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Saturday, September 28th, 2024
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
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Bible Commentaries
Commentaire biblique intermédiaire Commentaire biblique intermédiaire
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Romans 6". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/romans-6.html.
bibliography-text="Commentaire sur Romans 6". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/
versets 1-23
Dans ce chapitre, le Saint Esprit conduit l�ap�tre � r�pondre � quelques objections que la chair ou l�incr�dulit� soul�vent, en pr�sence de la gr�ce de Dieu, telle qu�elle vient d��tre d�peinte. Ces objections nous montrent de nouveau les ab�mes du c�ur humain, mais en m�me temps elles fournissent l�occasion � l�ap�tre de d�velopper de nouvelles et merveilleuses pens�es.
Voici la premi�re objection: �Que dirons-nous donc? Demeurerions-nous dans le p�ch� afin que la gr�ce abonde?� (v. 1). Quoi? Est-ce l� la cons�quence que nous devons tirer de l��vangile de Dieu? Devrions-nous accumuler p�ch� sur p�ch�, pour que la gr�ce, en les pardonnant, se d�ploie plus richement? Indign�s, nous r�pondons avec l�ap�tre: �Qu�ainsi n�advienne!� Que dirions-nous d�un fils qui, par un manque de respect, transgresserait les commandements de ses parents et affligerait leurs c�urs, afin de leur donner ainsi toujours plus d�occasions de lui pardonner? Pourtant la question de l�ap�tre montre jusqu�� quel point le c�ur de l�homme peut �tre endurci. Oh! qui pourra conna�tre les profondeurs et les ruses de ce c�ur!
L�ap�tre, dans sa r�ponse � la question, ne montre pas l�impi�t� manifeste d�un tel principe; il pr�sente plut�t le point de d�part du chemin de tout homme qui se r�clame de Christ. Il pose une deuxi�me question: �Nous qui sommes morts au p�ch�, comment vivrons-nous encore dans le p�ch�?� (v. 2). Le chr�tien, qui vivait autrefois dans le p�ch�, a trouv� dans la mort de Christ bien plus que le pardon de ses p�ch�s et de ses transgressions: il est mort avec Christ, et par ce moyen, a �t� retir� une fois pour toutes de son ancienne condition. Il est �mort au p�ch� et ne se trouve plus d�sormais sous sa domination. Christ, � la croix, a �t� fait p�ch� pour lui et par ce moyen il en a fini pour toujours avec le vieil homme qui s�est toujours montr� mauvais: un nouvel homme, une nouvelle cr�ation ont �t� r�v�l�s, une vie enti�rement nouvelle a �t� manifest�e et donn�e au croyant. Comment pourrait-il demeurer encore dans le p�ch�, qui l�aurait s�par� � toujours de Dieu et qui a amen� son Seigneur et Sauveur dans la mort? Un tel comportement ne serait-il pas aberrant et contraire � tout sentiment moral?
De plus, les croyants de Rome avaient d�j� confess�, par leur bapt�me, qu�ils avaient �t� identifi�s avec la mort de Christ. �Ignorez-vous � en d�autres mots: ne connaissez-vous pas la signification symbolique du bapt�me? � que nous tous qui avons �t� baptis�s pour le Christ J�sus, nous avons �t� baptis�s pour sa mort?� (v. 3). Le bapt�me n�est pas seulement le t�moignage de la mort de Christ pour nous, mais aussi de notre mort avec Lui. �Nous avons donc �t� ensevelis avec lui par le bapt�me, pour la mort, afin que comme Christ a �t� ressuscit� d�entre les morts par la gloire du P�re, ainsi nous aussi nous marchions en nouveaut� de vie� (v. 4). Le chr�tien n�a pas �t� mis en relation avec un Christ vivant sur la terre � une telle relation n��tait pas possible (Jean 12:24). Il ne place pas non plus son esp�rance, comme le Juif, en un Messie r�gnant sur la terre; mais il confesse sa mort qui a eu lieu en m�me temps que celle de Christ. Par le bapt�me, nous exprimons, en figure, que nous avons �t� ensevelis avec lui, et cette mort est la fin de notre �tat d�sesp�r� comme homme dans la chair. Notre but est de marcher d�sormais en nouveaut� de vie comme un homme ressuscit� avec Christ, de m�me que Christ n�est pas rest� dans le tombeau, mais a �t� ressuscit� d�entre les morts par la gloire du P�re.
