Bible Commentaries
1 Samuel 15

Seconde faute de Sa�l, dans la victoire sur Amalek

Et Samuel dit � Sa�l. Une fois encore, la fid�lit� de Sa�l est mise � l��preuve. Il d�sob�it et prouve d�finitivement son incapacit� � conduire le peuple de Dieu, comme repr�sentant de son Roi supr�me. Cependant le rejet de Sa�l n�am�ne pas son abdication?: Dieu se retire seulement d�avec lui et dirige les �v�nements de telle sorte que le c�ur du peuple se tourne de plus en plus vers celui qui doit lui succ�der.

Ce qu�Amalek a fait� Dieu r�clame maintenant l�application de la menace Exode�17.16?: Guerre contre Amalek d��ge en �ge?! Trois actes d�hostilit� avaient montr� d�s lors la haine mortelle dont ce peuple �tait anim� contre Isra�l (Nombres�14.45?; Juges�3.13?; Juges�6.3) et justifiaient ainsi la d�claration divine qu�il ne pouvait y avoir paix entre les deux peuples.

Interdit?: comparez Josu�6.17, note.

T�la�m?: probablement le m�me endroit que T�lem (Josu�15.24, note), � la fronti�re m�ridionale de Juda.

Dix mille hommes de Juda. Sur cette mani�re de compter Juda � part, voir 1�Samuel�11.8, note.

Dit aux K�niens?: comparez Nombres�10.29-32?; Juges�1.16, note.

Vous avez us� de bont�. On voit par cette parole que les K�niens avaient acc�d� � l�invitation de Mo�se.

Depuis Havila jusqu�� Sur?: les deux extr�mit�s du d�sert o� habitaient les Amal�kites ainsi que d�autres tribus s�mitiques. Sur, � l�extr�mit� nord-ouest de la mer Rouge, au sud du golfe de Suez?; Havila, probablement dans la direction du golfe Persique (Gen�se�2.11?; Gen�se�16.7?; Gen�se�25.18?; Exode�15.22, note)?; � moins que le nom de Havila, qui signifie contr�e sablonneuse et �tait probablement tr�s fr�quent ne d�signe ici une localit� moins �loign�e de la Palestine et plus rapproch�e du sud de la mer Morte.

Agag?: voir Nombres�24.7, note.

Tout le peuple?: tout ce qui tomba en son pouvoir?; voir 1�Samuel�27.8?; 1�Samuel�30.1, etc.

Epargn�rent Agag. Sa�l voulait se r�server l�honneur de produire ce roi comme ornement de son retour triomphal.

Animaux de la seconde port�e?: la seconde de chaque ann�e qui passait chez les anciens pour la plus forte.

Tout ce qu�il y avait de bon. Sa�l pr�tendra que c��tait pour le sacrifier et rendre ainsi hommage � l��ternel (versets 15, 21). Mais d�abord il faut se rappeler que dans plusieurs esp�ces de sacrifices des parties consid�rables de la victime revenaient � ceux qui les offraient. Puis Sa�l semble oublier que, d�apr�s la loi (L�vitique�27.29), ce qui �tait vou� � l��ternel ne pouvait point �tre offert en sacrifice.

Je me repens� Ce mot ne signifie pas que Dieu change de dessein, mais que Sa�l ne r�pond plus � son dessein. Voir Gen�se�6.6, note.

Et Samuel f�t f�ch�. La douleur de Samuel montre combien il aimait Sa�l, malgr� le d�plaisir que lui avait caus� au premier moment son av�nement � la royaut�?; comparez verset 35.

Carmel?: dans la montagne de Juda, au sud-est d�H�bron?; voir Josu�15.55, note et 1�Samuel�25.2.

Un monument. Nouvel indice de l�orgueil croissant de Sa�l. Le mot h�breu signifie main, peut-�tre le monument avait-il la forme d�une main ouverte et dress�e, semblable � la st�le de M�sa, roi de Moab (2�Rois�3.27, note) et Sa�l y avait-il retrac� ses victoires. Comparez 2�Samuel�18.18 et �sa�e�56.5.

Petit � tes propres yeux?: comparez 1�Samuel�9.21.

