Lectionary Calendar
Saturday, September 28th, 2024
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
advertisement
advertisement
advertisement
Attention!
Tired of seeing ads while studying? Now you can enjoy an "Ads Free" version of the site for as little as 10¢ a day and support a great cause!
Click here to learn more!
Click here to learn more!
Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Acts 10". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/neu/acts-10.html.
bibliography-text="Commentaire sur Acts 10". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://beta.studylight.org/
versets 1-48
Plan du commentaire biblique de Actes 10
Les visions de Corneille et de Pierre
Pierre se rend � C�sar�e
Verset 1
Pierre appel� aupr�s de Corneille (1-33)
Luc va raconter la conversion de Corneille avec beaucoup de d�tails, � cause de sa grande importance, car cet homme, amen� � la foi, sera les pr�mices du paganisme.
Il nous d�crit d�abord sa position ext�rieure, puis son �tat religieux et moral (verset 2).
Corneille �tait centenier (officier qui commande � cent hommes) dans une cohorte appel�e Italienne en garnison � C�sar�e (voir sur cette ville Actes�8.40, note).
C�sar�e �tant la capitale politique du pays, la r�sidence du gouverneur, on tenait sans doute � y avoir une de ces cohortes compos�es de soldats originaires d�Italie et qui jouissaient du droit de citoyens romains. Elles inspiraient plus de confiance que les troupes auxiliaires form�es par des indig�nes, qui �taient cantonn�es dans le reste du pays et dans la ville de C�sar�e m�me, dont la garnison comptait cinq cohortes.
Ainsi Corneille �tait Romain, ou du moins Italien.
Verset 2
Corneille, n� pa�en, �tait parvenu � la connaissance du vrai Dieu, sans doute par son s�jour au milieu du peuple juif. Cette connaissance n��tait point rest�e st�rile?; la pi�t� et la crainte de Dieu r�gnaient dans son c�ur et dans toute sa maison, sur laquelle il avait exerc� une salutaire influence (comparer verset 7, note).
Sa vie r�pondait enti�rement � ces sentiments?; il manifestait sa charit� envers le peuple par de nombreuses aum�nes et sa foi en Dieu par de continuelles pri�res. Aussi �tait-il aim� et estim� des Juifs (verset 22).
Le terme?: craignant Dieu pourrait �tre simplement synonyme de pieux (comparez verset 35)?; mais il est probable qu�il d�signe Corneille comme un de ces demi pros�lytes qui adoptaient les id�es religieuses des Juifs et pratiquaient en partie le culte isra�lite, sans se soumettre � la circoncision et � toutes les obligations de la loi L�vitique (L�vitique�13.16-26).
Au point de vue juif ils n�en restaient pas moins entach�s de l�impuret� des pa�ens.
C�est ce qui explique les paroles que Pierre adresse � Corneille en versets 28 et 34 Voir encore Actes�11.3?; Actes�15.7, o� Corneille est d�sign� comme incirconcis et pa�en.
Le fait que Corneille avait subi en quelque mesure l�influence du juda�sme ne diminue pas l�importance historique de sa conversion?: il fut bien le premier pa�en admis dans l��glise chr�tienne.
Verset 3
La neuvi�me heure, trois heures de l�apr�s-midi, �tait, chez les Juifs, l�un des moments de la journ�e consacr�s � la pri�re (Actes�3.1).
Corneille, qui avait appris d�eux � conna�tre Dieu et � prier, aimait � se joindre � eux en pri�re. Press� par ses profonds besoins religieux, il priait (verset 30) et sans doute demandait � Dieu plus de lumi�re pour son �me.
Dieu r�pondit � sa requ�te en lui envoyant un ange, qu�il vit clairement dans une vision c�est-�-dire que le fait r�el de la pr�sence de l�envoy� c�leste ne fut perceptible qu�� son esprit en extase.
� toutes les grandes �poques de son r�gne (et l�entr�e du monde pa�en dans ce r�gne en �tait une), Dieu daigne se r�v�ler aux hommes par ces �tres c�lestes qui ex�cutent avec amour ses ordres (Psaumes�103.20?; H�breux�1.14).
