si l�avenir m�appartenait. Celui que j�ai cautionn� peut me manquer de parole, ou bien il peut �tre enlev� par la mort et je tombe entre les mains de ses cr�anciers. Et moi, je montrais en le cautionnant que je comptais sur le jour de demain qui ne m�appartient pas. Cautionner est donc une chose tr�s mauvaise. Cependant il y a deux ressources pour le sage. La premi�re est l�humiliation (v. 3); la seconde, de se d�gager � tout prix de la main de l�homme, des liens dans lesquels le sage �tait retenu, car il faut qu�il ait affaire � Dieu seul. C�est � Dieu qu�appartient l�avenir; c�est sur Lui seul qu�on peut compter.

v. 6-11. � Le second pi�ge est la paresse et l�indolence. Elle joue dans les Proverbes un r�le plus important encore que le cautionnement. (Voyez 10:26; 12:11, 24; 13:4; 15:19; 19:15, 24; 20:4; 21:25; 22:13; 24:30; 26:13-16; 31:27). Le manque d�activit� dans les choses de cette vie n�implique nullement une plus grande activit� dans les choses spirituelles. Il suffit, pour s�en convaincre, de lire 2 Thess. 3:6-15, o� les suites de la paresse chez les enfants de Dieu sont mises � nu. La paresse porte ses fruits dans le gouvernement de Dieu. S�il y a une ressource pour celui qui engage l�avenir, lequel ne lui appartient pas, il n�y en a gu�re pour le paresseux. Les habitudes d�indolence laissent peu d�espoir de rel�vement. Cependant l�exhortation peut encore atteindre cet homme. Le �jusques � quand�, si fr�quent dans les Psaumes, est une parole de confiance indiquant qu�il y a une restauration possible.

En revanche, v. 12-15, �il n�y a pas de rem�de� pour la perversit�. Le pervers appartient � Satan et est anim� de son esprit. Ses actions sont mauvaises, parce que son c�ur, source de toute sorte de mal, est corrompu. Or, v. 16-19, Dieu hait toutes ces choses, mais il y a une pl�nitude d�abomination devant Lui; le mal d�crit aux v. 12-15 est arriv� � son comble. Sept choses se succ�dent ici comme les grains d�un chapelet du Malin: les yeux, la langue, les mains, le c�ur, les pieds sont � l��uvre; il y a faux t�moignage, esprit de discorde, mais on ne trouve nulle part des oreilles pour entendre.

v. 20-26. � Ici le commandement du p�re et l�enseignement de la m�re reviennent au premier plan (cf. 1:18). Ils ont l�exp�rience de la Sagesse.

Tous deux ont le droit vis-�-vis du fils, l�un d��tre ob�i, l�autre d��tre �cout�e; le p�re repr�sentant l�autorit�, la m�re, la persuasion de la tendresse. Le p�re et la m�re sont toujours en communion l�un avec l�autre (et quel enseignement pour nous!), afin d�atteindre un m�me but, celui d��lever leur fils dans les voies de la Sagesse. Cette instruction nous conduit dans notre marche, objet principal des Proverbes, nous garde pendant le repos, s�entretient avec nous au milieu de l�activit� de la journ�e. L�exp�rience des parents qui ont go�t� eux-m�mes aux sources de la Sagesse sert de lampe et de lumi�re au fils. En outre, leur discipline l�am�ne � conna�tre et � go�ter le chemin de la vie. Dans ce chemin, il faut une vigilance continuelle; c�est ainsi que le fils est gard� avant tout de la mauvaise femme et des flatteries de l��trang�re qui cherche � le s�duire.

Apr�s la perversit�, aux v. 12 � 19, nous trouvons donc ici le quatri�me pi�ge, la corruption, la prostitution. Combien cette forme du mal est fr�quente dans le monde! � peine, parmi les jeunes gens, l�un ou l�autre y �chappe! Le jeune croyant est gard� par l�enseignement divin, mais d�s qu�il l�abandonne un instant pour �couter les �paroles flatteuses� (car chez lui, bien que fils, la chair n�est pas am�lior�e), il est enlac� et tombe. Sans doute la �femme �trang�re� est plut�t d�une application morale, mais il est bon de consid�rer la chose dans son sens vulgaire. �On en vient � un morceau de pain�; bien plus, �l��me pr�cieuse� a perdu toute sa fra�cheur, est dess�ch�e, devient la proie du vice!

v. 27-35. � Une autre forme, plus terrible encore, de la corruption, c�est l�adult�re. � peine, semble-t-il, un fils de la Sagesse oserait-il le commettre, aussi la Parole nous parle ici de l�homme, non du fils, et cependant un David, le roi bien-aim�, s�y laissa choir par la paresse et devint la proie de la convoitise d�un moment! M�me toucher la femme du prochain, nous dit ce passage, c�est n��tre point innocent. L�adult�re est le fait de l�insens�. Il n�y a pas plus de rem�de � l�adult�re qu�� la perversit� (v. 12-15). Destruction de l��me, plaie, m�pris, opprobre qui ne sera pas effac�, mort violente inflig�e par le mari offens�, voil� ce qui attend l�homme adult�re, et Dieu le laisse l� sous le coup d�un jugement dont la gr�ce seule est capable de le d�livrer! Moralement l�adult�re s�applique � l�amiti� du monde (Jacq. 4:4).

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Proverbs 6". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/proverbs-6.html.