Bible Commentaries
Jean 11

Commentaire concis de Henry sur la BibleCommentaire Concis de Henry

versets 1-57

Jean 11:1

La maladie de Lazare. (1-6)
Christ revient en Jud�e. (7-10)
La mort de Lazare. (11-16)
Christ arrive � B�thanie. (17-32)
Il ressuscite Lazare. (33-46)
Les pharisiens complotent contre J�sus. (47-53)
Les Juifs recherchent J�sus. (54-57)

(1-6)

Il n�est pas nouveau de voir certaines personnes, aim�es de Christ, tomber malades�; les disfonctionnements corporels nous rappellent notre faiblesse, ils manifestent aussi souvent la Gr�ce de Dieu � l��gard de Son peuple.

J�sus n�est pas venu ici-bas pour nous pr�server des afflictions, mais pour nous sauver de nos p�ch�s, et de la col�re divine � venir�; il nous incombe cependant de recourir � la Puissance du Seigneur, quand nos parents ou nos amis sont malades ou dans l�affliction. Puissions-nous �tre spirituellement ��en phase�� avec les actions parfois incompr�hensibles de la Providence divine, afin qu�elles manifestent toutes la Gloire de Dieu, que ce soit dans la maladie, les d�ceptions, voire le d�c�s d�un proche... Si Dieu en ressort glorifi�, nous en serons alors les plus heureux�!

J�sus aimait Marthe et sa s�ur, ainsi que Lazare. Les familles dans lesquelles l�amour et la paix abondent, sont grandement privil�gi�es�; quant � celles que J�sus aime, et au sein desquelles Il est le ��bien-aim頻, elles sont encore plus heureuses. Ce cas semble h�las assez rare...

Dieu accorde toujours Sa Gr�ce, m�me si Elle semble parfois tarder. Quand l��uvre de d�livrance est diff�r�e, qu�elle soit mat�rielle ou spirituelle, publique ou personnelle, elle s�accomplit toujours au temps marqu� par le Seigneur�!

Jean 11:7

(7-10)

Christ ne pousse jamais les Siens � braver le danger seuls�: Il les accompagne toujours�!

Nous avons quelquefois tendance � estimer que nous sommes suffisamment z�l�s pour le Seigneur, alors qu�en r�alit� nous ne le sommes souvent que pour assurer notre richesse, notre r�putation, nos aises, et notre s�curit�; en fait, nous avons besoin de tester r�ellement nos motivations...

Le temps n�cessaire � notre minist�re et � notre t�moignage nous sera toujours octroy� par le Seigneur jusqu�� ce que notre t�che soit termin�e. Un homme trouve toujours le r�confort et la satisfaction spirituelle tant qu�il est sur le chemin du devoir, conform�ment � la parole de Dieu et pleinement dirig� par la Providence divine.

Christ, o� qu�Il p�t aller, marchait durant le jour�: il en sera ainsi pour nous, si nous suivons Ses pas. Si un homme marche selon la voie de son c�ur, dans le train de ce monde, s�il se fie davantage � ses propres raisonnements charnels plut�t qu�� la Volont� et � la Puissance divines, il succombe alors aux tentations et aux pi�ges. Il tr�buche parce qu�il n�y a pas de lumi�re en lui�; la lumi�re spirituelle qui est en nous est un v�ritable guide pour nos actions morales�: cette lumi�re �claire alors tous nos faits et gestes�!

Jean 11:11

(11-16)

Puisque nous sommes certains de ressusciter au dernier jour, pourquoi l�esp�rance de cette r�surrection � la vie �ternelle ne nous �terait-t-elle pas toute crainte de quitter notre corps et de mourir�? Ce passage dans l�au-del� consiste en fait � nous d�v�tir de notre parure mortelle et � nous ��endormir��.

Un v�ritable chr�tien ne dort que lorsqu�il meurt�; il se repose des travaux ��du jour��. La mort est pr�f�rable au sommeil, car ce dernier n�est qu�un court repos, alors que la mort est la fin des soucis et des labeurs terrestres.

Les disciples pensaient qu�il �tait maintenant inutile pour Christ d�aller voir Lazare, et de se montrer au peuple... Quand il y a un risque � pratiquer de bonnes �uvres, nous esp�rons alors que d�autres s�en chargeront�! Quand J�sus a ressuscit� Lazare, beaucoup furent amen�s � croire en Lui, et la foi de ceux qui croyaient d�j�, fut affermie.

