Bible Commentaries
1 Pierre 4

La Bible Annotée de NeuchâtelLa Bible Annotée de Neuchâtel

versets 1-19

Plan du commentaire biblique de 1 Pierre 4

Elles les affranchissent des passions et les s�parent des pa�ens

Puisque Christ a souffert dans la chair, faites-vous une arme de la pens�e que celui qui a souffert ainsi en a fini avec le p�ch�; et n�ob�issez plus aux convoitises des hommes, mais � Dieu, le reste du temps que vous avez encore � passer ici-bas. Il suffit que dans le pass� vous ayez particip� � tous les vices des pa�ens (1-3).

Les pa�ens, qui blasph�ment, sont r�serv�s au jugement universel, pr�par� par la pr�dication de l��vangile aux morts

Ils trouvent �tonnant que vous ne les suiviez pas dans leurs d�sordres et ils blasph�ment. Ils rendront compte � Celui qui va juger vivants et morts. Car l��vangile a �t� annonc� aux morts aussi, afin qu�apr�s avoir subi la mort du corps, ils puissent participer � la vie de l�esprit, qui est la vie de Dieu (4-6).

Utilit� des souffrances prouv�e par l�exp�rience des chr�tiens

Verset 1

Utilit� des souffrances prouv�e par l�exp�rience des chr�tiens (1-6)

Verset 2

Ces paroles sont intimement li�es � tout ce qui pr�c�de (1�Pierre�3.18-22).

Christ a souffert (B. C, omettent les mots pour nous, qui se lisent dans majuscules, versions) selon la chair, il est mort, il est ressuscit�, il a �t� glorifie?: or, ce qui a eu lieu dans le Chef a lieu aussi dans les membres par leur union vivante avec lui.

Conclusion (donc)?: Armez-vous, car c�est d�un combat qu�il s�agit pour quiconque veut suivre Christ, de la m�me pens�e qui a soutenu Christ dans ses souffrances, la pens�e que ces souffrances n��taient pas inutiles, mais op�raient le salut des hommes.

Cette pens�e, Pierre la formule, pour Christ comme pour le croyant, en ces termes?: que celui qui a souffert selon la chair a �t� lib�r� du p�ch�.

Pour Christ, la mort qu�il a soufferte l�a lib�r� du p�ch� des hommes de la condamnation qu�il avait accept�e (Romains�6.7?; Romains�6.10)?; pour le croyant aussi, souffrir est le moyen de mourir au p�ch�, dans la communion de son Sauveur et par l� m�me d��tre d�livr� du p�ch� (Romains�6.5-7, Romains�6.11).

Le verbe que nous traduisons?: a �t� lib�r� du p�ch�, signifie � l�actif?: retenir, faire cesser, d�o� lib�rer quelqu�un d�un emploi, d�une obligation. Au moyen, il se rencontre souvent dans le sens de se reposer ou cesser et plusieurs le traduisent dans notre passage par?: a cess� de p�cher.

Mais nous pensons plut�t qu�il est employ� au passif?: celui qui, avec Christ, a souffert quant � la chair, a �prouv� que le p�ch� ne domine plus sur lui. Et d�s lors il vit, non plus, comme auparavant, selon les convoitises des hommes, mais selon la volont� de Dieu.

L�ap�tre Paul s�exprime en des termes semblables en traitant le m�me sujet (Romains�6.5-14?; comparez ci-dessus 1�Pierre�3.20?; 1�Pierre�3.21, note).

La traduction litt�rale du verset 2 est?: pour ne plus vivre le reste du temps en chair selon les convoitises des hommes.

La plupart de nos versions rattachent cette proposition � la seconde partie du verset 1 et la consid�rent comme faisant partie de la �?pens�e?� dont les lecteurs doivent �?s�armer?�, elles sous-entendent alors le pronom lui?: �?Le temps qu�il lui reste � vivre dans la chair?�

Mais comment une telle pens�e a-t-elle pu �tre celle de Christ?? Il est plus naturel de voir dans les mots?: pour ne plus vivre,� l�indication du but en vue duquel l�ap�tre dit aux chr�tiens?: Armez-vous?! Et de traduire?: �?Le temps qui vous reste � passer en la chair?�.

On a propos� aussi de traduire?: �?Christ ayant souffert dans la chair, armez-vous de cette pens�e-l� (Stapfer), ou de la m�me disposition (Weizs�cker)?; car celui qui a souffert�?� Cette mani�re de construire est moins naturelle.

