Bible Commentaries
Luc 16

Commentaire concis de Henry sur la BibleCommentaire Concis de Henry

versets 1-31

Luc 16:1

La parabole de l��conome infid�le. (1-12)
Christ bl�me l�hypocrisie et la convoitise des pharisiens. (13-18)
L�homme riche et Lazare. (19-31)

(1-12)

Quel que soit ce que nous pouvons poss�der, Dieu est en fait le v�ritable propri�taire�; nous ne pouvons seulement utiliser ce que nous poss�dons, que par la Volont� de notre Seigneur�; faisons-le pour Son honneur�!

Cet �conome a dissip� les biens de son ma�tre, il les a tous gaspill�s. En fait, nous pouvons tous �tre accus�s de la m�me faute�: nous n�avons pas fait cro�tre ce que Dieu nous a confi�. L��conome ne pouvait pas nier les faits�: il devait rendre des comptes et s�en aller.

Ceci nous enseigne que la mort nous surprendra t�t ou tard, nous privant de toute opportunit� pr�sente pour servir le Seigneur. Cet �conome d�sirait se faire des amis avec les d�biteurs de son seigneur, en effa�ant une partie non n�gligeable de leur dette envers ce dernier. Le ma�tre, en louant son �conome, ne recommandait pas la fraude, mais la politique de ce dernier. Il n�y a d�ailleurs que cela qui soit remarquable.

Les hommes du monde sont parfois insens�s quant au choix de leurs desseins, mais leurs activit�s et leur pers�v�rance t�moignent qu�ils sont souvent plus sages que les croyants. L��conome infid�le ne nous est pas d�crit comme un tricheur envers son ma�tre, cherchant � justifier sa malhonn�tet�, mais comme un homme prudent, cherchant soigneusement, comme les hommes de ce monde, � assurer son avenir.

Il serait bon de voir les enfants de Dieu chercher � apprendre comment les hommes ici-bas usent de sagesse, pour essayer d�atteindre, avec autant d��nergie possible, un but louable. La v�ritable richesse est constitu�e de b�n�dictions spirituelles�; si un homme d�pense tout son bien, ou gaspille ce que Dieu lui a confi�, comment pourrons-nous avoir l��vidence qu�il est v�ritablement un ��h�ritier�� de Dieu, par l�interm�diaire de Christ�?

Les richesses de ce monde sont trompeuses et incertaines. Soyons convaincus que ceux qui sont vraiment ais�s, voire tr�s riches, sont ceux qui le sont dans la foi, en Dieu et en Christ, se confiant en leurs promesses. Sachons placer notre tr�sor dans le ciel, et ayons la patience d�en attendre la part qui nous sera octroy�e�!

Luc 16:13

(13-18)

Dans cette parabole des deux ma�tres, notre Seigneur nous donne un avertissement solennel�: vous ne pouvez pas servir Dieu et le monde, tous deux si diff�rents dans leurs desseins�!

Apr�s que notre Seigneur ait ainsi enseign�, les pharisiens, dans leur convoitise, trait�rent ces directives avec m�pris. Mais J�sus les pr�vint, que par leur opposition, ils combattaient en fait le fondement de la loi�: notre Seigneur le sp�cifia en mentionnant un cas concernant le divorce.

Beaucoup ��d�int�gristes��, fervents de toute rigueur de pi�t�, sont en r�alit� les pires ennemis du v�ritable cheminement spirituel vers Dieu�et par l�, essaient d��loigner les autres de la V�rit�.

Luc 16:19

(19-31)

Nous pouvons voir dans ce texte le domaine spirituel repr�sent� par une description des diff�rences que l�on rencontre entre le ��bon�� et le ��mauvais��, en ce monde comme dans l�au-del�.

Il ne nous est pas dit ici que l�homme riche obtint ses biens en fraudant, ou par l�oppression�; Christ montre cependant qu�une personne peut avoir de grandes richesses et beaucoup de plaisirs ici-bas, et p�rir sous la mal�diction divine.