Il en r�sulte tout naturellement et logiquement une marche en nouveaut� de vie. L�ap�tre ne dit pas que nous devions marcher en nouveaut� de vie, en d�autres termes, il ne nous replace pas sous un commandement, mais il insiste seulement sur notre situation enti�rement chang�e �afin que... nous aussi nous marchions en nouveaut� de vie�. Qu�il y ait dans cette marche une croissance, un progr�s pratique, correspondant � la fid�lit� de chaque croyant, cela va de soi. Mais il n�est pas question de cette portion de la v�rit� ici; d�autres passages de la Parole nous enseignent abondamment � ce sujet.
L�expression �par la gloire du P�re� n�cessite encore une courte explication. Elle ne signifie pas simplement que Dieu s�est glorifi� dans la r�surrection de J�sus. C�est le P�re que nous avons ici, agissant envers son Fils; il devait � sa propre gloire, disons-le avec tout le respect n�cessaire, de ressusciter d�entre les morts le Fils qui l�avait glorifi� en toutes choses, apr�s l�accomplissement de son �uvre. Tous les conseils du c�ur du P�re �taient et sont en rapport avec cette �uvre, et tout son d�sir �tait �galement la glorification de son Fils.
Remarquons cependant que l��p�tre aux Romains ne consid�re pas la r�surrection du croyant avec Christ comme un fait accompli, mais sa mort avec lui. L�ap�tre en tire la conclusion suivante: �Car si nous avons �t� identifi�s avec lui dans la ressemblance de sa mort, nous le serons donc aussi dans la ressemblance de sa r�surrection� (v. 5). Dans cette �p�tre, le Saint Esprit consid�re les croyants comme vivant sur la terre, et non pas comme transport�s en Christ dans le ciel, suivant l�enseignement de l��p�tre aux �ph�siens. Ce n�est que la premi�re partie de la pr�cieuse v�rit� de notre union avec Christ dans sa mort et sa r�surrection qui est d�velopp�e ici; la seconde en est d�duite comme cons�quence de la premi�re. Si nous participons � la mort de Christ, la vie qui en d�coule doit �tre notre part. Notre ancien �moi� est mort; notre nouveau �moi� c�est Christ. C�est pourquoi il nous appartient de marcher en nouveaut� de vie. D�autre part, ayant �t� ensevelis avec Christ par le bapt�me, il nous convient de ne plus vivre pour nous-m�mes, mais pour Dieu, �sachant1 ceci, que notre vieil homme a �t� crucifi� avec lui, afin que le corps du p�ch� � notre �tat pr�c�dent � soit annul�, pour que nous ne servions plus le p�ch� (v. 6).
1 Le mot grec pour �sachant� est diff�rent de celui qui est employ� au verset 9. Alors qu�il s�agit l� d�un savoir fond� sur une connaissance int�rieure, ici c�est simplement un savoir qui vient de ce qu�on a appris, la connaissance d�un fait qui a eu lieu en dehors de nous.
L�homme naturel sert le p�ch�: c�est son essence; c�est sa nature; la nature du croyant, c�est de ne pas servir le p�ch�: �car celui qui est mort est justifi� du p�ch� (v. 7). Pour un �tre mort, il ne peut plus �tre question de p�cher: il est mort! C�est l� l�enseignement extr�mement important que le Saint Esprit donne ici aux croyants, un enseignement qu�il faut saisir par la foi, aussi bien que la v�rit� du salut. C�est une chose qui est cependant si peu comprise. Il s�agit l� d�un fait qui s�est accompli en dehors de nous, d�une d�livrance, dont Dieu rend t�moignage au croyant, aussi bien que du pardon de ses p�ch�s. Nos exp�riences pratiques semblent certes le contredire continuellement. Ce fait se concilie n�anmoins avec la sagesse et la saintet� de Dieu, qui accorde la gr�ce � ceux qui �taient autrefois esclaves du p�ch�, d�accomplir d�sormais sa sainte volont�.
Au verset 8, la cons�quence dont nous venons de parler, s��tend � l�avenir: nos corps aussi auront part � la r�surrection d�entre les morts. �Or si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui, sachant que Christ, ayant �t� ressuscit� d�entre les morts, ne meurt plus; la mort ne domine plus sur lui� (v. 9). Poss�dant la conviction in�branlable que Christ, une fois ressuscit� d�entre les morts, est d�livr� pour toujours de la puissance de la mort, nous avons la pleine assurance de foi que nous vivrons aussi avec Lui. Cette vie de r�surrection trouve d�s maintenant son expression dans une marche nouvelle, qui se mod�le sur celle de Christ, malgr� notre infirmit�. La perfection ne sera r�alis�e que dans la gloire, quand nous nous trouverons devant Dieu sans reproche, �corps, �me et esprit�.
