Bible Commentaries
Exode 20

Commentaire concis de Henry sur la BibleCommentaire Concis de Henry

versets 1-26

Exode 20:1

Le pr�ambule des dix commandements. (1, 2)
Les commandements �crits sur les premi�res tables. (3-11)
Leur r�daction sur les deuxi�mes tables. (12-17)
La crainte du peuple. (18-21)
Rappel d�interdiction contre l�idol�trie. (22-26)
(1, 2)

Dieu parle aux hommes de plusieurs mani�res�: par leur propre conscience, par la Providence, par Sa voix�; nous devons �tre soigneusement attentifs � tous ces messages. Mais Dieu ne s�est jamais exprim� comme Il l�a fait, lors de Sa d�claration des dix commandements. Au tout d�but, la Loi a �t� inculqu�e � l�homme�; cette loi aurait d� rester inscrite dans son c�ur, mais le p�ch� l�a corrompue et de ce fait, il fallait en red�finir la connaissance. La loi est spirituelle, elle conna�t les pens�es secr�tes du c�ur, ses d�sirs, et ses dispositions.

Le commandement qu�elle souligne le premier, est l�amour�; sans lui, toute vie spirituelle n�est qu�hypocrisie�; ce commandement doit �tre parfaitement observ�, avec une ob�issance constante�; aucune loi au monde ne tol�re la d�sob�issance. Celui qui voudra observer toute la loi mais qui p�chera contre un seul commandement, sera coupable envers tous les autres, Jacques�2:10. Le fait de la modifier, soit dans notre c�ur, dans nos pens�es, dans nos propos ou dans nos actes, n�est que p�ch� et la mort est le salaire du p�ch�.

Exode 20:3

(3-11)

Les quatre premiers des dix commandements, commun�ment appel�s ��le d�calogue��, nous d�crivent notre devoir envers Dieu. Ces quatre commandements sont cit�s en premier car l�homme doit aimer son Cr�ateur avant son prochain. Il ne sera pas possible d�aimer son prochain sinc�rement si les sentiments que l�on �prouve pour Dieu ne sont qu�hypocrisie.

Le premier commandement mentionne qui doit �tre l�objet de notre adoration�: l��ternel et Lui seulement. Cela signifie qu�il est interdit d�adorer les cr�atures. Quel que soit le fait qui puisse entraver notre amour, notre gratitude, notre r�v�rence ou notre adoration envers Dieu, nous ne devons pas c�der � un sentiment de d�ception qui ne peut conduire qu�� une transgression de ce commandement. Tout ce que nous faisons doit �tre fait � la gloire de Dieu.

Le second commandement se rapporte � l�adoration que nous devons ressentir envers le Seigneur, notre Dieu. Il est interdit de fabriquer une image ou une repr�sentation quelconque de la D�it�, sous quelque forme ou intention que ce soit. Mais la signification spirituelle de ce commandement est plus �tendue�: tous les types de superstition sont d�fendus, ainsi que toutes les ��inventions�� humaines qui d�forment la v�ritable adoration de Dieu.

Le troisi�me commandement concerne la fa�on d�adorer�: elle doit �tre faite avec toute la r�v�rence et le s�rieux possibles. Tout serment inconsid�r� est prohib�. Toutes les injures au nom de l��ternel et tous les jurons ne sont que d�affreuses offenses � Ses commandements. Cela ne concerne pas uniquement les injures contre la Parole de Dieu ou les choses saintes, mais aussi toutes celles qui sont vaines, malsaines ou relatives aux plaisirs douteux. Le Seigneur ne laissera pas impuni celui qui invoquera Son Nom en vain.

Le quatri�me commandement est particulier�: c�est un ��rappel��, c�est-�-dire que ce n��tait pas la premi�re fois qu�il �tait ordonn�, mais que les hommes le connaissaient d�j�. Un jour sur sept doit �tre sanctifi�. Six jours sont consacr�s au travail, mais il ne faut pas n�gliger ensuite le service de Dieu et le soin � apporter � notre �me. Aujourd�hui, nous devons accomplir tout notre travail dans le temps imparti, sans en pr�voir pour le sabbat, le jour du repos. Christ a permis d�accomplir en ce jour particulier les travaux de n�cessit�, de charit� et de pi�t�; car le sabbat a �t� fait pour l�homme et non l�inverse, Marc�2:27�; tout ce qui concerne le luxe, la vanit� ou l�autosatisfaction est � �viter. Tout acte commercial, tout paiement de transaction, toute lettre d�affaires, toute �tude industrielle, d�placement, voyage mondain ou conversations l�g�res, ne font que g�ter la saintet� de ce jour, que Dieu a mis � part.

