Bible Commentaries
Matthieu 8

Commentaire concis de Henry sur la BibleCommentaire Concis de Henry

versets 1-34

Matthieu 8:1

La foule suit Christ. (1)
Il gu�rit un l�preux. (2-4)
Un serviteur du centenier est gu�ri. (5-13)
Gu�rison de la belle-m�re de Pierre. (14-17)
La proposition du scribe z�l�. (18-22)
Christ dans une temp�te. (23-27)
Il gu�rit deux hommes poss�d�s de d�mons. (28-34)

(1)

Ce verset se rapporte � la fin du sermon pr�c�dent. Ceux � qui Christ s�est fait conna�tre, d�sirent en savoir plus sur Lui.

Matthieu 8:2

(2-4)

Dans ces versets, nous avons un r�cit de Christ, purifiant un l�preux�qui s��tait approch� de Lui, convaincu que J�sus �tait dot� de la Puissance divine.

Cette purification nous enseigne, non seulement � savoir compter sur Christ, Celui qui d�tient tous pouvoirs sur les maladies corporelles et qui peut les gu�rir, mais elle nous enseigne aussi de quelle mani�re nous devons le faire.

Lorsque nous ne sommes pas certains de pouvoir discerner la volont� divine, nous pouvons n�anmoins �tre assur�s de la v�racit� de Sa Sagesse et de Sa Mis�ricorde. Nulle culpabilit� n�est trop grande, qui ne puisse �tre expi�e par le sang de Christ�; nulle corruption n�est trop forte pour que Sa Gr�ce ne puisse la contenir. Pour �tre purifi�s, nous devons nous recommander � la Mis�ricorde du Seigneur�; nous ne pouvons pas le Lui demander comme s�Il avait une dette envers nous, mais nous devons L�implorer humblement, comme pour obtenir une faveur.

Ceux qui recherchent Christ, par la foi, pour recevoir Sa Mis�ricorde et Sa Gr�ce, peuvent �tre certains que selon leur attitude, Il est tout � fait dispos� � leur octroyer librement ces b�n�dictions. Les afflictions que nous pourrions conna�tre et qui finalement nous am�nent au Seigneur, en nous faisant rechercher l�aide et le salut qui viennent de Lui, sont en fait, de v�ritables b�n�dictions�!

Que ceux qui sont ainsi purifi�s de leur ��l�pre spirituelle��, puissent se rendre aupr�s des serviteurs de Dieu et leur exposer leur cas, afin que ces derniers puissent les conseiller, les r�conforter et prier pour eux�!

Matthieu 8:5

(5-13)

Ce centurion, mentionn� dans ce texte, �tait un pa�en, un soldat romain. Bien qu�il soit militaire, c��tait cependant un homme pieux.

Aucune vocation, ni le fait de se trouver en un lieu hostile, ne peuvent �tre une excuse � l�incr�dulit� et au p�ch�. Remarquez comment ce centurion exposa le cas de son serviteur�: nous devons, de m�me, nous sentir concern�s par le sort des �mes de nos enfants et de nos serviteurs, qui peuvent se trouver spirituellement malades, sans toutefois en �tre vraiment conscients, ou qui ne savent pas discerner le bien inh�rent � la pi�t�; nous devons les ��apporter�� � Christ, par la foi et dans la pri�re.

Remarquez �galement l�humilit� de ce centurion�: une �me remplie de modestie est rendue encore plus humble, par l�action de la Gr�ce de Christ.

Observez la grande foi de ce Romain. Plus nous manquons d�assurance en nous-m�mes, plus notre confiance sera affermie en Christ. Le centurion attribuait � J�sus, le pouvoir divin, et la pleine autorit� sur toute cr�ature et puissance de la nature, tel un ma�tre sur ses serviteurs. Nous devrions �tre ainsi, vou�s au service de Dieu�; nous devrions aller et venir, selon les directives de Sa Parole et les dispositions de Sa Providence.

Quand le Fils de l�homme viendra de nouveau ici-bas, Il ne trouvera, h�las, qu�une petite foi, avec, comme cons�quence de modestes ��fruits�spirituels��... Une profession de foi n��tant que parure ext�rieure peut nous faire appeler ��enfants de Dieu���; mais si nous nous satisfaisons de cet �tat, sans avoir rien d�autre � t�moigner, nous serons alors jet�s dehors.

Le serviteur du centurion fut gu�ri de sa maladie, son ma�tre ayant obtenu l�approbation de sa foi. Le message adress� � ce militaire l�est �galement � tous�: ��crois, et tu recevras�; crois seulement��.

