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Bible Commentaries
Actes 13

La Bible Annotée de NeuchâtelLa Bible Annotée de Neuchâtel

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versets 1-52

Plan du commentaire biblique de Actes 13

Barnabas et Saul sont d�sign�s pour la mission

L��glise d�Antioche comptait cinq proph�tes et docteurs. Pendant que l��glise est r�unie pour c�l�brer le culte et je�ner, elle re�oit du Saint-Esprit l�ordre de mettre � part pour la mission Barnabas et Saul. Apr�s avoir encore pri� et je�n� et apr�s avoir impos� les mains aux missionnaires, les disciples les laissent aller (1-3).

L�Ile de Chypre

  1. Les d�buts � Salamine. Envoy�s par l�Esprit, Barnabas et Saul descendent � S�leucie, o� ils s�embarquent pour Chypre. Ils abordent � Salamine, o� ils pr�chent dans les synagogues. Jean est leur aide (4, 5).
  2. Paphos. Elymas et Serge Paul. Ils traversent l��le pour se rendre � Paphos. Ils y trouvent, dans l�entourage du proconsul Serge Paul, un magicien juif, Elymas, qui combat le d�sir manifest� par Serge Paul d�entendre la parole de Dieu. Saul, nomm� aussi Paul, le reprend vivement et lui annonce qu�il va devenir aveugle. Cette menace s�accomplit aussit�t et le proconsul est amen� � la foi (6-12).

Verset 1

Deuxi�me partie

Chapitres 13 � 28 � Paul et la mission parmi les pa�ens

Chapitres 13 et 14 � Premier voyage missionnaire de Barnabas et Paul

Versets 1 � 12 � L�envoi des missionnaires

L��glise d�Antioche, dont Luc a racont� la fondation (Actes�11.19-30), �tait toute pr�par�e, soit par son �tat spirituel, soit par sa position g�ographique, � porter l��vangile aux pa�ens en Asie Mineure et en Gr�ce.

Jusqu�ici Luc a racont� l��tablissement et les progr�s de l��glise chr�tienne au sein du peuple juif. Maintenant commence la seconde partie de son livre, consacr�e tout enti�re � l�apostolat de Paul parmi les nations pa�ennes.

Il nous montre d�abord dans l��glise d�Antioche d�j� nombreuse (Actes�11.26) les dons de l�Esprit qui la rendaient �minemment propre � l��uvre missionnaire qu�elle allait entreprendre.

Il y avait dans son sein des proph�tes (voir 1�Corinthiens�14.2, 1re note) et des docteurs. Ces derniers �taient par leurs lumi�res et par l�assistance de l�Esprit capables d�enseigner leurs fr�res dans la v�rit� divine.

Les proph�tes avaient plut�t pour mission d�adresser aux �mes des exhortations propres � les r�veiller les consoler et les fortifier. Ils recevaient des r�v�lations sp�ciales, dont ils faisaient part � l��glise (Actes�11.28?; comparez 1�Corinthiens�12.28?; �ph�siens�4.11).

Luc nomme cinq de ces hommes ainsi dou�s soit comme proph�tes soit comme docteurs. On a cru pouvoir conclure des particules diverses qui, en grec, unissent ces cinq noms qu�il les divise en deux groupes, d�signant les trois premiers comme proph�tes et les deux derniers comme docteurs.

Mais cette distinction n�est point certaine. Ces cinq hommes �taient?: Barnabas bien connu des lecteurs de notre livre (Actes�4.36-37, note)?; Sim�on, dont le surnom latin de Niger (Noir) montre qu�il �tait originaire d�Italie?; Lucius de Cyr�ne, en Afrique, probablement un des fondateurs de l��glise d�Antioche (Actes�11.20), peut �tre celui que Paul fait saluer (Romains�16.21). Manahen, qu�on est surpris et r�joui de trouver ici parmi les principaux membres de l��glise, puisqu�il avait �t� �lev� et en tout cas avait v�cu au sein d�une cour corrompue?; le terme qui lui est appliqu� signifie proprement?: celui qui est nourri avec, fr�re de lait (Stapfer), mais il avait perdu ce sens premier et d�signait le familier d�un prince.

H�rode le t�trarque est le meurtrier de Jean-Baptiste (Matthieu�14.1-12).

Enfin Saul, nomm� ici apr�s tous, tellement il avait pris jusqu�alors une position humble dans l��glise, bien qu�il e�t depuis longtemps re�u sa vocation � l�apostolat.

Verset 2

L�expression?: c�l�brer le culte du Seigneur est appliqu�e par les Septante, aux fonctions des sacrificateurs. Ici elle d�signe le culte chr�tien.

Ce jour-l� le culte �tait accompagn� de je�ne.

C�est donc au sein d�une assembl�e solennelle que l��glise re�ut de l�Esprit, peut-�tre par l�interm�diaire d�un des proph�tes l�ordre de mettre � part Barnabas et Saul, pour l��uvre � laquelle ce m�me Esprit les avait d�j� appel�s int�rieurement.

La vocation vient de Dieu et c�est l��glise qui re�oit l�ordre de conf�rer la charge.

Il y a, avec l�imp�ratif mettre � part (Romains�1.1?; Galates�1.15), une particule qui accentue l�ordre et indique qu�il doit �tre ex�cut� imm�diatement (Luc�2.15).

Verset 3

Les mots alors et ayant je�n� et pri� montrent que l�imposition des mains aux missionnaires et leur envoi ne se firent pas dans l�assembl�e mentionn�e au verset 2, mais dans une autre, solennellement convoqu�e pour cela.

Trois actes religieux pr�par�rent cette premi�re mission.

Le je�ne qui assurait � l�Esprit toute sa libert� et sa domination sur le corps?; la pri�re, par laquelle l��glise implorait le secours du Saint-Esprit sur les deux missionnaires?; enfin l�imposition des mains.

Par ce dernier acte (Actes�6.6 note), Barnabas et Saul �taient consacr�s pour leur �uvre, au nom de Dieu qui l�avait ordonn�e et par l��glise qui les envoyait. Ce devait �tre l� une double force pour ces serviteurs de Dieu, au sein des difficult�s et des dangers de leur vocation.

Notre r�cit montre que c�est l��glise elle-m�me qui doit faire l��uvre de la mission, laquelle n�a �t� entreprise par des soci�t�s que parce que l��glise, devenue indiff�rente, a failli � son devoir le plus sacr�.

Ils les laiss�rent partir, les cong�di�rent (Actes�15.33) avec tout le religieux int�r�t qui s�attache encore aujourd�hui aux missionnaires qui partent.

