Contre l�hypocrisie dans les aum�nes. (1-4) Contre l�hypocrisie dans la pri�re. (5-8) Comment prier. (9-15) En ce qui concerne le je�ne. (16-18) Le mal qui r�sulte de l�amour du monde. (19-24) La confiance en Dieu nous est recommand�e. (25-34)
(1-4)
Notre Seigneur nous enseigne � ne pas manifester d�hypocrisie ni aucune pr�tention, quand nous exer�ons nos devoirs religieux. Ce que nous accomplissons, doit �tre fait � partir d�une conviction intime, afin que cela puisse �tre agr�� par Dieu avant tout, et non par les hommes�?!
Dans ce texte, J�sus nous met en garde contre toute hypocrisie, quand nous offrons notre aum�ne. Soyons vigilants � ce sujet�!
C�est un p�ch� ��sournois���: une vaine gloire se m�le alors � tous nos actes, bien avant que nous en soyons r�ellement conscients�! Le simple exercice du devoir est d�j� un ��terrain�� dangereux, o� les hypocrites trouvent de quoi satisfaire leur orgueil.
Les avertissements de Christ, quant � l�aum�ne, peuvent tout d�abord ressembler � une promesse (verset 4 *), mais ils sont en r�alit� le ��salaire�� des hypocrites�; ces paroles ne mentionnent pas la r�compense que Dieu promet � ceux qui pratiquent le bien, mais au contraire, la r�tribution que les hypocrites sont persuad�s d�obtenir�: une bien triste satisfaction. Ces derniers pratiquent l�aum�ne pour �tre vus de tous�: ils sont h�las performants sur ce point...
Quand nous n�avons pour nous-m�mes et pour nos �uvres, qu�une modeste consid�ration, Dieu tient vraiment compte de notre �tat d��me�: c�est alors qu�Il nous r�compensera, non pas comme un ma�tre donnant � son serviteur son salaire, sans plus, mais comme un P�re qui donne abondamment � Son fils, qui Le sert�?!
* R�f�rence ajout�e par le traducteur pour faciliter la compr�hension du texte.
Matthieu 6:5
(5-8)
Tous ceux qui disent appartenir � Christ, pratiquent la pri�re. De m�me qu�il est impossible de trouver un homme vivant d�pourvu de respiration, on ne peut rencontrer un chr�tien ��vivant�spirituellement�� et ne priant jamais. Si la pri�re est absente, il en sera de m�me pour la Gr�ce.
Au sujet de la pri�re, les Scribes et les Pharisiens �taient coupables de deux grandes fautes�: ils cherchaient vainement � se faire remarquer et r�p�taient sans cesse les m�mes textes. Au verset cinq, J�sus annonce�: ��en v�rit�, je vous dis�: ils re�oivent leur r�compense���; si au cours d�un acte aussi important que la pri�re, acte qui nous permet de nous adresser directement � Dieu, nous recherchons, par nos paroles, la moindre consid�ration des autres, il est logique que nous recevions en de tels cas, notre r�compense imm�diate. Il n�y a pas de secret�: au cours de nos pri�res, m�mes les plus br�ves, Dieu observe notre attitude�!
Quand Dieu nous r�compense, c�est en fait le r�sultat de la Gr�ce, et non celui d�une dette�; quel m�rite peut-on avoir, en demandant quelque chose au P�re�? S�Il ne donne pas � Son peuple ce que ce dernier Lui demande, c�est parce qu�Il sait pertinemment qu�il n�en a aucun besoin, et qu�il n�en tirerait rien.
Dieu est loin d��tre �tonn� par la longueur ou la quantit� de paroles qui peuvent constituer nos pri�res�; les intercessions les plus pertinentes sont celles qui sont faites avec des ��g�missements�� qui ne peuvent �tre exprim�s en public.
Examinons soigneusement la structure r�elle des pri�res que nous devons adresser au ciel, et apprenons chaque jour, de Christ, comment prier�!
