Bible Commentaries
1 Samuel 25

Commentaire concis de Henry sur la BibleCommentaire Concis de Henry

versets 1-44

1 Samuel 25:1

* La mort de Samuel. (1)
La requ�te David�; le refus d�sobligeant de Nabal. (2-11)
David a l�intention de d�truire Nabal. (12-17)
Abiga�l offre un pr�sent � David. (18-31)
David accueille favorablement Abiga�l, Nabal meurt. (32-39)
David �pouse Abiga�l. (39-44)
(1)

Tous les enfants d�Isra�l se lament�rent, avec juste raison, de la mort de Samuel. Ce dernier priait quotidiennement pour eux.

Ceux qui assistent aux obs�ques de fid�les serviteurs de Dieu, sans ressentir la moindre tristesse, ont vraiment un c�ur rebelle�: il est triste de n��prouver aucune peine pour la perte de ceux qui ont pri� pour nous et qui nous ont enseign� les voies du Seigneur.

1 Samuel 25:2

(2-11)

Nous n�aurions jamais entendu parler de Nabal, si rien ne s��tait pass� entre lui et David. L��tymologie de ��Nabal�� est remarquable�: ce nom signifie ��imb�cile��.

Les richesses tendent � �lever ��artificiellement�� les hommes, aux yeux du monde�; mais en �tant objectif, on d�couvre que Nabal avait un niveau de vie relativement moyen. Il n�avait aucun renom, aucune honn�tet�; il �tait grossier, souvent maussade et de mauvaise humeur�; il �tait dur en affaires, m�chant, accablant les autres�; c��tait un homme sans scrupule, parvenant � ses fins par la fraude et la violence.

Que de difficult�s avons-nous pour �valuer les vraies ��valeurs�� de ce monde�! D�un c�t� nous voyons une profusion de ��Nabal�� grossiers, et de l�autre, des ��David��, ne cherchant qu�� accomplir le bien, avec difficult�! David fit rappeler par ses messagers, la bonne fa�on dont il avait trait� les bergers de Nabal. Consid�rant la d�tresse, les dettes, le m�contentement et la p�nurie auxquels les hommes de David �taient expos�s, il �tait possible d�annoncer que ce dernier les avait gard�s de se livrer au pillage. Nabal resta sur son ent�tement, comme les avares savent si bien le faire�: malgr� la demande qu�il re�ut, il tenait � garder ce qu�il poss�dait par tous les moyens, persuad� que son p�ch� d�avarice serait masqu� par la soi-disant mauvaise conduite des serviteurs de David. Mais Dieu n��tait pas dupe�!

Que cette triste attitude nous aide � supporter patiemment les m�disances et les reproches �ventuels auxquels nous pourrions �tres expos�s. Ce genre de situation se rencontre h�las ici-bas, m�me � l�encontre des personnes pleines de bont�.

Nabal insista beaucoup trop sur le fait que tous ses biens, et en particulier, ceux de sa table, lui appartenaient. N��tait-il pas ma�tre de la gestion de ses richesses�?

Nous sommes fautifs, quand nous pensons �tre les ��seigneurs absolus�� de nos possessions, pouvant en disposer comme bon nous semble. En fait, nous ne sommes que les administrateurs de nos biens, et nous devons employer ce que nous poss�dons, selon la volont� du Seigneur, en nous rappelant que rien ne nous appartient vraiment dans tout ce qu�Il nous a confi�!

1 Samuel 25:12

(12-17)

Parfois, Dieu est bon, m�me envers celui qui est m�chant et qui manque de reconnaissance pour ce qu�il poss�de�; pourquoi n�aurions-nous pas la m�me attitude�?

David �tait d�termin� � d�truire Nabal, et tout ce qui lui appartenait. �tait-ce bien l� dans ses habitudes�? N�avait-il pas appris suffisamment � supporter l�affliction, � �tre patient, et � ne pas tomber dans le pi�ge que lui tendaient ses passions�?

David fut � maintes reprises, calme et pr�venant, mais cette fois, il �tait anim� d�une terrible ardeur, cherchant � d�truire toute la famille de Nabal.

Dans quel triste �tat peut se trouver le c�ur du meilleur des hommes, quand Dieu le laisse ainsi, livr� � lui-m�me�! Que cela nous incite � prier de la sorte�: ��Seigneur, pr�serve nous de tomber dans la tentation���!