Approchons-nous de Christ�; la mort ne peut pas nous s�parer de Son amour, ni nous mettre hors de port�e de Son appel. Comme le fit Thomas dans ce texte, les chr�tiens doivent s�encourager mutuellement dans les moments difficiles.

L�ob�issance du Seigneur J�sus, lors de Sa mort � la croix, doit nous inciter � accepter sereinement de mourir, � l�heure o� Dieu nous appelle...

Jean 11:17

(17-32)

Nous trouvons dans ce texte une maison o� il y avait la crainte de Dieu, et sur laquelle la b�n�diction reposait�; c��tait cependant une maison en deuil... La Gr�ce est capable de soulager la peine du c�ur, mais pas la tristesse d�une demeure.

Lorsque Dieu, par Sa Gr�ce et Sa Providence, s�approche de nous, plein de mis�ricorde, nous devons, comme Marthe, marcher par la foi, l�esp�rance et la pri�re, afin de Le rencontrer. Quand Marthe est all�e � la rencontre de J�sus, Marie �tait encore assise dans la maison�; cette attitude avait �t� quelque temps auparavant, lou�e par le Seigneur, alors qu�elle �tait � Ses pieds pour entendre Sa Parole�; mais aujourd�hui, au jour de la d�tresse, le c�ur de Marie �tait m�lancolique.

Il est sage de veiller � ne pas c�der aux tentations, et chercher � ne pas tomber dans la moindre faiblesse � cet �gard. Lorsque nous ne savons pas tr�s bien ce que nous devons demander ou attendre du Seigneur, remettons Lui toutes choses�; laissons Le op�rer comme bon Lui semble, ce sera bien�!. Pour affermir l�esp�rance de Marthe, notre Seigneur lui d�clara qu�Il �tait Lui-m�me la R�surrection et la Vie. Dans tous les sens du terme, Il est ��la�� R�surrection, la source, la substance, les pr�mices et la cause de la vie. Apr�s la mort, l��me rachet�e vit dans la f�licit�; apr�s la r�surrection, le corps et l��me sont gard�s ensemble de tout mal, pour toujours.

Lorsque nous avons lu ou entendu dans la Parole de Dieu, tout ce qui concerne le ��grandiose�� de l�au-del�, nous pouvons alors nous demander�: ��crois-tu vraiment tout cela���? Les �preuves, comme les consolations �ph�m�res de ce monde peuvent nous para�tre bien faibles, compar�es � la f�licit� �ternelle�!

Lorsque Christ, notre Ma�tre s�approche de nous, Il nous appelle. Il vient Lui-m�me avec Sa Parole et Ses ordonnances et nous invite � les observer�; ceux qui, paisiblement, sont ��assis spirituellement��aux pieds du Seigneur, afin d��tre enseign�s, peuvent trouver toute consolation au jour de l��preuve�: restez � Ses pieds pour trouver Sa faveur�!

Jean 11:33

(33-46)

Nous voyons dans ce texte l��motion que J�sus manifeste envers la famille de Lazare�: cela prouve la tendre affection qu�Il avait � son �gard.

Devant toutes les afflictions des croyants, J�sus est afflig�. Son inqui�tude pour eux appara�t dans Sa question au sujet de la d�pouille de Son ami d�c�d�. Ayant rev�tu ici-bas une nature humaine, Christ r�agit comme un homme. Il l�a d�montr� par Ses larmes, lors de cette sc�ne de la mort de Lazare...

Christ �tait un homme de douleurs, habitu� � la souffrance. Il versa des larmes de compassion. Il n�a jamais affich� ce genre de fausse sensibilit� de laquelle beaucoup se glorifient devant la moindre d�tresse des autres, mais qui en r�alit�, demeurent, le c�ur endurci, face au v�ritable malheur. J�sus nous laisse ici un exemple, en quittant le c�t� plaisant de Son minist�re, afin de consoler cette famille afflig�e.