Verset 3

Le texte re�u (majuscules) porte?: C�est assez pour nous.

B, A omettent pour nous.

En effet, l�ap�tre ne peut se compter au nombre des pa�ens, dont il d�crit les vices et les idol�tries.

Ce passage prouve que l��p�tre n�a pas �t� adress�e � des chr�tiens sortis du juda�sme. Le souvenir douloureux des ann�es pass�es dans le p�ch� et perdues pour Dieu est, pour le chr�tien, un bien puissant motif de ne plus perdre un jour?: C�est assez?!

Verset 4

Grec?: En quoi, parce que dans le temps pass� vous avez v�cu comme des pa�ens (verset 3), ils trouvent �trange que vous ne couriez pas avec eux pour vous jeter dans le m�me d�bordement de dissolution.

La conduite seule des chr�tiens, leur abandon du monde et des relations form�es dans le p�ch�, sont d�j� sans le t�moignage de leurs paroles, une accusation et une condamnation pour ceux qui pers�v�rent dans les voies du mal. Aussi ces derniers manifestent-ils leur d�plaisir par des paroles de blasph�me.

Le grec porte un simple participe, sans particule de liaison ni r�gime?: blasph�mant. Ce verbe, employ� sans compl�ment, d�signe � la fois des calomnies contre les chr�tiens et des blasph�mes contre Dieu. C�est en restreindre la signification que de traduire?: �?ils vous calomnient?�.

Verset 5

Dieu, d�apr�s 1�Pierre�1.17. S�en remettre au souverain Juge, c�est agir selon l�exemple de J�sus, 1�Pierre�2.23.

Les vivants et les morts sont tous les hommes sans exception, � quelque �poque qu�ils aient v�cu.

On ne doit pas prendre cette locution courante (Actes�10.42?; 2�Timoth�e�4.1) au sens figur�, comme d�signant les chr�tiens et leurs adversaires.

Celui qui a devant les yeux le jugement de Dieu ne se met gu�re en peine de celui des hommes. Plus le monde nous est contraire, plus il augmente son jugement et diminue le n�tre. Abandonnons-le � Dieu, qui le va juger et pr�parons-nous nous-m�mes � son jugement, en profitant des pers�cutions par la patience. Craignons ce tribunal terrible que personne n��vitera�� Quesnel

Verset 6

Les interpr�tes �tablissent de deux mani�res la relation du verset 6 avec verset 5.

Pour les uns, il confirme l�imminence du jugement?:

Le juge est pr�t, car l��vangile ayant �t� annonc�, il ne reste plus que la fin� Bengel

Les autres y voient une confirmation de l�id�e que le jugement s��tendra aux morts?: les morts eux-m�mes seront jug�s, car l��vangile leur a �t� annonc�?; ils ont �t� mis en demeure d�accepter ou de repousser le salut.

Cette derni�re relation nous para�t la plus naturelle, car apr�s la pens�e �nonc�e au verset 5, il importait � l�ap�tre d�affirmer l�universalit� du jugement, plut�t que son imminence.

Une autre question qui divise les interpr�tes est de savoir si les morts, auxquels l��vangile a �t� annonc�, vivaient encore sur la terre quand cette pr�dication leur fut faite, ou s�ils l�entendirent dans le s�jour des tr�pass�s. La plupart de ceux qui estiment que dans 1�Pierre�3.19-20 il est question d�une activit� de Christ exerc�e dans l�empire des morts, retrouvent ici la m�me pens�e, pr�cis�e et d�velopp�e?: l��vangile est nomm� express�ment comme le sujet de la pr�dication de Christ et cette pr�dication ne s�adresse plus seulement aux morts du temps de No�, mais � tous les morts, car ce terme a probablement la m�me valeur qu�au verset 5 (comparer la note pr�c�dente).

Plusieurs interpr�tes, m�me parmi ceux qui voient dans 1�Pierre�3.19-20, une pr�dication faite aux morts (Bengel, Usteri, von Soden), se refusent � admettre une relation entre ce passage et celui qui nous occupe. Suivant eux, cette tournure impersonnelle?: (grec) il a �t� �vang�lis�, ne saurait s�appliquer � la pr�dication faite par Christ (1�Pierre�3.19), mais d�signe la proclamation du message �vang�lique dans le monde par les chr�tiens, et, par cons�quent, ceux � qui ce message a �t� annonc� �taient alors encore au nombre des vivants.

