Bible Commentaries
Colossiens 14

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versets 1-72

Marc 14:1-16

Complot des chefs du peuple contre J�sus

14 Or, deux jours apr�s, c'�tait la P�que et [la f�te] des Pains sans levain. Et les principaux sacrificateurs et les scribes cherchaient comment ils pourraient se saisir de lui par ruse et le faire mourir.

2 Car ils disaient : � Pas pendant la f�te, de peur qu'il n'y ait un tumulte parmi le peuple. �

Une femme r�pand un parfum sur la t�te de J�sus

3 Et comme il �tait � B�thanie dans la maison de Simon le l�preux, et qu'il �tait � table, une femme vint, ayant un vase d'alb�tre [plein] d'un parfum de nard pur de grand prix. [Et] ayant bris� le vase d'alb�tre, elle r�pandit [le parfum] sur sa t�te.

4 Mais quelques-uns exprimaient entre eux leur indignation1 : � � quoi bon la perte de ce parfum ?
1 plusieurs manuscrits ajoutent : et disaient.

5 Car ce parfum aurait pu �tre vendu plus de 300 deniers1 et [l'argent] donn� aux pauvres. � Et ils la reprenaient s�v�rement.
1 1 denier correspond au salaire journalier d'un ouvrier.

6 Mais J�sus dit : � Laissez-la ! Pourquoi lui faites-vous de la peine ? Elle a fait une bonne1 �uvre envers moi.
1 ou : belle.

7 En effet, vous avez toujours les pauvres avec vous et, quand vous voudrez, vous pourrez leur faire du bien; mais moi, vous ne m'avez pas toujours.

8 Ce qui �tait en son pouvoir, elle l'a fait; elle a anticip� [le moment] d'oindre mon corps pour la mise au tombeau.

9 Et en v�rit�, je vous [le] dis, partout o� l'�vangile sera pr�ch�, dans le monde entier, on parlera aussi de ce que cette femme1 a fait, en m�moire d'elle. �
1 litt�ralement : elle.

Judas s'engage � trahir son ma�tre

10 Puis Judas l'Iscariote, l'un des Douze, s'en alla vers les principaux sacrificateurs pour leur livrer J�sus1.
1 litt�ralement : le leur livrer.

11 Et eux, l'ayant entendu, s'en r�jouirent et promirent de lui donner de l'argent. Et il cherchait comment il le livrerait au bon moment.

La derni�re P�que

12 Et le premier jour des Pains sans levain, lorsqu'on sacrifiait [l'agneau de] la P�que, ses disciples lui disent : � O� veux-tu que nous allions pr�parer [ce qu'il faut] afin que tu manges la P�que ? �

13 Alors il envoie deux de ses disciples et leur dit : � Allez � la ville et un homme portant une cruche d'eau viendra � votre rencontre. Suivez-le !

14 Et l� o� il entrera, dites au ma�tre de la maison : "Le ma�tre1 dit : 'O� est ma salle, [celle] o� je mangerai la P�que avec mes disciples ?'"
1 c.-�-d. : ma�tre qui enseigne.

15 Et lui vous montrera une grande salle1 am�nag�e, toute pr�te. Et l�, pr�parez-nous [la P�que]. �
1 pi�ce � l'�tage sup�rieur, servant de salle � manger.

16 Et les disciples s'en all�rent, et entr�rent dans la ville et trouv�rent [tout] comme il [le] leur avait dit. Et ils pr�par�rent la P�que.

� l'approche de la mort du Seigneur, les sentiments des c�urs s'affirment et se manifestent. Haine et m�pris de la part des chefs du peuple qui complotent � J�rusalem! Amour et respect dans la maison famili�re de B�thanie o� cette femme accomplit � Son �gard une �bonne �uvre�, fruit d'un amour intelligent. Belle illustration du culte des enfants de Dieu! Ils reconnaissent dans un Sauveur rejet� celui qui est digne de tout hommage; ils lui expriment par l'Esprit et dans le sentiment de leur indignit�, cette adoration qui est pour son c�ur un parfum d'un prix inestimable (remarquons que ce sont les hommes qui font l'�valuation � v. 5 � ramenant tout � une affaire d'argent). Les critiques ne manquent pas � l'adresse de ces adorateurs, m�me de la part de certains croyants qui placent la bienfaisance (v. 5) ou l��vangile avant toute autre activit� chr�tienne. Sans n�gliger ces choses, n'oublions pas que la louange est le premier de nos devoirs. Et contentons-nous de l'approbation du Seigneur pour accomplir avec un esprit bris� (dont ce vase est le symbole) le saint service de l'adoration, le seul qui soit directement envers Lui et pour l'�ternit�.