Matthieu 6:9
(9-15)
Christ constatait qu�il �tait n�cessaire d�indiquer � Ses disciples, comment prier et quel devait �tre commun�ment le contenu de leur pri�re.
Bien s�r, nous ne devons pas nous astreindre � utiliser exclusivement la pri�re mentionn�e dans ce texte, mais il n�y a aucun doute qu�elle n�en reste pas moins est un tr�s bon exemple. On y trouve beaucoup de richesse, en peu de mots�; c�est une pri�re tout � fait acceptable par Dieu, si nous ��mesurons�� vraiment ces propos et si elle n�est pas inlassablement r�p�t�e machinalement.
Dans cette pri�re, nous trouvons six requ�tes�: les trois premi�res sont express�ment relatives � Dieu et � Sa grandeur, alors que les trois derni�res concernent nos inqui�tudes, qu�elles soient temporelles ou spirituelles. Cette pri�re nous apprend � chercher d�abord le Royaume de Dieu et Sa Justice, toutes choses nous seront ensuite octroy�es. Apr�s avoir abord� les sujets de la Gloire, du Royaume et de la Volont� de Dieu, le contenu de cette pri�re concerne le n�cessaire et le r�confort relatifs � notre vie ici-bas.
Chaque parole comporte un enseignement sp�cifique�:- Nous demandons du pain�: cela nous apprend � exercer la sobri�t� et la mod�ration�; il nous faut ne demander que le pain qu�il nous faut, pas celui qui pourrait nous �tre superflu.
- Cette demande de nourriture nous enseigne � respecter l�honn�tet� dans le travail�: nous n�avons pas � demander le pain des autres, ni celui du mensonge, Proverbes�20:17, ni celui de la paresse, Proverbes�31:27, mais celui qui est obtenu honn�tement.
- Nous demandons notre pain quotidien�: ceci nous enseigne � d�pendre constamment de la Providence divine.- Nous demandons � Dieu qu�Il nous donne cette nourriture�; pas qu�Il nous la vende, ni qu�Il nous la pr�te, mais vraiment qu�Il nous la donne. Les plus grands hommes sont redevables de la Mis�ricorde divine, pour leur pain quotidien�!
- Nous prions en ces termes�: ��donne-nous��. Le ��nous�� signifie qu�il nous faut avoir compassion pour le pauvre, mais aussi, que nous devons prier en famille.- Nous prions que Dieu nous donne cela ��aujourd�hui���; cette formule nous apprend � renouveler journellement les d�sirs de notre �me envers Dieu, comme nous satisfaisons les besoins quotidiens de notre corps.
Tandis que la journ�e s��coule, nous devons prier notre P�re c�leste, en songeant que s�il serait bien difficile d�avoir une journ�e sans nourriture, il en serait de m�me sans la pri�re.
Ce texte nous enseigne � d�tester et � fuir le p�ch�; alors que nous esp�rons en la Mis�ricorde divine, ��m�fions-nous�� de nous-m�mes, comptons sur la Providence et la Gr�ce de Dieu pour nous prot�ger du p�ch�, pour �tre pr�ts � r�sister au tentateur, et ne pas devenir une occasion de chute pour les autres.
Ce texte comporte aussi une promesse�: ��car si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre P�re c�leste vous pardonnera aussi�� vous��. Nous devons pardonner, comme nous esp�rons �tre pardonn�s. Ceux qui d�sirent b�n�ficier de la Gr�ce divine, doivent t�moigner de la mis�ricorde envers leurs fr�res. Christ est venu dans le monde en tant que grand Pacificateur, pour nous r�concilier, non seulement avec Dieu, mais les uns avec les autres�!
Matthieu 6:16
(16-18)
Le je�ne religieux est un devoir exig�, des disciples de Christ, mais en tant que tel, c�est aussi un moyen de disposer notre c�ur en vue d�accomplir d�autres obligations spirituelles.
Le je�ne est l�humiliation de l��me, Psaumes�35:13, cette derni�re �tant l�origine du d�sir d�accomplir notre devoir�; que cet accomplissement puisse �tre, en cons�quence, notre principal souci�; faisons en sorte que la manifestation ext�rieure de nos ��obligations spirituelles�� envers le Seigneur se fassent dans la plus grande discr�tion.