On pourrait rendre la pens�e de l�ap�tre ainsi?: �?l��vangile a �t� annonc� m�me � des gens qui, depuis qu�ils l�ont entendu, sont morts?�. Son intention serait de r�pondre � cette objection?: que leur sert-il d�avoir embrass� l��vangile, de l�avoir profess� fid�lement malgr� les pers�cutions, puisqu�ils sont morts avant le retour de Christ (comparer 1�Thessaloniciens�4.13 et suivants?; 1�Corinthiens�15.12?; 1�Corinthiens�15.29 et suivants)??

Eux aussi peuvent attendre avec esp�rance le jugement supr�me, o� justice leur sera rendue (verset 5)?; car, du moment que l��vangile leur a �t� annonc�, la mort physique n�a �t� pour eux qu�un jugement atteignant leur chair et ils sont assur�s de la vie divine pour leur esprit.

Cette explication (von Soden) est ing�nieuse, mais n�introduit-elle pas dans le texte une id�e qui lui est �trang�re?? Et n�y a-t-il pas incons�quence � ne voir dans les morts du verset 6 que des chr�tiens tandis que ceux du verset 5 sont tous les tr�pass�s??

L��vangile a �t� annonc� aux morts non seulement pour que le jugement universel p�t avoir lieu (verset 6 d�but du verset), mais aussi afin d�amener par ce jugement m�me le triomphe de la vie divine (verset 6 fin du verset).

Les termes dans lesquels ce but de la pr�dication �vang�lique est indiqu� pr�sentent quelque obscurit�?: afin qu�ils fussent jug�s comme des hommes (grec selon les hommes, comme il arrive � tous les hommes) quant � la chair et qu�ils vivent comme Dieu (grec selon Dieu, comme il appartient � Dieu) quant � l�esprit.

Au premier abord, il semble que les deux verbes de la proposition sont coordonn�s et expriment le double but en vue duquel l��vangile a �t� annonc� aussi aux morts. Mais cela est inadmissible, car ce but ne peut �tre exprim� par les mots?: afin qu�ils fussent jug�s quant � la chair. Ils ne sauraient s�entendre, comme l�admettaient nos pr�c�dentes �ditions, du jugement int�rieur et spirituel que l��vangile exerce dans la conscience de l�homme, pendant qu�il est en la chair et qui a pour effet de le sauver du jugement dernier (Jean�3.18?; Jean�3.16.8-11?; 1�Corinthiens�11.32).

Tous les interpr�tes s�accordent � voir dans le jugement quant � la chair selon les hommes une d�signation de la mort physique. Or comment la mort serait-elle le but de la pr�dication de l��vangile?? Celle-ci ne peut avoir qu�un but?: afin qu�ils vivent quant � l�esprit.

Les mots?: afin qu�ils fussent jug�s quant � la chair n�expriment que la condition pr�alable � laquelle l�homme doit se soumettre pour atteindre ce but. On pourrait paraphraser avec la plupart de nos versions?: �?afin que, apr�s avoir �t� jug�s comme des hommes quant � la chair, ils vivent comme Dieu quant � l�esprit?�.

Si l�ap�tre ne s�est pas exprim� ainsi, s�il a pr�f�r� une construction qui pr�te � �quivoque c�est probablement qu�il d�sirait accentuer l�antith�se?: qu�ils fussent jug�s quant � la chair, qu�ils vivent quant � l�esprit.

Verset 7

Vigilance et charit�

En vue de la fin imminente, soyez sobres pour prier, aimez-vous les uns les autres d�un amour qui couvre les p�ch�s, exercez l�hospitalit� (7-9).

Fid�lit� dans l�emploi du don de Dieu

Que chacun mette au service des autres la gr�ce qu�il a re�ue de Dieu, dans l�enseignement, dans l�administration, afin qu�en toutes choses Dieu soit glorifi� par J�sus-Christ (10, 11).

L�approche de la fin, motif de vigilance, de charit�, de fid�lit� (7-11)

�tre mod�r�, terme qui s�applique �galement au corps, � l�esprit et au c�ur?; �tre sobre (1�Pierre�1.13) en vue des pri�res?: voil� les saintes pr�cautions que les chr�tiens doivent observer pour n��tre pas surpris par la journ�e prochaine du jugement (1�Thessaloniciens�5.4-6?; comparez �ph�siens�6.18).

La fin de toutes choses est proche. Voir � ce sujet les notes sur 1�Thessaloniciens�4.15?; 2�Thessaloniciens�2.1-3?; Matthieu�24.36 et suivants?; 2�Pierre�3.8-11).

