Bible Commentaries
2 Rois 10

La Bible Annotée de NeuchâtelLa Bible Annotée de Neuchâtel

versets 1-36

Verset 1

Le massacre de la famille de Joram et de celle d�Achazia (1-14)

Versets 1 � 11 � La famille de Joram

Soixante-dix fils d�Achab?: fils et petits-fils, car une partie d�entre eux devaient �tre les fils de Joram, d�apr�s l�expression votre ma�tre (verset 3) et par le fait que c��taient en g�n�ral de jeunes enfants, puisqu�ils �taient �lev�s dans des maisons priv�es � Samarie.

Aux chefs?: d�apr�s le verset 5, le pr�fet du palais et celui de la ville.

De Jizr�el. Il y a ici une faute de texte �vidente, car il ne peut s�agir, d�apr�s ce qui suit, que des chefs de Samarie. On explique cette faute d�une mani�re plausible par le fait que le mot Jizr�el a quelque analogie avec le mot ir, signifiant ville (ce serait Samarie) et la pr�position el signifiant . Le vrai texte �tait donc?: Et les envoya � Samarie, aux chefs de la ville et aux Anciens et aux tuteurs.

Il y a litt�ralement?: Tuteurs d�Achab. C��taient des personnes consid�rables de Samarie auxquelles les jeunes princes avaient �t� confi�s par Achab?; comparez 2�Chroniques�11.23, pour les fils de Roboam.

Verset 2

Et maintenant. Nous n�avons ici que le passage essentiel de la lettre. Il renferme un d�fi?: Vous avez des troupes � votre disposition?; armez-vous contre moi, si vous voulez mettre sur le tr�ne un des fils de Joram?; sinon, soumettez-vous?! C�est assez dire qu�il est pr�t � les attaquer au besoin avec toutes ses forces, s�ils r�sistent. J�hu se montre ici aussi habile que d�cid�.

Verset 4

La nouvelle de la mort des deux rois Joram et Achazia les avait remplis de terreur. Ils renoncent � faire opposition � J�hu.

Verset 6

Une seconde lettre. Pourquoi, au lieu de se rendre lui-m�me � Samarie, �crit-il de nouveau?? Son but ressort des versets 9 et 10?; il veut donner � l�acte cruel qu�il va demander aux Anciens de Samarie l�apparence d��tre leur fait et non point le sien. C�est dans ce but �galement qu�il ne leur donne pour ex�cuter son ordre que vingt-quatre heures, ou plut�t en r�alit� quelques heures seulement?; car comme il y a de Jizr�el � Samarie une distance de 36 km, il fallait compter plus d�un jour pour le voyage du messager et pour le retour de ceux qui apporteraient les t�tes, ce qui ne laissait que peu d�heures aux Anciens de Samarie pour se d�cider et ob�ir.

Or les fils du roi� Ces mots, qui semblent inutiles apr�s le verset 1, font comprendre comment, malgr� leur grand nombre, on put mettre imm�diatement la main sur eux tous.

Verset 8

� l�entr�e de la porte?: l� o� le peuple se rassemblait et pouvait les voir.

Verset 9

Vous �tes justes?!?: Vous donnerez � chacun sa part?: mon fait, c�est le meurtre du roi, comme c��tait mon devoir?; mais aux Anciens de Samarie revient le meurtre de tous ces princes. En r�alit�, c�est l��ternel qui a agi par eux pour accomplir le jugement dont il avait menac� Achab. J�hu fait ainsi de ce massacre qu�il a provoqu� lui-m�me, un argument, aux yeux du peuple qui ignore le r�le qu�il a jou� en cela, en faveur de la r�volution qu�il vient d�accomplir. C�est un stratag�me habile, mais odieux.

Verset 11

Tous ses grands, peut-�tre m�me ceux qui venaient de tuer les jeunes princes qui leur avaient �t� confi�s.

Verset 12

La famille d�Achazia (12-14)

Apr�s avoir ajout� de son chef au meurtre de Joram celui d�Achazia, J�hu ajoute maintenant au massacre des fils de Joram celui des fils d�Achazia. Ces jeunes princes allaient � Jizr�el pour se r�jouir � la cour du roi Joram, dont ils ignoraient la mort, aussi bien que celle d�Achazia.