Verset 4

L�Esprit qui les avait envoy�s les accompagne dans les lieux o� ils porteront l��vangile.

Ils se d�cid�rent d�abord pour la grande �le de Chypre, situ�e � peu de distance de la Syrie, � l�ouest et au sud de la Cilicie.

Ils avaient pour cela plus d�une bonne raison.

D�abord, c��tait la patrie de Barnabas (Actes�4.36), qui devait d�sirer de porter l��vangile � ses concitoyens.

Ensuite, il y avait parmi les premiers fondateurs de l��glise d�Antioche des Cypriens qui devaient partager le m�me d�sir (Actes�11.20).

Enfin, comme nos deux missionnaires avaient surtout en vue l�Asie Mineure, l��le de Chypre se trouvait sur leur chemin.

Pour s�y rendre ils n�eurent qu�� descendre le cours de l�Oronte jusqu�� S�leucie, ville maritime qui servait de port � Antioche, dont elle �tait distante de cent vingt stades, environ 22 kilom�tres.

Verset 5

Salamine est situ�e � l�extr�mit� orientale de l��le.

Nous voyons ici, comme partout dans la suite, Paul annoncer la parole de Dieu d�abord dans les synagogues (Ce mot au pluriel montre combien les Juifs �taient nombreux dans cette ville).

En effet selon le dessein de Dieu envers son peuple (Romains�1.16), l��vangile de la gr�ce devait lui �tre transmis en premier lieu.

De plus Paul trouvait dans les synagogues beaucoup de pros�lytes, mieux dispos�s que les Juifs de naissance, � recevoir la v�rit�, �tant moins aveugl�s par les pr�jug�s.

Enfin cette conduite �tait dict�e � Paul par son ardent amour pour son peuple (Romains�9.1-5).

Jean, surnomm� Marc (Actes�12.12 note, verset 25), accompagnait Paul et Barnabas, en qualit� d�aide (grec serviteur). �tant tr�s jeune encore, il leur rendait divers services qui les laissaient plus libres pour leur minist�re. On conna�t, aujourd�hui encore, la grande utilit� des aides missionnaires.

Verset 6

Il fallait traverser toute l��le (mot omis par le texte re�u) pour se rendre de Salamine � Paphos, ville situ�e � l�extr�mit� occidentale de cette �le.

C�est l� que les deux missionnaires voulaient se rendre, peut-�tre parce que c��tait la r�sidence du proconsul, aupr�s duquel ils furent providentiellement conduits.

Ils ne se laiss�rent pas retenir par la triste c�l�brit� de l�ancienne Paphos, o� le culte de V�nus avait amen� une grande dissolution des m�urs. La pr�dication du Sauveur n�y �tait que plus n�cessaire.

Luc ne nous fait conna�tre, du minist�re de Paul dans cette ville, que son action si diff�rente sur deux personnages, le proconsul Serge Paul et le magicien Barj�sus (fils de J�sus ou Josu�). Ce dernier avait r�ussi � captiver l�attention du magistrat romain par des moyens qui ont �t� d�crits � l�occasion des exploits de son �mule Simon (Actes�8.9, note).

Verset 7

Le gouverneur de Chypre portait le titre de proconsul, parce que cette �le �tait une province s�natoriale. Elle avait �t� d�abord province imp�riale, mais Auguste l�avait c�d�e au S�nat.

Sergius Paulus est probablement le m�me personnage que Pline l�Ancien mentionne dans deux livres de son Histoire naturelle (I 2 et 18) o� se trouvent des notices relatives � Chypre.

C�est � lui que se rapporte aussi vraisemblablement une inscription trouv�e � Chypre, qui commence par ces mots?: �?Paul �tant proconsul?�. Il �tait, comme beaucoup d�hommes �clair�s de son temps d�go�t� de la religion pa�enne, mais ne trouvait de repos ni dans le scepticisme qui s��tait empar� des esprits, ni dans les pratiques de la magie. En cela d�j� il se montrait intelligent.

Ayant appris que les missionnaires d�une doctrine nouvelle (dont peut �tre il avait d�j� entendu parler, Actes�11.19) �taient venus � Paphos, il les fit appeler et demanda � entendre la parole de Dieu.

Naturellement ce dernier mot est dit au point de vue de l�historien?; mais en cherchant la v�rit�, Serge Paul cherchait r�ellement sans en avoir conscience, la parole de Dieu, qui seule est la v�rit�.

Verset 8

Le magicien �tait juif (verset 6) mais, soit qu�il f�t n� en Arabie, ou qu�il y eut v�cu, il avait adopt� le titre arabe d�Elymas qui signifie mage, sage, savant (De la m�me racine vient le nom des ul�mas docteurs de la loi chez les musulmans).

Cet homme qui avait reni� la religion d�Isra�l, s��tait �tabli � demeure aupr�s du proconsul.

Il r�sistait aux messagers de la bonne nouvelle (2�Timoth�e�3.8?; Exode�7.11-22), cherchant � d�tourner de la foi le proconsul, sur lequel il craignait de perdre son influence int�ress�e.

Le texte occidental indique express�ment ce motif, en ajoutant (D, Peschito, etc.) parce qu�il les �coutait tr�s volontiers.

Elymas constatait que le proconsul subissait l�influence de la parole divine.

Verset 9

Jusqu�ici, Luc n�a donn� � l�ap�tre que le nom de Saul, pour la premi�re fois il l�appelle Paul, ce qu�il fera toujours dans la suite.

Les mots?: appel� aussi Paul sont donc bien de l�auteur des Actes et ne sauraient �tre consid�r�s comme une interpolation.

Depuis J�r�me jusqu�� nos jours, plusieurs interpr�tes ont pens� que ce nom fut donn� � Paul par ses compagnons de voyage, ou adopt� par lui-m�me, en souvenir de Serge Paul, qu�il avait conquis � l��vangile, et cela, peut-�tre � la demande du proconsul lui-m�me.

Mais est-il probable que l�ap�tre e�t accept� ce titre de gloire?? Bien plut�t pourrait-on penser, avec Augustin, que Paul lui-m�me avait voulu, depuis sa conversion et par humilit�, changer son nom de Saul (en h�breux?: Schaoul, le D�sir�, demand� par la pri�re) en celui de Paulus (en latin le Petit).

Mais la supposition la plus vraisemblable est que, selon un usage tr�s r�pandu parmi les Juifs (comparez verset 1), Paul avait re�u d�s son enfance deux noms l�un rappelant sa nationalit� juive et qu�il avait port� tant qu�il avait v�cu en Palestine, l�autre, son nom latin, qu�il devait avoir comme citoyen romain (Actes�16.37-38?; Actes�22.25-28) et qu�il prit dans sa mission au sein du monde grec.

