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Bible Commentaries
Romains 15

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versets 1-33

Dans les sept premiers versets de ce chapitre, qui appartiennent au fond au chapitre pr�c�dent, l�ap�tre continue � exhorter les forts quant � leur conduite envers les faibles. S�identifiant aux premiers, il dit: �Or nous devons, nous les forts, porter les infirmit�s des faibles, et non pas nous plaire � nous-m�mes� (v. 1). Il avait d�j� exprim� sa pens�e sur cette question mais, au lieu d�imposer � d�autres sa mani�re de, voir, il traite les infirmit�s de ses fr�res avec un m�nagement plein d�amour. Comme il le dit aux Corinthiens, il ne convient pas de chercher �son propre int�r�t, mais celui d�autrui� (1 Cor. 10:24).

L�amour nous gardera de �nous plaire � nous-m�mes�; il nous poussera � chercher � plaire � notre prochain, en vue du bien, pour l��dification (v. 2). En agissant ainsi, nous n�accablerons pas nos fr�res d�un pesant fardeau, mais nous porterons plut�t leurs charges, accomplissant ainsi la loi du Christ (Gal. 6:2). Car aussi le Christ n�a point cherch� � plaire � lui-m�me, mais, selon qu�il est �crit: �Les outrages de ceux qui t�outragent sont tomb�s sur moi� (v. 3). Lui, le serviteur parfait, fut ici-bas en toutes choses un avec son Dieu, et supporta tout ce que comportait l�accomplissement de la volont� du P�re, ne cherchant jamais ni reconnaissance, ni gloire pour lui-m�me. �tant �l�image du Dieu invisible� (Col. 1:15), il supporta en silence les outrages de ceux qui outrageaient Dieu.

La citation du passage du Psaume 69 fournit � l�ap�tre l�occasion de rappeler le fait si important que toutes les choses qui ont �t� �crites auparavant ont �t� �crites pour notre instruction. Ce que l�Ancien Testament nous r�v�le au sujet de Christ s�adresse aujourd�hui � nous, chr�tiens. Quelle position privil�gi�e nous a conf�r� la gr�ce! �tant de bien-aim�s enfants de Dieu, un avec Christ, rendus participants de sa vie, nous sommes appel�s, d�une part, � marcher dans l�amour, comme lui a march�, et, d�autre part, � supporter, comme lui, les outrages des m�chants. Notre privil�ge est, d�s � pr�sent, d�imiter le mod�le que nous avons en Christ et de reproduire ainsi, en quelque mesure, ses caract�res, en attendant le jour tr�s proche o� nous lui serons faits semblables, quand nous le verrons comme il est (1 Jean 3,2).

Afin que, par la patience et par la consolation des �critures, nous ayons esp�rance (v. 4). Dieu, dans sa gr�ce, a pris soin de nous, afin que nous ne nous lassions pas dans le chemin et ne perdions pas courage! Des sources de riches b�n�dictions nous sont ouvertes dans les �crits de l�Ancien Testament. Si nous consid�rons les voies de Dieu envers les siens dans le pass�, nous y d�couvrons la gr�ce, mais aussi la saintet� et la justice avec lesquelles il a agi � leur �gard. Cette m�ditation produira en nous consolation, patience et pers�v�rance. Bien des enfants de Dieu, h�las! sont peu familiers avec l�Ancien Testament; ils n�en lisent que quelques portions; ils cherchent encore moins � l��tudier et � y puiser des enseignements pour les jours actuels. Ils ignorent combien ils y perdent!

Lorsque Paul �crit � Timoth�e que �toute �criture est inspir�e de Dieu, et utile pour enseigner, pour convaincre, pour corriger, pour instruire dans la justice�, il pense surtout aux saintes lettres de l�Ancien Testament, qui peuvent le rendre �sage � salut� (2 Tim. 3:15-17). Que saurions-nous, sans ces �critures, des voies merveilleuses de Dieu envers l�homme d�chu, sans loi et sous la loi, ces voies de Dieu, dont le couronnement a �t� la venue dans le monde de son Fils unique dont la personne et l��uvre nous ont �t� annonc�es en figure par les proph�ties. Certes, il est n�cessaire de lire l�Ancien Testament, mais en prenant garde au contraste absolu qu�il y a entre la loi et la gr�ce. Isra�l �tait sous la loi; nous sommes sous la gr�ce. Isra�l �tait le peuple terrestre; nous sommes le peuple c�leste de Dieu. Si l�on perd de vue ces distinctions fondamentales, la lecture des �crits de l�Ancien Testament apporte plus de trouble que de b�n�diction.