Les v. 10 � 16 nous montrent les dispositions que prennent les disciples pour pr�parer la P�que� et Judas pour trahir son Ma�tre.

Marc 14:17-31

17 Alors le soir �tant venu, il vient avec les Douze.

18 Et comme ils �taient � table et mangeaient, J�sus dit : � En v�rit�, je vous dis que l'un d'entre vous, celui qui mange avec moi, me livrera. �

19 Et ils commenc�rent � s'attrister et � lui dire l'un apr�s l'autre : � Est-ce moi ? �

20 Mais il leur dit : � C'est l'un des Douze, celui qui trempe [la main] avec moi dans le plat.

21 Le Fils de l'homme s'en va selon ce qui est �crit � son sujet; mais malheur � cet homme par qui le Fils de l'homme est livr� ! Il aurait �t� bon pour cet homme1 qu'il ne soit pas n�. �
1 litt�ralement : pour lui.

Institution de la C�ne

22 Et comme ils mangeaient, J�sus1, ayant pris du pain [et] ayant b�ni, le rompit et [le] leur donna et dit : � Prenez, ceci est mon corps. �
1 litt�ralement : lui.

23 Puis, ayant pris une coupe [et] ayant rendu gr�ces, il [la] leur donna et ils en burent tous.

24 Et il leur dit : � Ceci est mon sang, [le sang] de l'alliance1, qui est vers� pour un grand nombre.
1 plusieurs manuscrits portent : la nouvelle alliance.

25 En v�rit�, je vous dis que je ne boirai plus du produit de la vigne jusqu'� ce jour o� je le boirai nouveau1 dans le royaume de Dieu. �
1 pas � de nouveau �, mais d'une mani�re diff�rente, d'une autre sorte.

26 Et ayant chant� des hymnes, ils sortirent [pour aller] au mont des Oliviers.

J�sus annonce que Pierre va le renier

27 Puis J�sus leur dit : � Vous aurez tous une cause de chute, car il est �crit : "Je frapperai le berger et les brebis seront dispers�es."1
1 Zach. 13:7.

28 Mais apr�s que je serai ressuscit�, je vous pr�c�derai en Galil�e. �

29 Et Pierre lui dit : � M�me si c'�tait pour tous une cause de chute, cela ne le sera pas pour moi ! �

30 Et J�sus lui dit : � En v�rit�, je te dis qu'aujourd'hui, cette nuit m�me, avant qu'un coq n'ait chant� deux fois, tu me renieras trois fois. �

31 Mais Pierre1 affirmait d'autant plus : � M�me s'il me faut mourir avec toi, je ne te renierai absolument pas. � Et tous dirent aussi la m�me chose.
1 litt�ralement : lui.

C'est l'instant du dernier souper. Dans cette heure intime des adieux, o� J�sus voudrait laisser parler librement ses affections, un fardeau accable son �me. Non pas la croix qui s'approche, mais l'indicible tristesse de savoir que se trouve l�, au milieu des Douze, un homme qui a d�cid� sa perte. �L'un d'entre vous� me livrera�. � leur tour les disciples s'attristent et s'interrogent. Ils n'ont pas ici la confiance en eux-m�mes qui appara�tra aux v. 29 et 31 dans leurs protestations de d�vouement, en particulier de la part de Pierre.

Quand le tra�tre est sorti, le Seigneur institue le saint repas du souvenir. Il b�nit, rompt le pain et le distribue aux siens; il prend la coupe, rend gr�ces et la leur donne. Et il leur explique la port�e de ces symboles simples et cependant solennels par les grands faits dont ils perp�tuent la m�moire: son corps donn�, son sang vers�, s�rs fondements de notre foi. Lecteur, n'auriez-vous pas aim� vous trouver dans cette salle aupr�s de votre Sauveur? Alors, pourquoi ne pas vous joindre, chaque premier jour de la semaine, � ceux qui annoncent Sa mort en attendant son retour?

Puis J�sus chante des hymnes avec ses onze disciples et se rend au jardin des Oliviers.

Marc 14:32-54

J�sus dans l'angoisse � Geths�man� � Ses pri�res

32 Puis ils arrivent � un endroit appel� Geths�man�. Et il dit � ses disciples : � Asseyez-vous ici jusqu'� ce que j'aie pri�. �

33 Alors il prend avec lui Pierre et Jacques et Jean. Et il commen�a � �tre saisi d'effroi et tr�s angoiss�.

34 Et il leur dit : � Mon �me est profond�ment triste, jusqu'� la mort; restez ici et veillez. �

35 Puis, allant un peu plus loin, il se jeta contre terre et priait que, si cela �tait possible, l'heure passe loin de lui.