Sans parler de l�Ancien Testament, de pareilles r�v�lations furent accord�es � Zacharie, � Marie, m�re du Sauveur, aux bergers de Bethl�hem, � J�sus lui-m�me.
Verset 4
Dans le culte isra�lite, le sacrificateur faisait monter vers Dieu, en la br�lant sur l�autel, l�offrande de fleur de farine, arros�e d�huile et jointe � l�encens.
Cette offrande �tait pr�sent�e en m�morial.
Les Septante traduisent le mot h�breu par le terme qui est ici appliqu� aux actes de pi�t� et de charit� de Corneille (L�vitique�2.2?; L�vitique�5.12?; L�vitique�6.15).
Dieu n�avait point oubli� les pri�res et les aum�nes de Corneille?; il les avait accept�es, parce qu�elles provenaient d�un c�ur sinc�re et pourtant elles ne suffisaient pas pour assurer � Corneille la paix et la joie du salut, puisque Dieu lui envoie une r�v�lation surnaturelle, afin de l�amener � la connaissance du Sauveur.
Verset 6
Ce n�est pas par l�ange que Dieu fait annoncer l��vangile � Corneille?; nul ne peut le faire, sinon de pauvres p�cheurs qui en ont �prouv� la puissance et qui y ont puis� la paix et la vie.
Pierre, visitant les �glises (Actes�9.32), se trouvait providentiellement � port�e de C�sar�e et c�est lui que Corneille doit inviter � venir lui annoncer la bonne nouvelle du salut.
Cette derni�re pens�e est exprim�e par les mots que le texte re�u ajoute � la fin du verset 6 et qui sont emprunt�s � Actes�9.6?: C�est lui qui te dira ce que tu dois faire.
Verset 8
Corneille, ob�issant aussit�t aux directions qu�il vient de recevoir, a le bonheur de trouver pr�s de lui des domestiques de confiance et un soldat pieux auxquels il peut tout raconter.
Telle est l�influence b�nie qu�il exer�ait sur sa maison et m�me sur ce soldat romain devenu un soldat pieux.
Il est d�sign� comme l�un de ceux qui �taient attach�s � sa personne.
On a propos� d�entendre cette expression de gens qui �?avaient la m�me tendance religieuse?� (Actes�8.13), que Corneille. Mais il est plus naturel d�y voir l�indication de leur position � son service.
Verset 9
La terrasse de la maison (grec), le toit (Luc�17.31), qui �tait en forme de terrasse, comme aujourd�hui encore en Orient et o� l�on se retirait pour jouir de la solitude ou de la fra�cheur de l�air.
Pierre s�y �tait r�fugi� pour prier. La r�ponse � sa pri�re sera l�importante r�v�lation qu�il va recevoir.
C�est toujours par la pri�re que la lumi�re d�en haut resplendit dans les �mes.
Verset 10
Grec?: une extase fut sur lui, termes qui expriment ce qu�il y eut d�inopin� dans cette manifestation d�en haut.
Le mot extase signifie litt�ralement un �tat o� l��me est hors d�elle-m�me, �lev�e au-dessus de la sph�re ordinaire o� elle se meut. Ce n�est plus alors par les sens qu�elle per�oit les objets, mais par un contact imm�diat avec une r�v�lation qui lui est pr�sent�e (comparer 2�Corinthiens�12.1-4, o� la m�me pens�e est exprim�e par un autre terme).
Cette r�v�lation peut, comme ici, se manifester sous la forme d�une vision qui se passe exclusivement dans l�esprit de celui qui la re�oit, ou de toute autre mani�re.
Verset 11
Ce que voit Pierre dans sa vision (il faut remarquer ce verbe au pr�sent), c�est d�abord le ciel ouvert (comparez Actes�7.56?; Matthieu�3.16?; Jean�1.51, 2e note), c�est ensuite un vase, un r�cipient qui descend, semblable � une grande nappe, ou toile. Elle �tait tenue par les quatre coins. Le grec porte simplement, dans Codex Sinaiticus, B, A?: par les quatre coins, il (le vase) s�abaissait sur la terre.
Dans le texte re�u (C), on lit?: par les quatre coins il �tait li� et s�abaissait sur la terre.
