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Saturday, September 28th, 2024
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
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Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
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Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Acts 1". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/neu/acts-1.html.
bibliography-text="Commentaire sur Acts 1". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://beta.studylight.org/
versets 1-26
Plan du commentaire biblique de Actes 1
L�activit� de J�sus, jusqu�� son ascension, sujet d�un premier livre
L�auteur rappelle � Th�ophile qu�il a expos� dans un premier livre les actes et les enseignements de J�sus jusqu�au jour o� il fut enlev� apr�s avoir donn� des ordres � ses ap�tres et les avoir convaincus qu�il �tait vivant en leur apparaissant pendant quarante jours (1-3).
La derni�re entrevue de J�sus avec les ap�tres
Verset 1
Introduction, ascension du Sauveur (1-14)
Grec?: Le premier trait� je l�ai fait touchant toutes les choses�
D�s les premiers mots, l�auteur rappelle qu�il a d�j� �crit, dans un premier livre, la vie de J�sus. Il s�agit de l��vangile de Luc, d�sign� par un mot qui peut signifier parole, discours, r�cit, histoire ou livre.
Luc l�avait d�di� au m�me Th�ophile dont le nom repara�t ici (Luc�1.3, note).
Cet �vangile est r�sum� en deux mots?: il renferme toutes les choses que J�sus a faites et enseign�es.
Il est �vident qu�il ne faut pas presser ce mot?: toutes les choses?; Luc entend par l� tout ce qui, dans la vie si riche de J�sus, est n�cessaire � la connaissance que nous pouvons avoir de lui (comparer Jean�20.30, note?:).
Ce que l�auteur a relev� dans cette vie du Sauveur, ce sont ses �uvres et ses r�v�lations, ce qu�il a fait et enseign�.
Pour sauver le monde, il ne fallait pas seulement une doctrine nouvelle, quelque grande et divine qu�elle p�t �tre?; il fallait des actes op�r�s par la puissance de Dieu. Luc caract�rise par ces deux termes?: faire et enseigner toute l�activit� de J�sus sur la terre, y compris ses souffrances, sa mort et sa r�surrection. Il place m�me ses �uvres avant son enseignement, parce que c�est par elles, plus encore que par ce dernier, qu�il a r�v�l� Dieu et sauv� notre humanit�.
Mais il faut remarquer aussi cette expression?: �?ce que J�sus a commenc� et de faire et d�enseigner?�.
Quelques ex�g�tes (de Wette, Meyer, Wendt) ne voient dans ce terme qu�un hell�nisme fr�quent dans les synoptiques (Matthieu�11.20?; Marc�2.23?; Luc�3.8?; Luc�4.21?; Luc�5.21) et destin� � relever l�action exprim�e par l�infinitif qu�il accompagne. Nous le traduisons par?: �?Il se mit ��?� De m�me dans notre passage, disent-ils, il ne faut pas mettre l�accent sur ce verbe.
D�autres (Olshausen, Baumgarten, Lechler, Zahn, Barde) estiment que la pens�e de Luc est celle-ci?: J�sus, durant sa vie sur la terre, n�a fait que commencer l��uvre immense du salut du monde?; il en a pos� le fondement et il la poursuit du haut de sa gloire par son Esprit et par le moyen de ses disciples, jusqu�� ce qu�elle arrive � sa perfection (H�breux�2.3).
Or cette action du Sauveur glorifi�, qui est la continuation de l��uvre du Christ historique, c�est pr�cis�ment le sujet du livre des Actes, ainsi intimement rattach� par Luc � son �vangile. Et ceux qui soutiennent cette interpr�tation la trouvent confirm�e par cette circonstance que l�auteur donne, pour introduction � son second livre, les derniers faits de la vie de J�sus apr�s sa r�surrection (versets 2-11), indiquant par l� que les Actes ne sont que la suite de l��vangile.
