Bible Commentaries
Matthieu 15

Commentaire concis de Henry sur la BibleCommentaire Concis de Henry

versets 1-39

Matthieu 15:1

J�sus s�exprime au sujet des traditions humaines. (1-9)
Il met en garde sur ce qui souille vraiment l�homme. (10-20)
Il gu�rit la fille d�une femme canan�enne. (21-28)
J�sus gu�rit les malades, et nourrit miraculeusement quatre mille personnes. (29-39)

(1-9)

Tout ce qui est ajout� � la loi de Dieu, n�est que m�pris de Sa Sagesse, comme s�Il avait exclu un �l�ment qui nous serait n�cessaire et que l�homme pourrait fournir�; quelles que soient les mani�res utilis�es, ces ajouts am�nent toujours les hommes � d�sob�ir � Dieu.

Combien devons-nous �tre reconnaissants pour l�existence de l��criture, la Parole de Dieu�! Ne pensons jamais que l�enseignement de la Bible puisse �tre am�lior� par un additif quelconque, d�origine humaine, qu�il s�agisse de doctrine ou de conduite pratique.

Notre Seigneur b�ni rappela aux pharisiens leurs diverses traditions�: elles ne provenaient que de leur invention�; J�sus mentionna un exemple dans lequel il �tait tr�s clair que leurs coutumes allaient � l�encontre du cinqui�me commandement�; quand des parents, dans le besoin, demandaient une assistance aux pharisiens, ces derniers pr�textaient avoir consacr� au temple toute leur �pargne, et que par cons�quent, ils �taient dans l�incapacit� de les aider�: ils ne devaient rien attendre d�eux. Cette attitude reniait le commandement de Dieu...

La ruine des hypocrites est tr�s bien r�sum�e dans ce texte�: ��c�est en vain qu�ils m�honorent��. Ils ne peuvent ni plaire � Dieu, ni jouir eux-m�mes de leurs profits�; ils placent leur confiance dans la vanit�: cette derni�re sera alors leur seule r�tribution ...

Matthieu 15:10

(10-20)

Dans ce texte, Christ explique � Ses auditeurs, que la souillure qu�ils doivent craindre n�est pas ce qui entre dans leur bouche, en tant que nourriture, mais plut�t ce qui en sort�: la m�chancet� de leur c�ur.

Rien ne subsistera vraiment dans l��me, � part les Gr�ces r�g�n�ratrices du Saint-Esprit�; � l�exception de la doctrine venant ��d�en haut��, aucune autre ne devrait �tre admise dans l��glise�; nous ne devons pas �tre offens�s par la d�claration d�une v�rit�, si �vidente soit-elle, elle ne devrait pas nous troubler.

Les disciples demand�rent � J�sus la signification de la parabole qu�Il donna. L� o� il y a naissance du moindre doute � propos d�une parole de Christ, un c�ur droit et un esprit bien dispos� recherchent l�instruction qui en ressort. En fait, le c�ur de l�homme est d�sesp�r�ment mauvais, J�r�mie�17:9�: il n�y a aucun p�ch�, en parole ou en action, qui n��mane pas de son c�ur.

Tous les p�ch�s proviennent de l�homme, ils sont les fruits de la m�chancet� r�sidant en son c�ur. Quand Christ enseigne, Il veut montrer l�hypocrisie des hommes et la m�chancet� de leur c�ur�: Il veut leur apprendre � s�humilier, et chercher � �tre purifi�s dans la ��Fontaine�d�eau vive�� qui lave le p�ch� et l�impuret�!

Matthieu 15:21

(21-28)

Les endroits les plus recul�s et les plus t�n�breux du pays d�Isra�l allaient premi�rement pouvoir partager les b�n�dictions offertes par Christ�; ensuite, toutes les extr�mit�s de la terre allaient voir Son salut�!

La d�tresse et les ennuis de la famille de cette femme canan�enne, pouss�rent celle-ci � s�approcher de Christ�; bien que ce genre de situation puisse parfois, par n�cessit�, nous conduire � Lui, nous pouvons �tre certains qu�Il ne nous repoussera jamais�!

Cette femme, dont la fille �tait tourment�e par un d�mon, ne s�est pas approch�e de Christ dans le but d�obtenir un soutien sp�cifique, elle a en fait, simplement implor� Sa Mis�ricorde�: elle n�a pas vant� ses m�rites, �tant convaincue qu�elle ne pouvait d�pendre que de cette Mis�ricorde divine.