Qu�on admette ou non cette adjonction, il ne faut pas penser, avec quelques interpr�tes, que les extr�mit�s de la nappe �taient nou�es les unes aux autres, car alors Pierre n�aurait pu voir ce qu�elle contenait.
L�image d�crite n�implique pas que ces quatre coins pendaient vers la terre, mais plut�t qu�ils �taient tenus par des mains invisibles, par des anges peut-�tre (comparer Actes�11.5-7).
Verset 12
Nous restituons ici le vrai texte (Codex Sinaiticus, B, A), en supprimant les mots et de b�tes sauvages que le texte re�u porte apr�s quadrup�des.
La distinction entre les animaux de la terre et les oiseaux du ciel (Matthieu�6.26, note) est � la fois naturelle et po�tique (comparer Romains�1.23).
Verset 14
Pierre aurait pu choisir pour les tuer et les manger des animaux purs.
Mais il a compris que l�ordre re�u efface la distinction entre animaux purs et impurs. De l� son refus d�cid�, inspir� par son respect de la loi. Nullement, Seigneur?! s��crie-t-il.
Il reconna�t donc la voix qui lui parle comme celle de Dieu. Il en r�sultait un conflit de devoirs.
Verset 15
Grec?: toi, ne le souille pas.
En effet Pierre en tenant un objet pour souill�, le rendait tel pour lui (Romains�14.14).
Ces paroles renferment tout le sens de la vision.
Verset 16
Comme Pierre ne comprenait pas le sens de la vision (verset 17), afin que l�impression en f�t plus vive, Dieu la lui fit voir trois fois.
Les faits se chargeront de la lui expliquer, comme le montre la suite de notre r�cit.
Verset 20
Pendant que Pierre revenu de son extase, r�fl�chissait sur le sens de la vision, les messagers de Corneille, apr�s s��tre enquis (le terme grec, qui ne se trouve qu�ici dans le Nouveau Testament, les montre s�informant de rue en rue) de la maison de Simon le corroyeur, appellent et s�informent si l�ap�tre demeure l�.
En m�me temps, celui-ci, qui ignorait tout encore, est averti par l�Esprit que des hommes (le�on de D, majuscules, Peschito?; Codex Sinaiticus, A, C?: portent trois hommes?; B?: deux hommes) le cherchent et exhort� � suivre ces hommes sans h�siter.
L�avertissement n��tait pas inutile, car, comme ceux qui le cherchaient �taient des pa�ens Pierre aurait fort bien pu refuser d�entrer en relation avec eux (verset 28).
Pour le d�cider, il fallait donc aussi cette d�claration?: c�est moi qui les ai envoy�s.
Verset 22
Grec?: des paroles de ta part, paroles de v�rit� divine qui seront pour Corneille autant de r�v�lations.
Ces envoy�s s�acquittent de leur message simplement, clairement et avec amour pour leur ma�tre.
Pour d�signer la r�v�lation de l�ange � Corneille, ils se servent d�un terme classique que nous rendons par?: divinement averti et qui, chez les anciens, signifiait?: recevoir r�ponse d�un oracle.
Ici, c��tait la r�ponse de Dieu aux pri�res de Corneille (comparer Matthieu�2.12-22?; Luc�2.26?; H�breux�8.5?; H�breux�11.7).
Verset 23
Donc, � la suite de l�avertissement qu�il a re�u (v 20) et des paroles de ces messagers qui lui inspirent de la confiance, Pierre les re�oit sans h�siter et exerce envers eux l�hospitalit� dont il jouissait lui-m�me chez un fr�re?; car ils ne pouvaient plus repartir le m�me jour (verset 30, note).
Le lendemain, ils se mettent en route, non pas seuls, mais accompagn�s de quelques fr�res de Jopp�. Car l� aussi, il y avait d�j� des chr�tiens convertis par le minist�re de Pierre (Actes�9.42).
Six de ces nouveaux fr�res all�rent avec lui (Actes�11.12). Il y avait grand int�r�t pour eux � le suivre dans cette mission importante et plus encore pour Pierre � avoir des t�moins de ce qui allait se passer?; car il devra en rendre compte � l��glise de J�rusalem, pour sa propre justification (Actes�11.1 et suivants).