Verset 13

Fr�res d�Achazia. Cette expression soul�ve une difficult�?; car 2�Chroniques�21.17 raconte que tous les fr�res d�Achazia avaient �t� emmen�s en captivit� par les Philistins et les Arabes. De l� vient probablement la correction?: les fils des fr�res d�Achazia, 2�Chroniques�22.8. Les fr�res d�Achazia pourraient en effet avoir eu des enfants avant d��tre emmen�s en captivit�. Cependant il ne serait pas impossible non plus qu�ils eussent �t� eux-m�mes rel�ch�s plus tard et fussent mentionn�s ici. On peut aussi entendre le terme de fr�res dans le sens de parents qu�il a souvent, ou de demi-fr�res, fils ill�gitimes de Joram.

Les fils du roi et les fils de la reine-m�re?: du roi Joram et de J�zabel?; ceux donc qui venaient d��tre massacr�s � Samarie. Seulement les princes de Juda, ayant laiss� Samarie sur leur gauche, ignoraient ce meurtre. Peut-�tre J�hu voulait-il, par ce nouveau massacre, pr�venir une vengeance du meurtre d�Achazia de la part de ceux qui auraient pu �tre des pr�tendants au tr�ne de Juda. En tout cas il voulait extirper autant que possible la parent� m�le d�Achab.

Pr�s du puits. C��tait sans doute le puits qui faisait de ce lieu le rendez-vous des bergers.

Verset 15

Premi�res mesures de J�hu (15-30)

Jonadab, fils de R�cab?: peut-�tre le m�me que celui dont il est parl� J�r�mie�35.6?; J�r�mie�35.8, qui avait organis� sa famille en une sorte de congr�gation � la fois nazir�enne et nomade, afin de la mettre � l�abri de la corruption de la vie des villes. En effet, il avait interdit � ses descendants l�usage du vin et leur avait recommand� la vie nomade � perp�tuit�. On voit par notre passage qu�il �tait un z�l� adorateur de l��ternel.

J�hu le fit monter. Par cette marque d�intimit� J�hu veut s�assurer le concours de cet homme consid�rable et de toute sa tribu.

Verset 17

Ainsi fut balay�e, comme par un ouragan, la dynastie d�Omri qui avait gouvern� le royaume du nord pendant 46 ans. Au point de vue ext�rieur, elle n�avait pas �t� sans grandeur, ne f�t-ce que par la fondation de Samarie?; mais son influence religieuse avait �t� pernicieuse?: l�idol�trie avait �t� introduite sous sa forme la plus criminelle.

Verset 18

Afin d�abolir radicalement le culte de Baal en Isra�l, J�hu a de nouveau recours � une perfidie odieuse. Il feint de se ranger � l�adoration des faux dieux et invite tous les participants de leur culte, dans le pays tout entier, � une f�te solennelle � Samarie.

Verset 21

La maison de Baal?: le temple qu�Achab avait fait b�tir � l�honneur de ce Dieu (1�Rois�16.32).

Verset 22

Ces costumes particuliers �taient destin�s � les signaler aux soldats charg�s de les massacrer. Ce vestiaire, qui renfermait la provision des v�tements de f�te (que l�on distribue aux invit�s en Orient), �tait probablement celui du temple, plut�t que celui du palais, en raison de la relation avec le verset 21.

Verset 23

Avec Jonadab. La pr�sence de Jonadab est expliqu�e par le verset 16?: Sois t�moin�

Cherchez bien et voyez. Il se donn� l�air de vouloir exclure, comme des profanes, les serviteurs de l��ternel?; en r�alit� il voulait par l� les mettre � l�abri du massacre qui allait avoir lieu.

Verset 25

Quand on eut achev� On entend ordinairement?: de pr�senter l�holocauste. Cependant il vaut mieux entendre ce mot de la pr�paration de l�holocauste?; car il est peu probable que J�hu et Jonadab eussent pouss� l�hypocrisie jusqu�� offrir r�ellement l�holocauste � Baal. Ce fut au moment o� allait �tre offert le sacrifice qu�eut lieu l�immolation des adorateurs de Baal.

Les coureurs composaient, avec les officiers, la garde du corps royale. Tite-Live appelle les soldats de la garde de Romulus les rapides. C��tait de l�infanterie l�g�re, des voltigeurs?; voir 1�Rois�1.5.

