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Bible Commentaries
Actes 15

La Bible Annotée de NeuchâtelLa Bible Annotée de Neuchâtel

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versets 1-41

Plan du commentaire biblique de Actes 15

L��glise d�Antioche envoie des d�l�gu�s � J�rusalem

  1. Occasion de l�envoi. Des gens viennent de Jud�e enseigner � Antioche que sans la circoncision on ne peut �tre sauv�. Leur pr�dication produit du trouble. Paul et Barnabas ont avec eux une vive discussion. Il est d�cid� de porter la question devant les ap�tres et les anciens � J�rusalem. Paul et Barnabas sont d�l�gu�s avec quelques autres (1, 2).
  2. Voyage des d�l�gu�s. L�accueil qu�ils re�oivent � J�rusalem. L��glise d�Antioche leur fait la conduite. Ils traversent la Ph�nicie et la Samarie, racontant la conversion des pa�ens�; ils causent beaucoup de joie aux fr�res. � J�rusalem, ils sont re�us par l��glise, les ap�tres et les anciens et leur exposent l��uvre que Dieu a faite par leur moyen. Des chr�tiens, pharisiens d�origine, �l�vent l�affirmation que les pa�ens doivent �tre circoncis et astreints � observer la loi de Mo�se (3-5).

Les d�bats, discours de Pierre

Les ap�tres et les anciens s�assemblent�; une grande discussion s�engage. Pierre rappelle comment Dieu l�a choisi, lui membre de l��glise de J�rusalem, pour introduire les premiers pa�ens dans l��glise et comment il leur a donn� le Saint-Esprit aussi bien qu�aux Juifs, purifiant leurs c�urs par la foi. Il en conclut que leur imposer un joug que les Juifs eux-m�mes n�ont pu porter, serait tenter Dieu, puisque c�est par la seule gr�ce de Dieu que les Juifs aussi bien que les pa�ens sont sauv�s (6-11).

R�cit de Barnabas et Paul

Profitant de l�apaisement produit par les paroles de Pierre, Barnabas et Paul racontent les prodiges que Dieu a accomplis par leur moyen au milieu des pa�ens (12).

Intervention de Jacques

Jacques prend la parole apr�s le rapport des deux missionnaires?:

  1. La conversion des pa�ens est l�accomplissement des proph�ties. Jacques rappelle le r�cit de Pierre, qui montrait de quelle mani�re Dieu avait commenc� de se choisir un peuple parmi les pa�ens. Il cite la proph�tie d�Amos qui annon�ait cet �v�nement (13-18).
  2. Position des pa�ens dans l��glise. Il ne faut pas leur cr�er des difficult�s, mais seulement les inviter � s�abstenir des viandes sacrifi�es aux idoles, de la fornication, des b�tes �touff�es et du sang, et cela, parce que la loi de Mo�se est tr�s connue par la lecture qui en est faite dans les synagogues (19-21).

Lettre aux �glises de Syrie et de Cilicie

Les ap�tres et les anciens, d�accord avec toute l��glise, d�cident d�envoyer � Antioche, avec Paul et Barnabas, deux d�l�gu�s, Jude-Barsabbas et Silas, qui seront porteurs d�une lettre, dont Luc donne le texte. Cette lettre d�clare aux fr�res d�entre les pa�ens que les gens venus de J�rusalem pour les troubler par leurs discours n�avaient aucun mandat. Elle pr�sente les d�l�gu�s qui viendront avec Barnabas et Paul, auxquels elle rend hommage comme � de fid�les t�moins de J�sus-Christ. Elle �nonce les seules conditions que les chr�tiens de J�rusalem, dirig�s par le Saint-Esprit, estiment n�cessaire d�imposer aux pa�ens (22-29).

Les d�l�gu�s � Antioche

Partis de J�rusalem, les d�l�gu�s arrivent � Antioche, r�unissent l��glise et lui communiquent la lettre. Sa lecture cause une joie unanime. Jude et Silas, proph�tes, fortifient les chr�tiens d�Antioche par leurs exhortations�; puis ils s�en retournent � J�rusalem, tandis que Paul et Barnabas continuent � enseigner � Antioche (30-35).

Verset 1

Conf�rence de J�rusalem

Versets 1 � 35 � D�lib�ration des d�l�gu�s d�Antioche avec les chr�tiens de J�rusalem sur la position dans l��glise des pa�ens convertis

Nous retrouvons ici (comparez Actes�11.1-18, notes) en conflit les deux partis qui existaient alors dans l��glise?: d�une part, les Juifs qui avaient embrass� l��vangile, mais sans renoncer aux observances de la loi, auxquelles ils attachaient la plus haute importance.

Ils n��taient point oppos�s � l�entr�e des pa�ens dans l��glise mais, convaincus de la perp�tuit� et des droits divins du juda�sme, ils exigeaient que les pa�ens convertis fussent circoncis et s�engageassent par l� � observer toutes les prescriptions de la loi?; en un mot, que les pa�ens devinssent juifs avant de devenir chr�tiens.

