Bible Commentaries
Actes 28

Commentaire concis de Henry sur la BibleCommentaire Concis de Henry

versets 1-31

Actes 28:1

Paul est re�u avec bienveillance � Malte. (1-10)
Il arrive � Rome. (11-16)
Son expos� avec les Juifs. (17-22)
Paul pr�che devant les Juifs�; il demeure prisonnier � Rome. (23-31)
(1-10)

Dieu peut faire en sorte que des �trangers nous traitent spontan�ment en amis, m�me au temps de la d�tresse. Ceux qui sont parfois m�pris�s pour leur simplicit�, sont souvent plus amicaux que ceux qui se distinguent par leur ��raffinement���; la conduite de certains pa�ens, voire certains exclus, condamne facilement de nombreuses personnes, soi-disant ��civilis�es��, t�moignant de leur appartenance au Seigneur.

Les habitants de cette �le pensaient que Paul �tait un assassin, et que cette vip�re �tait envoy�e par la Justice divine, pour venger le sang vers�. Ils �taient convaincus qu�il y a un Dieu qui gouverne le monde, et que les �v�nements n�arrivent jamais par hasard, m�me les plus b�nins�: pour eux, tout �tait men� par la direction divine, et le mal poursuivait immanquablement les p�cheurs�; ils savaient aussi que Dieu r�compensait les bonnes �uvres, et qu�Il punissait les mauvaises. Ces hommes savaient �galement que le meurtre est une faute �pouvantable, qui ne devait pas rester longtemps impunie. Ils �taient persuad�s que tous les m�chants de ce monde devaient �tre punis durant leur vie.

Bien qu�il y ait ici-bas des exemples qui prouvent qu�il y a un Dieu et une Providence, beaucoup de coupables restent cependant impunis, ce qui montre qu�il y aura un Jugement divin � venir.

Ces habitants de Malte pensaient �galement que ceux qui �taient particuli�rement afflig�s ici-bas �taient de mauvaises gens. La r�v�lation divine met v�ritablement ce sujet en lumi�re�: les hommes bons sont souvent grandement afflig�s, afin que leurs �preuves affermissent leur foi et leur patience.

Remarquons comment Paul fut d�livr� du danger�; il en est ainsi pour la Gr�ce de Christ�: les croyants ��secouent�� les ��tentations�� de Satan, avec une sainte r�solution. Quand nous m�prisons les bl�mes et les reproches des hommes, les regardant avec un saint m�pris, ayant notre conscience en paix, nous devons, comme Paul, ��secouer la vip�re dans le feu���: nous n�aurons aucun mal, et nous serons gard�s, dans l�exercice de notre devoir.

N��tant pas atteint par la morsure de ce serpent, Paul obtint, par la Puissance divine une certaine c�l�brit� parmi son entourage�: il a ainsi ouvert une voie pour la r�ception de l��vangile. Le Seigneur procure des amis � Son peuple, en chaque lieu o� Il le conduit�; il en d�coule de nombreuses b�n�dictions pour ceux qui sont dans la d�tresse�!

Actes 28:11

(11-16)

Les banalit�s d�un voyage sont g�n�ralement sans grand int�r�t�; par contre, le r�confort qui d�coule de la communion avec les saints, parfois �loign�s, et la gentillesse t�moign�e par des amis, m�ritent une mention particuli�re�!

Les chr�tiens de Rome �taient vraiment loin d��prouver de la honte ou une certaine g�ne envers Paul, en tant que prisonnier, ils �taient assez empress�s pour lui t�moigner toute leur fraternit� et leur respect. Paul en fut grandement r�confort�.

Quand nos amis nous manifestent leur gentillesse, c�est Dieu qui incline leur c�ur en ce sens, et nous devons Lui en donner toute la gloire. Quand nous voyons, en quelque endroit que ce soit, des personnes ��porter�� le Nom de Christ, craindre Dieu et Le servir, nous devons �lever notre c�ur vers le ciel en actions de gr�ces. Combien de personnages importants sont entr�s dans Rome, en grand triomphe et ont �t� couronn�s�! Certains �taient pourtant de v�ritables fl�aux en ce monde...

Nous voyons ici l�ap�tre Paul, cet homme juste, faire son entr�e dans Rome, encha�n�, tel un pauvre coupable, or il repr�sentait, plus que quiconque, une des plus grandes b�n�dictions pour cette ville.

Cette situation humiliante de l�ap�tre n�est-elle pas suffisante pour nous �carter � jamais de la vanit� et des faveurs du monde�? Ce fait peut encourager ceux qui sont prisonniers pour la cause du Seigneur, car Il peut faire en sorte d�accorder � ceux qui les d�tiennent, une certaine cl�mence � leur �gard.

Lorsque Dieu semble tarder � d�livrer Son peuple de l�oppression, mais qu�Il adoucit cependant son sort en lui donnant toute la patience requise, ce dernier a toutes les raisons d�en �tre reconnaissant�!

Actes 28:17

(17-22)

Les principaux des Juifs allaient examiner le cas de Paul, dans le but de l�acquitter et de lui rendre tout l�honneur qui lui �tait d�. En faisant appel � C�sar, l�ap�tre ne cherchait pas � accuser sa nation, il voulait seulement clarifier sa situation ambig�e.