Il a sembl�, pour un moment, que la mort tenait notre Seigneur et Sauveur sous sa puissance. Il a d� descendre dans la mort et le tombeau, afin de glorifier Dieu, de juger le p�ch�, d�an�antir la puissance de Satan et de nous d�livrer. Car �en ce qu�il est mort, il est mort une fois pour toutes au p�ch�; mais en ce qu�il vit, il vit � Dieu� (v. 10). Si Satan a paru, pour un court moment, triompher, notre Seigneur a remport� cependant la victoire. Ressuscit� d�entre les morts, Christ ne meurt plus: la mort ne domine plus sur Lui, et nous r�coltons les fruits de sa victoire.
Combien cette victoire Lui a co�t� cher! Combien �mouvante est la pens�e que Celui qui �tait parfaitement saint et sans p�ch�, a d�, pour prendre notre cause en main, se mettre enti�rement � notre place et �tre fait p�ch� pour nous! Personnellement il n�avait pas besoin de devenir autre que ce qu�il �tait; toutefois, parce qu�il assumait en gr�ce volontairement notre responsabilit�, il dut �tre trait� par le Juge divin comme s�il avait �t� dans l��tat qui est le n�tre par nature, c�est-�-dire comme �tant p�ch�. Telle �tait la coupe effrayante plac�e devant son �me sainte � Geths�man�. Il dut mourir pour le p�ch�, comme notre substitut, et go�ter dans toute son horreur la mort comme salaire du p�ch�.
Dieu soit lou�! l��uvre sublime est accomplie; Celui qui fut abandonn� de Dieu pour nous, est maintenant glorifi� � la droite de Dieu. �Mais en ce qu�il vit, il vit � Dieu�, et nous pouvons dire avec all�gresse que nous avons part avec lui � cette vie. C�est pourquoi l�ap�tre peut d�clarer: �De m�me vous aussi, tenez-vous vous-m�mes pour morts au p�ch�, mais pour vivants � Dieu dans le Christ J�sus� (v. 11). Ce n�est pas seulement notre privil�ge, mais nous sommes appel�s aussi � agir et � marcher dans la fid�le r�alisation de cette v�rit�. Puissent les enfants de Dieu la saisir davantage par la foi et en exp�rimenter la puissance dans leur vie et leur marche! Combien cela glorifierait Dieu, honorerait son Fils et remplirait nos propres c�urs de reconnaissance et de joie! Celui qui a compris cette v�rit� et la r�alise, est un chr�tien heureux et affranchi. Il re�oit avec reconnaissance l�exhortation suivante de l�ap�tre et trouve une profonde satisfaction � y conformer toute sa vie. �Que le p�ch� donc ne r�gne point dans votre corps mortel pour que vous ob�issiez aux convoitises de celui-ci; et ne livrez pas vos membres au p�ch� comme instruments d�iniquit�, mais livrez-vous vous-m�mes � Dieu, comme d�entre les morts �tant faits vivants, et vos membres � Dieu, comme instruments de justice� (v. 12, 13).
Soulignons encore une fois le fait que le chr�tien ne doit plus mourir au p�ch�, mais qu�il y est mort, �tant crucifi� avec Christ. Il n�est pas d�livr� de certains p�ch�s ou de mauvais penchants, mais le vieil homme entier a �t� mis de c�t� et jug� � la croix. Remarquons en m�me temps que cet �tat de mort avec Christ n�entra�ne pas l�annulation de notre vieille nature. Le p�ch� est et reste en nous, aussi longtemps que nous sommes dans ce corps. �Nous avons ce tr�sor dans des vases de terre, afin que l�excellence de la puissance soit de Dieu et non pas de nous� (2 Cor. 4:7). S�il en �tait autrement, il ne nous serait pas dit: �Tenez-vous vous-m�mes pour morts au p�ch�, ou �Que le p�ch� donc ne r�gne point dans votre corps mortel�. Le p�ch� est bien encore en nous, mais nous ne sommes plus soumis � sa domination; sa puissance est bris�e. Il peut arriver qu�un chr�tien p�che, mais il ne doit pas p�cher; il ne doit m�me pas avoir une seule pens�e impure. Il p�chera s�il n�est pas vigilant, mais si la nouvelle vie et la puissance du Saint Esprit op�rent en lui, il n�est plus asservi en aucune mani�re � sa vieille nature.