Ce changement de nom �tait conforme � la grande v�rit� que l�ap�tre enseignait?: �?En Christ, il n�y a plus ni Juif ni Grec?� (Galates�3.28).

Il est remarquable aussi que, depuis ce moment, Paul prend le pas sur Barnabas, exerce la plus grande influence, porte la parole et que Luc le nomme toujours, sauf Actes�14.14?; Actes�15.12-25, le premier des deux, contrairement � ce qu�il avait fait jusqu�ici (Actes�11.30?; Actes�12.25?; Actes�13.4).

�tant rempli d�Esprit Saint, dans ce moment m�me (comparez Actes�4.8?; Actes�7.55), en sorte que les paroles qu�il va prononcer seront inspir�es par cet Esprit et non par un z�le amer. Cette influence divine devint �vidente pour tous?; elle contribua � la conversion du proconsul (verset 12).

Verset 10

Ces paroles s�v�res n��taient que trop justifi�es.

Il y avait de la ruse et de la fraude dans les motifs et les moyens par lesquels cet homme cherchait � d�tourner le proconsul de la foi, c�est-�-dire � retenir dans la perdition son �me que Dieu voulait sauver.

Par l� il se montrait fils du diable, agissant sous l�influence du prince des t�n�bres (Jean�8.44). Cette �pith�te forme un amer contraste avec le nom de fils de J�sus (verset 6).

Enfin le magicien pervertissait, autant qu�il �tait en lui, les voies de Dieu, qui toutes sont droites c�est-�-dire conformes � la justice et � la bont� (Deut�ronome�32.4?; Os�e�14.9).

Cette d�claration est vraie dans son sens le plus g�n�ral, aussi bien que dans son application au proconsul?: les voies de la mis�ricorde divine allaient au salut �ternel de ce dernier, l�influence du magicien l�aurait conduit � sa perte. C�est ce qui explique la s�v�rit� de ce discours et le juste ch�timent qui suivit.

Verset 11

La main du Seigneur, c�est-�-dire sa puissance, peut �tre sur quelqu�un pour b�nir (Luc�1.66?; Actes�11.21), comme ici pour ch�tier (H�breux�10.31).

L�Esprit dont Paul �tait rempli lui r�v�la le jugement que Dieu allait exercer, car Paul ne fait que l�annoncer?: tu seras aveugle. Mais pourtant ce ne sera que jusqu�� un certain temps, car Dieu ch�tie avec mesure. Ce mot laisse quelque espoir pour le salut d�Elymas.

De l�obscurit� (grec brouillard) aux t�n�bres, il y a progression, soit que l�action divine se f�t par degr�s, soit plut�t que les deux mots doivent exprimer la c�cit� absolue qui tomba sur ce malheureux.

C�est encore ce que Luc peint d�une mani�re dramatique en nous le montrant qui (grec) marche tout autour cherchant (grec) des conducteurs par la main.

Verset 12

Antioche de Pisidie, discours de Paul (13-52)

Le proconsul fut frapp� de la doctrine du Seigneur, c�est-�-dire du rapport profond qu�il voyait entre cette doctrine et l�action divine annonc�e par l�ap�tre et ex�cut�e sur le magicien par la puissance de Dieu.

Il ne crut pas seulement � cause du miracle, mais il �prouva en lui la force de la v�rit�, ainsi confirm�e sous ses yeux.

M. Blass traduit?: �?�tant frapp� du miracle, il crut la doctrine du Seigneur?�?; il cite Luc�24.25, comme une preuve qu�on peut ainsi rattacher le compl�ment?: la doctrine du Seigneur au verbe?: il crut. Mais l�ordre des mots en grec est plus favorable � la version ordinaire, qui a pour elle les expressions analogues Luc�4.32?; Marc�1.22.

La conversion du proconsul romain fut la premi�re victoire que la v�rit� remporta par le minist�re de Paul dans ce premier voyage de mission. Il est probable que d�autres �mes encore se convertirent dans l��le de Chypre, bien que Luc n�en fasse pas mention. On sait par l�histoire que l��le enti�re fut de bonne heure gagn�e � l��vangile.

Verset 13

De Paphos � Antioche

Embarqu�s � Paphos, Paul et ses compagnons se rendent en Pamphylie, � Perge. L� Jean les quitte pour retourner � J�rusalem. Paul et Barnabas remontent jusqu�� Antioche de Pisidie. Ils entrent, le jour du sabbat, dans la synagogue, dont les chefs les invitent � parler (13-15).

Discours de Paul, premi�re partie?: la promesse de gr�ce sous l�ancienne Alliance

  1. � l��poque des origines. Paul, se levant et faisant signe de la main pour r�clamer le silence, s�adresse aux Juifs et aux pros�lytes. Il leur rappelle comment Dieu a �lu Isra�l, l�a fait sortir d��gypte, l�a mis en possession de Canaan et lui a donn� des juges jusqu�� Samuel (16-20).
  2. Lors de l��tablissement de la royaut�. Les Isra�lites demandant un roi, Dieu leur donna Sa�l, puis David, un homme selon son c�ur (21, 22).
  3. Au moment de l�apparition du Sauveur. De la famille de David, Dieu, accomplissant la promesse, a suscit� un Sauveur � Isra�l. Sa venue fut pr�c�d�e d�un appel � la repentance, que Jean-Baptiste adressa au peuple au cours de son minist�re exerc� avec une profonde humilit� (23-25).

Seconde partie?: la pr�dication du salut

  1. Les proph�ties accomplies par la mort de J�sus. S�adressant de nouveau avec insistance � ses fr�res isra�lites et pros�lytes, Paul d�clare que le message salutaire est adress� � la pr�sente g�n�ration, et cela, parce que les proph�ties ont �t� accomplies par les magistrats de J�rusalem, qui ont condamn� J�sus, l�ont fait ex�cuter par Pilate et l�ont mis dans un tombeau (26-29).
  2. La r�surrection de J�sus, accomplissement des promesses de Dieu. Dieu a ressuscit� d�entre les morts J�sus?: il est apparu pendant plusieurs jours � ses ap�tres, qui sont maintenant ses t�moins en Jud�e. Paul et Barnabas aussi proclament que Dieu a tenu la promesse faite aux p�res. La r�surrection de J�sus est l�accomplissement d�une parole du second Psaume. Que cette r�surrection a r�ellement eu lieu et est d�finitive, c�est ce qui ressort des passages d��sa�e et du Psaume 16, qui sont cit�s par Paul. Cette derni�re d�claration ne peut s�entendre de David, mais de Celui que Dieu a soustrait � la corruption en le ressuscitant (30-37).
  3. Le pardon des p�ch�s offert en Christ. Paul annonce � ses fr�res la r�mission des p�ch�s qui leur est acquise par le Ressuscit�?: en lui, tout croyant est assur� de cette enti�re justification que ne donne pas l�observation de la loi (38, 39).
  4. Exhortation finale. Paul termine par un avertissement emprunt� � Habacuc?: que par leur incr�dulit� ils ne tournent pas en jugement contre eux l��uvre de gr�ce que Dieu accomplit (40, 41).