En rapport avec le fait que les choses �crites auparavant l�ont �t� pour notre instruction afin que, par la patience et par la consolation des �critures, nous ayons esp�rance, l�ap�tre d�signe Dieu sous le nom de �Dieu de patience et de consolation� (v. 5). Les noms donn�s � notre Dieu et P�re, dans le Nouveau Testament, sont tr�s vari�s et rev�tent tous une grande importance. Il est appel� le Dieu d�amour et de paix, le Dieu de toute consolation, le P�re des mis�ricordes, le Dieu de toute gr�ce, le Dieu d�esp�rance, le Dieu de gloire, et m�me le Dieu de mesure qui r�v�le � chacun de ses serviteurs la mesure de son service. Si b�nie que pourrait �tre la m�ditation de ces divers noms en rapport avec les noms de Dieu dans l�Ancien Testament, nous ne pouvons que les mentionner ici.

�Or le Dieu de patience et de consolation vous donne d�avoir entre vous un m�me sentiment selon le Christ J�sus, afin que, d�un commun accord, d�une m�me bouche, vous glorifiiez le Dieu et P�re de notre Seigneur J�sus Christ� (v. 5, 6). C�est Dieu seul qui, par le Saint Esprit, op�re en nous la m�me pens�e que celle qui �tait dans le Christ J�sus. En lui, Dieu nous pr�sente le parfait mod�le de la patience et de la consolation dans un monde rempli de tristesse et de mis�re. Si notre c�ur et notre esprit sont remplis de lui, il en r�sultera un m�me sentiment et le Dieu et P�re de notre Seigneur J�sus Christ sera glorifi� par tous, d�une m�me bouche. Par ce Seigneur, nous avons tous, Juifs et Gentils, riches ou pauvres, le m�me appel, le m�me acc�s, les m�mes b�n�dictions. S�il est, lui, l�objet de nos affections et l�unique mobile de notre activit�, nous aurons tous un m�me esprit et une m�me pens�e, et Dieu sera glorifi�.

�C�est pourquoi recevez-vous les uns les autres, comme aussi le Christ vous a re�us, � la gloire de Dieu� (v. 7). Ce ne sont ni nos m�rites, ni l�unanimit� de nos pens�es dans des questions douteuses qui sont le fondement de notre r�ception par lui. Lorsqu�il mourut pour nous, nous �tions des impies et des ennemis, et si lui, l�homme ressuscit� et glorifi�, nous a re�us maintenant, ce n�est certes pas � cause de ce que nous �tions, ni de ce qu�il a trouv� en nous, mais seulement en vertu de sa gr�ce �� la gloire de Dieu�. Suivons son exemple, que nous soyons forts ou faibles, aimables ou non; recevons-nous les uns les autres, comme des rachet�s du Seigneur, comme des enfants de Dieu pour sa gloire! Si nous avions toujours ce but en vue, nous serions gard�s de toute pr�tention et de tout esprit sectaire; nous fermerions la porte � ceux qui n�apportent pas la doctrine de Christ (2 Jean) et nous avertirions s�rieusement ceux qui ne marchent pas droit, selon la v�rit� de l��vangile (Gal. 2:11-16). L�amour est mis�ricordieux, mais il est aussi fid�le.

Dans les versets 8 � 13, l�ap�tre rappelle encore une fois les grands principes, expos�s dans toute l��p�tre, notamment l�acc�s des pa�ens aux privil�ges de l��vangile. D�j� l�introduction du premier chapitre pla�ait devant nous la personne du Seigneur en tant que Fils de David, �selon la chair�, et �Fils de Dieu, en puissance, selon l�Esprit de saintet�, par la r�surrection des morts�. Ici, il rappelle que Christ a �t� serviteur de la circoncision, pour la v�rit� de Dieu, pour la confirmation des promesses faites aux p�res, mais aussi pour que les nations glorifiassent Dieu pour la mis�ricorde (v. 8, 9). Ces mots mettent en �vidence les deux aspects majeurs de la venue de Christ, qui a �t� envoy� d�abord aux brebis perdues de la maison d�Isra�l, afin de montrer � son peuple terrestre que Dieu est v�ritable et qu�il demeure fid�le aux promesses faites aux p�res, Mais apr�s qu�Isra�l eut repouss� la gr�ce et crucifi� son Messie, Dieu la fit abonder envers les nations. C�est la croix de Christ qui leur a ouvert l�acc�s aux b�n�dictions infinies qu�Isra�l avait d�daign�es. Il ne s�agissait donc pas, pour les nations, de l�accomplissement des promesses; �tant �trang�res aux alliances de la promesse, sans Dieu et sans esp�rance dans le monde (�ph. 2:12), il ne pouvait �tre question pour elles de la �v�rit� de Dieu�; tout �tait �gr�ce�.