Verset 24
Grec?: ses amis n�cessaires, excellente d�finition de l�amiti� la plus intime.
Corneille voulut que parents et amis, tout ce qu�il aimait, e�t avec lui le bonheur d�entendre la bonne nouvelle de l��vangile.
L�amour des �mes est ins�parable de la foi, m�me l� o� elle est encore obscure.
Verset 25
Grec?: Et comme il arriva que Pierre entra.
C�est en se prosternant que les Orientaux rendaient hommage aux grands de la terre?; mais le mot que nous traduisons ainsi implique dans le Nouveau Testament l�id�e d�adoration (Actes�8.27?; Jean�4.21 et suivants?; Actes�12.20, etc.) et la parole de Pierre (verset 26) dit assez clairement qu�une telle intention n��tait pas �trang�re � Corneille.
Celui-ci, d�apr�s la r�v�lation qu�il avait re�ue et selon ses anciennes id�es pa�ennes, pouvait consid�rer Pierre comme un �tre au-dessus de l�humanit� (comparer Galates�4.14). Or l�ap�tre tient � r�primer toute apparence d�idol�trie. Corneille montre qu�il �tait plus avanc� en pratique qu�en connaissance?; cela vaut mieux que l�inverse, qui est l�ordinaire.
Le texte occidental (Blass, d�apr�s D, la Peschito et d�autres documents) pr�sente une variante, d�une certaine importance, au verset 25?: Or comme Pierre approchait de C�sar�e, l�un des serviteurs, ayant couru en avant, annon�a qu�il arrivait. Et Corneille �tant sorti � la h�te et �tant all� � sa rencontre, s��tant jet� � ses pieds, l�adora.
Verset 26
Un homme?:
J�sus n�a jamais repouss� de tels hommages (Luc�8.41-47?; Marc�3.11?; Jean�9.38).
Verset 28
La loi n�interdisait pas aux Juifs toute relation avec des �trangers, c�est-�-dire avec des pa�ens?; les traditions du pharisa�sme et son m�pris de tout ce qui n�appartenait pas au peuple isra�lite avaient inspir� cette r�gle �troite (Jean�18.28).
Pierre �tait encore soumis � ces traditions, consid�r�es comme sacr�es m�me par les Juifs qui avaient embrass� la foi chr�tienne (Galates�2.12), il veut que ses auditeurs sachent qu�il est autoris� � agir comme il le fait.
Dieu lui a montr�, par la vision qui pr�c�de, cette grande loi de la libert� et de la charit�. Et c�est avec bonheur qu�il s�en pr�vaut pour la premi�re fois.
Verset 30
La neuvi�me heure, c�est-�-dire trois heures de l�apr�s-midi (Actes�10.3?; Actes�3.1).
Corneille indique l�heure pr�cise o� l�ange lui �tait apparu, quatre jours auparavant.
La distance de C�sar�e � Jopp� �tait de trente milles (environ 45 kilom�tres)?; les messagers, partant dans l�apr�s-midi, n��taient arriv�s � Jopp� que le lendemain vers midi (versets 9 et 17).
Pierre et ses compagnons de voyage ne se mirent en route que le lendemain (verset 23) et comme il leur fallut plus d�un jour pour se rendre � C�sar�e, ils n�y arriv�rent que le quatri�me jour apr�s la vision de Corneille.
Celui-ci rappelle qu�il �tait en pri�re, lorsque l�ange lui apparut?; Dieu r�pondait ainsi � sa requ�te.
Apr�s priant, le texte re�u (Versions Majuscules) ajoute?: et je�nant, mots qui probablement ont �t� introduits parce que les Juifs et les premiers chr�tiens joignaient d�ordinaire le je�ne � la pri�re. Ils ne se trouvent pas dans Codex Sinaiticus, B, A, C.
Verset 32
Le texte re�u avec C, D, majuscules, versions ajoute?: lequel �tant venu te parlera.
Verset 33
Voir, sur ce r�cit, versets 3-6.