R�sultats da discours de Paul

  1. Les ap�tres invit�s � se faire entendre encore. � leur sortie de la synagogue, on les engage � reprendre leur enseignement le sabbat suivant. De nombreux Juifs et pros�lytes s�attachent � leurs pas�; ils les exhortent � pers�v�rer dans la gr�ce (42, 43).
  2. Les ap�tres, repouss�s par les Juifs jaloux, se tournent vers les pa�ens. Le sabbat suivant toute la population se r�unit pour entendre la parole de Dieu. Les Juifs en con�oivent de l�envie. Ils contredisent et injurient Paul. Les messagers de l��vangile leur d�clarent qu�ils se tourneront vers les pa�ens, ob�issant ainsi � l�ordre du Seigneur, exprim� dans un passage d��sa�e. Les pa�ens en sont r�jouis et ceux d�entre eux que Dieu destinait � la vie �ternelle deviennent croyants (44-48).
  3. Pers�cution et d�part d�Antioche. La parole de Dieu se r�pand dans tout le pays. Les Juifs excitent des dames distingu�es et les magistrats contre Paul et Barnabas. Ceux-ci, forc�s de quitter Antioche, se rendent � Iconium. Les disciples qu�ils laissent � Antioche sont remplis de joie et d�esprit saint (49-52).

De Paphos, en naviguant vers le continent, les missionnaires atteignirent la Pamphylie, province de l�Asie Mineure situ�e � l�ouest de la Cilicie et peu distante de l��le de Chypre.

Ils d�barqu�rent au port d�Attalie (Actes�14.25) et poursuivant leur route vers le nord, ils arriv�rent � Perge, capitale de la province. Il ne para�t pas qu�ils s�y soient arr�t�s alors, mais, � leur retour, ils y annonc�rent l��vangile (Actes�14.24-25).

Il s�agit de Jean, surnomm� Marc (Actes�12.12), qui accompagnait Paul et Barnabas dans ce voyage (verset 5). On ignore les motifs de sa s�paration d�avec eux, mais nous savons que Paul les d�sapprouva et que cette d�sapprobation eut dans la suite un r�sultat f�cheux (Actes�15.37-39).

Verset 15

S�avan�ant encore vers le nord, Paul et Barnabas travers�rent toute la Pamphylie et entr�rent dans la Pisidie.

Dans ce voyage � travers une contr�e montagneuse et peu s�re, ils endur�rent quelques-unes des �preuves que Paul �num�re 2�Corinthiens�11.26.

La perspective de ces dangers amena peut-�tre la d�fection de Marc.

Quoiqu�il en soit, ils vinrent a Antioche, capitale de la Pisidie et colonie romaine, qu�il ne faut pas confondre avec Antioche de Syrie d�o� nos missionnaires �taient partis (Actes�13.1-3).

Le jour du sabbat, ils entr�rent, selon leur habitude, dans la synagogue (verset 5, note) et y prirent place.

Dans les assembl�es de la synagogue, on avait coutume de lire une section de la loi, c�est-�-dire des livres de Mo�se et une autre des proph�tes (Luc�4.15, note).

Cette lecture achev�e, les anciens les chefs de la synagogue, voyant les deux �trangers, en qui ils reconnurent des Juifs lettr�s, leur firent proposer d�adresser au peuple une parole d�exhortation.

Telle fut l�occasion du discours de Paul, le premier qui nous soit rapport� de lui.

Verset 16

On venait de lire une section du Pentateuque et une des proph�tes, probablement Deut�ronome 1 et �sa�e 1.

Paul rattache � ces p�ricopes sa pr�dication de l��vangile?; Deut�ronome 1 inspire la premi�re partie de son discours (verset 18, note), dans laquelle il jette un coup d��il rapide sur l�histoire de son peuple?; ainsi l�avait fait �tienne (Actes 7).

Paul arrive ensuite, d�une mani�re toute naturelle, � annoncer J�sus sa mort, sa r�surrection et la r�mission des p�ch�s, offerte en ce Sauveur et qui avait �t� promise dans �sa�e�1.18.

Verset 17

Paul s�adresse d�une mani�re solennelle et affectueuse aux Isra�lites de naissance et aux pros�lytes d�sign�s par ces mots?: vous qui craignez Dieu.

Et comme son but est de d�rouler les tr�sors de la mis�ricorde de Dieu envers son peuple, il remonte jusqu�� l��lection des p�res de ce peuple, qui �tait un acte souverain de la gr�ce divine.

On a expliqu�, de diverses mani�res, ce mot?: Il �leva bien haut ce peuple en �gypte?; mais ces interpr�tations reviennent � l�id�e que Dieu multiplia alors les Isra�lites. Puis il les tira de la servitude de l��gypte � bras �lev�, c�est-�-dire avec une puissance qui se manifesta par des miracles �clatants (comparer Exode�6.1?; Deut�ronome�4.37).

Verset 18

Au lieu de ce mot?: il les supporta, une variante qui provient du changement d�une seule lettre donne le sens?: il les nourrit, comme une nourrice allaite son enfant. Cette variante est admise par Tischendorf sur la foi de A, C, versions.

Dans la version des Septante, au passage Deut�ronome�1.31, qui avait �t� probablement lu comme section de la loi (verset 15, note) et auquel Paul emprunte son expression, les deux le�ons se retrouvent.

La le�on?: il supporta para�t y �tre la plus ancienne.

Dans l�original h�breu, on lit?: �?l��ternel ton Dieu t�a port� comme un homme porte son fils?�.

Verset 19

Le souvenir de ces sept nations d�truites (h�breux?: chass�es) est tir� de (Deut�ronome�7.1).

Verset 20

En nommant l��poque des Juges imm�diatement apr�s la prise de possession du pays, Paul y comprend aussi le gouvernement de Josu�.

Puis, en comptant environ quatre cent cinquante ans depuis l��tablissement du peuple en Canaan jusqu�� Samuel inclusivement, il suit une chronologie g�n�ralement admise de son temps, car il est d�accord avec l�historien Jos�phe (Antiquit�s Juives, VIII, 3, 1).

