Bible Commentaries
2 Rois 2

Ascension d��lie, d�buts d��lis�e

Versets 1 � 18 � L�enl�vement d��lie

Ce verset est comme le titre du r�cit suivant.

Le tourbillon. L�article signifie peut-�tre simplement?: le tourbillon que Dieu employa dans ce cas?; ou bien il d�signe le tourbillon en g�n�ral, dans le sens de?: un tourbillon.

De Guilgal. Le mot descendirent, au verset 2, ne permet pas de penser au Guilgal de la plaine, du Jourdain, pr�s de J�richo. Il s�agit donc de celui dont il est parl� Josu�9.6. Voir note.

Reste ici. �lie d�sire �tre seul, soit par besoin de recueillement, soit par humilit�.

B�thel. Le culte du veau d�or dans ce lieu n�avait pas emp�ch� la pr�sence d�une �cole de proph�tes.

Aussi vrai que� Plus �lie d�sire se soustraire � la vue des hommes, plus �lis�e sent le besoin de s�attacher � lui.

Les fils des proph�tes. Voir 1�Samuel�10.5, note. Comment connaissaient-ils ce qui allait se passer?? Une r�v�lation accord�e � l�un d�eux, aussi bien qu�� �lis�e, les en avait sans doute avertis. Comprenant toute la grandeur de cet �v�nement, ils n�en parlent que sous le sceau du myst�re.

Cette course d��lie �tait son dernier adieu � ses fils spirituels, parmi lesquels �lis�e �tait comme l�a�n�.

T�enlever ton ma�tre, litt�ralement. prendre ton ma�tre d�au-dessus de ta t�te, ce qui inclut une ascension.

� J�richo. Sur cette ville, voir 1�Rois�16.34, note.

Vis-�-vis?: ayant le Jourdain en face d�eux, � quelque distance et les yeux dirig�s vers les deux proph�tes qu�ils n�osent suivre de trop pr�s.

Une double part?: non le double de ce qu�avait poss�d� �lie, mais une double portion de l�h�ritage que, comme p�re spirituel, il laisse � ses enfants, les proph�tes. �lis�e demande � �tre trait� comme le fils a�n� (Deut�ronome�21.17).

Ton Esprit. L�Esprit de Dieu tel qu�il se manifestait chez �lie?; esprit de z�le br�lant et de force sainte, en rapport avec les besoins du peuple � cette �poque.

Une chose difficile. �lie savait par quelles exp�riences il avait �t� amen� � poss�der l�Esprit qui l�avait soutenu dans son minist�re et il comprend le travail par lequel �lis�e devra passer pour �tre �lev� � la m�me hauteur.

Si tu me vois enlever� Dieu te juge digne d��tre, toi seul entre tous les fils des proph�tes, t�moin du fait qui va se passer, ce sera pour toi la preuve qu�il t�accorde la demande que tu lui fais.

Il ne peut s�agir ici d�un tourbillon ordinaire accompagn� d��clairs et de coups de foudre et dans lequel �lis�e aurait cru voir un chariot et des chevaux de feu. Car ce tourbillon passe entre lui et �lie. Mais il s�agit d�un ph�nom�ne surnaturel auquel fut donn�e la forme symbolique ainsi d�crite. Cette forme �tait en rapport avec l�enl�vement qu�elle devait figurer.

Vers le ciel?: le ciel comme symbole visible de la sph�re de vie sup�rieure dans laquelle �lie est �lev� sans avoir pass� par la mort.

La pr�sence d��lie au sein du peuple valait toute une arm�e.

Les d�chira?: signe de deuil ordinaire en Isra�l, mais cela signifie en m�me temps la substitution � l�ancien v�tement du v�tement qui figure la charge nouvelle � laquelle il est appel�.

La charge d��lie lui est transmise?; il veut exp�rimenter aussit�t si elle est accompagn�e du m�me pouvoir qui a donn� efficacit� au minist�re de son ma�tre.

O� est l��ternel?? S�il est ici avec moi, qu�il fasse pour moi ce qu�il a fait pour �lie?!

Oui, lui-m�me?? Il nous le faut ici, lui, lui-m�me, lui vivant, lui qui reste apr�s qu��lie nous a quitt�s.

Ils le reconnaissent comme leur directeur futur.