Dieu, Celui qui voit dans le secret, accordera alors pleinement Sa r�compense�!
Matthieu 6:19
(19-24)
L�esprit ��du monde�� est la manifestation classique, mais h�las fatale, de l�hypocrisie�; par nul autre p�ch�, Satan ne peut avoir un contr�le plus d�termin� et plus n�gatif sur l��me, sous une apparente pi�t� de cette derni�re. Cette �me, quant � elle, consid�rera que toutes choses vont pour le mieux, �prouvant par ce fait, du plaisir et une certaine paix, surpassant tout.
Les instructions formul�es par Christ sont � l�origine de nombreuses joies, surtout quand il s�agit des perspectives concernant l�au-del�, perspectives aujourd�hui encore invisibles, mais n�anmoins �ternelles, en lesquelles nous devons placer notre esp�rance.
Il y a des tr�sors dans le ciel. Il n�y a pas de plus grande sagesse que d�accorder toute notre attention � notre assurance pour la vie �ternelle, au travers de J�sus-Christ, n��tant que des ��spectateurs�� en ce qui concerne toutes choses ici-bas, les consid�rant comme n��tant pas dignes d��tre compar�es � notre Sauveur, et rejetant tout ce qui nous �loigne de ce Dernier. Malgr� les al�as de ce monde, nous avons l�esp�rance de disposer d�un h�ritage incorruptible�dans les cieux�!
L�homme du monde a des raisonnements basiques qui sont vains�; en cons�quence, tout ce qui en d�coule ne peut �tre qu�erron�. Ceci s�applique �galement � la fausse pi�t�: ce qui n�est pas la lumi�re spirituelle authentique n�est que t�n�bres �paisses. C�est un constat terrible, mais n�anmoins fr�quent�; nous devons donc nous examiner nous-m�mes, selon la Parole de Dieu, en priant avec ferveur qu�Elle nous enseigne, par l�Esprit.
Un homme peut �tre d�une certaine utilit� envers plusieurs ma�tres, mais il ne peut pas se consacrer au service de plus d�un ma�tre � la fois.
Dieu exige un c�ur entier, qui ne doit pas �tre partag� avec le monde. Quand deux ma�tres s�opposent l�un � l�autre, nul homme ne peut servir les deux. Celui qui est au service du monde et qui l�aime, ne peut que m�priser Dieu�; celui qui aime Dieu, doit abandonner l�amiti� du monde.
Matthieu 6:25
(25-34)
Il n�y a pratiquement aucun autre p�ch� contre lequel notre Seigneur J�sus mette autant en garde Ses disciples�: l�inqui�tude, les soucis et la m�fiance envers les al�as de cette vie.
Ces pens�es sont souvent un pi�ge pour le pauvre, comme d�ailleurs l�amour des richesses pour l�homme ais�. M�me si notre devoir nous incite � observer une certaine d�fiance vis-�-vis des biens temporels, nous ne devrions pas accorder trop d�importance � ces soucis bien l�gitimes. Ne soyez pas en tracas pour votre vie, en particulier sur sa dur�e�; laissez plut�t le soin � Dieu de l�allonger ou de la raccourcir comme Il Le d�sire�; notre temps est dans Sa main, en une bonne main�!
Ne vous souciez pas non plus de votre devenir ici-bas�; mais permettez � Dieu de le rendre amer ou doux, selon Sa Volont�. La nourriture et le v�tement�: Dieu nous les a promis, nous pouvons dons les attendre paisiblement. Ne vous souciez pas du lendemain, ni du temps � venir. Ne soyez pas inquiet pour le futur, quelle sera votre vie l�an prochain, ou quand vous serez �g�, ce que vous laisserez derri�re vous. De m�me que nous ne devons pas nous ��vanter�� du lendemain, nous ne devons pas non plus nous en occuper outre mesure, quant aux al�as qu�il peut comporter.