Combien il est pr�cieux de penser que le m�me homme, qui autrefois ha�ssait la lumi�re, l�aime maintenant! D�livr� de son ancien ma�tre, le chr�tien est capable et libre aussi de se consacrer � un nouveau ma�tre. Lequel choisira-t-il? Auquel se consacrera-t-il? Il dira: Il me suffit d�avoir accompli, dans le temps d�j� �coul�, la volont� des nations (1 Pierre 4:3). Christ a pris en lui la place de Satan; la justice, l� place du p�ch�. Autrefois esclave de Satan et des convoitises de la chair, il peut maintenant se livrer lui-m�me � Dieu, comme d�entre les morts, �tant fait vivant, et mettre avec joie ses membres, autrefois instruments d�injustice, au service de Dieu comme instruments de justice. Seule la gr�ce a pu produire un tel changement. C�est elle aussi qui peut nous aider � r�aliser notre nouvelle position et nous y faire cro�tre. Or, cette gr�ce est l� � notre disposition, et nous pouvons y puiser jour apr�s jour, heure apr�s heure.
Nous n�avons pas, comme certains le pensent, � am�liorer graduellement notre vieille nature. Par un acte unique, mais d�fin effet permanent, nous nous sommes livr�s nous-m�mes � Dieu, comme vivants d�entre les morts, et nos membres � Dieu comme instruments de justice. C�est sur ce fondement que nous sommes plac�s en Christ; nous avons � nous y tenir et � y demeurer continuellement par la foi. �Car, poursuit l�ap�tre, le p�ch� ne dominera pas sur vous, parce que vous n��tes pas sous la loi, mais sous la gr�ce� (v. 14). Dieu soit b�ni pour ces paroles, surtout � la fin d�un paragraphe qui nous a avertis si s�rieusement de ne pas abuser de la bont� de Dieu et de la libert� du chr�tien.
Peut-�tre notre c�ur naturel aurait-il pr�f�r� que l�ap�tre insiste, dans ce passage, sur le s�rieux des saints commandements de Dieu. Mais non; de m�me que seule la gr�ce sauve, seule aussi la gr�ce donne la force pour une marche digne de Dieu. La loi ne donne ni vie, ni force; en 1 Corinthiens 15:56, elle est appel�e m�me �la puissance du p�ch�, parce qu�il est manifeste que, par ses d�fenses, elle excite les convoitises et les passions de la chair. Si nous �tions sous la loi, le p�ch� exercerait encore sa domination sur nous, mais Dieu soit lou�! nous sommes sous la gr�ce. C�est pourquoi il peut nous �tre dit: �Que le p�ch� donc ne r�gne point dans votre corps mortel�, et tout de suite apr�s, cette parole de consolation: �Le p�ch� ne dominera pas sur vous�. La m�me gr�ce qui nous a d�livr�s du p�ch�, nous donne la force de ne plus servir les convoitises de la chair, mais de marcher d�sormais en nouveaut� de vie. Le chr�tien est libre de se consacrer � Dieu et de le servir: c�est l� l�enseignement simple et pr�cieux de ce passage, malheureusement si peu compris.
Cependant, quelqu�un pourrait objecter: �Quoi donc! p�cherions-nous, parce que nous ne sommes pas sous la loi, mais sous la gr�ce?� (v. 15). L�ap�tre r�pond de nouveau par son �nergique: �Qu�ainsi n�advienne!� Puis il r�fute cette objection, non point comme � la premi�re question du verset 1, en d�clarant que nous sommes morts avec Christ, mais en montrant quelle mauvaise et vile disposition d�esprit une telle mani�re d�agir r�v�lerait. �Ne savez-vous pas qu�� quiconque vous vous livrez vous-m�mes comme esclaves pour ob�ir, vous �tes esclaves de celui � qui vous ob�issez, soit du p�ch� pour la mort, soit de l�ob�issance pour la justice?� (v. 16). Il n�y a pour le chr�tien qu�une solennelle alternative: l�homme est esclave, soit du p�ch� pour la mort, soit de l�ob�issance � Dieu pour la justice. Il n�y a ni compromis, ni chemin interm�diaire. Autrefois esclave du p�ch�, le croyant est appel� maintenant � se maintenir fermement dans la libert� � laquelle Christ l�a appel�, et � suivre l�exemple de son Ma�tre. Un c�ur reconnaissant salue cet appel avec joie: l�amour ne d�sire pas qu�il en soit autrement. D�livr� de l�esclavage du p�ch� qui menait � la mort, le chr�tien se nomme maintenant avec plaisir esclave de J�sus Christ, ou, comme l�ap�tre l�exprime ici, esclave de �l�ob�issance pour la justice�. Quelle vie et quel r�sultat! C�est pr�cis�ment ce que nous voyons en perfection chez notre bien-aim� Sauveur, le vrai et parfait Serviteur. En nous, tout est imperfection, mais nous ob�issons n�anmoins en suivant son exemple, ayant le d�sir de manifester une justice pratique et une marche selon la volont� de Dieu.