Remarquez au passage, la Puissance de Christ, et le pouvoir de la foi. La gu�rison de notre �me est subordonn�e � l�int�r�t manifeste que nous pouvons avoir, pour le sacrifice de Christ�!

Matthieu 8:14

(14-17)

Pierre avait une �pouse, bien qu�il soit ap�tre de J�sus-Christ�: ce fait montre que le Seigneur approuvait cet �tat d�homme mari�, en manifestant sa sollicitude envers la m�re de l��pouse de l�ap�tre. L��glise de Rome, qui interdit aux pr�tres de se marier, est en pure contradiction avec l��tat civil de Pierre (mari�)�: elle se repose, par ailleurs, beaucoup sur ce dernier.

Pierre accueillait sa belle-m�re avec lui, dans sa famille, ce qui manifeste sa bont� envers sa parent�.

Dans la gu�rison spirituelle, l��criture parle, l�Esprit convainc, Il touche le c�ur, ��Il touche la main�� (verset 15 *).

Ceux qui subissent une affection fi�vreuse, en ressortent habituellement affaiblis pendant encore quelques temps�; mais dans ce texte, pour montrer que cette gu�rison �tait vraiment surnaturelle, cette femme, se sentant bien, a pu s�occuper imm�diatement des travaux de la maison. Les miracles que J�sus faisait, �taient connus aux alentours et beaucoup accouraient vers Lui. Il gu�rissait tous les malades, quels qu�ils soient, et quel que soit le cas.

Il y a beaucoup de maladies et de calamit�s qui affectent le corps�; et il est ajout�, dans l��vangile, que J�sus-Christ a pris nos infirmit�s et s�est charg� de nos maladies, pour nous aider et nous r�conforter dans nos afflictions, ce qui est bien plus efficace que tous les �crits des philosophes�?!

N��valuons pas notre travail, nos ennuis ou nos d�penses, lorsque nous faisons du bien aux autres�?!

* R�f�rence ajout�e par le traducteur pour faciliter la compr�hension du texte.

Matthieu 8:18

(18-22)

Le scribe mentionn� dans ce texte �tait trop empress� dans sa promesse de suivre le Seigneur�; il pr�tendait devenir lui-m�me un �troit collaborateur de Christ. Il semblait �tre tr�s r�solu...

De nombreuses r�solutions d�engagements dans le minist�re �manent d�une conviction h�tive, elles sont prises sans une r�elle r�flexion, qui cependant est n�cessaire�: cela ne m�ne souvent � rien.

Quand ce scribe proposa de suivre Christ, on aurait pu penser qu�il aurait d� �tre encourag� par ce Dernier�; un scribe peut avoir plus de cr�dit et rendre plus de services qu�une douzaine de p�cheurs�; mais Christ a vu l��tat de son c�ur, et Sa r�ponse fut en rapport avec les pens�es de cet homme�: en cela Le Seigneur enseigne � tous comment venir � Lui avec sinc�rit�.

La r�solution de ce scribe semble avoir �t� le r�sultat d�une pens�e inconsid�r�e, guid�e par la convoitise�; en fait Christ n�avait aucun endroit o� reposer sa t�te, et si cet homme voulait Le suivre, il ne devait pas compter �tre mieux loti. Nous avons des raisons de penser qu�ensuite, ce scribe quitta J�sus.

Un autre homme, voulant lui aussi suivre Christ, �tait par contre, trop lent. Tarder dans l�ex�cution d�une t�che, est en quelque sorte aussi n�faste que de se pr�cipiter pour l�ex�cuter. Cet homme demanda d�abord de pouvoir ensevelir son p�re, pour se mettre ensuite au service de Christ. Cela pouvait sembler tout � fait l�gitime, cependant il n�avait pas raison. Il n�avait pas le v�ritable z�le pour ce travail. Enterrer un mort, en particulier un p�re, est une chose respectable, mais ce n��tait pas le moment ad�quat.

Si Christ nous demande d��tre � Son service, notre affection, m�me pour le plus proche de nos parents, et pour tout �l�ment hostile � notre devoir, doit �tre mise de c�t�. Un esprit peu dispos� ne manque jamais d�excuses...

J�sus lui dit�: ��suis-moi���; sans aucun doute, une puissance �manait de cette parole, pour cet homme comme pour les autres�; il a donc suivi Christ, et s�est joint � lui. Le scribe, quant � lui a dit�: ��je te suivrai���; Christ lui r�pondit, pour en quelque sorte�: ��suis-moi��.

La comparaison de ces deux hommes nous indique que nous sommes amen�s � Christ, par la force de Son appel�! Romains�9:16.

