Bible Commentaries
2 Rois 24

De Ribla N�co se rendit � Cark�mis, o� il voulait passer l�Euphrate et o� il rencontra N�bucadnetsar, fils de Nabopolassar, commandant de l�arm�e babylonienne, qui lui infligea une compl�te, d�faite, en 606 et mit ainsi fin � la domination �gyptienne en Syrie. J�hojakim devint par l� m�me son vassal.

Monta. D�apr�s l�historien B�rose, N�bucadnetsar poursuivit apr�s la bataille de Cark�mis la conqu�te de tous les �tats syriens jusqu�aux fronti�res de l��gypte, mais fut rappel� � Babylone par la nouvelle de la mort de son p�re avant d�avoir pu attaquer l��gypte. Ce fut alors sans doute qu�il occupa pour la premi�re fois J�rusalem et fit de J�hojakim son tributaire. Il est m�me dit, 2�Chroniques�36.6, que N�bucadnetsar le jeta dans les fers pour le conduire � Babylone. Mais, comme il n�est point dit qu�il l�y conduisit, en effet, il est probable qu�il lui fit gr�ce et le laissa � J�rusalem comme son vassal.

Se rebella, comptant �videmment qu�une exp�dition �gyptienne viendrait � son secours (J�r�mie�2.36).

De nouveau?: non pas dans le sens de derechef, mais dans le sens qu�a si souvent le terme h�breu?: en prenant une position nouvelle.

N�bucadnetsar ne monta pas imm�diatement � J�rusalem pour r�primer la r�volte. Ce ne fut que plus tard (verset 11) qu�il arriva pour ch�tier le roi rebelle. Pour le moment, il se contenta d�envoyer une troupe de Chald�ens, tir�e des garnisons qu�il avait laiss�es en Syrie et qui, avec les bandes des petits peuples voisins, infesta le pays. C�est probablement alors que J�hojakim mourut, nous ignorons de quelle mani�re, peut-�tre dans une sortie contre ces �trangers. J�r�mie lui avait pr�dit qu�il p�rirait comme un un �ne, c�est-�-dire qu�il ne serait pas enseveli. C�est pourquoi au verset 6 il n�est parl� que de sa mort, non de sa s�pulture.

Syriens�, Moabites, Ammonites?: ces nations �taient vassales de N�bucadnetsar depuis la conqu�te qui avait suivi la bataille de Cark�mis.

Le sang des habitants de J�rusalem qui fut r�pandu alors est envisag� par l�auteur comme la punition voulue de Dieu de celui des fid�les qu�avait pers�cut�s Manass� et comme le commencement de le ruine totale de Juda.

C�est ici dans notre livre la derni�re mention des Annales des rois de Juda, sans doute parce que ces Annales ne furent pas continu�es dans le d�sarroi des derniers temps.

S�endormit avec ses p�res, n�implique point une mort paisible. Comparez pour Achab 1�Rois�22.40.

J�r�mie et �z�chiel repr�sentent J�hojakim comme un tyran fastueux et cruel, amateur de grandes constructions, insultant par son luxe � la mis�re de son peuple, qu�il avait d� pressurer pour payer les tributs dus aux rois �trangers. Au point de vue religieux, il prit le contre-pied de l��uvre r�formatrice de son p�re (J�r�mie�7.8 et suivants?; J�r�mie�17.2?; comparez �z�chiel�8.8-17). Idol�tre fanatique, il pers�cuta les proph�tes et J�r�mie en particulier (J�r�mie�26.7 et suivants).

Ne continua plus � sortir de son pays. La d�faite de Cark�mis avait mis fin aux tentatives de l��gypte de dominer en Orient.

J�hojachin (599) (8-17)

Comparez 2�Chroniques�36.9-10.

J�hojachin, ou J�chonias. ou encore Conia (J�r�mie�22.24).

Dix-huit ans. Les Chroniques disent?: huit, �videmment par une erreur de copiste, puisqu�il avait alors des femmes (verset 15). La lettre jod (iota), qui vaut dix comme chiffre, a pu facilement �tre oubli�e.

Elnathan, peut-�tre le m�me qu�EInathan, fils d�Acbor, un des chefs du peuple qui suppli�rent le roi J�hojakim de ne pas br�ler le livre du proph�te J�r�mie (J�r�mie�26.22, note).

Sortit?: capitula. J�hojachin, d�sesp�rant du succ�s de la r�sistance, se rendit � discr�tion, comptant sur la mis�ricorde de N�bucadnetsar. Il se rendit avec toute sa cour au camp babylonien. Mais la patience de N�bucadnetsar avait �t� lass�e par les r�bellions de son p�re?; il fut trait� en captif.