La paresse et l�indolence font partie des attitudes ��du monde��, mais ne concernent pas le saint repos. Le sabbat doit �tre un jour o� l�on se repose du travail journalier, pour se consacrer au service de Dieu. Les avantages du respect de ce jour sanctifi�, sont la bonne sant� et la joie des hommes, ce temps mis � part �tant consacr� au soin de l��me et au rappel de l�excellence de la Parole de Dieu. Ce jour est b�ni�; les hommes qui le respectent sont b�nis, en lui et par lui. Cette b�n�diction et ce respect de la saintet� ne sont pas consacr�s � un septi�me jour ordinaire, mais au jour du sabbat.

Exode 20:12

(12-17)

Les commandements de la deuxi�me table, les six derniers des dix commandements, d�crivent quel doit �tre notre devoir, pour nous m�me et vis-�-vis des autres�; ils mentionnent le fameux commandement�: ��tu aimeras ton prochain comme toi-m�me��, Luc�10:27. La pi�t� et l�honn�tet� doivent aller de pair.

Le cinqui�me commandement concerne les devoirs que nous avons vis-�-vis de nos parents. Le fait d�honorer p�re m�re, doit d�montrer par notre conduite, notre estime et notre ob�issance � leur �gard�; quand vos parents vous appellent, r�pondez leur�; quand ils vous envoient accomplir une t�che, faites ce qu�ils vous demandent, abstenez-vous de ce qu�ils vous interdisent�; faites tout cela en tant qu�enfant, dans la joie et dans l�amour. Soyez �galement soumis � leurs conseils et � leurs recommandations. Efforcez-vous de r�conforter en tous points vos parents, donnez-leur une vieillesse paisible�; soutenez-les quand ils sont dans le besoin, ce que le Seigneur recommande particuli�rement, Matthieu�15:4-6. Beaucoup de personnes ont remarqu� que l�on �tait particuli�rement b�ni en ob�issant � ses parents, et que la mal�diction accompagnait les enfants indisciplin�s.

Le sixi�me commandement indique que l�on doit se pr�occuper de la vie et du bien-�tre des autres comme nous le faisons pour nous-m�mes. Les magistrats et les fonctionnaires sont institu�s pour faire valoir la v�rit�: ne cherchez pas � les contrecarrer. L�autod�fense est l�gitime�; mais beaucoup de meurtriers innocent�s par la loi des hommes, ne le sont pas devant Dieu. Les passions d�mesur�es, provoqu�es par la col�re ou l�alcool, n�ont aucune excuse�; elles conduisent au meurtre et lors des duels, elles ne font que r�v�ler l�arrogance des hommes et leur esprit de vengeance. Tous les combats, m�me ceux accomplis par les mercenaires, ne sont que le r�sultat de la col�re et de la malice�: ils rompent le sixi�me commandement�; tous les carnages sont en fait des meurtres. Il en est ainsi pour tout ce qui pousse les hommes au vice et au crime. La mauvaise conduite corrompt le c�ur, elle pousse rapidement les parents vers le tr�pas, comme d�ailleurs les �pouses et autres membres d�une famille�: toutes ces choses rompent ce sixi�me commandement. Ce dernier interdit les mauvaises envies, la haine ou la col�re, toute insulte. Il condamne le suicide. Il r�clame un esprit bienveillant et patient, qui sait aussi pardonner.

Le septi�me commandement concerne la chastet�. Nous devrions �tre effray�s par toutes les ��vilenies�� qui s�attaquent au corps humain�: elles ne font que le d�truire. Quels que puissent �tre les errements de notre imagination pollu�e, anim�e par nos passions, ils ne font que rompre ce commandement�: il en est ainsi pour toutes les images impures, les livres, les conversations douteuses et toute autre forme de d�viations.