Dieu nous a donn� la vie, ainsi qu�un corps�: que ne pourrait Il faire encore pour nous, qui Lui soit impossible�? Si nous prenons soin de notre �me et de notre �ternit�, ce qui repr�sente plus que le corps et la vie, nous pouvons laisser � Dieu le soin de pourvoir � notre nourriture et � notre v�tement, �l�ments mineurs, en comparaison.
Que tout ce qui pr�c�de, puisse nous encourager � placer notre confiance en Dieu�! Nous devons nous adapter � notre �tat de personnes qui ��vivent dans le monde��, nous ne pouvons pas changer les dispositions de la Providence�: nous ne pouvons que nous y soumettre et nous y r�signer si elles ne nous conviennent pas�!
La pr�venance pour notre �me est la meilleure ��cure�� ici-bas. Cherchez premi�rement le royaume de Dieu, et faites de la pi�t� votre priorit�: ne consid�rez pas que c�est de la r�signation�; cette ligne de conduite vous assurera bon nombre de b�n�dictions en ce monde.
La conclusion de tout ce texte indique que cet enseignement repr�sente la Volont� et le commandement du Seigneur J�sus�; que par des pri�res quotidiennes, nous puissions obtenir la force de supporter nos diff�rents probl�mes, et �tre arm�s contre les tentations qui peuvent en d�couler, afin qu�aucune de ces �preuves ne nous �branle spirituellement�!
Heureux sont ceux qui consid�rent le Seigneur comme leur Dieu, en manifestant pleinement la confiance qu�ils �prouvent en Ses sages ordonnances�!
Par l�Esprit, soyons convaincu de la pr�sence du p�ch� en nous, si nous n�avons pas cette disposition de c�ur, et d�barrassons-nous de toute les mauvaises pens�es de ce monde�!
Déclaration de droit d'auteur Ces fichiers sont dans le domaine public et sont dérivés d'une édition électronique disponible sur le site de la Christian Classics Ethereal Library.
Informations bibliographiques Henry, Matthew. "Commentaire concis sur Matthew 6". "Commentaire concis de Henry sur toute la Bible". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/mhn/matthew-6.html. 1706.
versets 1-34
Matthieu 6:1
Contre l�hypocrisie dans les aum�nes. (1-4)
Contre l�hypocrisie dans la pri�re. (5-8)
Comment prier. (9-15)
En ce qui concerne le je�ne. (16-18)
Le mal qui r�sulte de l�amour du monde. (19-24)
La confiance en Dieu nous est recommand�e. (25-34)
(1-4)
Notre Seigneur nous enseigne � ne pas manifester d�hypocrisie ni aucune pr�tention, quand nous exer�ons nos devoirs religieux. Ce que nous accomplissons, doit �tre fait � partir d�une conviction intime, afin que cela puisse �tre agr�� par Dieu avant tout, et non par les hommes�?!
Dans ce texte, J�sus nous met en garde contre toute hypocrisie, quand nous offrons notre aum�ne. Soyons vigilants � ce sujet�!
C�est un p�ch� ��sournois���: une vaine gloire se m�le alors � tous nos actes, bien avant que nous en soyons r�ellement conscients�! Le simple exercice du devoir est d�j� un ��terrain�� dangereux, o� les hypocrites trouvent de quoi satisfaire leur orgueil.
Les avertissements de Christ, quant � l�aum�ne, peuvent tout d�abord ressembler � une promesse (verset 4 *), mais ils sont en r�alit� le ��salaire�� des hypocrites�; ces paroles ne mentionnent pas la r�compense que Dieu promet � ceux qui pratiquent le bien, mais au contraire, la r�tribution que les hypocrites sont persuad�s d�obtenir�: une bien triste satisfaction. Ces derniers pratiquent l�aum�ne pour �tre vus de tous�: ils sont h�las performants sur ce point...
Quand nous n�avons pour nous-m�mes et pour nos �uvres, qu�une modeste consid�ration, Dieu tient vraiment compte de notre �tat d��me�: c�est alors qu�Il nous r�compensera, non pas comme un ma�tre donnant � son serviteur son salaire, sans plus, mais comme un P�re qui donne abondamment � Son fils, qui Le sert�?!