Corneille raconte simplement ce qui lui est arriv� puis il conclut en exprimant la pens�e que c�est sous le regard de Dieu qu�ils Sont tous assembl�s pour entendre la parole du Seigneur.
Chez de tels auditeurs, la pr�dication qui va suivre portera infailliblement tous ses fruits.
Au lieu des mots devant Dieu, D, la vulgate et une des versions syriaques portent?: devant toi (Texte occidental).
Verset 34
Pierre annonce l��vangile � des pa�ens
Effusion de l�Esprit et bapt�me des pa�ens pr�sents
Comme Pierre parlait encore, l�Esprit descend sur ses auditeurs pa�ens�; les Juifs, qui avaient accompagn� l�ap�tre, sont �tonn�s de les entendre parler en langues �trang�res. Pierre d�clare que le bapt�me ne saurait �tre refus� � ceux qui ont re�u l�Esprit et donne l�ordre de les baptiser au nom de J�sus-Christ. Ils le prient de prolonger son s�jour parmi eux (44-48).
Discours de Pierre et bapt�me de Corneille (34-48)
La locution?: ouvrant la bouche, a quelque chose de solennel qui fait attendre un discours grave et soutenu (comparer Actes�8.35?; Matthieu�5.2, note).
En effet, Pierre annon�ant pour la premi�re fois l��vangile � des pa�ens, dut le faire dans une instruction lumineuse et compl�te dont nous n�avons ici que le r�sum�.
Verset 35
En v�rit�, je reconnais, ce verbe est au pr�sent, c�est une lumi�re, une conviction (sens du mot grec) qui se fait en ce moment m�me dans l�esprit de l�ap�tre.
Qu�est-ce qui a concouru � former en lui cette conviction??
D�abord la vision qu�il a eue, puis le r�cit de Corneille qui la lui rend claire. Une parole de l��criture qu�il connaissait lui devient tout � coup lumineuse?: Dieu ne fait point acception de personnes, litt�ralement?: Dieu ne re�oit pas le visage, l�ext�rieur, l�apparence (Deut�ronome�10.17?; 1�Samuel�16.7?; comparez Romains�2.11?; Galates�2.6?; �ph�siens�6.9?; 1�Pierre�1.17).
� quoi donc regarde-t-il?? Au c�ur, � la vie, � la crainte qu�on a de lui, � la pratique de la justice.
Quiconque est dans ces dispositions, � quelque nation qu�il appartienne, Juif ou pa�en, lui est agr�able (grec recevable, acceptable, agr��). Il n�est point encore en plein dans le royaume de Dieu, mais tout pr�par� pour y entrer.
Il est �vident que Pierre applique � Corneille cette grande v�rit�. Mais on ne saurait en conclure que �?toutes les religions sont bonnes?�. L�histoire de Corneille qui doit �tre amen� � la connaissance de Christ pour avoir part au salut contredit pr�cis�ment une telle opinion.
Verset 36
La parole ou en d�autres termes la v�rit� que Pierre vient d��noncer (versets 34 et 35) est celle que Dieu a d�j� fait conna�tre aux fils d�Isra�l, en leur annon�ant la bonne nouvelle de la paix (�sa�e�52.7) par J�sus-Christ.
Puisque cette paix n�est que par J�sus-Christ, il est �vident qu�on ne l�obtient pas en observant les prescriptions de la loi juive, mais que Dieu la destine � tous.
L�ap�tre fonde encore son affirmation de l�universalit� du salut sur le fait que ce Sauveur qui donne la paix est le Seigneur de tous, de tous les hommes Juifs ou pa�ens. C�est ainsi que Paul lui-m�me �tablissait cette grande v�rit� (Romains�3.29).
Pierre, parlant avec �motion, jette sa pens�e dans une phrase grammaticalement incorrecte.
Aussi les ex�g�tes construisent-ils de diverses mani�res versets 36-38.
Au lieu de consid�rer les mots du verset 36 (grec)?: la parole qu�il a envoy�e, comme d�pendant du verbe?: je reconnais (verset 34) et se rapportant � la v�rit� �nonc�e dans versets 34 et 35 (de Wette, Ebrard, Baumgarten), on a cru qu�ils �taient coordonn�s au terme de justice (verset 35) et l�on a traduit?: �?celui qui pratique la justice�et qui accomplit la parole qu�il a envoy�e?� (Ewald, N�sgen, Z�ckler).?; mais le sens qu�on obtient ainsi est moins satisfaisant.