On peut objecter cependant � ce sens donn� au verbe?: il commen�a, le compl�ment?: toutes ces choses. J�sus n�a fait que commencer l�ensemble de son �uvre, mais non toutes les choses racont�es dans l��vangile, ce qui voudrait dire que chacune d�elles attend son ach�vement.
Ceux qui trouveront cette objection d�cisive pourront prendre l�expression de Luc comme une sorte de prolepse. Il voulait dire?: �?J�ai racont� toutes les choses que J�sus a faites et enseign�es depuis qu�il a commenc� son minist�re jusqu�au Jour o� il fut enlev�?�.
L�emploi analogue de ce verbe au verset 22?: (grec) �?ayant commenc� depuis le bapt�me de Jean?�, est en faveur de cette interpr�tation (Blass).
Verset 2
C�est jusqu�� ce jour, jour o� il fut enlev� (grec pris en haut, verset 9, note), qu�allait le r�cit de l��vangile de Luc (Luc�24.50-52).
Mais l�auteur veut rappeler ici avec plus de d�tails ce qui avait pr�c�d� ce jour supr�me.
Ainsi d�abord J�sus ressuscit� avait donn� des ordres (Luc�24.49?; Matthieu�28.19-20) aux ap�tres?; il le fit par l�Esprit Saint, dont lui-m�me �tait rempli, car ces ordres �taient de la plus haute importance, c��tait la charte de son royaume sur la terre. Luc rappelle encore que ces ap�tres, J�sus les avait choisis (Luc�6.13-16)?; c��taient les seuls qu�il e�t appel�s � l�apostolat et en leur donnant ces ordres, il confirmait une derni�re fois leur autorit� apostolique.
Quelques ex�g�tes (Olshausen, de Wette, Wendt) rapportent ces mots?: par l�Esprit Saint, � ceux-ci?: qu�il avait choisis, en sorte que l�Esprit de Dieu aurait pr�sid� � ce choix.
Il est plus naturel de rattacher cette action de l�Esprit aux ordres donn�s par le Sauveur (Meyer, Reuss, Holtzmann).
Verset 3
Dans versets 1 et 2, Luc a rappel� ce qu�il a racont� dans son premier livre?; la tournure de la phrase grecque montre qu�il se proposait d�introduire ensuite son second livre?; mais la mention faite (verset 2) des derniers rapports de J�sus avec les ap�tres s�empare de son esprit et il interrompt le d�veloppement de sa pens�e pour �puiser ce qu�il a � dire de ces rapports (verset 3 et suivants). Que de choses il concentre ici en peu de mots?!
Verset 4
Plusieurs P�res de l��glise, la Vulgate et plusieurs ex�g�tes modernes (Meyer, Wendt, Holtzmann, Blass), attribuant � ce mot une �tymologie diff�rente, le traduisent ainsi?: �?comme il mangeait avec eux?�.
Ce serait donc un repas d�adieux que J�sus aurait eu avec ses disciples (comparer Luc�24.41-43).
Ici se pr�sente une question sur laquelle les interpr�tes diff�rent?: Luc mentionne-t-il deux r�unions distinctes, la premi�re versets 4 et 5, la second verset 6 et suivants (Meyer)?? Ou bien continue-t-il aux versets 4 et 5 la description g�n�rale des rapports de J�sus ressuscit� avec les disciples (Wendt)?? Ou enfin commence-t-il au verset 4 le r�cit de la derni�re r�union, r�cit qu�il poursuit verset 6 et suivants (Holtzmann)??
Le contexte nous para�t d�cider pour cette derni�re explication?: nous avons ici la relation d�une seule rencontre, celle que J�sus eut avec ses disciples le jour m�me de son ascension (verset 9) et qui eut lieu sur le mont des Oliviers (verset 12).
Comparer Luc�24.49. J�sus savait combien peu les disciples �taient pr�par�s encore � entreprendre leur �uvre?; il veut donc qu�ils attendent � J�rusalem l�accomplissement de la promesse du Saint-Esprit.