* R�f�rence ajout�e par le traducteur pour faciliter la compr�hension du texte.
Matthieu 6:5
(5-8)
Tous ceux qui disent appartenir � Christ, pratiquent la pri�re. De m�me qu�il est impossible de trouver un homme vivant d�pourvu de respiration, on ne peut rencontrer un chr�tien ��vivant�spirituellement�� et ne priant jamais. Si la pri�re est absente, il en sera de m�me pour la Gr�ce.
Au sujet de la pri�re, les Scribes et les Pharisiens �taient coupables de deux grandes fautes�: ils cherchaient vainement � se faire remarquer et r�p�taient sans cesse les m�mes textes. Au verset cinq, J�sus annonce�: ��en v�rit�, je vous dis�: ils re�oivent leur r�compense���; si au cours d�un acte aussi important que la pri�re, acte qui nous permet de nous adresser directement � Dieu, nous recherchons, par nos paroles, la moindre consid�ration des autres, il est logique que nous recevions en de tels cas, notre r�compense imm�diate. Il n�y a pas de secret�: au cours de nos pri�res, m�mes les plus br�ves, Dieu observe notre attitude�!
Quand Dieu nous r�compense, c�est en fait le r�sultat de la Gr�ce, et non celui d�une dette�; quel m�rite peut-on avoir, en demandant quelque chose au P�re�? S�Il ne donne pas � Son peuple ce que ce dernier Lui demande, c�est parce qu�Il sait pertinemment qu�il n�en a aucun besoin, et qu�il n�en tirerait rien.
Dieu est loin d��tre �tonn� par la longueur ou la quantit� de paroles qui peuvent constituer nos pri�res�; les intercessions les plus pertinentes sont celles qui sont faites avec des ��g�missements�� qui ne peuvent �tre exprim�s en public.
Examinons soigneusement la structure r�elle des pri�res que nous devons adresser au ciel, et apprenons chaque jour, de Christ, comment prier�!
Matthieu 6:9
(9-15)
Christ constatait qu�il �tait n�cessaire d�indiquer � Ses disciples, comment prier et quel devait �tre commun�ment le contenu de leur pri�re.
Bien s�r, nous ne devons pas nous astreindre � utiliser exclusivement la pri�re mentionn�e dans ce texte, mais il n�y a aucun doute qu�elle n�en reste pas moins est un tr�s bon exemple. On y trouve beaucoup de richesse, en peu de mots�; c�est une pri�re tout � fait acceptable par Dieu, si nous ��mesurons�� vraiment ces propos et si elle n�est pas inlassablement r�p�t�e machinalement.
Dans cette pri�re, nous trouvons six requ�tes�: les trois premi�res sont express�ment relatives � Dieu et � Sa grandeur, alors que les trois derni�res concernent nos inqui�tudes, qu�elles soient temporelles ou spirituelles. Cette pri�re nous apprend � chercher d�abord le Royaume de Dieu et Sa Justice, toutes choses nous seront ensuite octroy�es. Apr�s avoir abord� les sujets de la Gloire, du Royaume et de la Volont� de Dieu, le contenu de cette pri�re concerne le n�cessaire et le r�confort relatifs � notre vie ici-bas.
Chaque parole comporte un enseignement sp�cifique�:- Nous demandons du pain�: cela nous apprend � exercer la sobri�t� et la mod�ration�; il nous faut ne demander que le pain qu�il nous faut, pas celui qui pourrait nous �tre superflu.
- Cette demande de nourriture nous enseigne � respecter l�honn�tet� dans le travail�: nous n�avons pas � demander le pain des autres, ni celui du mensonge, Proverbes�20:17, ni celui de la paresse, Proverbes�31:27, mais celui qui est obtenu honn�tement.