Verset 8

Les p�ch�s des autres, comme il para�t par Proverbes�10.12, d�o� ces paroles sont tir�es.

Couvrir les p�ch�s

doit s�entendre � l��gard du prochain, non � l��gard de Dieu. Personne ne peut couvrir les p�ch�s devant Dieu, sinon la foi. Mais ma charit� doit couvrir les p�ch�s de mon prochain, comme la charit� de Dieu couvre mes propres p�ch�s, si j�ai la foi.� Luther

Couvrir les fautes d�un fr�re c�est, dans ce sens, les cacher � d�autres, les pardonner, les oublier, si elles ont �t� commises contre nous.

Le futur du texte re�u (Sin)?: couvrira, qui fait penser au jugement dernier, a �t� corrig� d�apr�s B, A (comparer Jacques�5.20, o� les m�mes paroles se retrouvent).

Verset 9

Romains�12.13. Quiconque murmure dans l�accomplissement de ce devoir, n�est pas anim� de l�amour qui doit l�inspirer (verset 8).

Verset 10

Grec?: de la gr�ce vari�e de Dieu. Romains�12.6 et suivants?; 1�Corinthiens�12.4 et suivants, note.

Verset 11

Application du pr�cepte donn� au verset 10.

Grec?: Si quelqu�un parle, comme oracles de Dieu.

Parler doit s�entendre de la parole prononc�e en public, dans les assembl�es de l��glise. Les paroles qui s�y feront entendre ne doivent �tre que des v�rit�s divines r�v�l�es, des oracles de Dieu (Romains�3.2).

Tout discours qui ne reproduit pas ceux-ci fid�lement est sans utilit� pour l��dification, tout discours qui proclame la v�rit� divine sans le s�rieux et l�onction qui lui conviennent, la profane.

Exercer un minist�re (grec service, remplir les fonctions de diacre)?! ne peut se faire avec b�n�diction que si on l�exerce (grec) comme par une force que Dieu fournit, de quelque nature que soit du reste le service, quelque humble qu�il puisse �tre.

Cette doxologie, dans l�original, peut se rapporter � Dieu ou � J�sus-Christ.

Tout ce que dit ou fait le chr�tien doit avoir pour but la gloire de Dieu par J�sus-Christ, qui rend son �uvre acceptable devant Dieu. Ce principe, bien appliqu�, sanctifierait la vie tout enti�re.

Verset 12

Avec Christ dans l�affliction et dans la gloire

Ne soyez pas troubl�s de la pers�cution allum�e parmi vous. R�jouissez-vous d�avoir part aux souffrances de Christ, pour avoir part aussi � la joie de son triomphe (12, 13).

Souffrir comme chr�tiens et non comme malfaiteurs

Si c�est pour le nom de Christ que vous �tes outrag�s, vous �tes heureux, car l�esprit de Dieu repose sur vous?: que nul ne soit puni pour quelque m�fait, mais s�il l�est comme chr�tien, qu�il en rende gloire � Dieu (14-16).

Le jugement

Il va commencer par nous, la maison de Dieu. Si nous avons � souffrir ainsi, que deviendront ceux qui n�ob�issent pas � l��vangile�? Que ceux qui souffrent selon la volont� de Dieu recommandent leurs �mes au fid�le Cr�ateur, en faisant le bien (17-19).

Soyez heureux de souffrir avec Christ, car le jugement commence par la maison de Dieu (12-19)

Comparer Jacques�1.2, note.

Un des principaux buts de l�ap�tre �tait d�offrir � ses fr�res des consolations efficaces dans les jours d��preuves et de pers�cutions.

Il l�a fait d�s l�abord (1�Pierre�1.6?; 1�Pierre�2.19), puis il a montr� l�utilit� des afflictions dans la conformit� du chr�tien avec son Sauveur (1�Pierre�3.18?; 1�Pierre�4.1).

Maintenant il revient (versets 12-16) � cette pens�e, si propre � �ter � la souffrance tout ce qui nous la fait para�tre �trange, puisqu�au contraire ce qu�il y aurait vraiment d��trange, ce serait que les disciples d�un Ma�tre crucifi� ne souffrissent pas.

En m�me temps Pierre pr�pare ainsi ses lecteurs � ce qu�il a � leur dire sur le jugement de Dieu, qui doit commencer par sa propre maison (versets 17-19).

Verset 13

1�Pierre�1.7.