Sans doute, comme le remarque Lechler, c��tait un dur renoncement pour eux de rester dans cette ville ennemie o�, quelques semaines auparavant, leur Ma�tre avait souffert la mort et o� eux-m�mes couraient des dangers.
Sans doute aussi, Dieu aurait pu leur envoyer le Saint-Esprit partout ailleurs qu�� J�rusalem?; mais tel �tait le plan de sa mis�ricorde �ternelle que ses plus grandes gr�ces fussent encore r�pandues sur la ville coupable, que l��vangile y f�t annonc� en premier lieu et que, de l�, il se r�pand�t dans le monde (comparer �sa�e�2.2-3).
J�sus appelle promesse du P�re celle qu�ils avaient si souvent entendue de lui.
Pour expliquer cette d�signation, les interpr�tes se r�f�rent aux nombreuses promesses concernant le Saint-Esprit qui se trouvent d�j� dans les proph�tes (2.17)?; Baumgarten montre m�me dans l�effusion de l�Esprit l�accomplissement de l�ancienne alliance tout enti�re.
Cela est vrai, mais il suffit de remarquer que le Sauveur, en annon�ant aux disciples l�envoi de l�Esprit, attribue toujours � la souveraine puissance du P�re ce grand miracle qui devait r�g�n�rer le monde (Luc�24.48?; Jean�14.16-26?; Jean�15.26, comparez Actes�2.33).
Verset 5
Grec?: baptis�s (c�est-�-dire plong�s) dans l�Esprit Saint?: expression qui indique la pl�nitude de l�action de l�Esprit, destin� � p�n�trer l�homme tout entier.
Nous retrouvons dans ce verset le contraste frappant, souvent exprim� dans l��criture entre le bapt�me d�eau et le bapt�me du Saint-Esprit, qui sont l�un le symbole, l�autre la r�alit� et qui, ensemble, constituent le vrai bapt�me (Matthieu�3.11?; Luc�3.16?; Jean�1.33?; Jean�3.5).
Grec?: Non apr�s beaucoup de ces jours-ci, ajoute le Sauveur, c�est-�-dire d�ici peu de jours, dix jours apr�s qu�il aura �t� glorifi� (comparer Jean�7.39, note).
Verset 6
La particule donc reprend le r�cit au verset 4 et indique qu�il s�agit bien de la m�me r�union.
Les disciples rattachent avec raison � la promesse du Saint-Esprit le r�tablissement (Actes�3.21, note?; Marc�9.12-13, note) de ce royaume dont J�sus leur parlait si souvent (verset 3)?; et ils attendent sa restauration de J�sus lui-m�me?: que tu r�tabliras?; mais en le limitant � Isra�l (grec le royaume pour Isra�l) ils montrent � la fois leur patriotisme et leur peu d�intelligence de la spiritualit� et de l�universalit� de ce royaume.
Ils sont encore imbus de ce particularisme juif auquel ils ne renonceront que par degr�s et au moyen de r�v�lations positives (Actes�10.9 et suivants). Et cette premi�re erreur les induit � croire au r�tablissement terrestre et mat�riel de ce royaume � une �poque prochaine, au sujet de laquelle ils interrogent leur Ma�tre.
Verset 7
Dans sa r�ponse, J�sus ne bl�me pas la question des disciples?; mais pourtant il refuse express�ment de leur r�v�ler les temps ou les moments, c�est-�-dire les �poques g�n�rales et les dates pr�cises (ou les moments favorables) du r�tablissement du royaume de Dieu (1�Thessaloniciens�5.1).
Ce n�est pas � vous de les conna�tre, ces temps d�pendent exclusivement de l�autorit� du P�re.
Ailleurs, J�sus va jusqu�� d�clarer que le Fils lui-m�me, dans son �tat d�humiliation, les ignorait (Marc�13.32). Par ces paroles le Sauveur rectifie aussi indirectement ce qu�il y avait d�erron� dans la question des disciples?; car il leur donne � entendre que le r�tablissement du royaume est encore dans un lointain avenir (les temps, les moments) et ne sera pas seulement pour Isra�l, mais pour tout le peuple de Dieu, Juifs et pa�ens sauv�s. Toutefois ce r�tablissement reste certain, sans quoi il n�aurait pas ses temps et ses moments que le P�re a fix�s.