De nombreux interpr�tes (Meyer, Wendt, Lechler, Barde) rattachent verset 36 � ce qui suit et traduisent?: �?Vous savez la parole que Dieu a envoy�e � Isra�l en annon�ant la paix par J�sus-Christ (il est le Seigneur de tous)?; vous savez ce qui s�est pass� dans toute la Jud�e?�.
Nous opposons � cette construction deux objections principales?:
Aussi ne saurions-nous admettre la conjecture de M. Blass qui envisage le mot seigneur comme une interpolation et en le retranchant, traduit?: �?La parole qu�il a envoy�e aux fils d�Isra�l, en annon�ant la paix par J�sus-Christ, elle est de tous?�, c�est-�-dire elle est �?destin�e � tous?�. Cette conjecture ne se fonde sur aucun document.
Mais B, A, versions, pr�sentent une variante, qui a l�air d��tre n�e aussi du d�sir de simplifier la phrase. Ils suppriment le pronom relatif apr�s parole. Il faut alors traduire?: �?Il a envoy� la parole aux fils d�Isra�l, annon�ant la paix par J�sus-Christ?� (Oltramare, Segond, Stapfer).
Verset 38
Pierre annonce � ses auditeurs J�sus-Christ, qu�il venait de nommer comme auteur de la paix (verset 36), en ces termes?: (grec) vous savez le fait qui s�est produit,�savoir (Luc�2.15) J�sus qui �tait de Nazareth, comment Dieu l�a oint d�Esprit Saint (�sa�e�61.1?; Matthieu�3.16?; Jean�1.32-34). Sa sainte vie fut une suite non interrompue de bienfaits?: il alla de lieu en lieu (Actes�8.4) faisant du bien, gu�rissant et d�livrant m�me les malheureux qu�opprimait la puissance des t�n�bres. Quelles preuves �clatantes que Dieu �tait avec lui?!
Relativement � ces faits ext�rieurs de la vie de J�sus, l�ap�tre pouvait dire?: Vous savez parce que, ses auditeurs habitant la Palestine, il �tait impossible qu�ils n�en eussent pas quelque connaissance?; mais ils n�en avaient pas compris la signification profonde. Pierre la leur r�v�le.
Verset 41
Afin de bien persuader ses auditeurs de la r�alit� des faits qu�il expose, Pierre d�clare que lui et ses condisciples en sont les t�moins (Actes�1.8), t�moins divinement autoris�s, puisqu�ils avaient �t� (verset 41) auparavant choisis de Dieu.
Ce choix, fait par J�sus est ici attribu� � Dieu lui-m�me (Jean�15.16).
Apr�s l�avoir poursuivi de leur haine, les Juifs l�ont m�me fait mourir (voir sur le terme?: le pendant au bois, Actes�5.30, note), mais Dieu l�a ressuscit� le troisi�me jour.
Et pour �tablir la certitude de la r�surrection de J�sus, Pierre rappelle que les ap�tres ont mang� et bu avec lui apr�s qu�il fut ressuscit� des morts (Luc�24.41-43?; Jean�21.12).
Pourquoi J�sus ressuscit� n�a-t-il pas �t� manifest� � tout le peuple?? Voir la r�ponse de J�sus � cette question qui lui est pos�e par l�un de ses disciples (Jean�14.22-24).
Verset 42
L�ordre dont il est ici question n�est pas celui de pr�cher l��vangile � tous les peuples (Actes�1.8?; Matthieu�28.19), car il s�agit d�un message adress� au peuple d�Isra�l et qui pr�sente J�sus principalement comme juge.
Faut-il admettre avec Meyer que Pierre fait allusion � un ordre sp�cial de J�sus, qui ne serait pas rapport� dans les �vangiles??
Cela n�est point n�cessaire. J�sus s�est souvent d�clar� le Juge supr�me.
