Bible Commentaries
2 Rois 3

La Bible Annotée de NeuchâtelLa Bible Annotée de Neuchâtel

versets 1-27

Plan du commentaire biblique de 2 Rois 3

Guerres de Joram et de Josaphat avec les Moabites

Joram en Isra�l (896-883)

Fin de son r�gne?: 2�Rois�9.24.

Verset 1

Voir, sur la donn�e chronologique de ce verset, 2�Rois�1.17, note.

Verset 2

Fit dispara�tre. Il n�alla pas jusqu�� la d�truire, comme le fit plus tard J�hu (2�Rois�10.26-27).

Verset 4

M�sa (d�livrance).

Roi de Moab?: roi tributaire de Joram.

Elevait du b�tail?: comparez Gen�se�42.6. Le pays de Moab, allant de l�Arnon au nord jusqu�au Wadi-el-Ahsa au sud, n�avait pas plus de 50 kilom�tres de long sur 35 � 40 de large, mais il �tait tr�s-fertile (�sa�e�16.7 et suivants) et les chiffres mentionn�s ici ne sont pas exag�r�s. Ce tribut, auquel �sa�e�16.1, fait allusion, �tait annuel.

Verset 7

Comparez 1�Rois�22.4.

Verset 8

Les rois alli�s pouvaient attaquer Moab en passant soit par le nord, soit par le sud de la mer Morte. Mais la fronti�re septentrionale �tait sans doute la mieux fortifi�e. La route du Midi, quoique plus longue, avait pour eux un double avantage, celui de leur offrir une fronti�re plus ouverte et de leur donner le moyen de s�adjoindre l�arm�e �domite, car le roi d��dom �tait vassal de Josaphat (1�Rois�22.48).

Verset 9

Firent le tour?: de la mer Morte.

Verset 10

L��ternel a appel� Il est irrit� contre nous et a d�cid� de nous faire p�rir.

Verset 11

Josaphat sait bien que celui qui a permis le danger, est aussi celui qui peut le conjurer.

L�un des serviteurs. Joram ignore ou feint d�ignorer la pr�sence d��lis�e. L�histoire de Naaman pr�sente un trait tout pareil (2�Rois�5.7)?; voir aussi 2�Rois�1.6.

Qui versait l�eau?: service quotidien dont un disciple intime pouvait seul s�acquitter.

Verset 12

Descendirent aupr�s de lui?: ils se donnent la peine d�aller en personne dans sa tente au lieu de le faire chercher.

Verset 13

Les proph�tes de ton p�re?: ceux qui servaient les veaux d�or (1�Rois�22.11 et suivants)?; les proph�tes de ta m�re?: ceux qui se rattachaient au culte de Baal et d�Astart�.

Non?! Ce non peut signifier ou bien?: En ta qualit� de proph�te de l��ternel, d�tourne plut�t le malheur qui nous menace de sa part. Ou bien (sur un ton plus humble)?: Aie du moins �gard � mes alli�s, contre lesquels tu n�as pas les m�mes motifs de s�vir que contre moi. Le verset 14 est plut�t en faveur du second sens.

Verset 14

Devant la face duquel je me tiens. �lis�e s�approprie la formule favorite de son ma�tre (1�Rois�17.1).

Verset 15

Il requiert la musique pour disposer son c�ur � recevoir la r�v�lation dont il a besoin en ce moment.

Verset 16

Des fosses, non pas pour trouver de l�eau, mais pour retenir celle qui passera par la vall�e.

Verset 17

Le proph�te s�exalte, sa pens�e rev�t une forme po�tique.

Verset 18

Dieu fait plus que ce que l�homme ose demander (�ph�siens�3.20).

Verset 19

Il y a l� une s�v�rit� qui semble prouver que c��tait un rendu?; car, en circonstances ordinaires, cela �tait interdit?; comparez Deut�ronome�20.19.

Verset 20

� l�heure o� l�on offre l�oblation?: comme 1�Rois�18.29?; 1�Rois�18.36?; peut-�tre pour mettre cette d�livrance en relation avec le culte du temple.

Les eaux arrivaient d��dom. L�arm�e alli�e n��tait pas encore entr�e sur le territoire de Moab?; elle �tait sur la fronti�re.

Cette eau �tait bien une eau de pluie?; mais il faut appuyer sur le mot voir (verset 17)?; elle arriva sans qu�Isra�l l�e�t vue tomber. Le voyageur Richardson, dans son ouvrage sur l�Afrique, raconte ce qui suit?: Comme nous �tions camp�s dans le vallon de Tintaghoda, la ville sainte, voici que tout � coup un grand tumulte retentit dans le camp?; il n��tait pas occasionn� par l�arm�e des Haghars ou par une nouvelle attaque d�une autre troupe de bandits?; c��tait le cri?: El Wady Ja�?! Voici le ouadey qui vient?! Je regardai et je vis une vaste et blanche nappe d��cume roulant entre les arbres de la vall�e. Dix minutes apr�s, un torrent se pr�cipitait avec violence � travers le vallon et, nous enveloppant de toutes parts, convertissait en �le le lieu de notre campement. Le courant, dans sa partie la plus profonde, �tait assez imp�tueux pour entra�ner nos bestiaux et d�raciner des arbres� On avait remarqu� que des pluies abondantes �taient tomb�es dans le sud� Il est connu que le m�me ph�nom�ne se produit parfois au Maroc pendant la saison pluvieuse. Cit� d�apr�s Lanoye, Le Niger, page 499.