Nous n�avons pas un ��Souverain Sacrificateur�� qui ne puisse pas compatir � nos infirmit�s. Pour ramener une �me � la vie, le premier pas consiste � �ter la dalle du ��s�pulcre spirituel�� dans laquelle elle se trouve�: elle outrepasse alors les divers pr�jug�s qui pourraient la retenir et le chemin est tout trac� pour laisser la Parole entrer dans son c�ur.

Si nous saisissons la Parole de Christ, en comptant sur Son pouvoir et Sa fid�lit�, nous verrons alors la Gloire de Dieu�: nous conna�trons la f�licit�! Notre Seigneur J�sus nous a enseign�, par Son propre exemple, � invoquer Dieu le P�re dans la pri�re�; Il nous a command� de nous approcher de Lui, tels des enfants vers leur p�re, en toute humilit�, mais cependant avec une ��sainte hardiesse��. Christ a ouvertement manifest� cette attitude devant Dieu, devant le tombeau de Lazare, en �levant les yeux et d�une voix forte, afin que tous puissent �tre convaincus que le P�re L�avait envoy� en tant Fils bien-aim�, en ce monde.

J�sus aurait pu ressusciter Lazare discr�tement, par Son pouvoir et par l�action invisible de l�Esprit de vie�; mais il l�a fait par un appel retentissant. C�est une image de l�appel de l��vangile, par lequel les �mes spirituellement mortes sortent de la ��tombe du p�ch頻�: au son de la trompette de l�archange, au ��dernier jour��, tous ceux qui dorment dans la poussi�re seront r�veill�s et appel�s devant le grand tribunal.

Le ��s�pulcre�� du p�ch�, le monde, n�est pas un lieu o� doivent rester d�finitivement ceux � qui Christ a donn� Sa vie�: ils doivent en sortir. Lazare a �t� totalement ranim�: il a non seulement recouvr� la vie, mais aussi la sant�. Le p�cheur est incapable de r�g�n�rer seul son �me, il doit pour cela utiliser la Gr�ce�; le croyant ne peut pas se sanctifier lui-m�me, mais il doit d�abord se d�barrasser de tout obstacle et de tout fardeau spirituels.

Nous sommes incapables de convertir nos parents et nos amis � Christ, par contre, nous devons les instruire, les pr�venir, et les inviter � s�approcher de Lui�!

Jean 11:47

(47-53)

Il semble, d�apr�s ce texte, qu�il soit difficile de constater plus clairement la folie qui r�gne dans le c�ur de l�homme et l�inimiti� irr�m�diable de ce dernier envers Dieu.

De toute �vidence, les paroles proph�tiques de ce souverain sacrificateur ne manifestaient pas une abondance de Gr�ce en son c�ur. Quand nous cherchons � fuir la calamit� en pratiquant le p�ch�, nous ne faisons en r�alit� qu�attirer cette derni�re sur notre t�te�; il en est de m�me pour ceux qui pensent qu�en s�opposant au Royaume de Christ, leurs int�r�ts ici-bas ne pourront que cro�tre�: le sort r�serv� aux m�chants les atteindra inexorablement...

Lorsque les �mes se convertissent � Christ, elles se rassemblent spirituellement autour de Lui�; Il est leur Souverain et leur Refuge, Il est mort dans ce but�! Par cette mort, Il a rachet� ces �mes pour Lui-m�me, pour leur octroyer ensuite le Saint-Esprit�; en cet Amour manifest� � la croix, les croyants sont alors �troitement unis�!

Jean 11:54

(54-57)

Avant de c�l�brer le Seigneur, par notre ��P�que spirituelle��, nous devons nous purifier, et renouveler notre repentance.

Par une purification volontaire, ces Juifs t�moignaient d�une r�elle pi�t� et d�une grande d�votion, en passant un certain temps � J�rusalem, avant la p�que.

Quand nous esp�rons rencontrer Dieu, nous devons nous y pr�parer solennellement. Aucun stratag�me humain ne peut changer les desseins de Dieu�: alors que les hommes affichent parfois leur pi�t� hypocrite sous diff�rentes formes, et poursuivent leurs propres plans, J�sus conduit toutes choses, pour Sa propre Gloire et le salut de Son peuple�!

Informations bibliographiques
Henry, Matthew. "Commentaire concis sur John 11". "Commentaire concis de Henry sur toute la Bible". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/mhn/john-11.html. 1706.