Ainsi Christ est devenu, d�une part, serviteur de la circoncision sur le fondement de l�alliance existant entre Dieu et Isra�l, et, d�autre part, il a mis en relation avec Dieu des pa�ens enti�rement �loign�s de Lui et sans droits. Il l�a fait par pure gr�ce, afin que les nations puissent glorifier Dieu �pour la mis�ricorde�. Nous aimons � r�p�ter: �� profondeur des richesses et de la sagesse et de la connaissance de Dieu!� Combien simples et pourtant merveilleuses sont ses voies, combien claires et �lev�es sont ses pens�es! Sans doute, pour ces Juifs, elles �taient difficiles � comprendre.

Dieu leur avait pourtant fait conna�tre, d�s les temps anciens, ses pens�es et ses voies. Alors que les nations ne devaient jamais oublier d�o� elles �taient venues, les croyants appartenant � Isra�l devaient, de leur c�t�, se souvenir toujours des d�clarations de Dieu concernant la gr�ce d�ploy�e en faveur des nations. L�ap�tre cite encore des passages tir�s des trois grandes divisions de l�Ancien Testament, la loi, les psaumes et les proph�tes, passages exprimant l�intention de Dieu de b�nir les nations avec son peuple terrestre. Son nom devait �tre connu et c�l�br� parmi ces derni�res. Elles auraient le privil�ge de se r�jouir avec son peuple, d�esp�rer en la racine de Jess� et en celui qui se l�vera pour gouverner les nations (v. 9-12). Il est � peine besoin de pr�ciser qu�aucun des passages cit�s ne concerne l�Assembl�e, corps de Christ dans lequel n�existe aucune diff�rence entre Juifs et Grecs. Ce myst�re ne pouvait �tre r�v�l� qu�apr�s la glorification du Fils de l�homme � la droite de Dieu. L�ap�tre veut pr�senter ici le fait simple, mais si important, que Dieu a, par les proph�tes, annonc� sa mis�ricorde envers les nations d�s les temps anciens.

� cela se relie le souhait que le fid�le serviteur adresse aux saints de Rome: �Or que le Dieu d�esp�rance vous remplisse de toute joie et paix en croyant, pour que vous abondiez en esp�rance par la puissance de l�Esprit Saint!� (v. 13). Dieu ne s�est pas r�v�l� seulement comme un Dieu d�amour, mais aussi comme le Dieu d�esp�rance, et l�ap�tre joint � la r�v�lation de ce nom la demande que ce Dieu les remplisse de toute joie et paix en croyant. Ils seront ainsi capables de marcher ensemble en paix, malgr� quelques divergences d�opinion. De plus, abondant en esp�rance par la puissance du Saint Esprit, ils anticiperont le jour glorieux o� ils seront accomplis dans la lumi�re d�en haut. En attendant ce moment, ils jouiront, dans une communion paisible, des b�n�dictions leur appartenant, �tant �pleins de bont�, remplis de toute connaissance� et capables de s�exhorter l�un l�autre (v. 14).

L�ap�tre exprime avec une joie manifeste son assurance qu�il en sera ainsi des bien-aim�s croyants de Rome (voir Rom. 1:8). Il ach�ve ses enseignements et, en conclusion, il motive la hardiesse avec laquelle il leur avait �crit. Il leur rappelle la mission que Dieu lui avait confi�e envers les nations. Ayant re�u � leur �gard une gr�ce particuli�re de Dieu, il pouvait user de libert� envers eux, bien qu�ils ne fussent pas directement un fruit de son service. Toutefois ils appartenaient aux nations, envers lesquelles Paul �tait un ministre du Christ J�sus, �exer�ant la sacrificature dans l��vangile de Dieu, afin que l�offrande des nations soit agr�able, �tant sanctifi�e par l�Esprit Saint� (v. 15, 16).