36 Et il disait : � Abba1, P�re, toutes choses te sont possibles, fais passer cette coupe loin de moi ! Toutefois, non pas ce que moi, je veux, mais ce que toi, [tu veux] ! �
1 Abba : mot aram�en que l'on traduit par P�re, avec cependant une nuance de tendresse.

37 Puis il vient et les trouve endormis. Et il dit � Pierre : � Simon, tu dors ? Tu n'as pas pu veiller une heure ?

38 Veillez et priez afin que vous n'entriez pas en tentation; l'esprit est bien dispos�1, mais la chair est faible. �
1 ou : plein d'ardeur.

39 Et il s'en alla de nouveau et pria en disant les m�mes paroles1.
1 litt�ralement : la m�me parole.

40 Puis, quand il revint, il les trouva de nouveau endormis, car leurs yeux �taient appesantis. Et ils ne savaient que lui r�pondre.

41 Et il vient pour la troisi�me fois et leur dit : � Dormez dor�navant et reposez-vous. C'en est fait, l'heure est venue. Voici, le Fils de l'homme est livr� entre les mains des p�cheurs.

42 Levez-vous, partons ! Voici, celui qui me livre s'est approch�. �

Arrestation de J�sus

43 Et aussit�t, comme il parlait encore, Judas, l'un des Douze, arriva, et [ayant] avec lui une foule avec des �p�es et des b�tons, [qui venait] de la part des principaux sacrificateurs et des scribes et des anciens.
1 litt�ralement : de la part de.

44 Or celui qui le livrait leur avait donn� un signe1, en disant : � Celui que j'embrasserai, c'est lui. Saisissez-le et emmenez-le s�rement ! �
1 proprement : un signe [convenu] entre eux.

45 Et, �tant venu [et] s'�tant aussit�t approch� de lui, il dit : � Rabbi ! � Et il l'embrassa avec empressement.

46 Alors ils mirent les mains sur J�sus1 et se saisirent de lui.
1 litt�ralement : lui.

47 Mais l'un de ceux qui �taient l� pr�sents, ayant tir� l'�p�e, frappa l'esclave du souverain sacrificateur et lui emporta l'oreille.

48 Et J�sus, prenant la parole, leur dit : � Vous �tes sortis comme apr�s un bandit, avec des �p�es et des b�tons pour vous emparer de moi.

49 J'�tais tous les jours avec vous, enseignant dans le Temple, et vous ne vous �tes pas saisis de moi. Mais c'est afin que les �critures soient accomplies. �

50 Alors tous le laiss�rent et s'enfuirent.

51 Et un certain jeune homme le suivit, envelopp� d'un drap de lin sur le [corps] nu; et ils se saisirent de lui.

52 Mais lui, abandonnant le drap de lin, s'enfuit [tout] nu.

J�sus est interrog� de nuit devant le sanh�drin

53 Puis ils emmen�rent J�sus chez le souverain sacrificateur. Alors tous les principaux sacrificateurs et les anciens et les scribes se rassembl�rent.

54 Et Pierre le suivit de loin, jusqu'� l'int�rieur, dans la cour [du palais] du souverain sacrificateur. Et il �tait assis avec les gardes et se chauffait pr�s du feu1.
1 litt�ralement : de la lumi�re.

Il appartient maintenant � Celui qui a pris la forme d'esclave de montrer jusqu'o� ira son ob�issance. Sera-ce jusqu'� la mort� la mort m�me de la croix (Phil. 2:7, 8 ph 2.5-11)? Satan met tout en �uvre pour faire sortir J�sus du chemin de sa perfection. Dans cette lutte d�cisive, il se sert de l�effroi et de l�angoisse du Seigneur, qui mesure toute l'horreur de la coupe de la col�re de Dieu contre le p�ch�. L'arme de J�sus, c'est sa d�pendance. Un nom que nous ne l'entendons employer qu'ici traduit l'intimit� la plus profonde dans un tel moment: �Abba P�re�, s'�crie-t-il dans la conscience que cette parfaite communion devra s'interrompre quand il portera le p�ch�. Mais pr�cis�ment, son amour sans r�serve pour le P�re entra�ne une ob�issance sans r�serve. �Non pas ce que je veux, moi, mais ce que tu veux, toi�!

En pr�sence d'un tel combat, combien le sommeil des disciples est coupable! Peu de temps avant, leur Ma�tre les a exhort�s � veiller et � prier (ch. 13 v. 33 mc 13.28-33). Il le leur demande encore instamment � trois reprises. En vain; mais lui est pr�t. Voici le tra�tre qui s'avance avec ceux qui viennent Le prendre. Alors tous l'abandonnent et s'enfuient, y compris finalement ce jeune homme envelopp� d'un drap de fin lin: image de la profession chr�tienne qui ne r�siste pas � l'�preuve.

