Bible Commentaries
Ruth 4

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versets 1-22

Naomi disait vrai. Boaz ne devait pas se donner de repos, qu�il n�e�t accompli l��uvre que sa bont� et son �nergie avaient entreprise. Il voulait que celle qu�il aimait trouv�t du repos et f�t heureuse (3:1), et il savait qu�elle ne pouvait l��tre qu�avec lui. Il en est de m�me du Seigneur � notre �gard. Sa vie ici-bas fut une vie de travail pour nous, couronn�e par l�indicible travail de son �me sur la croix. Il a ainsi accompli sa promesse: �Je vous donnerai du repos�. Nous poss�dons d�j� un repos de conscience dans la connaissance de son �uvre, un repos du c�ur, dans la connaissance de son adorable personne. Mais le Seigneur travaille encore aujourd�hui, pour nous faire entrer dans un repos futur qui �reste... pour le peuple de Dieu�, le repos de l�amour satisfait o� tout correspondra �ternellement aux pens�es de son propre c�ur.

Boaz tenait aussi � donner le repos � sa bien-aim�e, parce qu�elle avait travaill� et souffert avec le peuple de Dieu. De m�me, l�Esprit Saint nous dit: �C�est une chose juste devant Dieu... que de vous donner, � vous qui subissez la tribulation, du repos avec nous dans la r�v�lation du Seigneur J�sus du ciel� (2 Thess. 1:6, 7). �Dieu n�est pas injuste pour oublier votre �uvre et l�amour que vous avez montr� pour son nom, ayant servi les saints et les servant encore� (H�b. 6:10).

Ce livre de Ruth est plein de travail et de repos: travail et repos du service, travail et repos de la foi, travail et repos de la gr�ce. Les moissonneurs travaillent et se reposent; ainsi fait le ma�tre de la moisson; ainsi fait Ruth, l��pouse de son choix. Oh! comme elle se repose aux pieds de Boaz, pendant les heures de la nuit! Comme elle se repose encore, en attendant que le travail de son r�dempteur lui pr�pare le repos dont notre chapitre nous entretient!

Selon la coutume d�Isra�l, il s�agissait de faire revivre le nom du mort et de le r�tablir dans son h�ritage. Cette t�che incombait au plus proche parent. Or un homme poss�dait, avant Boaz, des droits sur l�h�ritage d��lim�lec. Boaz s�adresse � lui en pr�sence de nombreux t�moins. Cet homme voudrait bien de l�h�ritage, mais, sachant �que la semence ne serait pas � lui�, il ne consent pas � prendre Ruth � sa charge. S�il le faisait, il s�appauvrissait et ruinait son propre patrimoine, car le bien des enfants de Ruth ne reviendrait ni � lui, ni � sa famille.

Ce proche parent est un type frappant de la loi. En effet, comme cet homme, la loi qui avait des droits ant�rieurs sur Isra�l, exige, prend et ne donne rien. Elle ne serait plus la loi, si elle pouvait entreprendre l��uvre de la gr�ce. Toutefois son impuissance ne vient pas d�elle-m�me, mais de ceux auxquels elle s�adresse. La loi attend quelque chose de l�homme; il se montre incapable de plaire � Dieu. Elle promet la vie sous condition d�ob�issance, mais l�homme �tant p�cheur et d�sob�issant, elle ne peut que le condamner. Elle est un minist�re de mort et ne peut donner la vie aux morts. St�rile, elle n�aura jamais de post�rit� et ne peut enfanter des fils � la lign�e divine du Messie.

La gr�ce seule a pu entreprendre ces choses. D�clarant l�homme perdu, et n�attendant rien de lui, elle ne lui pose aucune condition, ne lui fait aucune promesse, mais lui donne librement, sans cesse, �ternellement. Elle engendre par une semence incorruptible et communique la vie, met l�homme en rapport avec Dieu, produit en lui du fruit que Dieu peut reconna�tre, et l�introduit dans la gloire.

Ainsi la loi se d�clare impuissante en pr�sence du �second mari� qui vient apr�s elle, de notre Boaz, en qui est la puissance. Celui-l� ressuscitera son peuple d�Isra�l et �verra une semence�, comme dit �sa�e, mais seulement, nous le savons, apr�s avoir livr� son �me � la mort (�sa�e 53). Dans l�intervalle, tout le r�sultat de son �uvre � la croix s�applique � nous, chr�tiens. Quant � nos �mes, nous sommes d�j� ressuscit�s avec lui, quant � nos corps, nous le serons aussi certainement qu�il l�est lui-m�me. Boaz est, pour nous, le type d�un Christ ressuscit�.