Il est du devoir des parents de prier pour leurs enfants, de le faire s�rieusement, en particulier pour leur �me. Avez-vous un enfant, douloureusement tourment� par un d�mon orgueilleux, un d�mon impur, un d�mon m�chant, rendant l�enfant captif de sa volont�? Il s�agit d�un cas bien plus d�plorable que celui de la possession corporelle�: vous devez, par la foi et dans la pri�re, apporter cet enfant, � Christ, le Seul qui soit vraiment capable de le gu�rir.

Si de nombreux moyens employ�s par la Providence et la Gr�ce de Christ � l��gard des Siens, nous laissent parfois dans un certain embarras, ils peuvent s�expliquer par l�histoire relat�e dans ce texte�: elle nous enseigne en effet que l�Amour r�side dans le ��c�ur�� de Christ, alors qu�on pourrait constater spirituellement un air d�sapprobateur sur Son ��visage���; au lieu de rester abattus, cela doit nous encourager�: nous devons avoir une enti�re confiance en J�sus�!

Quand le Seigneur a l�intention d�honorer vraiment l�un des Siens, Il l�humilie parfois pour qu�il ressente sa propre indignit�. Un c�ur orgueilleux et arrogant, n�aurait pas support� la r�ponse que J�sus fit � cette femme canan�enne�; mais cette derni�re a su discerner le sens des paroles du Ma�tre, pour en extraire tout l�enseignement.

L��tat d��me de cette femme est une image de la situation du p�cheur, v�ritablement conscient de sa mis�re spirituelle. Le moindre sentiment �manant de Christ est pr�cieux pour le croyant, m�me les ��miettes du Pain de vie���! De toutes les actions de gr�ces, c�est la foi qui honore le plus Christ�: en toute logique, c�est donc cette foi qu�Il r�compense le plus, en retour�!

J�sus gu�rit la fille de cette Canan�enne�: Il annon�a sa gu�rison, et celle-ci se r�alisa. Que par cet exemple, ceux qui demandent de l�aide au Seigneur sans recevoir de Sa part, une r�ponse qui puisse les satisfaire directement, apprennent � transformer leur indignit� et leurs d�couragements, en implorant Sa Mis�ricorde...

Matthieu 15:29

(29-39)

Quel que soit notre cas, l�unique chemin qui nous m�ne � la qui�tude et au soulagement, consiste � nous placer aux pieds de Christ, � se soumettre � lui, et � se r�f�rer � Ses directives.

Ceux qui veulent obtenir de Christ, la gu�rison spirituelle, doivent se laisser gouverner comme Il le d�sire. Remarquez les d�g�ts occasionn�s par le p�ch�: que de maladies assujettissent le corps humain�!

Il y avait � l��poque o� J�sus �tait ici-bas, en Galil�e, une grande mis�re, due � la maladie, et nul ne pouvait en discerner la cause, ni en assurer la gu�rison�; ces maladies qui frappaient le peuple, �taient malgr� tout conformes � la Volont� de Christ.

Les gu�risons spirituelles r�alis�es par le Seigneur sont merveilleuses. Quand les �mes aveugles peuvent voir, par la foi, quand le muet peut parler, par la pri�re, quand les boiteux et les estropi�s peuvent marcher, dans une sainte ob�issance, nous ne pouvons qu��tre �merveill�s�! La puissance de Christ fut �galement d�montr�e � la foule, par l�abondance de nourriture qu�Il lui fournit�: la mani�re employ�e fut la m�me que celle qui avait �t� utilis�e pr�c�demment, lors de la multiplication des pains�: ��tous mang�rent et furent rassasi�s���!

Quand Christ nourrit, Il donne en abondance. Avec Lui, il y a suffisamment de pain, il y en a m�me de reste�: les r�serves de la Gr�ce sont plus grandes qu�il n�est n�cessaire�!

Christ renvoya ensuite la foule. Bien qu�Il les ait nourris � deux reprises, ces hommes ne devaient pas compter ensuite sur de tels miracles pour trouver leur pain quotidien�: ils durent retourner dans leurs demeures, chacun devant sa table.

Seigneur, affermis notre foi, et pardonne notre incr�dulit�, enseigne-nous � vivre dans Ta pl�nitude et selon Ta g�n�rosit�, pour tout ce qui concerne notre vie ici-bas, et celle � venir�!

Informations bibliographiques
Henry, Matthew. "Commentaire concis sur Matthew 15". "Commentaire concis de Henry sur toute la Bible". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/mhn/matthew-15.html. 1706.