Bible Commentaries
2 Rois 22

Josias, en Juda (641-610) (22.1 � 23.30)

Huit ans. Josias en vertu de son jeune �ge avait pu �chapper � l�influence malfaisante de son p�re Amon.

Trente et un ans. Cette donn�e est confirm�e par J�r�mie�1.2?; J�r�mie�25.1-3 qui nous apprennent que depuis la treizi�me ann�e de Josias jusqu�� la quatri�me ann�e de J�hojakim, son successeur, il s�est �coul� 23 ans.

Botskath?: voir Josu�15.39, note.

Cet �loge sans restriction n�est accord� en outre qu�� �z�chias?; mais il est motiv� pour chacun � un point de vue diff�rent, ce qui fait qu�il n�y a pas contradiction entre les deux formules?: pour �z�chias au point de vue de la confiance en Dieu (2�Rois�18.5)?; pour Josias au point de vue de la fid�lit� � la loi (2�Rois�23.25).

La dix-huiti�me ann�e. Le r�gne de Josias est remarquable par la grande r�formation par laquelle Isra�l atteignit alors, au moins pour un moment, l��tat normal voulu par la loi?: l�abolition, non seulement des hauts-lieux o� se c�l�braient des cultes idol�tres, mais aussi de ceux o� l��ternel �tait ador�, de telle sorte que l�unit� de culte, � laquelle visaient la loi et le d�veloppement religieux d�Isra�l d�s le commencement, fut pleinement r�alis�e, malheureusement trop tard et pour trop peu de temps. Mais ce moment n�en fut pas moins de la plus haute importance. Le souvenir en demeura comme le type de l��tat de choses qui reparut apr�s l�exil et dont le caract�re franchement, monoth�iste a d�termin� l�influence d�cisive exerc�e d�s cette �poque par le peuple d�Isra�l sur le d�veloppement religieux de l�humanit�.

Le r�cit suivant a son parall�le dans les chapitres 34 et 35 de 2 Chroniques. Le fond commun des deux narrations est la trouvaille du livre de la loi de l��ternel, la dix-huiti�me ann�e du r�gne de Josias et la vingt-sixi�me de sa vie. Nos deux r�cits diff�rent en ce que, d�apr�s celui des Chroniques, le travail du roi pour l�extirpation de l�idol�trie avait commenc� d�s la douzi�me ann�e de son r�gne, tandis que, d�apr�s notre livre, il n�eut lieu qu�apr�s la d�couverte du livre de la loi. Comparez les passages 2�Rois�23.20 et 2�Chroniques�34.7, o� est rapport� � ces deux moments diff�rents le seul et m�me retour de Josias � J�rusalem apr�s l�extirpation de l�idol�trie sur toute la terre d�Isra�l, y comprises les tribus du nord. Ce qui att�nue cette diff�rence, c�est que les Chroniques constatent un d�veloppement continu qui s�op�ra graduellement dans la conduite et dans le gouvernement de Josias. Fils d�Amon, petit-fils de Manass�, il semblait devoir continuer le train idol�tre de ces deux rois?; mais, d�apr�s 2�Chroniques�34.3, d�s la huiti�me ann�e de son r�gne (la seizi�me de sa vie), il rechercha le Dieu de David, son p�re. D�j� apr�s sa captivit� assyrienne, Manass� repentant avait commenc� � op�rer une r�forme (2�Chroniques�33.12-15)?; il pouvait en �tre rest� des traces. Deux proph�tes vivaient alors qui purent aussi exercer une influence sur le jeune roi?: Sophonie, son parent et J�r�mie. qui d�s la treizi�me ann�e du r�gne de Josias commen�a son minist�re (J�r�mie�1.2). Le passage 2�Rois�22.3-7 suppose d�j� une pr�occupation r�formatrice chez Josias entre la douzi�me et la dix-huiti�me ann�e de son r�gne. C�est ce commencement qui a motiv� la forme de la narration du livre des Chroniques. Apr�s avoir signal� le commencement de ce mouvement, il en a poursuivi le r�cit jusqu�� la fin, tandis que le livre des Rois n�en place le terme final qu�apr�s la d�couverte du livre de la loi, qui a probablement donn� la derni�re impulsion � l��uvre de Josias. Les deux r�cits se terminent �galement par la description de la grande P�que c�l�br�e par Josias.

Saphan, le secr�taire. D�apr�s 2�Chroniques�34.8, il avait avec lui pour remplir cette mission le pr�fet de la ville et l�archiviste. Il est seul mentionn� ici, parce que c�est lui qui �tait charg�, comme scribe, d��crire et de compter. Les autres n��taient l� que comme t�moins.