Marc 14:55-72

55 Or les principaux sacrificateurs et tout le sanh�drin cherchaient un t�moignage contre J�sus pour le faire mourir, mais ils n'en trouvaient pas.

56 Car beaucoup portaient de faux t�moignages contre lui et les t�moignages ne concordaient pas.

57 Mais quelques-uns s'�tant lev�s port�rent un faux t�moignage contre lui, en disant :

58 � Nous, nous l'avons entendu dire : "Moi, je d�truirai ce Temple1 qui est fait par la main de l'homme et en trois jours j'en construirai un autre qui ne sera pas fait par la main de l'homme2." �
1 c.-�-d. : la maison m�me. 2 voir Jean 2:19-21.

59 Et m�me ainsi, leurs t�moignages ne concordaient pas.

60 Et le souverain sacrificateur, s'�tant lev� au milieu [de l'assembl�e], interrogea J�sus, en disant : � Ne r�ponds-tu rien ? Que dis-tu � ceux-ci qui t�moignent contre toi ? �

61 Mais il garda le silence et ne r�pondit rien. Le souverain sacrificateur l'interrogea encore et lui dit : � Toi, es-tu le Christ, le Fils du B�ni1 ? �
1 B�ni : mot employ� chez les Juifs pour d�signer Dieu.

62 Et J�sus dit : � Je le suis, moi. Et vous verrez le Fils de l'homme assis � la droite de la Puissance et venant avec les nu�es du ciel. �

63 Alors le souverain sacrificateur, ayant d�chir� ses v�tements, dit : � Pourquoi avons-nous encore besoin de t�moins ?

64 Vous avez entendu le blasph�me. Qu'en pensez-vous ? � Et tous le condamn�rent comme m�ritant la mort.

65 Alors quelques-uns se mirent � cracher sur lui et � lui couvrir le visage, et � lui donner des coups de poing, et � lui dire : � Proph�tise ! � Et les gardes le frappaient au visage.

Reniement de Pierre

66 Et comme Pierre �tait en bas, dans la cour, une des servantes du souverain sacrificateur arrive

67 et, ayant aper�u Pierre qui se chauffait, elle le regarda et dit : � Toi aussi, tu �tais avec le Nazar�nien J�sus. �

68 Mais il le nia, en disant : � Je ne sais ni ne comprends ce que toi, tu dis. � Et il sortit dehors dans le vestibule. [Alors un coq chanta.]

69 Puis la servante, le [re]voyant, se mit encore � dire � ceux qui se tenaient l� : � Celui-ci est l'un d'entre eux. �

70 Mais il le nia de nouveau. Et encore un peu apr�s, ceux qui se tenaient l� dirent � Pierre : � Certainement tu es des leurs, car tu es aussi Galil�en. �

71 Alors il se mit � lancer des mal�dictions et � jurer : � Je ne connais pas cet homme dont vous parlez. �

72 Et aussit�t un coq chanta pour la deuxi�me fois. Et Pierre se souvint de la parole que J�sus lui avait dite : � Avant qu'un coq ne chante deux fois, tu me renieras trois fois. � Et en y pensant, il se mit � pleurer.

En pleine nuit, le palais du souverain sacrificateur est en grande effervescence. J�sus se tient devant ses accusateurs. De faux t�moins font des d�positions qui ne s'accordent pas. Mais lui n'en tire pas parti pour se d�fendre. Il est condamn�, gifl�, frapp�; on lui crache au visage. Notre adorable Sauveur accepte tous ces outrages, annonc�s par la proph�tie (�s. 50:6 es 50.4-7). H�las! Une autre sc�ne se joue dans la cour du palais. Pierre n'avait pas cru son Ma�tre, � qui il avait assur�: �Je ne te renierai absolument pas� (v. 31). Il ne l'avait ensuite pas �cout� pour veiller et prier � Geths�man�. Le secret de sa d�faite est l�. Pourtant le Seigneur les avait avertis que �la chair est faible� (v. 38). Mais c'�tait une v�rit� que Pierre n'�tait pas pr�t � accepter, aussi doit-il en faire l'am�re exp�rience. Ce que nous ne voulons pas apprendre avec le Seigneur en recevant humblement sa Parole, nous pourrons avoir � l'apprendre douloureusement en ayant affaire avec l'Ennemi de nos �mes.

Pour mieux confirmer qu'il ne conna�t pas �cet homme�, le pauvre Pierre prof�re des impr�cations et des jurons. Ne l'accablons pas; pensons plut�t de combien de mani�res nous pouvons renier le Seigneur si nous ne veillons pas: par nos actes, par nos paroles, ou� par nos silences (lire 1 Cor. 10:12 1cr 10.10-14).

Informations bibliographiques
"Commentaire sur Mark 14". "Commentaire biblique simple". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/cbs/mark-14.html.