Les expressions dont l�ap�tre, conduit par l�Esprit, se sert dans ce passage pour d�signer son service, sont d�une tr�s grande port�e. Le mot traduit par �ministre� signifie en fait �employ� d�un service public�. Le service de l��vangile de Dieu est un service sacerdotal, et le fruit de ce service, savoir les croyants d�entre les nations en qui la gr�ce a op�r�, constitue une offrande agr�able � Dieu, mise � part du monde, sanctifi�e par l�Esprit Saint, et que l�ap�tre pouvait pr�senter � Dieu. C�est ainsi qu�autrefois Aaron pr�sentait les L�vites � l��ternel comme un sacrifice de la part des fils d�Isra�l, avec cette grande diff�rence toutefois que la cons�cration �tait accompagn�e de c�r�monies ext�rieures, tandis que, sous l��conomie de la gr�ce, c�est le Saint Esprit qui met � part les croyants. Nous sommes une �sorte de pr�mices� des cr�atures de Dieu, consacr�s par le Saint Esprit.

Cependant, si l�ap�tre avait de quoi se glorifier dans les choses qui concernent Dieu, ce n��tait que �dans le Christ J�sus� (v. 17). Il ne d�sirait pas qu�on lui attribue quoi que ce soit personnellement! S�il n�avait �t� en rien moindre que les plus excellents ap�tres, mais avait travaill� beaucoup plus qu�eux tous (2 Cor. 11:5; 1 Cor. 15:10), la gloire ne devait pas lui en revenir, mais seulement � Celui dont la gr�ce avait �t� avec lui. Dans ce passage-ci aussi, le fid�le serviteur n�ose rien dire que Christ n�ait accompli par lui pour l�ob�issance des nations, par parole et par �uvre (v. 18).

Cette parole pleine de modestie est suivie d�une description � la fois br�ve et impressionnante, du travail consid�rable accompli par l�ap�tre. Comme toujours, quand il aborde ce sujet, il passe sous silence son don �minent et sa dignit� apostolique, mais il rend hommage � l�activit� de Dieu et � la puissance de son Esprit. Il s�abstient aussi d��difier sur le fondement d�autrui, mais s�applique � annoncer l��vangile l� o� Christ n�avait pas encore �t� pr�ch�, selon la parole: �Ceux � qui il n�a pas �t� annonc�, verront, et ceux qui n�ont pas entendu, comprendront� (v. 21). C�est pourquoi, il n��tait pas encore venu � Rome, malgr� le grand d�sir qu�il en avait depuis plusieurs ann�es (v. 22 et 23; voir 1:9-15), Or, comme il n�avait plus de motif de s�arr�ter dans les contr�es qu�il venait de visiter � car, depuis J�rusalem et tout alentour jusqu�en Illyrie (ainsi probablement jusqu�� la c�te orientale de la mer Adriatique), il avait pleinement annonc� l��vangile � il esp�rait, � l�occasion d�un voyage �ventuel en Espagne, visiter les croyants de Rome � son passage, et que ceux-ci lui feraient la conduite de ce c�t�-l�, apr�s qu�il aurait d�abord un peu joui d�eux.

Cet homme infatigable sentait que le moment �tait venu de laisser � d�autres son travail en Orient, �tant fortement attir� vers l�Occident pour y annoncer aussi Christ. Or, Dieu en avait d�cid� autrement. Paul n�est probablement jamais all� en Espagne, et Rome ne l�a vu que comme prisonnier. �Dieu ne voulait pas, comme l�a dit J. N. Darby, que la chr�tient� romaine ait un fondement apostolique�. Notre �p�tre exclut enti�rement la pens�e que Pierre ait �t� � Rome ou s�y soit trouv� � ce moment-l�. Le christianisme s�est �tabli de lui-m�me � Rome; il ne s�y trouvait aucun sage architecte. Dieu ne choisit pas les capitales du monde pour en faire le centre de son �uvre: le service apostolique de Paul �tait termin� en Orient; il �tait sur le point de se rendre � J�rusalem dans un service de diacre. Ensuite, au moins pour autant que les r�cits historiques nous en parlent, il n�a jamais repris sa libre activit� apostolique. � la question: Pourquoi? l��ternit� seulement nous donnera de complets �claircissements. La foi sait que le chemin de Dieu, m�me s�il n�est pas celui que nous nous proposons, est toujours parfait. �Toutes ses voies sont justice� (Deut. 32:4). Elles correspondent � ses desseins �ternels, � sa gr�ce insondable et � sa parfaite sagesse.