Aussi pouvons-nous partager la joie de l�ap�tre qui s��crie: �Or gr�ces � Dieu de ce que vous �tiez esclaves du p�ch�, mais de ce que ensuite vous avez ob�i de c�ur � la forme de doctrine dans laquelle vous avez �t� instruits!� (v. 17). Nous ne sommes pas abandonn�s � nous-m�mes dans notre nouvelle position. Comme cr�atures, nous ne pouvons jamais �tre ind�pendants, ni nous suffire � nous-m�mes; nous avons besoin d�un objet pour nous former d�apr�s lui, d�un mod�le � imiter. Cet objet, ce mod�le, c�est Christ, en qui Dieu s�est manifest�. Le Saint Esprit, qui nous a engendr�s de nouveau par le moyen de la Parole, place constamment Christ devant nos regards, en nous faisant jouir des choses qu�il nous a communiqu�es par la Parole. Ainsi, contemplant Christ et ayant dans nos c�urs le d�sir d�ob�ir � la forme de doctrine dans laquelle nous avons �t� instruits, notre esprit, notre �tre tout entier sont transform�s de gloire en gloire en la m�me image, qui nous est r�v�l�e par la Parole.
�Mais ayant �t� affranchis du p�ch�, vous avez �t� asservis � la justice (je parle � la fa�on des hommes, � cause de l�infirmit� de votre chair)� (v. 18, 19). Le Seigneur dit: �Nul ne peut servir deux ma�tres�. Lib�r�s du premier ma�tre, nous sommes entr�s avec le second dans une relation qui ne peut plus jamais se rompre. Ce que la loi ne pouvait accomplir, comme nous l�avons dit souvent, la gr�ce l�accomplit, en produisant dans la vie pratique du croyant ce qui a �t� vu en Christ en perfection. Le croyant est enti�rement libre, et cependant il est un esclave volontaire de Christ, un �tre asservi � la justice, corps et �me. Au lieu d�abuser de la libert�, � laquelle il a �t� amen�, il en profite pour accomplir ce que la loi n�a pu produire avec toutes ses menaces et ses promesses.
S�il a autrefois livr� ses membres comme esclaves � l�impuret� et � l�iniquit� pour l�iniquit�, il les livre maintenant comme esclaves � la justice pour la saintet� (v. 19). L�ap�tre, en parlant ainsi, le fait � la fa�on des hommes � cause de l��tat de faiblesse spirituelle des Romains. Peut-�tre auraient-ils encore tir� de fausses conclusions de ses enseignements, s�il ne leur avait pas rappel� avec tant d�insistance la sainte obligation de marcher dans la saintet�! Ils �taient libres et cependant asservis, lib�r�s du p�ch�, non pas pour accomplir d�sormais ce qui leur plaisait, mais pour servir la justice dans une sainte crainte. Les deux conditions sont caract�ris�es par un but et une croissance; dans le premier cas, le but �tait une impi�t� toujours croissante, l��loignement de Dieu dans l�orgueil et la propre volont�; dans le second cas, une saintet� croissante aussi, et une mise � part pour Dieu dans l�humilit� et l�ob�issance. L�homme naturel aime le mal et hait la lumi�re, tandis que l�homme spirituel hait le mal et aime la lumi�re.
�Car lorsque vous �tiez esclaves du p�ch�, vous �tiez libres � l��gard de la justice. Quel fruit donc aviez-vous alors des choses dont maintenant vous avez honte? car la fin de ces choses est la mort� (v. 20, 21). L�esclavage auquel les croyants �taient assujettis autrefois, les rendait enti�rement incapables d�accomplir tout service de la justice et les privait m�me de tout rapport avec celle-ci. Et quel fruit avaient-ils eu autrefois de leur activit�? Que leur avaient rapport� les choses qu�ils avaient faites? Rien que honte et affliction; et la fin de ces choses �tait la mort!
