Bible Commentaries
Luc 22

Commentaire concis de Henry sur la BibleCommentaire Concis de Henry

versets 1-71

Luc 22:1

La trahison de Judas. (1-6)
La P�que. (7-18)
La Sainte C�ne est institu�e. (19, 20)
Christ admoneste les disciples. (21-38)
L�agonie de Christ dans le jardin de Geths�man�. (39-46)
Christ est trahi. (47-53)
La chute de Pierre. (54-62)
Christ reconnait Lui-m�me �tre le Fils de Dieu. (63-71)

(1-6)

Christ, Celui qui connaissait le c�ur de chaque homme, �tait cependant anim� par des desseins de sagesse et de saintet�, en prenant Judas comme disciple.

Comment Judas, lui qui connaissait si bien Christ, en est arriv� � Le trahir�? Cela nous est expliqu� dans ce texte�: Satan entra en lui.

Il est difficile de dire si le mal support� par le Royaume de Christ provient davantage de Ses ennemis d�clar�s que de la trahison de Ses pr�tendus amis�; cependant, sans ces derniers, Ses ennemis ne conna�traient aucune limite � leur haine contre le Seigneur et aux d�g�ts qu�ils occasionnent � Son peuple...

Luc 22:7

(7-18)

Christ a respect� les ordonnances de la loi, et en particulier celle de la P�que, pour nous enseigner � observer Ses institutions de l��vangile, en particulier celle de la Sainte C�ne, le Repas du Seigneur.

Ceux qui marchent selon la Parole de Christ, ne seront pas d��us. Conform�ment aux prescriptions qui leur furent donn�es, les disciples firent en sorte que tout soit pr�t pour la P�que. J�sus voulait que cette P�que soit particuli�re. Il l�a vraiment d�sir�e, bien qu�Il sache que des souffrances allaient suivre�: c��tait en fait pour manifester la Gloire de Son P�re et procurer la r�demption de l�homme. J�sus n�a pas vraiment respect� les ordonnances relatives � la P�que, signifiant de cette fa�on Son ind�pendance envers tout ce qui caract�risait les c�r�monies de la loi�; cette f�te importante �tait en effet une des premi�res � �tre c�l�br�e par les Juifs.

Cette ancienne c�l�bration de la P�que n�a plus lieu d��tre, car maintenant, dans le Royaume de Dieu, Christ est le sujet de toute adoration�!

Luc 22:19

(19, 20)

La Sainte C�ne, le ��Repas du Seigneur��, est une image comm�morative de Christ, venu mourir ici-bas, pour nous d�livrer du p�ch�; par cette ordonnance, Sa mort nous est rappel�e d�une mani�re particuli�re, pour que nous en gardions le souvenir.

Le brisement du corps de Christ, en tant que sacrifice pour effacer nos offenses, nous est rem�mor� par le pain qui est rompu. Rien ne peut �tre plus nourrissant et satisfaisant pour l��me, que cet ��enseignement�� de Christ, expiant ainsi notre p�ch� et nous assurant du b�n�fice de cette expiation.

Nous c�l�brons ce repas en souvenir de Celui qui l�a d�j� fait une premi�re fois, avant Sa mort�; nous c�l�brons cette comm�moration en nous joignant nous-m�mes spirituellement � Christ, dans une alliance �ternelle.

L�effusion du sang de Christ, par laquelle cette expiation a �t� faite, est repr�sent�e par le vin que nous prenons dans la coupe.

Luc 22:21

(21-38)

Qu�il est inconvenant d�avoir l�ambition d��tre le plus grand, en tant que disciple de J�sus, Celui qui a rev�tu la forme d�un serviteur, et s�est humili� lui-m�me, jusqu�� mourir sur la croix�?!

Dans le chemin de la f�licit� �ternelle, nous devons compter subir les attaques de Satan, m�me les plus sournoises. Si cet ennemi ne peut pas nous d�truire, il essaiera de nous disgracier ou de nous mettre en d�tresse spirituellement. Rien ne pr�sage plus la chute, pour celui qui professe �tre partisan de Christ, qu�une confiance en soi d�mesur�e, tout en n�gligeant les avertissements de la Parole et en m�prisant le danger spirituel�; � moins de veiller et prier, nous pouvons nous trouver � tout moment de la journ�e, ��emp�tr�s�� dans les p�ch�s que, le matin m�me, nous �tions les plus r�solus � �viter.

Si les croyants �taient livr�s � eux-m�mes, ils tomberaient, mais ils sont gard�s par la Puissance divine, et les pri�res qu�ils peuvent adresser � Christ.

Nous voyons dans ce texte notre Seigneur notifier l�approche d�un tr�s grand changement de circonstances�: les disciples ne devaient pas s�attendre � voir leurs compagnons aussi coop�rants qu�ils ne l�avaient �t� jusqu�� pr�sent. Ceux qui avaient une bourse allaient devoir d�sormais la prendre, car ils allaient en avoir besoin (verset 36*). Ils devaient s�attendre alors � ce que leurs ennemis soient plus violents qu�ils ne le furent�en r�alit�: ils auront besoin d�armes pour se d�fendre. Les ap�tres comprirent alors que Christ parlait d�armes r�elles, telles qu�ils les connaissaient, alors que J�sus mentionnait uniquement celle du ��combat spirituel��.

L��p�e de l�Esprit est celle dont tous les disciples de Christ doivent s��quiper�?!

*R�f�rence ajout�e par le traducteur pour faciliter la compr�hension du texte.