La huiti�me ann�e de son r�gne?: du r�gne de N�bucadnetsar, ainsi vers 597. Dans J�r�mie�52.28, la septi�me, d�apr�s une mani�re un peu diff�rente de compter, � moins qu�on ne veuille lire dans J�r�mie la dix-septi�me, en appliquant cette date � la derni�re prise de J�rusalem. Voir note � ce passage.

D�apr�s 2�Chroniques�36.7 et Daniel�1.2, un premier pillage du temple avait eu lieu lors de la prise de J�rusalem sous J�hojakim. Les vases sacr�s en avaient �t� emport�s. Ici, N�bucadnetsar vide le tr�sor du temple et celui du roi.

Il brisa. Les vases intacts que les Isra�lites rapport�rent de Babylone (Esdras�1.7) et dont Belsatsar se servit (Daniel�5.2), �taient ceux que N�bucadnetsar avait emport�s dans le temps de J�hojakim. Ici il enl�ve, en les mettant en pi�ces, les plaques d�or qui recouvraient divers meubles sacr�s (arche, autel d�or, table des pains de proposition). Apr�s le second pillage, il ne restera plus que l�airain (2�Rois�25.13), � l�exception de quelques bassins d�or et d�argent (verset 15).

Selon ce qu�avait dit l��ternel?: J�r�mie�15.13?; J�r�mie�17.3?; �sa�e�39.6.

La d�portation (14-16)

Donn�e g�n�rale sur le nombre et la qualit� des d�port�s.

Tout J�rusalem?: tout ce qui comptait � J�rusalem. J�rusalem avait certainement bien plus de dix mille habitants, mais c��taient dix mille hommes avec leurs familles?; puis c��tait l��lite de la population. Apr�s leur d�part, plus d�industrie, plus de commerce, plus de richesse.

Les charpentiers et les forgerons?: dont le nombre exact sera indiqu� au verset 16. C��taient des artisans qui pouvaient �tre utiles en cas de si�ge.

Le petit peuple du pays. Voir au verset 15?: les grands du pays. Ceci n�oblige pas � admettre que la d�portation s��tendit � tout le pays. � l�approche du conqu�rant, beaucoup d�habitants de la campagne se r�fugi�rent dans la capitale et partag�rent le sort des habitants de la ville.

�z�chiel fit partie de cette d�portation (voir l�Introduction � ce proph�te), ainsi que Mardoch�e (Esther�2.6).

En additionnant les dix mille du verset 14, les sept mille et les mille du verset 16, nous arrivons au nombre de dix-huit mille de J�r�mie�52.28.

J�hojachin avait des fils (1�Chroniques�3.17), mais trop jeunes sans doute pour r�gner?; aussi N�bucadnetsar nomma-t-il pour le remplacer Matthania, oncle de J�hojachin et par cons�quent fils de Josias. Pour affirmer sa suzerainet� N�bucadnetsar changea son nom (don de l��ternel) en celui de S�d�cias (justice de l��ternel). Dans le tableau g�n�alogique suivant les chiffres indiquent l�ordre dans lequel les derniers rois de Juda se sont succ�d�.

S�d�cias, en Juda (599-588) (24.18 � 25.30)

Voir le chapitre 52 de J�r�mie et, sur le rapport des deux relations, la note au verset 1 de ce chapitre-l�. Comparez 2�Chroniques�36.11-21.

Ceux qu�il veut perdre, Dieu commence par leur �ter tout bon sens. Il y avait folie, dans un pays d�peupl�, ruin�, � se r�volter contre un tel adversaire. De plus, il y avait mauvaise foi (2�Chroniques�36.13?; �z�chiel�17.13). Mais S�d�cias se laissa pousser par les faux proph�tes qui ne promettaient que victoires (J�r�mie�27.3?; J�r�mie�38.1 et suivants). Il fit donc alliance avec les rois voisins?; le moment semblait favorable, car N�bucadnetsar �tait justement en guerre en Elam (J�r�mie�49.34 et suivants). Pour mieux cacher son jeu, il envoya une ambassade � Babylone (J�r�mie�25.3) et s�y rendit lui-m�me (J�r�mie�51.59). Tout ceci se passait la quatri�me ann�e de son r�gne. Beaucoup de Juifs avaient fui en �gypte et ne demandaient qu�� en revenir pour une derni�re lutte?; on attendait leur concours. S�d�cias envoya des messagers dans ce pays (�z�chiel�17.15). Hophra, qui r�gnait alors, ne devait pas perdre une si bonne occasion de tenter de prendre, sa revanche de Cark�mis. Quand tout fut pr�t, S�d�cias secoua ouvertement le joug de Babylone. C��tait la septi�me ou la huiti�me ann�e de son r�gne, car la neuvi�me vit arriver les Chald�ens sous les murs de J�rusalem (2�Rois�25.1).