S�il y a des motifs pour une marche dans la saintet�, l�ap�tre les pr�sente ici avec une force et une sagesse remarquables. Les croyants � Rome pouvaient-ils s�y soustraire? Voulaient-ils, apr�s que la gr�ce les avait lib�r�s � si haut prix de leur �tat ant�rieur, retourner � leur ancienne mani�re de vivre avec ses exc�s honteux conduisant � une fin terrible, et redevenir esclaves du p�ch�? Impossible! Non, ils avaient �t� �affranchis du p�ch� et asservis � Dieu� et ils avaient maintenant leur fruit �dans la saintet� et pour fin la vie �ternelle� (v. 22).
�Asservis � Dieu�: cette expression est le point culminant de l�enseignement de l�ap�tre dans ce passage. Nous n�avons pas �t� amen�s seulement � aimer la justice et � la rechercher, mais introduits dans une relation des plus intimes avec Dieu lui-m�me. C�est � Lui, en un mot, que nous devons nous consacrer corps et �me. Nous n�avons pas re�u un ensemble de commandements comme r�gle de conduite, mais nous Lui sommes soumis � lui-m�me, tel qu�il s�est r�v�l� dans sa Parole. C�est par son Esprit que nous apprenons � discerner toujours plus clairement sa volont� et, par la gr�ce, � l�accomplir. Telle est la sph�re dans laquelle nous pouvons manifester notre ob�issance et, en demeurant dans cette sph�re, nous avons notre �fruit dans la saintet� et pour fin la vie �ternelle� (v. 22).
Heureux changement! autrefois les �uvres t�n�breuses de la chair nous caract�risaient, tandis qu�aujourd�hui l�Esprit produit en nous son fruit consistant en de bonnes choses, contre lesquelles il n�y a pas de loi (Gal. 5:19-23). Autrefois, nous ne portions aucun fruit; nos pens�es, nos paroles et nos �uvres �taient mauvaises. Maintenant nous avons notre fruit pour la gloire de Dieu et pour notre croissance dans la saintet�. �tant n�s de Dieu, nous sommes, quant � notre position, sanctifi�s par l��uvre de J�sus Christ, par la Parole de Dieu et par l�habitation du Saint Esprit. C�est pourquoi nous sommes appel�s �saints et bien-aim�s�. Mais, pratiquement, nous avons � poursuivre la saintet� par la sanctification, en veillant � ce que nos c�urs soient constamment occup�s de la Personne de Christ, qui, homme parfait, a fait continuellement et jusqu�� la mort de la croix, ce qui �tait agr�able � Dieu.
�Asservis � Dieu�! Puissions-nous comprendre et r�aliser toujours mieux cette parole, afin que notre fruit croisse et que, sur le chemin de la gloire, nous soyons transform�s de plus en plus � l�image de Celui qui a march� ici-bas en glorifiant le P�re et que nous contemplons, � face d�couverte, maintenant en haut dans sa gloire (2 Cor. 3:18).
�Pour fin la vie �ternelle�; le but de ce chemin b�ni, la couronne qui nous attend, c�est la gloire elle-m�me. Bient�t nos corps aussi, la �maison terrestre�, seront rendus conformes au corps glorieux de Christ. Alors nous porterons �ternellement l�image de Celui qui nous a aim�s et nous a acquis la vie �ternelle (chap. 8:29).
�Car les gages du p�ch�, c�est la mort; mais le don de gr�ce de Dieu, c�est la vie �ternelle dans le Christ J�sus, notre Seigneur� (v. 23). C�est par ces mots que l��crivain ach�ve le cours merveilleux de ses pens�es, pla�ant une fois encore devant nos yeux les r�sultats du travail de l�homme et ceux du travail de Dieu. Nous avions m�rit� la mort, tristes gages de notre mis�rable travail; la gr�ce nous a apport� la vie �ternelle, libre don de Dieu, et cela en J�sus Christ, notre Seigneur. Nous la poss�dons aujourd�hui d�j� �dans le Fils�; en Lui �tait la vie, et la vie �tait la lumi�re des hommes, et celui qui a le Fils, a la vie.
Sans cette nouvelle vie, nous serions absolument incapables d�avoir communion avec Dieu. Mais selon les conseils de Dieu, la vie �ternelle signifie plus encore, savoir notre conformit� parfaite avec le Fils de l�homme glorifi� dans le ciel: c�est l� que cette vie sera bient�t pleinement manifest�e.
Voici donc ce qui est plac� devant nous: le don de gr�ce de Dieu, savoir la vie �ternelle dans le Christ J�sus, notre Seigneur.