J�ai amen� Agag. Il veut constater par l� qu�il a fid�lement ex�cut� le jugement de Dieu sur les Amal�kites.

Samuel proclame ici cette v�rit� fondamentale dans la religion du vrai Dieu, que le culte spirituel est sup�rieur au culte c�r�monial et que celui-ci n�a aucune valeur sans celui-l�. Comme le dit un ancien commentateur, dans les sacrifices c�est la chair �trang�re des animaux destitu�s de raison qui est sacrifi�e?; dans l�ob�issance, c�est la volont� propre et voil� le vrai sacrifice raisonnable (Romains�12.1). Ce principe est le fondement de toute la pol�mique des proph�tes contre le culte c�r�monial, qu�ils ne songent pas � rejeter par ce motif, mais dont ils ne veulent pas qu�on se fasse un appui pour se dispenser d�offrir le culte spirituel seul agr�able � Dieu. Les victimes offertes �taient, dans un temps o� il fallait parler aux sens, le symbole destin� � rappeler � l�homme le devoir de s�offrir soi-m�me (�sa�e�1.11 et suivants, �sa�e�58.3?; J�r�mie�7.21?; Os�e�6.6?; Psaumes�40.1-18).

On peut voir par 1�Samuel�28.3 que Sa�l condamnait la divination, c�est ce qui explique la mani�re dont Samuel compare avec ce crime la faute que Sa�l vient de commettre.

Puisque tu as rejet�?: Tu n�es plus l�homme propre � ex�cuter les desseins de l��ternel. Ces mots n�impliquent pas la destitution imm�diate de Sa�l?; ils annoncent la fin malheureuse de son r�gne et le rejet de sa maison (1�Samuel�13.14).

J�ai craint le peuple. C�est la v�rit�, mais elle l�accuse au lieu de le justifier.

Je me prosternerai� Il croit encore d�tourner la punition par un acte ext�rieur de culte. Ce n�est pas le sentiment de sa faute qui lui arrache ce cri de d�tresse, c�est la crainte du ch�timent?; aussi Samuel refuse-t-il de se joindre � lui dans un acte de pri�re qui ne serait pas un vrai retour a Dieu. Le refus que Dieu avait oppos� � sa propre pri�re (verset 11) l�avait �clair� sur la conduite � tenir.

Comme ce manteau en se d�chirant te prouve que le lien est bris� entre toi et moi, ainsi le lien est bris� entre toi et la royaut�.

Meilleur que toi. Samuel ne sait pas quel est cet homme?; mais il sait qu�il est d�j� choisi (1�Samuel�13.14).

Voir verset 11, note.

J�ai p�ch�. Sa�l renonce � obtenir le pardon de Dieu?; ce qui lui tient encore � c�ur, c�est l�honneur humain.

S�en retourna� Samuel accorde � Sa�l tout ce qu�il peut lui accorder. Il respecte sa position royale aussi longtemps qu�elle subsiste?; et il s�en va ex�cuter lui-m�me sur Agag le jugement que Sa�l a refus� et qu�il est par cons�quent indigne d�accomplir.

Et Samuel dit?: soit pendant, soit apr�s l�acte de culte de Sa�l.

Gaiement. La mansu�tude dont Sa�l avait us� envers lui, lui avait fait esp�rer qu�il serait �pargn�.

Entre les femmes?: la plus douloureusement priv�e, parce que son fils est le roi

Devant l��ternel?: devant l�autel de l��ternel. Comme r�paration de la d�sob�issance de Sa�l � l�ordre divin, cet acte devait �tre mis en rapport direct avec Dieu qui l�avait ordonn�.

Et Samuel ne revit plus Sa�l. Le fait racont� 1�Samuel�19.24 ne peut compter pour une entrevue entre ces deux hommes.

Samuel ne pouvait plus rien faire pour lui?; et malgr� l�onction de David, il ne voulait rien faire non plus pour �branler sa position. Il continuait � diriger l��cole des proph�tes, � Rama (1�Samuel�19.18 et suivants).

Et l��ternel se repentait. Conclusion des chapitres 13 � 15.