- Nous demandons notre pain quotidien�: ceci nous enseigne � d�pendre constamment de la Providence divine.- Nous demandons � Dieu qu�Il nous donne cette nourriture�; pas qu�Il nous la vende, ni qu�Il nous la pr�te, mais vraiment qu�Il nous la donne. Les plus grands hommes sont redevables de la Mis�ricorde divine, pour leur pain quotidien�!
- Nous prions en ces termes�: ��donne-nous��. Le ��nous�� signifie qu�il nous faut avoir compassion pour le pauvre, mais aussi, que nous devons prier en famille.- Nous prions que Dieu nous donne cela ��aujourd�hui���; cette formule nous apprend � renouveler journellement les d�sirs de notre �me envers Dieu, comme nous satisfaisons les besoins quotidiens de notre corps.
Tandis que la journ�e s��coule, nous devons prier notre P�re c�leste, en songeant que s�il serait bien difficile d�avoir une journ�e sans nourriture, il en serait de m�me sans la pri�re.
Ce texte nous enseigne � d�tester et � fuir le p�ch�; alors que nous esp�rons en la Mis�ricorde divine, ��m�fions-nous�� de nous-m�mes, comptons sur la Providence et la Gr�ce de Dieu pour nous prot�ger du p�ch�, pour �tre pr�ts � r�sister au tentateur, et ne pas devenir une occasion de chute pour les autres.
Ce texte comporte aussi une promesse�: ��car si vous pardonnez aux hommes leurs fautes, votre P�re c�leste vous pardonnera aussi�� vous��. Nous devons pardonner, comme nous esp�rons �tre pardonn�s. Ceux qui d�sirent b�n�ficier de la Gr�ce divine, doivent t�moigner de la mis�ricorde envers leurs fr�res. Christ est venu dans le monde en tant que grand Pacificateur, pour nous r�concilier, non seulement avec Dieu, mais les uns avec les autres�!
Matthieu 6:16
(16-18)
Le je�ne religieux est un devoir exig�, des disciples de Christ, mais en tant que tel, c�est aussi un moyen de disposer notre c�ur en vue d�accomplir d�autres obligations spirituelles.
Le je�ne est l�humiliation de l��me, Psaumes�35:13, cette derni�re �tant l�origine du d�sir d�accomplir notre devoir�; que cet accomplissement puisse �tre, en cons�quence, notre principal souci�; faisons en sorte que la manifestation ext�rieure de nos ��obligations spirituelles�� envers le Seigneur se fassent dans la plus grande discr�tion.
Dieu, Celui qui voit dans le secret, accordera alors pleinement Sa r�compense�!
Matthieu 6:19
(19-24)
L�esprit ��du monde�� est la manifestation classique, mais h�las fatale, de l�hypocrisie�; par nul autre p�ch�, Satan ne peut avoir un contr�le plus d�termin� et plus n�gatif sur l��me, sous une apparente pi�t� de cette derni�re. Cette �me, quant � elle, consid�rera que toutes choses vont pour le mieux, �prouvant par ce fait, du plaisir et une certaine paix, surpassant tout.
Les instructions formul�es par Christ sont � l�origine de nombreuses joies, surtout quand il s�agit des perspectives concernant l�au-del�, perspectives aujourd�hui encore invisibles, mais n�anmoins �ternelles, en lesquelles nous devons placer notre esp�rance.
Il y a des tr�sors dans le ciel. Il n�y a pas de plus grande sagesse que d�accorder toute notre attention � notre assurance pour la vie �ternelle, au travers de J�sus-Christ, n��tant que des ��spectateurs�� en ce qui concerne toutes choses ici-bas, les consid�rant comme n��tant pas dignes d��tre compar�es � notre Sauveur, et rejetant tout ce qui nous �loigne de ce Dernier. Malgr� les al�as de ce monde, nous avons l�esp�rance de disposer d�un h�ritage incorruptible�dans les cieux�!