Selon l�auteur du livre des Rois (1�Rois�6.1), quatre cent quatre-vingts ans s��taient �coul�s depuis la sortie d��gypte jusqu�� la construction du temple par Salomon.

Il y a dans ces �valuations un �cart d�� peu pr�s un si�cle. Inutile de rapporter les divers calculs qui ont �t� faits pour r�tablir l�harmonie.

C�est probablement aussi le d�sir d�obvier � cette difficult� qui a donn� lieu � une variante selon laquelle il faudrait construire ainsi versets 19 et 20 �?Il leur donna le pays en h�ritage, environ quatre cent cinquante ans. Apr�s cela, il leur donna des Juges?�.

De cette mani�re, les quatre cent cinquante ans ne d�signeraient pas la p�riode des Juges, mais au contraire toute la p�riode ant�rieure, pendant laquelle Dieu pr�para l��tablissement d�Isra�l en Canaan, p�riode qui comprend les quatre cents ans de servitude en �gypte (Actes�7.6), les quarante ans de s�jour dans le d�sert et une dizaine d�ann�es qui furent employ�es � la conqu�te de Canaan.

Bien que cette le�on se trouve dans Codex Sinaiticus, B, A, C, versions, son authenticit� est douteuse.

Verset 21

Bien qu�en demandant un roi, les Isra�lites n�eussent pas agi selon la volont� de Dieu, qui seul devait r�gner sur eux (1�Samuel�8.5 et suivants) Dieu les supporta encore en ceci et r�pondit � leur v�u.

Il n�y a dans l�Ancien testament aucune indication pr�cise sur la dur�e du r�gne de Sa�l.

Quelques interpr�tes comprennent dans ces quarante ans le gouvernement de Samuel.

Verset 22

Paul aime � rapporter ce magnifique t�moignage rendu � David, parce que la gloire en rejaillit sur son descendant, le Lib�rateur que l�ap�tre va annoncer. Aussi, il ne poursuit pas plus loin cette revue de l�histoire de son peuple son but est atteint.

Il cite de m�moire, d�apr�s les Septante et combine divers passages de l��criture (Psaumes�89.21?; 1�Samuel�13.14), auxquels il ajoute d�apr�s 1�Rois�14.8 (comparez �sa�e�14.28), ces mots?: il fera toutes mes volont�s.

Verset 23

Apr�s avoir parl� de David avec tant de v�n�ration, Paul arrive de la mani�re la plus naturelle, au grand sujet de son discours qui �tait d�annoncer le Sauveur.

De la semence de David, Dieu a suscit� (C, D), ce Sauveur, ou, selon une variante g�n�ralement admise, l�a amen� � Isra�l, dans la personne de J�sus dont le nom m�me signifie Sauveur.

Et l�ap�tre a soin d�ajouter que cette grande manifestation de la mis�ricorde divine a eu lieu selon la promesse de Dieu, promesse bien connue de ses auditeurs et qui devait leur inspirer de la confiance en ce J�sus en qui Dieu l�a accomplie.

Cette promesse se trouve dans les pr�dictions messianiques de tous les proph�tes (comparer Luc�1.69-70).

Verset 25

Les auditeurs de Paul ne pouvaient pas ignorer le minist�re du grand proph�te qui avait paru en Isra�l, Jean.

Le leur rappeler, affirmer le t�moignage qu�il avait rendu � J�sus, c��tait leur pr�senter ce dernier comme l�objet de leur foi (comparer Matthieu�3.2-11?; Luc�3.3-15 notes).

Les mots?: avant sa venue signifient avant que J�sus entr�t dans son minist�re et non avant son incarnation, comme l�ont pens� quelques interpr�tes malgr� le contexte.

Les paroles de Jean-Baptiste que Paul cite, paroles si humbles, par lesquelles il glorifiait le Sauveur, ne furent pas prononc�es � la fin de sa course?; mais l�ap�tre consid�re son t�moignage comme accomplissant cette course qui n�avait pas d�autre but.

Ebrard fait observer, avec raison, que cette expression?: accomplir sa course appartient au style de Paul (Actes�20.24?; Galates�2.2?; 1�Corinthiens�9.26?; Philippiens�2.16?; 2�Timoth�e�4.7)?;

Luc lui-m�me ne s�en sert jamais. Elle prouve la v�rit� historique de ce discours.

On peut traduire aussi, en adoptant une autre construction?: Je ne suis pas, moi, ce que vous me supposez �tre.

Avec les deux traductions, il faut sous-entendre?: le Messie.

Verset 26

Parvenu � ce point de son discours o� il a la joie de parler du Sauveur � ceux qui l��coutent, l�ap�tre s�adresse directement � eux avec un redoublement d�affection (fr�res), faisant sentir aux uns le privil�ge d�appartenir � la race d�Abraham, aux autres celui d��tre parvenu � la connaissance du vrai Dieu (grec ceux qui parmi vous sont craignant Dieu, terme qui d�signe les pros�lytes).

Puis il ajoute?: c�est � nous (Codex Sinaiticus, B, A, D) que Dieu envoie ce grand salut, � nous, ses serviteurs, qui le proclamons et � vous qui entendez notre parole.

Quelle puissance de persuasion il y avait dans ce langage?!

Verset 27

La transition entre verset 26 et vers 27 est marqu�e par la particule car.

Que signifie ce car??

Selon Meyer, il indiquerait le motif pour lequel le salut est annonc� � ces Juifs dispers�s. C�est que ceux de J�rusalem l�ayant repouss�, ils en ont �t� priv�s par un juste jugement de Dieu et qu�il a �t� envoy� � d�autres Isra�lites, non coupables de cette criminelle ingratitude.

Mais, comme l�observe de Wette, ce n�est pas la raison pour laquelle le salut est annonc� aux Juifs d�Antioche, auxquels il serait parvenu en tout cas.

Calvin pense que l�ap�tre excite ainsi en ses auditeurs le d�sir de recevoir l��vangile, afin de ne pas se rendre complice du crime commis � J�rusalem.

Mais ces explications supposent au verset 26 la le�on du texte re�u?: c�est � vous que la parole de ce salut est envoy�e.