Cet homme riche a p�ch�: il ne s�occupait que de lui. Il y avait aussi un brave homme, Lazare, qui lui, devait conna�tre la f�licit� �ternelle, apr�s avoir travers� sur terre le plus profond de l�adversit� et de la d�tresse.

Il arrive souvent que certains serviteurs de Dieu, m�me les plus chers � Son c�ur, soient grandement afflig�s ici-bas. Il ne nous est pas dit que l�homme riche ait fait le moindre mal, mais, malgr� tout, nous ne lisons pas qu�il se soit pr�occup� du sort de Lazare... Nous voyons ensuite la diff�rence de condition dans laquelle se trouvaient ces deux hommes, au s�jour des morts. L�homme riche, en enfer, levait ses yeux, �tant en plein tourment. Il est impensable qu�il puisse y avoir des dialogues entre les ��saints glorifi�s�� et les ��p�cheurs damn�s��, mais cette sc�ne r�v�le la mis�re d�sesp�r�e et les vains d�sirs qui peuvent animer les esprits condamn�s.

Le jour vient, o� ceux qui, aujourd�hui, d�testent et m�prisent les enfants de Dieu, recevront n�anmoins de leur part une certaine marque de pr�venance. Le damn�, en enfer, n�aura pas le moindre soulagement de ses tourments�: les p�cheurs sont maintenant pr�venus�: souvenez-vous-en�! S�ils ne se repentent pas, ils n�auront aucun moyen pour �viter ce tourment. De m�me que les m�chants n�ont de d�lices qu�ici-bas, et qu�ils seront, � l�heure de la mort, s�par�s � jamais de tout ce qui leur est cher, les hommes pieux et bons, n�ont � supporter, quant � eux, de p�nibles instants que dans cette vie�; � leur mort, ils en seront d�livr�s, � jamais�!

B�ni soit Dieu, qu�il n�y ait pas, en ce monde, le moindre ab�me qui s�pare l�homme, inique par nature, de la Gr�ce�: nous pouvons passer de notre �tat de p�cheur, � celui de pardonn�s par Dieu�; si par contre, nous mourons dans nos p�ch�s, il n�y a plus d��chappatoire � la col�re divine.

Nous voyons dans ce texte que cet homme riche avait cinq fr�res et qu�il aurait voulu les arr�ter dans leur conduite coupable�; leur venue dans ce lieu de tourments allait accentuer davantage la mis�re de ce triste personnage, et il voulait leur montrer la possibilit� de ne pas en prendre le chemin�!

Combien d�sireraient faire ��marche arri�re��, pour annuler les fautes qu�ils ont pu commettre�! Ceux qui tenteraient de faire ce type de pri�re, que l�homme riche fit � Abraham pour essayer de justifier les siens, devront chercher bien loin des preuves pour tenter de les disculper�: un p�cheur damn� n�a rien pour �tre d�fendu�: il n�a que ses fautes � pr�senter�! Il n�y a certainement aucun encouragement � suivre l�exemple de cet homme�riche�: toutes ses pri�res ont �t� vaines.

Un ��messager�� revenant de la mort, ne pourrait pas en dire plus que ce qui est dit dans les �critures. La m�me force de dissuasion, capable de briser toute conviction positive de la Parole de Dieu, serait �galement capable de triompher du t�moignage d�un individu revenant du s�jour des morts...

Cherchons ��� la loi et au t�moignage��, comme il nous est dit dans �sa�e�8:19-20�: c�est en effet la v�ritable parole de proph�tie, sur laquelle nous pouvons nous reposer, 2�Pierre�1:19.

Les circonstances de chaque �poque nous montrent qu�aucune frayeur, aucun argument, ne peuvent conduire � la v�ritable repentance�; cette derni�re ne peut se produire sans la Gr�ce particuli�re que Dieu nous accorde et qui renouvelle le c�ur du p�cheur�!

Informations bibliographiques
Henry, Matthew. "Commentaire concis sur Luke 16". "Commentaire concis de Henry sur toute la Bible". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/mhn/luke-16.html. 1706.