L��difice de la maison de Baal, litt�ralement?: la ville ou la tour de la maison. Le mot Ir, ville, signifie �tymologiquement tour o� l�on veille. Il y avait en dedans du parvis un lieu sp�cial, semblable au Lieu tr�s saint du temple de J�rusalem, particuli�rement ferm� et gard�, peut-�tre plus �lev� que le parvis. C�est l� que se trouvait la principale statue du dieu.

Verset 26

Les statues, de moindre valeur?: les colonnes solaires d��sa�e�17.8?; elles �taient en bois et furent br�l�es.

Verset 27

La statue?: la principale statue, qui �tait en pierre et qui fut mise en pi�ces. Un historien pa�en d�crit ainsi la statue de Baal?: Baal �tait repr�sent� sous la forme d�un homme qui marche tenant en mains un sceptre, un poignard et une hache, symboles de sa puissance.

Cloaque, proprement?: latrines.

Jusqu � ce jour?: l�auteur de ce r�cit �crivait donc vraisemblablement avant la ruine de Samarie en 722.

Verset 29

J�hu avait mis fin au culte de Baal?; mais il avait le m�me int�r�t qu�avait eu J�roboam, � emp�cher son peuple de retourner � J�rusalem. De l� le juste milieu qu�il crut devoir suivre. C�est ce qui lui attira un t�moignage et de satisfaction et de m�contentement de la part de Dieu?; ce t�moignage lui fut rendu par un proph�te.

Quatri�me g�n�ration?: voir 2�Rois�15.12. La violence de la r�action dont il fut l�auteur s�explique jusqu�� un certain point par l�opposition tyrannique qu�avait exerc�es sur Isra�l la famille d�Achab?; mais les moyens dont il se servit pour ex�cuter le ch�timent que Dieu avait d�cr�t� sur cette famille, restent � sa charge.

Verset 31

Jugement g�n�ral sur le r�gne de J�hu (31-35)

Ne prit pas garde� Cette appr�ciation s��carte de la formule st�r�otyp�e, employ�e pour caract�riser les autres r�gnes. J�hu �tait dans une position difficile, qui exigeait de sa part une grande vigilance et une grande droiture, parce qu�il �tait press� d�un c�t� par son attachement � l��ternel et de l�autre par les exigences de sa position politique.

Verset 32

Entamer. Avec le premier verset de notre livre avaient commenc� les r�voltes des pays voisins soumis depuis David � Isra�l?; ici commencent � se produire les br�ches faites au territoire m�me des Isra�lites.

Sur toute la fronti�re d�Isra�l, c�est-�-dire sur celles de l�est et du nord, la mer et Juda formant les deux autres. C�est maintenant que vont se produire les actes de cruaut� qu��lis�e avait annonc�s � l�avance lorsqu�il avait appel� Haza�l � la royaut� (2�Rois�8.12).

Verset 33

Tout le pays de Galaad?: le pays qui s��tend et au sud et imm�diatement au nord du Jabbok (Deut�ronome�3.10). Gad, qui occupait le centre de ce vaste territoire, est nomm� en premier. L� se trouvait Ramoth, le point le plus disput� entre les deux peuples ennemis. La prise de cette ville par les Syriens entra�na d�abord la conqu�te de Gad tout entier, apr�s quoi Ruben, au sud et Manass�, au nord, furent �galement occup�s. Sur Aro�r, voir Deut�ronome�2.36, note et sur l�Arnon, Nombres�21.13, note.

Et Galaad et Basan. Les mots?: et Galaad, ont le sens de?: ainsi donc Galaad. Puis � cette immense perte vint s�ajouter, comme cons�quence in�vitable, celle de Basan (Deut�ronome�3.10, note), au nord et � l�est de la Palestine, plus rapproch� de Damas et plus �loign� de Samarie. Les deux rois d�Isra�l et de Juda, Joram et Achazia, ainsi que J�hu lui-m�me, avaient commis la faute de s��loigner de Ramoth, qui �tait le principal boulevard de cette contr�e et l�avaient ainsi livr�e en proie � l�ennemi.

Verset 35

Joachaz?: voir 2�Rois�13.1.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 2 Kings 10". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/neu/2-kings-10.html.