L�homme du monde a des raisonnements basiques qui sont vains�; en cons�quence, tout ce qui en d�coule ne peut �tre qu�erron�. Ceci s�applique �galement � la fausse pi�t�: ce qui n�est pas la lumi�re spirituelle authentique n�est que t�n�bres �paisses. C�est un constat terrible, mais n�anmoins fr�quent�; nous devons donc nous examiner nous-m�mes, selon la Parole de Dieu, en priant avec ferveur qu�Elle nous enseigne, par l�Esprit.
Un homme peut �tre d�une certaine utilit� envers plusieurs ma�tres, mais il ne peut pas se consacrer au service de plus d�un ma�tre � la fois.
Dieu exige un c�ur entier, qui ne doit pas �tre partag� avec le monde. Quand deux ma�tres s�opposent l�un � l�autre, nul homme ne peut servir les deux. Celui qui est au service du monde et qui l�aime, ne peut que m�priser Dieu�; celui qui aime Dieu, doit abandonner l�amiti� du monde.
Matthieu 6:25
(25-34)
Il n�y a pratiquement aucun autre p�ch� contre lequel notre Seigneur J�sus mette autant en garde Ses disciples�: l�inqui�tude, les soucis et la m�fiance envers les al�as de cette vie.
Ces pens�es sont souvent un pi�ge pour le pauvre, comme d�ailleurs l�amour des richesses pour l�homme ais�. M�me si notre devoir nous incite � observer une certaine d�fiance vis-�-vis des biens temporels, nous ne devrions pas accorder trop d�importance � ces soucis bien l�gitimes. Ne soyez pas en tracas pour votre vie, en particulier sur sa dur�e�; laissez plut�t le soin � Dieu de l�allonger ou de la raccourcir comme Il Le d�sire�; notre temps est dans Sa main, en une bonne main�!
Ne vous souciez pas non plus de votre devenir ici-bas�; mais permettez � Dieu de le rendre amer ou doux, selon Sa Volont�. La nourriture et le v�tement�: Dieu nous les a promis, nous pouvons dons les attendre paisiblement. Ne vous souciez pas du lendemain, ni du temps � venir. Ne soyez pas inquiet pour le futur, quelle sera votre vie l�an prochain, ou quand vous serez �g�, ce que vous laisserez derri�re vous. De m�me que nous ne devons pas nous ��vanter�� du lendemain, nous ne devons pas non plus nous en occuper outre mesure, quant aux al�as qu�il peut comporter.
Dieu nous a donn� la vie, ainsi qu�un corps�: que ne pourrait Il faire encore pour nous, qui Lui soit impossible�? Si nous prenons soin de notre �me et de notre �ternit�, ce qui repr�sente plus que le corps et la vie, nous pouvons laisser � Dieu le soin de pourvoir � notre nourriture et � notre v�tement, �l�ments mineurs, en comparaison.
Que tout ce qui pr�c�de, puisse nous encourager � placer notre confiance en Dieu�! Nous devons nous adapter � notre �tat de personnes qui ��vivent dans le monde��, nous ne pouvons pas changer les dispositions de la Providence�: nous ne pouvons que nous y soumettre et nous y r�signer si elles ne nous conviennent pas�!
La pr�venance pour notre �me est la meilleure ��cure�� ici-bas. Cherchez premi�rement le royaume de Dieu, et faites de la pi�t� votre priorit�: ne consid�rez pas que c�est de la r�signation�; cette ligne de conduite vous assurera bon nombre de b�n�dictions en ce monde.
La conclusion de tout ce texte indique que cet enseignement repr�sente la Volont� et le commandement du Seigneur J�sus�; que par des pri�res quotidiennes, nous puissions obtenir la force de supporter nos diff�rents probl�mes, et �tre arm�s contre les tentations qui peuvent en d�couler, afin qu�aucune de ces �preuves ne nous �branle spirituellement�!
Heureux sont ceux qui consid�rent le Seigneur comme leur Dieu, en manifestant pleinement la confiance qu�ils �prouvent en Ses sages ordonnances�!
Par l�Esprit, soyons convaincu de la pr�sence du p�ch� en nous, si nous n�avons pas cette disposition de c�ur, et d�barrassons-nous de toute les mauvaises pens�es de ce monde�!