Chose singuli�re?! Ces paroles positives?: Ce n�est pas � vous de conna�tre les temps ou les moments, le savant et pieux Bengel pensait qu�elles ne concernaient que les ap�tres � l��poque o� elles leur furent adress�es, attendu que les r�v�lations divines ont leurs degr�s et que Dieu a fait conna�tre par l�Apocalypse ce que J�sus refusait alors.
� quoi son compatriote, Lechler, r�pond que Bengel lui-m�me a totalement �chou� quand il a voulu, d�apr�s ce livre, d�terminer les temps et les moments. Et il en conclut avec beaucoup de raison que les mots?: Ce n�est pas � vous de conna�tre, subsistent pour nous.
Mais h�las?! Aujourd�hui encore, les disciples veulent �tre plus sages que le Ma�tre?!
Verset 8
Grec?: Mais vous recevrez une puissance, le Saint-Esprit �tant venu sur vous.
Par ces paroles J�sus oppose (mais) la promesse, qui va s�accomplir, aux vaines sp�culations des disciples sur les temps et les moments. Ils seront pr�par�s � leur tache par l�Esprit de Dieu, qui sera en eux une puissance, intellectuelle et morale, telle qu�ils n�en ont encore aucune id�e et leur �uvre consistera � �tre les t�moins de J�sus-Christ?; t�moins de sa vie sainte, de ses �uvres, de sa v�rit� et tout particuli�rement de sa r�surrection (Luc�24.48).
O� rendront-ils ce t�moignage?!
Tout d�abord � J�rusalem et dans toute la Jud�e (voir verset 4, note)?; puis dans la Samarie et enfin jusqu�aux extr�mit�s de la terre.
Ces mots?: jusqu�aux extr�mit�s de la terre paraissent au premier abord une exag�ration?; mais ils sont litt�ralement vrais, car, si l�action personnelle des ap�tres fut limit�e � un petit nombre de pays, c�est bien leur t�moignage �crit qui, aujourd�hui m�me, atteint les extr�mit�s de la terre par l��uvre des missions. Les proph�tes avaient annonc� cette extension du r�gne du Christ (�sa�e�49.6?; comparez Actes�13.47?; Romains�10.18).
Verset 9
Il est digne de remarque que Luc emploie deux verbes diff�rents pour exprimer l�acte de l�ascension et les deux au passif?; ici?: il fut �lev�?; aux versets 2 et 11?: il fut prit en haut.
D�o� l�on peut conclure que ce fut l�action, non du Sauveur lui-m�me, mais de la puissance de Dieu. Il ne faut pas oublier du reste que J�sus, d�j� glorifi�, n��tait plus assujetti aux lois de la pesanteur (comparer Jean�20.19, note).
La nu�e, probablement lumineuse (Matthieu�17.5), qui d�roba le Sauveur aux regards des disciples
Verset 10
Deux messagers c�lestes dont les v�tements resplendissaient de lumi�re (Luc�24.4?; Jean�20.12). Ils avaient un important message pour les disciples qui restaient l�, les regards arr�t�s vers le ciel, comme ne pouvant se s�parer de ce Ma�tre qu�ils aimaient.
Verset 11
Consolez-vous, disent les anges, vous ne serez pas toujours s�par�s de votre Sauveur, il reviendra?; ce m�me J�sus que vous contemplez (grec) viendra ainsi de la m�me mani�re que vous l�avez vu allant au ciel.
C�est ainsi qu�il se montra � Saul sur le chemin de Damas et c�est ainsi qu�il reviendra au dernier jour d�une mani�re visible pour tous.