D�apr�s la le�on beaucoup plus autoris�e?: c�est � nous, Paul n�oppose pas les habitants de J�rusalem � ses auditeurs actuels. Ce qu�il dit de leur conduite � l��gard de J�sus, de la mort qu�ils lui ont fait subir, de sa r�surrection accomplie par Dieu et attest�e par des t�moins dignes de foi (versets 27-31), est destin� � justifier (car) la grande affirmation qu�il venait d��mettre (verset 26), � d�montrer que c�est bien la parole du salut qui nous est envoy�e, � pr�venir dans l�esprit de ses auditeurs, comme le dit Calvin, une objection qui pouvait les scandaliser?: �?Quoi?! Tu nous annonces le salut au nom d�un homme que les chefs de notre nation ont mis � mort avec la derni�re ignominie?!?� Oui, r�pond Paul ils l�ont m�connu, rejet�, crucifi� mais ils n�ont fait en le jugeant qu�accomplir les paroles des proph�tes, paroles qu�ils connaissaient bien, car elles se lisent, dans leurs synagogues, chaque jour de sabbat?!

On peut traduire aussi et cette traduction est peut-�tre plus exacte?: Ayant m�connu celui-ci (J�sus) et les paroles des proph�tes qui se lisent chaque jour de sabbat, ils ont, en le jugeant, accompli ces paroles.

Verset 30

Tous ces d�tails relatifs au jugement de J�sus, � son innocence, � sa mort, furent sans doute expos�s plus au long par l�ap�tre, qui fit ressortir, d�une part, la perversit� des chefs du peuple et d�autre part, l�immense amour du Sauveur.

Luc, dans son r�sum� du discours de Paul, ne distingue pas entre les ennemis de J�sus qui le firent mourir et ses amis qui le descendirent de la croix et le mirent dans un s�pulcre. Ces faits �taient bien connus de celui � qui il adressait son livre.

Verset 31

La r�surrection de J�sus-Christ est proclam�e en maint passage du livre des Actes (Actes�2.32?; Actes�3.15, etc.)?; elle est toujours attribu�e � Dieu. C�est par elle que Dieu a justifi� J�sus injustement condamn�, l�a d�clar� son Fils avec puissance (Romains�1.4) et l�a �lev� pour �tre le Prince de la vie.

Dans le pr�sent discours Paul �tablit la certitude de cette r�surrection, en invoquant le t�moignage le plus s�r, celui des disciples, qui avaient suivi J�sus dans tout son minist�re, qui �taient mont�s avec lui de la Galil�e � J�rusalem et qui l�ont vu pendant plusieurs jours (comparer Actes�10.41 et surtout Actes�1.3).

Ces hommes, ajoute l�ap�tre, sont t�moins de ce fait maintenant (Codex Sinaiticus, A, C, omis dans B, Majuscules) devant le peuple, � J�rusalem, dans le m�me temps o� nous en rendons t�moignage aux Juifs de la dispersion (verset 32).

Verset 33

Paul et Barnabas aussi pouvaient maintenant, apr�s avoir prouv� que J�sus �tait, malgr� les apparences contraires, le porteur du salut (versets 27-31), annoncer � leurs auditeurs la bonne nouvelle que la promesse faite aux p�res, Dieu l�avait pleinement accomplie pour nous leurs enfants, en ressuscitant J�sus.

En effet, cette r�surrection est l�accomplissement de toutes les promesses relatives � la r�demption du monde.

Paul en cite trois qu�il voit r�alis�es dans ce grand fait?; et d�abord Psaumes�2.7.

L��p�tre aux H�breux applique aussi ce passage � la r�surrection du Fils de Dieu (H�breux�1.5 voir la note) et cette application est en pleine harmonie avec la pens�e de notre ap�tre dans Romains�1.4.

Pierre emploie le m�me terme, quand il parle de la r�surrection dans Actes�2.24-32.

Cependant plusieurs interpr�tes (Calvin, les versions de Pau-Vevey et de Weizs�cker) traduisent?: ayant suscit� J�sus.

L�ap�tre penserait, non � la r�surrection de J�sus, mais � son entr�e dans son �uvre messianique.

M. Wendt all�gue en faveur de cette interpr�tation les motifs suivants?:

  1. L�analogie de Actes�3.26 comparez Actes�3.22 et Actes�7.37?;
  2. Le fait que l�ap�tre reprend en verset 32 la pens�e du verset 26?;
  3. Au verset 34, o� il parle de la r�surrection, il ajoute express�ment?: des morts?;
  4. Le passage de Psaumes�2.7 fut cit� par la voix c�leste au bapt�me de J�sus (Luc�3.22, d�apr�s le texte de D Itala).

Les principaux majuscules (Codex Sinaiticus, B, A, C, D) pr�sentent cette le�on qui n�offre gu�re de sens acceptable?: pour nos enfants.

On ne comprend pas pourquoi la promesse ne serait accomplie que pour les enfants de la pr�sente g�n�ration. C�est � celle-ci du reste que s�applique ce terme d�enfants oppos� � celui de p�res.

M. Weiss conserve le texte re�u?: � nous leurs enfants.

M. Blass lit?: � leurs enfants?;

M. Wendt?: aux enfants, nous ayant suscit�.

Une variante admise par Lachmann et Tischendorf sur l�autorit� de D et d�Orig�ne, porte Psaume premier au lieu de second. Elle provient de ce qu�on r�unissait parfois les deux premiers Psaumes en un seul ou que l�on consid�rait le Psaume premier comme une introduction de tout le recueil.

Verset 34

J�sus ressuscit� vit �ternellement, il ne meurt plus (Romains�6.9).

Telle est la pens�e que l�ap�tre exprime par les mots?: ne plus retourner a la corruption.

En pronon�ant ces paroles, Paul avait sans doute d�j� en vue sa citation Psaumes�16.10, qui va suivre (verset 35), mais il lui vient � l�esprit une parole d��sa�e (�sa�e�55.3) qui lui para�t assurer au descendant de David les choses saintes (les biens messianiques la vie future) promises � son anc�tre.

La citation est emprunt�e � la version des Septante, o� on lit?: �?Je traiterai avec vous une alliance �ternelle (vous assurant) les choses saintes de David, qui sont fid�les?�, c�est-�-dire les saintes promesses qui lui ont �t� faites et qui ne le tromperont point.

Il y a dans l�h�breu?: �?les gr�ces de David qui sont v�ritables ou fid�les, ou assur�es?�.

On pourrait entendre l�expression des Septante dans le m�me sens. M. Wendt entend par les choses saintes de David la saintet� m�me du Messie, qui est certaine, assur�e contre la destruction.

Les deux citations, versets 34 et 35, exprimeraient la m�me pens�e sous forme positive d�abord, puis sous forme n�gative?: Je vous donnerai un Messie saint et par l� m�me permanent et ce saint, je ne permettrai pas (grec tu ne donneras pas) qu�il voie la corruption.

Verset 37

De Wette et Meyer traduisent?: apr�s avoir servi � sa g�n�ration au dessein de Dieu.