Un voyageur moderne rapporte un fait tout semblable qui eut lieu dans le voisinage d�En-Gu�di et par lequel il fut tout � coup chass� de son campement.

Verset 22

Comme le soleil brillait sur les eaux. Elles remplissaient les fosses pratiqu�es la veille. L�illusion d�optique des Moabites se comprend d�autant mieux qu�ils ne pouvaient raisonnablement pas soup�onner, dans ce temps de s�cheresse, la pr�sence de l�eau dans cette vall�e. Et quant aux dissensions qu�ils soup�onnent dans l�arm�e alli�e, ils avaient de bonnes raisons pour y croire (2�Chroniques�20.22-23).

Verset 24

En descendant dans la vall�e, Moab perd l�avantage de sa forte position.

Verset 25

Sur ce traitement du pays ennemi, voir au verset 19, note.

Kir-Har�seth?: la ville forte des briques. Voir sur cette forteresse �sa�e�15.1, note. K�rak est situ�e dans une contr�e tout � fait alpestre, � 920 m�tres au-dessus du niveau de la mer. De tous c�t�s, des gorges profondes, des pr�cipices taill�s � pic dans le basalte. Le Wadi K�rak offre une fissure de 520 m�tres de profondeur. Il doit y avoir eu l�, d�s les plus anciens temps, une forteresse dont la place est tout naturellement indiqu�e. La plateforme sur laquelle s��l�ve K�rak et qui offre la figure d�un triangle d�environ 800 m�tres sur chacune de ses faces, ne peut �tre abord�e que par deux sentiers en zigzag, l�un � l�ouest et l�autre au nord-est. Cependant elle est entour�e de collines plus hautes encore, qui la commandent et sur lesquelles probablement se post�rent les frondeurs isra�lites dont parle la fin de notre verset.

Verset 26

Jusqu�au roi d��dom?: peut-�tre le plus faible des rois alli�s ou celui d�entre eux dont la fid�lit� � la cause commune paraissait la plus douteuse. Cette sortie ayant �chou�, M�sa, d�sesp�r�, a recours � un moyen supr�me et terrible.

Verset 27

Son fils premier-n�. Par ce sacrifice sanglant, fait � Camos, non pas dans son temple, mais sur le mur de la ville, afin que ses ennemis eux-m�mes pussent le contempler, il voulait sans doute remplir les assi�geants d�une terreur myst�rieuse. La divinit� devait prendre fait et cause en mains pour lui apr�s l�offrande d�une pareille victime. Et il semble que ce fut r�ellement un effroi de cette nature qui s�empara d�Isra�l � la suite de cet acte, une sorte de terreur panique. L�expression h�bra�que signifie proprement?: Une grande col�re fut sur Isra�l. Le sens le plus naturel nous parait �tre?: une crainte superstitieuse de la col�re divine qui les mena�ait comme auteurs indirects d�un pareil forfait. Plut�t que de donner l�assaut en de telles circonstances, ils lev�rent le si�ge spontan�ment.

Notre chapitre a pris, dans ces derniers temps, une importance toute sp�ciale par la d�couverte de la fameuse st�le de M�sa, dans laquelle ce roi lui-m�me raconte ses exploits et ses victoires (�sa�e�15.2, note). C�est un bloc monolithe de basalte noir, cintr� dans sa partie sup�rieure, de 113 cm de hauteur et de 70 cm de largeur, sur une �paisseur de 35 cm. Il porte sur l�une de ses faces une inscription de 34 lignes en une langue parente de l�h�breu. En 1864, le missionnaire alsacien Klein la signala dans les ruines de Dibon, aujourd�hui Dib�n (Nombres�21.30), � une heure et demie environ au nord de l�Arnon. Malheureusement les contestations entre les Allemands et les Fran�ais qui voulaient les uns et les autres se l�approprier, attir�rent sur cette pierre l�attention des B�douins, qui la firent sauter en la chauffant au feu et en l�arrosant ensuite d�eau froide. Gr�ce aux efforts de M. Clermont-Ganneau, alors drogman-chancelier du consulat de France � J�rusalem, qui avait fait prendre un moulage en papier de l�inscription et qui en recueillit plus de vingt morceaux, cette st�le a pu �tre en grande partie reconstitu�e. Elle se trouve au mus�e du Louvre. En voici le texte?:

Je suis M�sa, fils de Camosgad, roi de Moab, le Dibonite. Mon p�re a r�gn� sur Moab trente ans et moi j�ai r�gn� apr�s mon p�re. Et j�ai fait ce b�ma (haut-lieu) pour Camos, � Korcha, en souvenir de ma d�livrance?; car il m�a sauv� de tous les agresseurs et m�a permis de regarder avec d�dain tous mes ennemis. Omri �tait roi d�Isra�l et il opprima Moab des jours nombreux, parce que Camos �tait irrit� contre sa terre. Et son fils lui succ�da et il dit, lui aussi?: J�opprimerai Moab en mes jours, je lui commanderai et je le verrai � mes pieds, lui et sa maison. Et Isra�l a p�ri, p�ri pour toujours. Et Omri s��tait empar� de la terre de M�deba et y avait habit�, lui et son fils. Et les jours de son fils, quarante ans. Et Camos l�a fait p�rir ou reprise de mon temps. El j�ai b�ti (relev�) Baal-M�on et j�y ai fait des puits, ou piscines, et j�ai b�ti Kiriatha�m. Et les hommes de Gad habitaient dans la terre d�Ataroth depuis longtemps et le roi d�Isra�l leur avait b�ti Ataroth. Et j�attaquai la ville et je la pris et je tuai tous les hommes de la ville, en spectacle � Camos et � Moab. Et j�emportai de l� l�Ariel de Davdo et je le pla�ai par terre devant Camos � Karioth. Et j�y fis habiter les hommes de Saron et les hommes de Maharouth, ou Makarat. Et Camos me dit?: Va?! Prends N�bo sur Isra�l. Et j�allai de nuit et je combattis contre la ville depuis le lever de l�aube jusqu�� midi et je la pris et je tuai tout, sept mille hommes et leurs femmes. Et je laissai vivre les filles et les esclaves, parce que je les vouai � Astoreth-Camos. Et je pris de l� les vases de J�hova et je les pla�ai � terre devant Camos. Et le roi d�Isra�l avait b�ti Yasa (Jahats) et y habitait quand il combattit contre moi. Et Camos le chassa de devant sa face. Et je pris de Moab deux cents hommes, toute sa t�te (ce qu�il avait de meilleur), et je les fis marcher contre Yasa et je la pris pour ajouter � Dibon. J�ai b�ti Korcha, le mur des for�ts et le mur de la colline. J�ai b�ti ses portes et j�ai b�ti ses tours et j�ai b�ti la maison du roi et j�ai construit les prisons des hommes li�s ou bien?: les r�servoirs d�eau au milieu de la ville. Et il n�y avait pas de puits au milieu de la ville dans Korcha et j�ai dit � tout le peuple?: Faites-vous une citerne chacun dans sa maison?! Et j�ai creus� des conduits d�eau pour Korcha, avec des captifs d�Isra�l. J�ai b�ti Aro�r et j�ai fait la route de l�Arnon. J�ai b�ti Beth-Bamoth qui �tait en ruines. J�ai b�ti Bosor qui �tait� Dibon� cinquante, parce que tout Dibon m�ob�it. Et j�ai rempli le nombre de cent avec les villes que j�ai ajout�es � ta terre de Moab. Et j�ai b�ti� et Beth-Diblatha�m et Beth-Baal-M�on et j�ai port� l� les� la terre. Et Horona�m, o� r�sidait� Et Camos me dit?: Descends et combats contre Horona�m?! Et je� Camos, dans mes jours� a fait� Et je�

Cette inscription ne renferme aucune allusion aux faits rapport�s dans notre chapitre?; il est possible que cette st�le ait �t� �lev�e un peu ant�rieurement � eux. Mais elle n�en est pas moins d�une importance consid�rable. Les noms de rois et de villes qu�elle renferme se trouvent presque tous dans l�Ancien Testament (voyez pour ces derni�res?: Baal-M�on, Nombres�32.38?; Kiriatha�m, Nombres�32.37?; Ataroth, Nombres�32.34?; N�bo, Nombres�32.38?; Jahats, Josu�13.18?; Aro�r, Josu�12.2?; Dibon, Nombres�32.3?; M�deba, Nombres�21.30?; Bosor, 1 Maccab�es 5.26)?; puis elle jette un jour int�ressant sur la vie religieuse des Moabites, le respect qu�ils avaient pour leur dieu Camos et les oracles qu�ils pensaient recevoir de lui?; enfin sur la haine profonde qu�ils nourrissaient contre Isra�l.

On voit aussi par le r�cit de M�sa que Moab s��tait relev� des coups que David (2�Samuel�8.2?; 2�Samuel�8.12) lui avait port�s et qu�� un moment donn�, entre la conqu�te par David et l�av�nement d�Omri, il �tait redevenu un �tat ind�pendant?; qu�Omri reconquit ce pays, le rendit vassal du royaume du nord et que cet �tat de choses dura jusque sous Achazia?; qu�alors Moab recouvra son ind�pendance par une guerre dans laquelle M�sa reprit successivement aux Isra�lites toute une s�rie de villes qui avaient pr�c�demment appartenu aux tribus de Ruben et de Gad, telles que Baal-M�on, Kiriatha�m, Ataroth, N�bo, Jahats (�sa�e�15.4 mentionne Jahats comme une ville moabite)?; que le nom de J�hova �tait familier aux Moabites comme celui du Dieu des Isra�lites et qu�il y avait un sanctuaire de J�hova � N�bo, en P�r�e, avec des vases consacr�s au service de l��ternel.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur 2 Kings 3". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/neu/2-kings-3.html.