La seconde venue du Sauveur, si souvent annonc�e par lui-m�me et par ses ap�tres (Matthieu�24.30?; Matthieu�25.31?; Luc�21.27?; 1�Thessaloniciens�4.16?; 2�Thessaloniciens�1.7?; H�breux�9.28?; Apocalypse�1.7), suppose le fait de son ascension, ici racont� en d�tail (voir Luc�24.53, note).
Cette ascension, accomplie sous les yeux des disciples, leur donna la certitude que J�sus, toujours vivant, accomplirait toutes les promesses qu�il leur avait faites. Ils re�urent par l� aussi l�assurance de toutes les r�alit�s du monde invisible. L� o� est J�sus, l� est le ciel.
Verset 12
C�est donc sur la montagne des Oliviers, si connue par les �vangiles (Matthieu�21.1, etc.), qu�eut lieu l�ascension, cette m�me montagne au pied de laquelle se trouvait Geths�man�?; la sc�ne des douleurs et des humiliations les plus profondes de J�sus fut aussi le t�moin de sa gloire.
Ce rapprochement dut se pr�senter � l�esprit des disciples et les encourager, dans l�attente de leurs propres souffrances.
Le chemin d�un sabbat �tait de 2000 coud�es, environ un kilom�tre.
D�apr�s les traditions des rabbins juifs, il n��tait pas permis � un Isra�lite de d�passer cette distance le jour du sabbat. Quant � la distance de J�rusalem � B�thanie, o�, d�apr�s Luc�24.50 (voir la note), eut lieu l�ascension, elle est environ trois fois plus forte (Jean�11.18-19, note).
Verset 13
La chambre haute �tait la partie sup�rieure d�une maison o� l�on avait coutume de se retirer pour des communications intimes ou pour prier (Actes�9.37?; Actes�20.8).
Dans celle qui est ici mentionn�e comme la chambre haute, bien connue, les disciples (grec) �taient demeurant, c�est-�-dire s�assemblaient d�ordinaire. Ce terme de �?chambre haute?� montre qu�il s�agit d�une maison priv�e et non de quelque appartement attenant au temple, comme on l�a quelquefois suppos�, d�apr�s Luc�24.52-53.
Quant � la liste des ap�tres, qui se trouve ici pour la quatri�me fois (Matthieu�10.2-4?; Marc�3.17-19?; Luc�6.14-16), elle est conforme � celle de Luc�6.14-16?; seulement Jean et Jacques s�parent Pierre d�Andr� et Jean se trouve plac� avant Jacques, de mani�re � �tre � c�t� de Pierre. Les r�cits de Actes�3.1, suivants, Actes�8.14, suivants ont motiv� ce changement. Voir Matthieu�10.4?; Luc�6.16, notes.
Verset 14
Les disciples, priv�s de la pr�sence visible de J�sus, �prouvaient le besoin de rester d�autant plus �troitement unis (d�un commun accord, comparez Actes�2.1) et de pers�v�rer dans la pri�re (Le texte re�u ajoute?: et dans la supplication, mots qui ne sont pas authentiques). Sans doute ils demandaient � Dieu l�accomplissement de la promesse (verset 4).
Avec les ap�tres se trouvaient aussi les femmes, que nous connaissons par les �vangiles (Matthieu�27.61?; Marc�15.40?; Luc�24.10), entre lesquelles Luc nomme sp�cialement Marie, m�re de J�sus. C�est la derni�re mention qui soit faite d�elle dans le Nouveau Testament?; d�s ce moment elle rentre dans une obscurit� compl�te et ce n�est pas sans dessein qu�il en est ainsi.
Pour la premi�re fois nous trouvons les fr�res de J�sus au nombre des disciples. Il para�t que leur incr�dulit� (Marc�3.21?; Marc�3.31-35?; Jean�7.5) avait �t� vaincue par la r�surrection (1�Corinthiens�15.7). Meyer fait observer que ces fr�res sont distingu�s des ap�tres (verset 13), d�o� il conclut qu�aucun d�eux n��tait du nombre de ces derniers (voir les Introductions aux �p�tres de Jacques et de Jude).