Calvin et quelques ex�g�tes, construisant autrement verset 36, traduisent?: David, apr�s avoir servi � son temps, s�est endormi selon le dessein de Dieu et a �t� mis avec ses p�res.

Notre traduction est celle de la Vulgate de Luther et de la plupart des versions modernes. Ce n�est donc point en David personnellement que s�est accomplie la parole du Psaume, c�est en Celui dont il �tait l�anc�tre et le type dans l�histoire du royaume de Dieu.

Paul fonde sur cette citation de Psaumes 16 � peu pr�s la m�me argumentation que Pierre dans Actes�2.29 et suivants (voir les notes.)

Verset 39

Pour la seconde fois (verset 26), l�ap�tre se tourne avec amour vers ses auditeurs (hommes fr�res) et, apr�s leur avoir prouv� que J�sus est vraiment le Sauveur, par sa mort, par sa r�surrection annonc�e dans les �critures (versets 26-37), il leur expose les immenses bienfaits qui sont le fruit de son �uvre (versets 38 et 39).

C�est d�abord ce don de la gr�ce de Dieu qui rend la paix � toute �me repentante (verset 16, note), la r�mission (ou le pardon) des p�ch�s.

C�est par lui qu�elle vous est annonc�e?: ces mots d�signent J�sus non comme l�auteur de la proclamation du pardon, qu�il publierait par la bouche de ses ap�tres, mais comme celui qui procure le pardon lui-m�me par sa mort r�demptrice.

Puis, comme l�ap�tre parle � des Juifs, dont les plus s�rieux s�effor�aient de trouver la justice dans l�observation de la loi de Mo�se, il leur d�clare nettement qu�ils n�ont pu �tre justifi�s par ce moyen, mais qu�ils le seront pleinement par le Sauveur qu�il leur pr�che, et cela, sans autre condition que de croire en lui.

Ainsi, la justification par la foi, ce couronnement de l��vangile, cette glorieuse v�rit� qu�il �tait r�serv� � l�ap�tre Paul de faire triompher dans l��glise est ici formul�e pour la premi�re fois. Elle le sera plus nettement encore dans les �p�tres de Paul (comparer en particulier Romains�3.21-26, voir les notes).

On peut conclure de ce fait que le discours r�sum� par Luc a bien �t� prononc� par cet ap�tre.

Ce discours en effet, n�enseigne pas, comme on l�a pr�tendu, que la foi vaut aux croyants une justification partielle seulement, destin�e � compl�ter celle qu�ils pouvaient acqu�rir en pratiquant la loi de Mo�se, � leur assurer la r�mission de toutes les choses dont ils n�avaient pu �tre justifi�s par la loi de Mo�se.

On a cru retrouver cette doctrine att�nu�e dans notre discours et on l�a refus� pour cette raison � l�ap�tre Paul.

Mais cette interpr�tation presse trop les termes employ�s. Ceux-ci ne marquent pas la limite entre les choses dont on pouvait �tre justifi� par la loi et celles pour lesquelles il fallait un autre moyen de justification.

Et du reste Paul n�a jamais enseign� que les �uvres de la loi fussent en elles-m�mes sans valeur morale, il s�est born� � constater qu�elles ne pouvaient procurer au p�cheur la justification n�cessaire � son salut.

On ne saurait non plus objecter � l�authenticit� de ce discours les analogies qu�il pr�sente dans sa premi�re partie, avec celui d��tienne. Si les m�mes exemples bibliques sont invoqu�s, ils le sont dans des intentions diff�rentes?; �tienne veut prouver la r�bellion constante d�Isra�l contre les conducteurs que Dieu lui envoie?; Paul fait ressortir le d�veloppement de la promesse.

Quant � la citation du Psaume 16, qui avait �t� faite par Pierre dans son discours de la Pentec�te, ce passage devait revenir fr�quemment dans l�argumentation par laquelle les premiers chr�tiens cherchaient � �tablir que J�sus ressuscit� �tait le Messie annonc� par les proph�tes.

Verset 41

Paul termine son discours par un s�rieux avertissement, dont il emprunte les termes au proph�te Habakuk (Habakuk�1.5).

Il cite d�apr�s les Septante, qui s��cartent � quelques �gards de l�h�breu.

Ainsi, ces mots?: Voyez, contempteurs, supposent un texte diff�rent de l�h�breu qui porte?: Regardez parmi les nations.

Ainsi encore, la version grecque ajoute au texte le verbe que nous rendons par?: disparaissez et qui signifie proprement?: devenez invisibles.

Le proph�te annon�ait au peuple le jugement que Dieu allait exercer sur lui par les Chald�ens.

Telle �tait l��uvre qui devait le remplir d��tonnement et qu�il ne pourrait croire si on la lui racontait.

En citant ce passage, Paul annon�ait � ses auditeurs, s�ils rejetaient la gr�ce divine, un jugement pareil. Cette menace s�est accomplie pour le peuple juif dans la ruine de J�rusalem, qui mit fin � son existence comme nation elle pourra s�accomplir, dans la r�tribution du dernier jour, pour tous ceux � qui la gr�ce aura �t� offerte en vain.

Verset 43

Comme Paul et Barnabas sortaient de la synagogue, leurs auditeurs ou plus probablement les chefs de la synagogue (verset 15), les priaient (grec) que ces choses (ou paroles) leur fussent dites le sabbat suivant.

Ce fait montre quelle impression profonde le discours de Paul avait produite.

Mais en outre, beaucoup de Juifs et de pros�lytes suivirent les �vang�listes dans leur demeure.

Ceux-ci saisirent avec empressement cette occasion de les exhorter � pers�v�rer dans la gr�ce de Dieu.

C�est dans ce dernier terme, si riche et si beau, que Luc r�sume tout l��vangile?; et, en effet, il le renferme tout entier.

Le texte re�u, aux mots?: apr�s qu�ils furent sortis, ajoute?: de la synagogue des Juifs, addition qui manque dans presque tous les majuscules

Puis ce m�me texte dit (verset 42) que ce furent les pa�ens qui demand�rent � Paul de leur annoncer encore la Parole. C�est l� une correction destin�e � mettre verset 42 en harmonie avec versets 45 et 48.

� la place du verbe ils priaient, B porte un verbe qui marque moins d�empressement dans leur requ�te et peut se traduire?: ils demandaient.

Enfin, au verset 43, le texte occidental (Blass, d�apr�s Peschito) porte?: suivirent Paul et Barnabas, demandant � �tre baptis�s.

Verset 44

Presque toute la ville?; quel puissant mouvement religieux ce mot suppose?!

C�est que, outre l�impression faite par le discours de Paul, les deux missionnaires ne rest�rent pas oisifs durant cette semaine, entre les deux sabbats.