Cet ordre se rattache �videmment � l�organisation qu�avait introduite le roi Joas (chapitre 12). Les termes m�mes sont enti�rement semblables. Pour l�explication des d�tails, voir � 2�Rois�12.6-16.

Hilkija est mentionn� dans 1�Chroniques�6.13 parmi les descendants de L�vi. On a voulu � tort en faire le p�re de J�r�mie. Voir l�introduction � J�r�mie. Il n�est connu que par notre passage et la mention des Chroniques.

Ont recueilli du peuple, c�est-�-dire, d�apr�s 2�Chroniques�34.9, de Manass�, d��phra�m et de tout le reste d�Isra�l, ainsi que de Juda, Benjamin et J�rusalem.

Le dommage de la maison?: d� aux invasions �trang�res, au pillage par le roi d�Isra�l (2�Rois�14.14)?: aux d�g�ts caus�s par les rois de Juda eux-m�mes (2�Chroniques�34.11)?; enfin � l�absence de toute r�paration pendant le long r�gne de Manass�.

J�ai trouv� Sur ce fait important, voir notre conclusion sur le livre du Deut�ronome. Il nous para�t qu�il faut �tendre le sens des mots le livre de la loi � l�ensemble de la l�gislation mosa�que selon qu�elle �tait d�j� consign�e et avait �t� d�pos�e aupr�s de l�arche. Ce qui nous fait penser qu�il ne s�agit pas seulement du Deut�ronome. c�est que plus tard, dans la description de la P�que, sont mentionn�s des d�tails (2�Chroniques�35.1-17) qui reposent, non sur le Deut�ronome, mais sur l�ordonnance pascale renferm�e dans l�Exode et dans le L�vitique. Or le mode de c�l�bration fut certainement d�termin� conform�ment au livre de la loi retrouv� par Hilkija.

Cette expression?: le livre de la loi, se trouve dans les Chroniques sous la forme plus d�velopp�e?: Le livre de la loi de l��ternel, donn�e par l�interm�diaire (la main) de Mo�se (2�Chroniques�34.14).

Et lorsque le roi eut entendu. On voit par ce qui suit que ce qui le bouleverse, ce ne sont pas tant les d�fenses formul�es par la loi, viol�es depuis si longtemps par le peuple de Dieu, que les menaces terribles attach�es � cette violation (verset 13). Il se demande sans doute s�il est encore possible qu�Isra�l, apr�s une r�volte aussi prolong�e et aussi flagrante, puisse redevenir l�objet de la b�n�diction et de la protection divines, ou s�il est trop tard pour obtenir gr�ce.

Achikam, Acbor?: comparez J�r�mie�26.22?; J�r�mie�26.24.

Consultez l��ternel?: par les proph�tes (verset 14) et non par le grand sacrificateur, au moyen de l�Urim et du Thummim, tomb�s hors d�usage (Exode�28.30, note). Hulda, comme cela est relev� express�ment, demeurait � J�rusalem?; c�est peut-�tre pourquoi ce fut elle qui fut consult�e. Les proph�tes du temps pouvaient n��tre pas pr�sents.

Gardien des v�tements, c�est-�-diie, d�apr�s 2�Rois�10.22, surveillant de la garde-robe des pr�tres. Ces mots doivent �tre rapport�s � Sallum, mari de Hulda?; comparez J�r�mie�35.4.

Le nouveau quartier?: un faubourg ajout� � la vieille ville?; voir Sophonie�1.10, note.

Et ils lui parl�rent. La consultation devait se rapporter � la fois � l�avenir du roi, du peuple (de J�rusalem) et de tout Juda (verset 13) et � la conduite � tenir pour apaiser l��ternel.

� l�homme qui vous a envoy�s. Ce n�est pas encore au roi comme tel qu�elle s�adresse, mais � celui qui la consulte par ses envoy�s. Bient�t, d�s le verset 18, elle s�adressera positivement au roi de Juda, pour lui communiquer le message qu�elle a pour lui personnellement. Pour le moment son �me est pleine du jugement in�luctable qui plane sur la t�te du peuple.

D�truits et maudits?; deux mots r�unis ici comme J�r�mie�44.22. Ils reposent sur les chapitres 26 de L�vitique et 28 de Deut�ronome, deux chapitres qui avaient sans doute �t� lus au roi.

En paix?: sans avoir vu la ruine. La mort violente de Josias � M�guiddo fut le moyen douloureux de l�ex�cution de cette promesse.