Verset 15
Le discours de Pierre
Pierre prend la parole dans une assembl�e de cent vingt personnes environ (15).
Le choix de Matthias
L�assembl�e pr�sente deux candidats. Elle demande au Seigneur de d�signer celui qu�il a choisi. Le sort, consult�, tombe sur Matthias, qui est adjoint aux onze (23-26).
Choix d�un ap�tre en remplacement de Judas (15-26)
En ces jours-l�, c�est-�-dire dans les jours qui s��coul�rent entre l�ascension et la Pentec�te. Pierre occupe ici, d�s l�abord, parmi les fr�res (Codex Sinaiticus, B, A, C), c�est-�-dire parmi les disciples, comme porte le texte re�u, la premi�re place que le Seigneur lui avait assign�e.
Il propose � la communaut� de remplacer Judas par un douzi�me ap�tre. Il se garde bien de le nommer lui-m�me, comme l�aurait fait son pr�tendu successeur de Rome?; ni les ap�tres r�unis, ni la petite �glise qui les entourait ne voulurent prendre la responsabilit� du choix � faire (versets 24 et 26, notes).
Luc remarque que le nombre des disciples alors r�unis �tait de cent vingt personnes (grec)?; cent vingt noms. C��taient l� probablement tous les disciples qui se trouvaient � J�rusalem?; mais il y en avait beaucoup d�autres en Galil�e, puisque cinq cents d�entre eux s�assembl�rent autour de J�sus ressuscit� (1�Corinthiens�15.6).
Verset 16
Le crime et la fin horrible de Judas (verset 18) avaient fait sur tous les disciples une impression qui aurait pu �branler leur foi. Pierre a donc � c�ur de montrer � ses fr�res que la destin�e de cet homme �tait l�objet de la souveraine prescience de Dieu et qu�elle avait �t� pr�dite dans, l��criture.
Le Seigneur lui-m�me avait plus d�une fois exprim� cette redoutable pens�e (Jean�13.18?; Jean�17.12, note), dans laquelle il ne faut point voir l�affirmation d�une fatalit� in�vitable, car jamais l�homme n�est priv� de sa libert�, ni partant de sa responsabilit�.
Pierre attribue � l�Esprit Saint les paroles de l��criture qu�il va citer (verset 20)?; et voil� pourquoi, � ses yeux, il fallait qu�elles fussent accomplies.
Les paroles que Pierre a en vues sont celles qu�il citera au verset 20 et non, comme on l�a suppos�, le passage bien connu en Psaumes�41.10 (comparer Jean�13.18).
Verset 18
Avant de citer les passages de l��criture auxquels il a fait allusion, Pierre tient � rappeler � tous qui �tait Judas et quelle sainte et belle vocation il avait abandonn�e pour s�en aller � une fin si affreuse.
Il introduit cette caract�ristique par la conjonction car, parce que, qui prend ici, comme Jean�2.18?; Jean�9.17, le sens de?: en tant que.
Le second passage cit� au verset 20 parle de la destitution d�un serviteur infid�le � sa charge?; c�est pourquoi, par anticipation, Pierre accentue le contraste entre le r�le de Judas et sa qualit� d�ap�tre?: il �tait compt� parmi nous (ap�tres) et (grec) il avait obtenu le lot de ce minist�re (ou de ce service).
Ce mot le lot d�signe ce qui est �chu � quelqu�un par le sort?; puis, par extension, toute part qu�on obtient, soit par h�ritage, soit par une charge dont on est rev�tu. Pour Judas, c��tait l�apostolat. Or ce malheureux vendit ce pr�cieux lot et re�ut en �change le salaire de l�injustice, avec lequel il acquit un champ.
L�ap�tre rattache � cette triste acquisition la fin tragique du tra�tre. Son r�cit diff�re notablement de celui de Matthieu (Matthieu�27.3-10). D�apr�s ce dernier, Judas mit fin � ses jours en s��tranglant et le sanh�drin, apr�s avoir d�lib�r� sur l�emploi qu�il devait faire des trente pi�ces d�argent jet�es par Judas dans le temple, d�cida l�acquisition du champ d�un potier pour la s�pulture des �trangers.