Calvin et Th�odore de B�ze, prenant le mot de sabbat dans le sens de semaine ce qui est grammaticalement possible, pensent m�me que la demande du verset 42 s�appliquait � la semaine suivante.

C�est l� une erreur d�interpr�tation mais qui devint une v�rit� dans le fait.

Il faut remarquer ce mot de parole de Dieu (Codex Sinaiticus, A), ou parole du Seigneur (B, C), qui revient si souvent dans ce livre (Actes�13.46?; Actes�13.48-49?; Actes�4.29-31?; Actes�6.2?; Actes�15.35?; Actes�19.10).

La pr�dication des ap�tres n��tait pas leur parole, mais en tant qu�ils �taient p�n�tr�s de l�Esprit de Dieu, leur parole devenait une Parole de Dieu. Et l�on peut d�signer ainsi toute pr�dication fid�le de l��vangile.

Cette pens�e ne ressort pas de la le�on de D (texte occidental), qui porte simplement?: pour entendre Paul.

Verset 45

C�est la vue de ces foules, parmi lesquelles il y avait sans doute beaucoup de pa�ens, qui blessa l�orgueil th�ocratique de ces Juifs et excita leur jalousie.

Alors, � leurs contradictions passionn�es de la parole de Paul, ils ajoutaient des blasph�mes, sans doute contre J�sus.

Ce fait ne contredit point verset 42, car les pers�cuteurs pouvaient �tre d�autres Juifs ou de ceux qui n�avaient re�u qu�une impression passag�re du discours de Paul.

Le participe contredisant, qui est en grec du m�me verbe, que nous traduisons par?: s�opposaient, manque dans Codex Sinaiticus, B, A, C.

Verset 46

� vous, Juifs, premi�rement, il fallait?; tel �tait le conseil de Dieu envers son peuple (Matthieu�10.6?; Romains�1.16?; comparez ci-dessus verset 5, note).

Mais en rejetant la parole de Dieu, ces Juifs se jugeaient eux-m�mes indignes de la vie �ternelle.

Il y a quelque chose de tragique dans cette destin�e volontairement choisie.

Maintenant les ap�tres se tournent vers les pa�ens. C��tait l�accomplissement de la parole de J�sus (Matthieu�21.43).

Verset 47

O� est-ce que le Seigneur nous a ainsi command�e??

Dans les paroles m�mes que Paul cite, en les empruntant � �sa�e�49.6.

En effet, puisque le Serviteur de l��ternel, le Messie, auquel la parole est ici adress�e, est �tabli (h�breux?: donn�) de Dieu pour �tre la lumi�re des nations et en salut � tous les peuples, il en r�sulte pour ses disciples le devoir sacr� de l�annoncer � toutes les nations.

On voit, par cette parole, que l�universalit� du salut �tait r�v�l�e d�s l��poque des proph�tes.

Verset 48

Les pa�ens comprenant, par la derni�re parole de l�ap�tre, qu�ils pouvaient �tre sauv�s par la foi seule, malgr� l�opposition des Juifs, �taient dans la joie.

Et ils t�moignaient cette joie en glorifiant la parole du Seigneur. Ils la glorifiaient, soit en la recevant dans leur c�ur avec toujours plus de d�cision, soit en exprimant tout haut leur reconnaissance.

Les pa�ens ne crurent pas tous, mais (grec) autant (d�entre eux) qui �taient destin�s (litt�ralement ordonn�s) � la vie �ternelle.

Celui qui les avait ordonn�s (plac�s dans cet ordre), c�est Dieu, par sa gr�ce souveraine et en leur donnant l�Esprit d�adoption (Romains�8.15).

Telle est la cause pour laquelle ils crurent, se confi�rent en J�sus, le Sauveur que Paul annon�ait. Ils auraient pu r�sister comme d�autres, car l�action de Dieu n�an�antit nullement la libert� de l�homme, �?Il ne force personne, mais il fait qu�on veut?�.

Ce r�cit de Luc est en parfaite harmonie avec la pens�e de Paul, exprim�e souvent ailleurs par un autre terme plus pr�cis encore (Romains�8.29?; �ph�siens�1.5).

Les commentateurs ont souvent tortur� ce texte dans un int�r�t dogmatique.

Tandis que Calvin y voit la doctrine d�un d�cret absolu, d�autres s�efforcent de diminuer l�action de Dieu pour �lever celle de l�homme, qui, en dernier r�sultat, se destinerait lui-m�me � la vie �ternelle.

Oltramare traduit?: �?Ceux qui �taient dispos�s pour la vie �ternelle, crurent?�

Pour cela, il faut faire taire la conscience ex�g�tique.

La plupart des traducteurs et des interpr�tes r�cents, m�me parmi les luth�riens, pr�f�rent laisser le texte dire ce qu�il dit.

Verset 50

Tandis que la parole du Seigneur, l��vangile de sa gr�ce, se r�pandait (grec �tait port�e �� et l�), non seulement dans la ville d�Antioche, mais dans toute la contr�e, les Juifs, d�sign�s au verset 45, provoqu�rent une pers�cution en excitant le fanatisme de femmes d�votes?; le mot employ� d�note des pros�lytes ardentes � d�fendre leur nouvelle foi juda�que.

Puis, de proche en proche, le mouvement entra�na les principaux de la ville, les magistrats, qui �taient pa�ens.

Ils bannirent Paul et Barnabas de leur territoire.

Cette haine des Juifs, que nous retrouverons d�s le chapitre suivant et partout dans ce livre, achevait la destin�e tragique de ce peuple qui courait � sa ruine en rejetant le Sauveur.

Verset 51

Les disciples ne faisaient en cela que suivre l�ordre de leur Ma�tre (Matthieu�10.14?; Luc�9.5)?; ils d�claraient par cet acte aux Juifs rebelles que toute a responsabilit� de leur conduite p�serait sur eux.

Au lieu de poursuivre leur course vers le nord, les deux �vang�listes se dirig�rent vers le sud est, entreront dans la province de Lycaonie et s�arr�t�rent � Iconium, capitale de cette province o� nous les retrouverons au chapitre suivant.

Cette ville d�Iconium subsiste encore aujourd�hui sous le nom de Konieh.

Verset 52

Les disciples, tous ceux qui avaient �t� convertis pendant le s�jour de Paul et Barnabas � Antioche, loin d��tre d�courag�s par leur d�part, �taient remplis de joie, la joie de leur salut �ternel, suscit�e et entretenue en eux par l�Esprit Saint qui en est la source.

Magnifique fruit de cette premi�re mission en Pisidie?!

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Acts 13". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/neu/acts-13.html.
 
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