Matthieu 8:23

(23-27)

Il est r�confortant, pour ceux qui affrontent la mer en bateau, souvent au p�ril de leur vie, de m�diter sur le fait qu�ils ont un Sauveur en Qui ils peuvent placer leur confiance, et � Qui ils peuvent adresser leurs pri�res�: en effet, le Seigneur sait ce que c�est que d��tre sur une eau tumultueuse, et de braver la temp�te. Ceux qui, avec Christ, traversent ��l�oc�an de ce monde��, doivent s�attendre � des tourmentes.

La nature humaine de Christ ici-bas, semblable en toutes choses � la n�tre, � l�exception du p�ch�, �tait soumise � la fatigue�; Il dormait dans cette barque, pour �prouver la foi de ses disciples. Ces derniers, dans leur crainte, s�approch�rent de leur Ma�tre. Il en est ainsi pour une �me�: quand les convoitises et les tentations nous assaillent et se multiplient, et que Dieu semble ��endormi��, notre �me peut �tre au bord du d�sespoir. Alors un cri monte vers le Seigneur J�sus�: ��ne reste pas silencieux, sinon tout est fini pour moi��.

Beaucoup d��mes pieuses sont cependant faibles dans la foi. Il est possible que des disciples de Christ soient inqui�t�s et remplis de crainte, en un jour d�orage�; se tourmenter en de telles circonstances est mauvais pour eux�: ils peuvent �tre assujettis � des pens�es lugubres ce qui est encore pire.

Les grandes ��temp�tes�� du doute et de la peur�que peut traverser l��me, sous la pression de ��l�esprit d�esclavage��, se terminent quelquefois dans une paix merveilleuse, cr��e et dict�e par l�Esprit d�adoption.

Les disciples furent �tonn�s. Ils n�avaient jamais vu une telle temp�te se transformer sur le champ, en un calme parfait. Celui qui peut faire cela, est capable de diriger toute chose en vue d�encourager la confiance et le r�confort que l�on peut avoir en Lui, m�me au jour le plus orageux�! �sa�e�26:4.

Matthieu 8:28

(28-34)

Les d�mons n�ont rien � faire avec Christ, en tant que Sauveur�; ils n�ont ni esp�rance ni avantage � attendre de Lui.

Oh! Quelle profondeur trouve-t-on, dans le myst�re de l�Amour divin�! Cet homme perdu avait tant � faire avec Christ, alors que les anges d�chus n�ont rien � voir avec Lui�! H�breux�2:16.

Ces d�mons �taient certainement tourment�s�: ils �taient forc�s d�avouer l�excellence qui est en Christ, et cependant, ils n�y avaient pas part. Ces �tres ne d�sirent pas avoir � faire avec Christ, le Souverain.

Remarquez le langage que tiennent ceux qui d�daignent l��vangile de Christ. En fait, il ne faut pas croire que les d�mons n�ont rien � faire avec Christ, en tant que Juge�: ils savent qu�ils Le rencontreront, et il en est ainsi pour tous les hommes.

Satan, avec tous ses moyens, ne peut pas aller plus loin qu�il ne lui est permis�; lui et ses d�mons doivent renoncer � toute possession d�individu, quand Christ l�ordonne. Ils sont incapables de briser la barri�re de protection qui entoure les rachet�s�; ils ne peuvent m�me pas entrer dans un pourceau sans la permission de J�sus�! En fait, dans ce texte, elle leur fut octroy�e.

Dieu souvent, dans Sa Sagesse et Sa Saintet�, permet � Satan de d�ployer toute sa rage. Le diable se h�te alors de pousser les hommes � p�cher�; il les pousse � commettre ce qu�ils ont r�solu de ne pas faire, afin d��prouver ni honte, ni chagrin�: les ��captifs�� soumis � sa volont� sont dans une condition vraiment mis�rable...

Beaucoup de personnes pr�f�rent leur ��pourceaux�spirituels�� au Sauveur, �tant donc s�par�s de Lui et de Son salut. Ils d�sirent, comme des ��pourceaux�� incapables de prendre de la nourriture convenable, que Christ s�en aille de leur c�ur�; ils ne supportent pas que Sa Parole ait la moindre place en eux, parce que cela contrarierait leurs viles convoitises.

Il est tout � fait juste que Christ abandonne tous ceux qui Le m�prisent�; Il leur dira alors�: ��fuyez, �mes maudites, allez vers ceux qui disent maintenant au Tout-puissant�: Laisse-nous��.

Informations bibliographiques
Henry, Matthew. "Commentaire concis sur Matthew 8". "Commentaire concis de Henry sur toute la Bible". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/mhn/matthew-8.html. 1706.