On a suppos�, pour accorder les deux traditions divergentes, que Judas s��tait pendu et que, la corde ayant cass�, son corps tomba et se rompit et que, d�autre part, Pierre attribue � Judas lui-m�me l�acquisition du champ faite par le sanh�drin, parce que le prix de ce champ appartenait au fond � Judas. Pour ing�nieuses que soient ces tentatives de conciliation, elles donnent de notre texte une interpr�tation qui s��carte de son sens premier et naturel.
Verset 19
Ce qui a �t� g�n�ralement connu � J�rusalem, c�est tout ce qui est racont� au verset 18. De l� le nom donn� par le peuple � cette sinistre localit�, le champ du sang (Matthieu�27.8, note).
� cause de ces mots?: dans leur propre langue et de l�interpr�tation grecque d�un nom h�breu, inutile dans le discours de Pierre qui parlait en cette langue � un auditoire isra�lite, on a suppos� que verset 19 est une remarque ins�r�e ici par Luc, ce qui est tr�s probable.
Calvin et plusieurs interpr�tes modernes consid�rent versets 18 et 19 comme une parenth�se explicative de l�auteur des Actes. Mais le donc du verset 18 semble prouver que celui-ci fait partie du discours de Pierre.
Verset 20
Dans le Psaumes�69.26, le texte h�breu porte?: Que leur demeure soit d�vast�e et qu�il n�y ait plus d�habitants dans leurs tentes.
La seconde citation, Psaumes�109.8, est conforme � l�h�breu et � la version des Septante. Dans l�un et l�autre de ces Psaumes, l�auteur parle de ses ennemis, qu�il consid�re comme les ennemis de Dieu et de son peuple (Psaumes�69.28). Pierre applique � Judas les paroles du psalmiste (comparer Jean�13.18).
Dans cette application, la demeure que Judas a laiss�e devenir d�serte par son crime, c�est son apostolat, comme cela ressort de la seconde citation. D�autres voient dans cette demeure la propri�t� acquise par Judas (verset 18)?; la premi�re partie de la proph�tie est accomplie, voudrait dire Pierre?; il nous reste � en accomplir la seconde, en donnant la charge de Judas � un autre.
Le terme traduit par charge signifie proprement la fonction d�un surveillant (�piscopat).
Verset 22
La proposition que Pierre a pr�par�e par son discours est de nommer un ap�tre � la place de Judas. Mais puisqu�un t�moin doit �tre parfaitement instruit de tout ce qu�il affirme, Pierre pose comme condition que l��lu ait (grec) march� avec les premiers disciples de J�sus, qu�il ait partag� la vie errante du Sauveur et des siens, et cela, pendant tout le temps que le Seigneur J�sus (grec) est entr� et sorti parmi nous.
Les limites du minist�re caract�ris� par cet h�bra�sme (Jean�10.9, note) sont le bapt�me de Jean, qui l�inaugura (grec ayant commenc� depuis le bapt�me de Jean) et l�ascension, qui en marqua le terme.
L�homme qui aura ainsi suivi J�sus du commencement � la fin de sa carri�re terrestre pourra seul �tre t�moin de sa r�surrection. Il sera t�moin de sa vie enti�re?; mais Pierre concentre celle-ci dans la r�surrection, qu�il consid�re comme le fondement de l��vangile (comparer Actes�10.38-42).
On voit par ces paroles quelle haute id�e les ap�tres eux-m�mes se faisaient du t�moignage apostolique, source unique et seule autoris�e de tout ce que nous connaissons du Sauveur et de son �uvre.
Verset 23
On reconnut donc dans ces deux hommes les conditions qui pr�c�dent.