Luc 22:39

(39-46)

La description que donne chaque �vang�liste sur l��tat d�esprit dans lequel notre Seigneur est entr� dans ce moment d�agonie, au pied du Mont des Oliviers, prouve la terrible nature de l�attaque qu�Il subit, ainsi que la prescience parfaite des terreurs qu�Il allait devoir supporter, malgr� le fait qu�Il soit doux et humble de c�ur.

Il y a dans ce texte trois �l�ments que nous ne trouvons pas dans le r�cit des autres �vang�listes�:
- Lorsque Christ �tait � l�agonie, un ��ange du ciel�� Lui apparut, pour le fortifier. Cela r�v�lait bien Son �tat d�humiliation�: J�sus devait alors �tre fortifi� par un esprit c�leste.
- �tant � l�agonie, Christ a pri� avec davantage de ferveur. La pri�re, bien que jamais inutile, est particuli�rement recommandable lorsque nous sommes � l�agonie.
- Durant cette �preuve, Sa sueur �tait semblable � de grosses gouttes de sang qui coulaient � terre. Cela r�v�le particuli�rement les douleurs qu��prouvait Son �tre...

Nous devons prier, nous aussi, afin d��tre capables de r�sister au p�ch�, ��jusqu�au sang�� H�breux�12:3-4*, lors de la tentation. Si, pass� cette �preuve, vous songiez �ventuellement aux joies qu�auraient pu vous procurer votre ��p�ch� favori��, pensez � ses cons�quences redoutables, telles qu�on peut les apercevoir ici, dans ce texte�: quelle angoisse peut-on voir en ce jardin de Geths�man�... Avec l�aide de Dieu, puissiez-vous ha�r et abandonner cet ��ennemi���: c�est pour la ran�on des p�cheurs que le R�dempteur a pri�, qu�Il est entr� en agonie, et a vers� Son sang.

* R�f�rence ajout�e par le traducteur pour faciliter la compr�hension du texte.

Luc 22:47

(47-53)

Rien ne peut �tre un plus grand affront, ni chagriner davantage le Seigneur J�sus, que d��tre trahi par ceux qui professent �tre Ses partisans et qui disent L�aimer.

Nous trouvons de nombreux exemples o� nous pouvons voir Christ, trahi par ceux qui, sous une apparente pi�t�, luttent en fait contre Lui. J�sus montra dans ce texte, Son comportement vis-�-vis de ceux qui le d�testaient�et le m�prisaient�: Il a pri� pour eux.

Une nature corrompue peut nous faire mener une conduite extr�me�; dans des circonstances difficiles, nous devons d�abord rechercher les directives du Seigneur avant d�agir.

Christ d�sirait avoir d�j� Son triomphe sur la mort et voir Son combat achev�: nous devons avoir la m�me esp�rance c�leste. Mais l�heure de l��preuve et la puissance des t�n�bres sont h�las souvent proches�mais �ph�m�res�: il en sera toujours ainsi lors du triomphe des m�chants�!

Luc 22:54

(54-62)

La chute de Pierre consista � renier Christ, en d�mentant �tre Son disciple�; �tant dans l�embarras et en danger il a d�savou� son Seigneur.

Celui qui a menti une fois, est fortement tent� de recommencer et c�der � ce p�ch�, m�me en cherchant � lutter contre, c�est comme permettre � un courant d�eau de s�infiltrer dans une faille.

Lors de ce reniement, le Seigneur s�est retourn� et a regard� Pierre.
1. Il s�agissait d�un regard triste. J�sus s�est retourn� et a regard �Son disciple, comme pour lui dire�: ��vraiment, tu ne me connais pas, Pierre���?
2. Ce regard �tait sans doute une r�primande. Songeons � ce type de regard du Seigneur, lorsque nous avons p�ch�...
3. C��tait un regard d�sapprobateur�: ��toi qui �tais le premier � confesser que j��tais le Fils de Dieu, et qui avais solennellement promis que jamais tu ne me d�savouerais���!
4. C��tait aussi un regard compatissant�: ��Pierre, comment vas-tu te relever de ta chute, si Je ne t�aide pas���?
5. J�sus regarda Pierre avec une certaine autorit�, pour qu�il quitte ces lieux et s�examine lui-m�me.
6. C��tait enfin un regard significatif�: il indiquait � Pierre que la Gr�ce pouvait toucher son c�ur, pour lui permettre de se repentir.

La Gr�ce divine �uvre DANS et PAR la Parole de Dieu�; elle permet � cette Derni�re d�entrer dans le c�ur, de toucher la conscience, amenant ainsi l��me � se tourner vers Dieu, dans la joie�?!

Christ regarda aussi les principaux sacrificateurs�: Son regard n�a pas eu sur eux le m�me impact que sur Pierre�: le disciple a b�n�fici�, en plus, de la Gr�ce divine qui accompagnait ce regard, ce qui l�a restaur�?!

Luc 22:63

(63-71)

Ceux qui condamnaient J�sus en tant que blasph�mateur, �taient les plus vils des apostats. Dans ce texte, J�sus fait r�f�rence � Sa seconde venue, prouvant totalement � Ses auditeurs confus de leurs vaines convictions, qu�Il �tait le Christ.

J�sus reconnut Lui-m�me �tre le Fils de Dieu, bien qu�Il sache qu�Il devait souffrir pour cela. Sur ces d�clarations, Ses opposants le condamn�rent. �tant ��aveugl�s�� spirituellement, ils se pr�cipit�rent sur le Lui.

M�ditons cette sc�ne dramatique�: consid�rons bien l�ob�issance de Celui qui a endur� de telles accusations de la part des p�cheurs...

Informations bibliographiques
Henry, Matthew. "Commentaire concis sur Luke 22". "Commentaire concis de Henry sur toute la Bible". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/mhn/luke-22.html. 1706.