Le v�ritable christianisme s�applique � toute l�humanit�, il n�a pas �t� ��b�ti�� sur des opinions �troites, ni des int�r�ts priv�s. Il ne vise pas les b�n�fices de ce monde ni ses avantages, mais tous ses buts sont spirituels et �ternels. Il est, et a toujours �t� critiqu�, alors qu�il repr�sente la sainte ��vie spirituelle�� en Christ�!

Regardons toutes les villes et les villages o� Christ est glorifi�, en tant que seul Sauveur de l�humanit�, o� chacun est appel� � Le suivre en nouveaut� de vie�: nous pouvons voir � quel point ceux qui se donnent � Lui, sont parfois consid�r�s comme faisant partie int�grante d�une secte, subissant ainsi de nombreuses sarcasmes. Tel est le traitement que ces enfants de Dieu sont parfois appel�s � subir, tant qu�il restera des impies ici-bas...

Actes 28:23

(23-31)

Paul voulait persuader les Juifs de la v�racit� de tout ce qui concernait J�sus. Certains �taient ��travaill�s�� par la Parole, alors que d�autres restaient endurcis dans leur refus de croire�; certains admiraient cette Lumi�re spirituelle, alors que d�autres fermaient leurs yeux. Le m�me genre de r�action a toujours exist� lorsque l��vangile a �t� pr�ch�...

Paul se s�para alors de ces Juifs, observant que le Saint-Esprit avait bien d�crit leur incr�dulit�. Tous ceux qui entendent l��vangile sans y porter une s�rieuse attention, devraient trembler devant la ruine spirituelle qui les guette�; en effet, qui pourra les ��gu�rir du p�ch頻, si Dieu n�intervient�?

Ces Juifs eurent ensuite beaucoup de discussions entre eux. De nombreuses personnes font de grands raisonnements, tout en restant n�anmoins dans l�erreur. Elles sont parfois en d�saccord avec leur entourage, mais ne veulent pas cependant c�der � l��vidence de la V�rit�. En fait, elles ne peuvent �tre convaincues par le message de l��vangile qu�elles entendent, sans que la Gr�ce de Dieu n�ouvre leur esprit.

Si nous pouvons �prouver de la tristesse devant l�attitude de tels contempteurs, nous devons n�anmoins nous r�jouir que le salut de Dieu soit envoy� � d�autres, qui eux, le recevront�! Si nous faisons partie de cette derni�re cat�gorie, nous devons �tre reconnaissants envers Celui qui nous a apport� ce salut. L�ap�tre est rest� fid�le � son principe faire conna�tre et ne pr�cher rien d�autre que Christ, Christ crucifi�. Les chr�tiens qui sont tent�s de s��carter de leur ��devoir��, doivent reconsid�rer leur situation en se posant ces questions�: ma nouvelle orientation concerne-t-elle le Seigneur J�sus�? Que va-t-elle r�ellement m�apporter, quels en seront les impacts dans ma marche spirituelle avec Lui�?

Paul n�a pas vant� ses propres m�rites, mais il a pr�ch� Christ, sans �prouver aucune honte pour l��vangile. Bien que l�opportunit� de son t�moignage ait �t� relativement courte, il put pr�cher sans �tre d�rang�. M�me si cette ��ouverture spirituelle��, (son t�moignage), fut �ph�m�re, personne ne put la fermer�; pour beaucoup ce fut une pr�dication efficace, puisqu�il est dit qu�il y avait des saints, m�me dans la maison de C�sar, Philippiens�4:22.

Nous apprenons aussi dans Philippiens�1:13, comment la Providence divine dirigea, par l�emprisonnement de Paul, la diffusion de l��vangile. Non seulement les Romains, mais toute l��glise de Christ encore aujourd�hui, m�me dans les endroits les plus recul�s du globe, ont une v�ritable raison de b�nir le Seigneur, pour le fait que Paul, au plus fort de sa maturit� et de son exp�rience spirituelle, ait �t� d�tenu prisonnier et qu�il ait pu ainsi annoncer l��vangile. C��tait de sa prison, de sa main probablement encha�n�e � celle du soldat qui le gardait, que l�ap�tre �crivit ses �p�tres aux �ph�siens, aux Philippiens, aux Colossiens, et peut-�tre aux H�breux�; ces lettres t�moignaient peut-�tre plus que toutes les autres, de l�amour chr�tien dont son c�ur d�bordait, et l�exp�rience spirituelle qui animait son �me.

Le croyant du temps pr�sent peut ressentir �ventuellement moins de joie c�leste que l�ap�tre Paul, mais chaque partisan du Sauveur est �galement s�r de pouvoir jouir jusqu�au terme de sa vie, de la s�curit� et de la paix spirituelles. Cherchons � vivre de plus en plus dans l�Amour du Sauveur�; �uvrons de fa�on � Le glorifier dans tous nos faits et gestes�; nous serons alors avec certitude, par Sa force et d�s � pr�sent, parmi le nombre des ��vainqueurs���; par Sa Mis�ricorde et Sa Gr�ce, nous serons bient�t dans la compagnie b�nie de ceux qui seront assis aupr�s de Christ sur Son tr�ne�; Il est Lui-m�me vainqueur et est assis sur le tr�ne de Son P�re, � la droite de Dieu, pour l��ternit�!

Informations bibliographiques
Henry, Matthew. "Commentaire concis sur Acts 28". "Commentaire concis de Henry sur toute la Bible". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/mhn/acts-28.html. 1706.