D�o� nous pouvons conclure que plusieurs disciples de J�sus le suivirent dans tout son minist�re, comme les ap�tres, ce qui n�est point express�ment racont� dans les �vangiles, mais ressort de r�cits tels que Luc�6.13?; Luc�9.57 � 10.20.
Ils furent pr�sent�s par l�assembl�e comme les deux candidats entre lesquels le sort devait d�cider.
On peut se demander si le sujet du verbe?: ils pr�sent�rent, ce sont les onze ou l�assembl�e des cent vingt. D�apr�s le cas analogue Actes�6.3-5, il s�agit plut�t de celle-ci.
Ces deux hommes ne sont du reste point connus dans l�histoire. Selon une tradition rapport�e par les Actes apocryphes, ils avaient �t� des soixante-dix disciples envoy�s en mission par J�sus.
Verset 25
C�est sans doute encore l�ap�tre Pierre qui prononce cette pri�re au nom de tous (verset 15), mais c�est avec raison qu�elle est attribu�e � tous les assistants, parce que tous priaient dans leur c�ur.
Ce qu�ils demandent au Seigneur, c�est de montrer, de r�v�ler par le sort qui va �tre jet� (verset 26), lequel de ces deux il avait choisi, afin que ce choix fut bien de lui et non des hommes.
Les mots minist�re (service) et apostolat s�appliquent � une seule et m�me fonction. Judas l�avait abandonn�e pour s�en aller en son propre lieu. Parole tragique qui, ici, ne peut signifier autre chose que le lieu ou l��tat d�un malheur sans rem�de (Matthieu�26.24). Ainsi chacun, en mourant, s�en va en son propre lieu qui est d�termin� par les dispositions int�rieures de son �me.
D�autres explications donn�es de ce terme, comme sa maison, ou le champ qu�il avait acquis (verset 18), ne se discutent pas.
� qui s�adresse cette pri�re?? Au Seigneur J�sus, r�pondent Bengel, Olshausen, Baumgarten, Ebrard, Lechler, parce que c�est par le nom de Seigneur que les disciples d�signent toujours leur Ma�tre (verset 6) et parce que c�est lui qui avait choisi tous ses ap�tres et qui devait aussi choisir celui-ci.
C�est � lui �galement que s�adressera la derni�re pri�re d��tienne (Actes�7.59). Meyer pense, au contraire, que Pierre parle � Dieu, � qui appartient cet attribut de conna�tre les c�urs de tous (Actes�15.8?; Luc�16.15?; J�r�mie�17.10).
Mais J�sus, m�me dans son �tat d�humiliation, �?savait ce qui �tait dans l�homme?� (Jean�2.25?; Jean�21.17). Il n�y a rien dans le texte qui d�cide la question d�une mani�re p�remptoire.
Verset 26
Les ap�tres eurent recours � ce moyen du sort, parce que, d�une part, ils �taient convaincus que Judas devait �tre remplac� et le nombre de douze ap�tres, voulu par J�sus, compl�t�?; et que, d�autre part, ils ne voulaient pas prendre la responsabilit� de cette �lection.
Mais ils n�agirent ainsi qu�apr�s avoir pri� et certains que le sort manifesterait r�ellement la volont� du Seigneur.
Bengel fait cette remarque que, tant que J�sus fut avec eux, les disciples n�employ�rent jamais ce moyen, parce qu�il les conseillait en toutes choses et qu�apr�s la Pentec�te, ils n�y eurent jamais recours, parce que l�Esprit de Dieu les conduisait en toute v�rit�.
Cette observation est tr�s juste et surtout applicable aux �lections dans les �glises?; mais notre r�cit prouve au moins que consulter ainsi la volont� de Dieu, quand on n�a aucun autre moyen de la conna�tre, n�a rien de contraire � cette volont�.
Quant � l�Ancien Testament, voir L�vitique�16.8?; Nombres�26.52-56?; Josu�7.14?; 1�Samuel�10.20?; 1�Chroniques�24.5?; 1�Chroniques�25.8?; Proverbes�16.33?; comparer Luc�1.9.