L�ap�tre se rendait � J�rusalem pour y accomplir un service en faveur des saints. �Car la Mac�doine et l�Acha�e ont trouv� bon de subvenir, par une contribution, aux besoins des pauvres d�entre les saints qui sont � J�rusalem� (v. 25, 26). C��tait bien la manifestation d�amour actif dont il nous parle dans sa deuxi�me �p�tre aux Corinthiens (chap. 8 et 9), �crite peu avant l��p�tre aux Romains. Il avait plu aux assembl�es de Mac�doine et d�Acha�e � la province romaine dans laquelle se trouvait Corinthe � d�envoyer cette �contribution� aux croyants pauvres de J�rusalem. Mais, en fait, ce n��tait que le remboursement d�une dette. En effet, si les nations avaient eu part aux biens spirituels de leurs fr�res d�Isra�l, n��taient-elles pas tenues de les servir dans les choses charnelles? (v. 27).

Apr�s qu�il aurait scell� ce fruit pr�cieux (v. 28), il voulait, comme nous l�avons vu, se rendre en Espagne, en passant par Rome. Il savait que, s�il venait, il viendrait �dans la pl�nitude de la b�n�diction de Christ� (v. 28, 29).

Si l�ap�tre s�est rendu � Rome dans des conditions bien diff�rentes de ce qu�il s��tait propos�, cette derni�re parole ne s�est pas moins accomplie � la lettre. Non seulement il a pu demeurer durant deux ans dans un logement qu�il avait lou� pour lui, et y recevoir tous ceux qui le visitaient, mais il a pu aussi leur pr�cher le royaume de Dieu et leur enseigner les choses qui regardent le Seigneur J�sus Christ, avec toute hardiesse, sans emp�chement (Actes 28:30, 31). Nous savons en outre que c�est pendant cette premi�re captivit� qu�il a �crit les pr�cieuses �p�tres aux �ph�siens, aux Philippiens et aux Colossiens, ainsi que celle qu�il adressa � Phil�mon.

�Mais je vous exhorte, fr�res, par notre Seigneur J�sus Christ et par l�amour de l�Esprit, � combattre avec moi dans vos pri�res � Dieu pour moi, afin que je sois d�livr� des incr�dules qui sont en Jud�e, et que mon service que j�ai � accomplir � J�rusalem soit agr�able aux saints� (v. 30, 31). Combien ce pressant appel du grand ap�tre aux pri�res des saints doit avoir touch� leurs c�urs! Aujourd�hui encore, nous ne pouvons pas le lire sans en �tre touch�s. La connaissance de notre commun Sauveur et l�amour de l�Esprit unissent, dans tous les temps, les c�urs des croyants, quels qu�ils soient et o� qu�ils se trouvent, et en m�me temps produisent de la sympathie et des intercessions. L�invitation � �combattre avec lui dans les pri�res�, montrait combien le c�ur de l�ap�tre �tait pr�occup� du r�sultat de son voyage � J�rusalem. Lorsque, peu apr�s, il l�entreprit, le Saint Esprit lui rendait t�moignage de ville en ville, lui disant que des liens et de la tribulation l�attendaient (Actes 20:23). Mais son amour pour ses fr�res dans le besoin �tait tel qu�il ne faisait aucun cas de lui-m�me, ni de sa vie; il le poussait vers J�rusalem, le foyer de l�inimiti� contre Dieu et contre son oint.

On a dit que Paul, dans ces circonstances, n�avait pas �t� tout � fait � la hauteur de son appel comme ap�tre des nations. C�est peut-�tre vrai. Mais pouvons-nous lui en faire un reproche? Dieu ne l�a pas fait. Au contraire, dans la forteresse romaine � J�rusalem, Paul a pu entendre les paroles consolantes du Seigneur: �Aie bon courage; car comme tu as rendu t�moignage des choses qui me regardent, � J�rusalem, ainsi il faut que tu rendes t�moignage aussi � Rome� (Actes 23:11).

Avec la confiance que, par suite de l�intercession des saints � Rome, il viendrait vers eux avec joie, par la volont� de Dieu et �se r�cr�erait avec eux�, l�ap�tre exprime cette courte, mais ardente pri�re: �Or, que le Dieu de paix soit avec vous tous! Amen� (v. 32, 33). Puisse ce souhait se r�aliser aussi abondamment pour nous tous!

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Romans 15". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/romans-15.html.
 
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