Le huiti�me commandement est celui de l�amour, celui du respect de la propri�t� des autres. Ce que nous poss�dons ici-bas, m�me acquis dans l�honn�tet�, repr�sente le ��pain�� que Dieu nous a donn�; nous devrions nous en contenter et �tre reconnaissants�: sachons ainsi faire preuve de confiance en la Providence divine. Quand nous d�tournons notre regard de nos voisins, lorsqu�ils sont dans la n�cessit�, nous enfreignons la loi divine�; c�est un fait courant dans notre soci�t� d�aujourd�hui. Les ��pillages�� en tous genres, m�me ceux qui sont effectu�s sous le couvert de la justice humaine, vont �galement contre ce commandement. La fraude, les emprunts effectu�s sans perspective de remboursement, les non-paiements de dettes, l�extravagance, les abus, les extorsions d�argent aux pauvres, toutes ces choses s�opposent au huiti�me commandement. Offrons notre savoir-faire, dans un esprit de simplicit� et dans le contentement, au service des autres, comme nous voudrions qu�ils le fassent � notre �gard.

Le neuvi�me commandement est relatif � notre attitude vis-�-vis de nos voisins. Ce commandement interdit toute m�disance, sous quelque forme que ce soit, toute parole �quivoque qui pourrait ��salir�� notre prochain. D�nigrer notre voisin ne peut que nuire � sa r�putation. Porter un faux t�moignage contre lui, le calomnier, ou l�attaquer par notre m�disance, tous ces actes rompent le neuvi�me commandement�; il en est de m�me pour celui qui d�forme la v�rit�, qui s�efforce de salir la r�putation de son prochain, ne cherchant que sa ruine. Combien de fois ce commandement est bafou� chaque jour, par des personnes de tout rang, de toute nature�!

Le dixi�me commandement s�attaque � la racine du mal�: ��tu ne convoiteras pas��. Les commandements pr�c�dents prohibaient tous les mauvais d�sirs envers notre prochain�; celui-ci interdit toute convoitise malsaine.

Exode 20:18

(18-21)

Cette loi couvre un domaine si vaste que nous ne sommes pas capables d�en mesurer toute l��tendue spirituelle. Elle offre une telle perfection qu�il est impossible d�y trouver une faille�: elle repr�sente, � la fois, la r�gle que Dieu suivra lors de Son Jugement futur, et la conduite que l�homme doit suivre chaque jour. Si nous essayons de nous conformer � cette loi, nous d�couvrirons que nos vies ne tendent qu�� l�enfreindre, pour ne c�der qu�au p�ch�. Devant cette sainte loi et ce terrible jugement qui nous attend, qui serait capable de m�priser l��vangile de Christ�?

La connaissance de la loi nous r�v�le notre r�el besoin de repentance. Dans le c�ur de chaque croyant, le p�ch� est d�tr�n� et crucifi�, la loi divine est inscrite et ��l�image�� de Dieu est renouvel�e. Le Saint-Esprit r�g�n�re l��me qui devient capable d�ha�r et de fuir le p�ch�; Il lui donne le d�sir d�aimer sinc�rement la loi divine, en toute v�rit�; Il pousse sans cesse � la repentance.

Exode 20:22

(22-26)

Mo�se, s��tant approch� de la nu�e o� �tait Dieu, �coutait les instructions divines�: elles expliquent de mani�re d�taill�e, � partir de ce verset, jusqu�� la fin du chapitre vingt-trois, les dix commandements. Les directives de ces versets concernent l�adoration divine. Les Isra�lites �taient ainsi assur�s que Dieu, dans Sa gr�ce, accepterait leurs offrandes.

Aujourd�hui, au temps de l��vangile, les hommes sont invit�s � prier en tous lieux�; quel que soit l�endroit o� les enfants de Dieu se r�unissent en Son Nom, pour L�adorer, le Seigneur se tient au milieu d�eux�; Il vient vers eux et les b�nit.

Informations bibliographiques
Henry, Matthew. "Commentaire concis sur Exodus 20". "Commentaire concis de Henry sur toute la Bible". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/mhn/exodus-20.html. 1706.