Le proche parent �te sa sandale, � la loi c�de ses droits � Christ, droits reconnus par les t�moins dont il s�est entour� dans ce but. Boaz rach�te l�h�ritage pour poss�der Ruth, car il a plus d�int�r�t au bonheur de cette �trang�re, qu�� tout ce qui lui appartient. Pour l��glise, Christ a fait bien davantage. Il a abandonn� tout ce qui �tait � lui, pour nous acqu�rir. Le pauvre r�sidu d�Isra�l le reconna�tra aussi avec joie, quand il verra son Messie, autrefois rejet�, revenir en gloire.

T�moins de cette sc�ne, le peuple et les anciens acclament et b�nissent le puissant Boaz, car une telle bont� est digne de toutes les louanges. Le Saint Esprit met dans leur bouche des paroles proph�tiques: �Fasse l��ternel que la femme qui entre dans ta maison soit comme Rachel, et comme L�a, qui toutes deux ont b�ti la maison d�Isra�l!� L�histoire du peuple recommencera, pour ainsi dire, avec la pauvre Moabite. Elle recommencera sur le pied de la gr�ce. Ce n�est pas L�a, c�est Rachel, la femme aim�e, la femme du libre choix de Jacob, celle en vue de laquelle il avait servi si longtemps, qui vient en premier lieu. En toute chose, le livre de Ruth donne le pas � la gr�ce. �Et deviens puissant dans �phrata, et fais-toi un nom dans Bethl�hem!� Ces villes, t�moins de la gr�ce, le seront de la puissance de Boaz: �Et que, de la post�rit� que l��ternel te donnera de cette jeune femme, ta maison soit comme la maison de P�rets, que Tamar enfanta � Juda!� Que sa post�rit� soit �tablie, comme P�rets, selon l��lection de la gr�ce!

�Et l��ternel lui donna (� Ruth) de concevoir�. Devant cet h�ritier que la gr�ce a donn�, les femmes reprennent le cours des pens�es proph�tiques du peuple: Elles �dirent � Naomi: B�ni soit l��ternel, qui ne t�a pas laiss� manquer aujourd�hui d�un homme qui ait le droit de rachat!� Elles reportent sur la t�te du fils de Boaz le droit de rachat que Boaz a exerc�, et pr�voient un rachat futur, accompli par cet homme qui est n� de Ruth. En lui, ajoutent-elles, la vieillesse du peuple trouvera un soutien, sa faiblesse un restaurateur, et son nom sera associ� � celui de Ruth, de ce pauvre r�sidu, ayant son c�ur affectionn� � Naomi, au peuple de Dieu afflig�, et qui lui vaut plus qu�un nombre parfait de fils (v. 15).

Naomi nourrit Obed dans son sein; il sort, comme le Messie, de ce peuple st�rile. Les voisines alors entonnent aussi leur louange proph�tique: �Un fils est n� � Naomi!� Le cercle devient plus intime, et avec lui, la mesure de l�intelligence. Plus on est pr�s du peuple de Dieu, plus on appr�cie Christ et sa gr�ce. Se contente-t-on de la proximit� que poss�dent le �peuple et les anciens�, on ne d�passera pas leur niveau d�intelligence spirituelle; tandis que le c�ur li� � l��glise aura une connaissance plus intime et plus personnelle du Seigneur. �Un fils est n� � Naomi!� C�est ainsi que l�Isra�l futur se r�jouira devant lui, comme la joie � la moisson, comme on est transport� de joie, quand on partage le butin, et ils diront: �Un enfant nous est n�, un fils nous a �t� donn�, et le gouvernement sera sur son �paule; et on appellera son nom: Merveilleux, Conseiller, Dieu fort, P�re du si�cle, Prince de paix...�

�Et elles l�appel�rent du nom d�Obed�. Obed, Celui qui sert, avant tous ses titres merveilleux, voil� son titre de gloire! C�est le Serviteur qui est l�h�ritier et dont va sortir David, le porteur de la gr�ce royale. Tous nos c�urs ne palpitent-ils pas de joie, quand nous l�appelons de ce nom, car lui, le Conseiller, le Dieu fort, a servi, sert et demeure un Serviteur �ternel en faveur de ceux qu�il aime! Nos plus grandes b�n�dictions sont comprises dans ce titre de Serviteur: son d�vouement � Dieu et son amour pour nous, son �uvre enti�re jusqu�� l�abandon de sa propre vie, sa gr�ce actuelle qui s�abaisse jusqu�� nous laver les pieds, son service �ternel d�amour quand nous serons avec lui dans la gloire de la maison du P�re!

Fruits de ta victoire,
Sauv�s par la foi,
Quand les tiens en gloire
Seront avec toi,
Au parvis c�leste,
Sous l��il paternel,
Ton amour nous reste:
Service �ternel!

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Ruth 4". "Commentaire biblique intermédiaire". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbi/ruth-4.html.