Les souffrances de Christ ne sont pas les �preuves endur�es pour l�amour de lui, pour sa cause, mais les souffrances qu�il a lui-m�me endur�es et par lesquelles il soutient celui qui souffre pour lui (comparer 2�Corinthiens�1.5-7?; 2�Corinthiens�4.10 et suivants?; Philippiens�3.10?; surtout Colossiens�1.24)

Verset 14

Aux mots?: l�Esprit de la gloire, Codex Sinaiticus ajoute?: et de sa puissance.

Quel contraste entre les outrages du monde et le glorieux Esprit qui anime et fortifie les chr�tiens?! Voil� pourquoi ils sont proclam�s bienheureux.

Cette consolation est si puissante, qu�elle a soutenu et rendu joyeux beaucoup de martyrs.

Le texte re�u ajoute?: il est blasph�m� par eux, mais il est glorifi� par vous. Il s�agit de Christ que le monde blasph�me, tandis que les chr�tiens le glorifient en souffrant pour lui.

Ces mots manquent dans Codex Sinaiticus, B A.

Verset 15

S�ing�rer dans les affaires d�autrui (grec surveiller autrui) peut s�appliquer � toute fausse activit� d�ploy�e par quelqu�un sans y �tre appel� (comparer 1�Thessaloniciens�4.11?; 2�Thessaloniciens�3.11?; 2�Thessaloniciens�3.12).

Il peut s�entendre d�un pros�lytisme indiscret (2�Timoth�e�3.6).

Le reproche de jeter le trouble et la division dans les familles fut, d�s l�origine, adress� aux chr�tiens (Actes�17.4-6?; comparez Luc�12.51-53).

Nul ne m�conna�tra la profonde sagesse toute pratique de cet avertissement.

Verset 16

Le nom de chr�tien (Actes�11.26?; Actes�26.28), dont tout le monde se glorifie aujourd�hui, �tait alors une injure.

Mais comme il �tait donn� aux croyants en haine du beau nom de Christ, l�ap�tre engage ses fr�res � s�en faire gloire et � rendre gr�ces � Dieu de ce qu�ils partageaient l�opprobre de leur Sauveur (Actes�5.41).

Le texte re�u porte?: �?qu�il glorifie Dieu � cet �gard, ou en cette partie?� de la souffrance.

Le vrai texte (Codex Sinaiticus, B. A) porte?: (grec) en ce nom-l�, le nom de chr�tien, qui est celui de Christ, l�Oint de l��ternel.

Verset 17

Grec?: Et si premi�rement par nous.

Le jugement de Dieu sur l�humanit�, annonc� par le Sauveur, devait en effet commencer par la pers�cution de ses enfants (Matthieu�24.9 et suivants), Dieu ne voulant ch�tier les nations qu�apr�s qu�elles auraient mis le comble � leur endurcissement par la r�jection de sa gr�ce.

Mais si les chr�tiens eux-m�mes devaient tant avoir � souffrir de ces temps terribles, que sera ce de ceux qui resteront rebelles � tous les appels de Dieu??

De plus, jugement signifie s�paration, triage et l�un des r�sultats de ces temps d��preuves devait �tre de s�parer enti�rement les chr�tiens de la nation juive et du monde.

Dans ce sens aussi le jugement devait commencer par la maison de Dieu.

Verset 18

Grec?: o� para�tra l�impie et le p�cheur. Comparer Proverbes�11.31.

Le juste c�est celui qui croit. Pourtant il a bien de la peine et du travail dans sa foi, car il faut qu�il traverse la fournaise?: que fera donc celui qui ne croit pas??� Luther
C�est un grand sujet de craindre que de ne craindre point, quand on voit les saints trembler � la vue des jugements de Dieu et en �prouver m�me la s�v�rit�.� Quesnel

Verset 19

Grec?: Remettent leurs �mes � un fid�le Cr�ateur.

Conclusion des versets 12-16, bien consolante pour ceux qui souffrent selon la volont� de Dieu (versets 15 et 16).

L�ap�tre exhorte les chr�tiens souffrants � recommander � Dieu leurs �mes, parce qu�elles �taient expos�es � bien des dangers dans ces temps mauvais et que Dieu, le fid�le Cr�ateur des �mes, saurait d�ployer sa toute-puissance pour les pr�server de tout dommage.

Que ce soit l� ta grande consolation?: Dieu a cr�� ton �me quand tu n�existais pas encore?; et sans tes inqui�tudes et ton activit�, il saura bien te la conserver� Luther

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 1 Peter 4". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/neu/1-peter-4.html.