Ils pensent bien que l�esprit d��lie a �t� enlev� dans le s�jour divin, mais ils craignent que son corps ne soit retomb� sur la terre et veulent l�ensevelir. �lis�e voit l� une atteinte � la grandeur du miracle dont Dieu a honor� �lie.

Sur la lettre adress�e par �lie � Joram de Juda, fils de Josaphat, d�apr�s 2�Chroniques�21.12 et suivants, voir � ce passage.

L�auteur de l�Eccl�siastique (48.1) a dit d��lie que ce proph�te parut comme un feu et que sa parole br�lait comme une flamme. Une telle apparition �tait appel�e par l��tat du peuple qui mena�ait de se confondre enti�rement avec les nations idol�tres qui l�entouraient. Il s�agissait de relever la muraille du monoth�isme et de la loi mosa�que qui tombait en ruines dans le royaume du nord. Si nous tenons compte de cette situation critique, les interventions divines extraordinaires qui ont signal� le minist�re d��lie nous para�tront naturelles, n�cessaires m�me, aussi bien que celles qui ont caract�ris� celui de Mo�se, dont �lie a maintenu et sauv� l��uvre. Son enl�vement final a r�pondu � cette vie pass�e dans le commerce de Dieu et r�sum�e dans ces mots?: L��ternel devant lequel je me tiens. �lie est en quelque sorte l�H�noc de l��re th�ocratique et son enl�vement, le lien entre celui d�H�noc et l�ascension de J�sus-Christ.

Les eaux assainies (19-22)

Le s�jour de la ville est bon. Situ�e dans la profonde d�pression du Gh�r, J�richo, la ville des palmiers (Deut�ronome�34.3), jouissait d�un climat tropical et Jos�phe appelle la contr�e environnante un pays divin.

Les eaux?: probablement l�A�n-es-Sultan ou source du sultan, qui jaillit, � deux kilom�tres au nord-ouest de J�richo, au pied d�une petite cha�ne de collines, � quelque distance � l�est de la montagne de la Quarantaine. Les chr�tiens aiment � appeler cette source la fontaine d��lis�e. Elle sort de terre avec une temp�rature de vingt-trois degr�s centigrade. C�est � elle qu��tait due pour une bonne part la fertilit� du pays, mais on peut conclure des paroles du proph�te au verset 21 qu�elle avait cependant des propri�t�s f�cheuses et qu�en particulier elle provoquait des avortements.

Une �cuelle neuve et par l� digne de l�usage saint qui allait en �tre fait.

Du sel. Ce sel n�est pas le moyen de l�assainissement des eaux, puisqu�elles furent chang�es d�une mani�re permanente, mais le symbole de l�action divine qui op�ra cette purification.

Le proph�te donne gloire � Dieu?; le narrateur (verset 22) rel�ve la part du proph�te dans ce miracle.

Les jeunes gens de B�thel (23-25)

De jeunes gar�ons. M�me expression que 1�Rois�3.7?; ce sont des jeunes gens d�j� en �ge de responsabilit�.

Monte?: allusion non � l�ascension d��lie, mais � la mont�e qui conduisait � B�thel et dont parle le commencement du verset.

Chauve. Nous ne savons par quelle raison �lis�e �tait atteint de calvitie, car il �tait encore jeune, puisqu�il v�cut environ soixante ans apr�s cet �v�nement. Mais ce d�faut parait avoir �t� un d�shonneur, comme une belle et abondante chevelure �tait un honneur. B�thel �tait le centre du culte du veau d�or et de l�hostilit� contre le service et les proph�tes de l��ternel. Retenue par l�autorit� d��lie cette opposition se d�cha�ne contre �lis�e, qui n�avait pas encore fait ses preuves.

Et les vit?: constata leur �ge.

Au nom de l��ternel?: ce n��tait pas une vengeance personnelle.

Deux ourses. Voir sur la redoutable col�re de ces animaux Proverbes�17.12?; Os�e�13.8?; Daniel�7.5.

D�chir�rent et non d�vor�rent.

Carmel?: dans la solitude, pour se fortifier en Dieu?; � Samarie?: o�, comme th��tre de son activit�, il avait son domicile (2�Rois�6.32).

Les miracles de b�n�diction et de mal�diction qui viennent d��tre rapport�s, furent la l�gitimation du minisi�re d��lis�e, comme continuation de celui d��lie, soit aux yeux des proph�tes, soit aux yeux du peuple.