1 Samuel 25:18

(18-31)

Par un simple cadeau, Abiga�l se r�concilia avec David, suite au pr�c�dent refus de Nabal. Abiga�l s�approcha de David, dans un esprit de soumission. Dans les disputes, le fait de c�der � l�opposant, apaise souvent les graves offenses que l�on aurait pu lui occasionner. Abiga�l se repentit devant David, tout en lui demandant une certaine indulgence�: elle ne pouvait pas excuser la conduite odieuse de son mari. Elle ne s�appuyait pas, pour convaincre David, sur sa propre force de persuasion, mais sur la Gr�ce divine, sachant que Dieu l�aiderait, dans sa Toute Puissance. Elle dit � David que ce serait s�abaisser que de se venger sur un ennemi aussi faible et ignoble que Nabal, qui, pour sa part ne lui accorderait d�ailleurs aucune indulgence�: la meilleure solution consistait � le laisser et � ne lui faire aucun mal. Elle discernait la destin�e illustre que David allait conna�tre, malgr� ses ennuis du temps pr�sent�: ��Dieu pr�servera ta vie�; il serait vraiment injuste de faire mourir inutilement un homme, en particulier s�il fait partie du peuple de Dieu��.

Abiga�l garda en dernier recours, cet argument, pour convaincre David�: plus il renoncerait � son ent�tement, plus il aurait la conscience en paix et le repos de l��me.

Beaucoup se vengent, domin�s par la col�re, et regrettant plus tard, mille fois leur geste. Le plaisir de cette vengeance se transforme alors rapidement en amertume.

Quand nous sommes tent�s de p�cher, il nous faut consid�rer d�abord, quelle sera la suite des �v�nements�!

1 Samuel 25:32

(32-39)

David remercia l��ternel pour Sa merveilleuse r�ponse, �vitant ainsi au futur roi de p�cher, en portant la main sur Nabal. Quelles que soient les personnes qui peuvent nous rencontrer dans le but de nous conseiller, de nous donner la direction � suivre, le r�confort, la prudence, voire des r�primandes pertinentes, nous devons discerner en elles, une d�marche divine. Nous devrions �tre tr�s reconnaissants pour la merveilleuse Providence, qui nous met en garde de commettre le p�ch�. La plupart des personnes pensent qu�il est suffisant d�entendre patiemment les avertissements de la Parole�; mais bien peu, h�las, accepteront ces avertissements dans un esprit de reconnaissance, louant Celui qui, dans Sa Gr�ce, les envoie.

Plus nous sommes pr�ts � commettre le p�ch�, plus la Gr�ce tente de nous en dissuader�: les p�cheurs sont souvent le plus en s�curit� quand ils fr�lent de pr�s le danger.

Nabal �tait compl�tement ivre. Il portait bien son nom, qui signifiait ��l�imb�cile���: il ne savait pas jouir de l�abondance de ses biens, sans toutefois en abuser�; il ne savait pas �tre agr�able envers ses amis, sans s�abaisser de fa�on bestiale. Il n�y a rien de plus �vident que l�ivrognerie, pour r�v�ler le peu de sagesse d�un homme�: cette calamit� arrive m�me � d�truire le peu que l�on puisse poss�der. Quel changement trouvait-on chez cet homme, le lendemain matin�! Son c�ur, qui durant la nuit, s��gayait avec du vin, devint le jour suivant, lourd comme pierre�; le rire des imb�ciles s�efface aussi rapidement que les illusions des plaisirs charnels�; la fin de cette nuit de gaiet� fut bien sombre et p�nible. Les ivrognes sont toujours tristes au sortir de leur �bri�t�. Environ dix jours plus tard, l��ternel frappa Nabal, et le fit mourir. David remercia Dieu pour l�avoir gard� de massacrer Nabal.

La douleur que l�on rencontre ici-bas, l�orgueil, et une conscience interpell�e, ternissent parfois les joies de celui qui abuse des plaisirs, et s�parent l�homme avare de ses richesses�; mais, le Seigneur finit par frapper de mort ces hommes, quand bon Lui semble, par le moyen de Son choix.

1 Samuel 25:39

(39-44)

Abiga�l �tait persuad�e que David deviendrait le futur roi d�Isra�l�; elle avait une estime consid�rable pour lui, au vu de sa pi�t� et de son excellent caract�re. Elle pensait que sa proposition de mariage avec David �tait tout � fait convenable et avantageuse pour elle, malgr� les difficult�s qu�elle venait de traverser. Avec une grande humilit�, et sans aucun scrupule, selon les coutumes de cette �poque, elle s�engagea dans cette demande, voulant partager avec son futur mari, ses joies comme ses �preuves.

Ceux qui s�approchent de Christ, doivent �tre dispos�s � souffrir avec Lui, pouvant �tre persuad�s que plus tard, ils r�gneront avec Lui.

Informations bibliographiques
Henry, Matthew. "Commentaire concis sur 1 Samuel 25". "Commentaire concis de Henry sur toute la Bible". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/mhn/1-samuel-25.html. 1706.