Il en r�sultait pour ses ap�tres l�obligation de le pr�cher et de l�attester comme tel (Matthieu�25.31 et suivants?; Jean�5.27?; comparer?: Actes�17.31?; 2�Timoth�e�4.1?; 1�Pierre�4.5).
Les vivants et les morts sont ceux qui vivront et ceux qui seront morts � l�av�nement du Seigneur.
Verset 43
Le t�moignage de tous les proph�tes avait pr�c�d� le t�moignage des ap�tres, pour attester que quiconque croit au Sauveur, � quelque nationalit� qu�il appartienne, re�oit la r�mission ou le pardon de ses p�ch�s par son nom, c�est-�-dire en lui et par lui.
Voil� l�universalit� du salut proclam�e par Pierre, comme elle le sera par Paul (Romains�3.22).
Quel sujet de joie pour les pa�ens qui �coutaient ces paroles?!
Quand Pierre dit?: tous les proph�tes, il ne pr�tend pas qu�il y ait dans les �crits de tous des passages pr�cis d�clarant que le pardon des p�ch�s est accord� � quiconque croit au Sauveur mais tous, en annon�ant le lib�rateur et les temps �vang�liques, annon�aient implicitement cette pr�cieuse v�rit�.
Verset 44
Grec?: l�Esprit Saint tomba (de m�me Actes�8.16?; Actes�11.15) c�est-�-dire que tous les auditeurs de Pierre furent tout � coup saisis par l�Esprit de Dieu.
Leur �me �tait pr�par�e � le recevoir (verset 33)?; il n�y eut donc rien de magique dans cette action de l�Esprit.
Mais � quel signe les assistants reconnurent-ils cette effusion du Saint-Esprit dont le moment pr�cis est indiqu�??
Les versets 45 et 46 r�pondent � cette question.
Verset 46
Grec?: Les fid�les de la circoncision, c�est-�-dire les Juifs convertis qui avaient accompagn� Pierre de Jopp� � C�sar�e (verset 23), reconnurent l�action de l�Esprit � ses effets (verset 46) et ils s�en �tonn�rent, parce que c��tait la premi�re fois que l�Esprit �tait donn� � des pa�ens.
Ces nouveaux croyants Corneille et ses amis remplis de joie et d�un saint enthousiasme, magnifiaient Dieu. Ils donnaient essor � leurs sentiments, non en langage ordinaire, mais ils parlaient en langues.
Ici se reproduit donc le ph�nom�ne de la Pentec�te (voir Actes�2.4, 2e note).
Verset 48
Grec?: Alors Pierre r�pondit?: Quelqu�un peut-il refuser l�eau en sorte que ceux-ci ne soient baptis�s??
La gr�ce signifi�e par le bapt�me �tant donn�e, pourquoi refuser le signe??
Pierre, au lieu de les baptiser lui-m�me (comparez 1�Corinthiens�1.15, note), ordonne de les baptiser au nom de J�sus-Christ.
Le texte re�u porte?: au nom du Seigneur?; la variante ici adopt�e se lit dans Codex Sinaiticus, B, A.
Le Saint-Esprit est donn� � Corneille et aux gens r�unis dans sa maison avant qu�ils re�oivent le bapt�me, ailleurs ce don de l�Esprit suit le bapt�me (Actes�8.16?; Actes�19.5-6).
Dieu nous montre ainsi que, dans la dispensation de ses dons il est parfaitement ind�pendant de l�action humaine?; il les accorde quand et comme il le trouve bon. �?Le vent souffle o� il veut?�.
Mais il faut bien remarquer que Pierre n�en estime pas moins n�cessaire d�administrer le bapt�me d�eau qui reste le sceau visible de la gr�ce invisible, c�est-�-dire de la r�g�n�ration par le Saint-Esprit.
M�me les plus vivantes exp�riences de la gr�ce ne feront que rendre plus pressant dans une �me humble le d�sir de participer aux symboles sacr�s institu�s par J�sus-Christ.
Ces nouveaux convertis, heureux de la pr�sence de Pierre au milieu d�eux, d�sirent affermir leur foi et recevoir des lumi�res nouvelles dans des entretiens prolong�s avec lui. La foi est toujours �?op�rante par l�amour?�.