L�observation de la loi n��tait pas � leurs yeux la cause du salut, puisqu�eux-m�mes avaient cru au Sauveur, mais ils en faisaient une condition absolue?: Si vous n�avez �t� circoncis, vous ne pouvez �tre sauv�s.

Si leur opinion avait pr�valu, c�en �tait fait du salut par gr�ce, par la foi seule et de la libert� chr�tienne et de l�universalit� de l��vangile. L��glise chr�tienne serait rest�e une simple modification du mosa�sme, une secte juive, semblable � celles qui persist�rent durant les premiers si�cles. Elle aurait �t� incapable de conqu�rir le monde.

C�est ce que sentit vivement l�homme qui avait pour vocation sp�ciale de porter l��vangile aux pa�ens. Les besoins de son �uvre (Galates�2.2)?; et plus encore les exp�riences nul avaient fait de lui, pharisien z�l� pour la loi, l�ap�tre de la gr�ce, l�amen�rent � combattre vivement les doctrines des jud�o-chr�tiens.

Paul ne s�opposait pas � ce qu�on observ�t les c�r�monies de la loi en les consid�rant comme moyens d��dification ou par respect pour les traditions des p�res. Lui-m�me fit circoncire son disciple Timoth�e (Actes�16.3). Mais d�s que les exigences des juda�sants n�allaient � rien moins qu�� fausser ou � renverser le pur �vangile, alors il leur opposait une r�sistance invincible (verset 2).

Le conflit �tait in�vitable, l�entr�e de nombreux pa�ens dans L��glise le rendait toujours plus aigu.

L�orage �clata � Antioche, la principale �glise du monde pa�en, � la suite de l�arriv�e de quelques fr�res de Jud�e.

Le texte occidental ajoute qu�ils �taient de ceux de la secte des Pharisiens qui avaient cru (comparer verset 5, note).

Verset 2

Grec?: Or une agitation �tant advenue et � Paul et Barnabas une non petite dispute contre eux.

L�agitation (le mot signifie soul�vement, s�dition, Actes�19.40) se produisit dans l��glise, Paul et Barnabas s�opposant vivement aux docteurs jud�ens.

Ils r�solurent (grec ils ordonn�rent), savoir les chr�tiens de l��glise d�Antioche. L��glise choisit pour cette d�l�gation Paul et Barnabas, qu�elle consid�rait comme ses conducteurs et quelques autres de ses membres.

Parmi les d�l�gu�s �tait Tite disciple bien-aim� de Paul (Galates�2.1-3).

L��glise de J�rusalem, tr�s nombreuse (Actes�21.20), ayant � sa t�te les ap�tres et les anciens, �tait la m�tropole de la chr�tient�. Il �tait donc naturel que celle d�Antioche d�sir�t avoir son avis sur la grave question qui l�agitait?; d�autant plus que ceux qui avaient soulev� le conflit (verset 1) se donnaient comme agissant par l�autorit� de l��glise de J�rusalem (verset 24). Il importait donc de s�entendre pour conserver la paix.

Quant � Paul, c�est bien aussi par amour de la paix qu�il consentit � cette d�l�gation (Galates�2.2)?; car, comme il le d�clare positivement, il n�avait point � soumettre l��vangile qu�il pr�chait aux jugements des autres ap�tres, ayant re�u son apostolat directement de Dieu et de J�sus-Christ (Galates�1.1).

Dans le chapitre 2 de l��p�tre aux Galates (Galates 2), Paul a �crit une relation abr�g�e de ce voyage � J�rusalem, dans laquelle se trouvent quelques traits qui paraissent diff�rer du r�cit de Luc et dont il faut tenir compte dans l�explication de ce dernier.

Ainsi, d�apr�s Galates�2.1, ce voyage serait le second depuis sa conversion, tandis que, selon Luc, ce serait le troisi�me (voir sur cette question, Actes�11.30, note).

Ainsi encore, Paul nous dit qu�il le fit �?par une r�v�lation de Dieu?� (Galates�2.2), tandis que, dans notre r�cit, il ne para�t ob�ir qu�au v�u de l��glise d�Antioche.

Mais ces deux motifs se concilient parfaitement. Paul aurait probablement refus� cette d�l�gation comme contraire � l�autorit� de son apostolat, s�il n�avait eu une direction d�en haut.

Quant � l��poque de ce voyage, la relation de Luc peut s�accorder avec celle de l�ap�tre. Nous lisons dans Galates�2.1 qu�il retourna � J�rusalem �?quatorze ans apr�s?�, apr�s sa conversion ou apr�s sa premi�re visite (Galates�1.18), c�est-�-dire dix-sept ans apr�s sa conversion. Or, comme on place cette conversion en 35 ou 36 et le concile de J�rusalem dans les ann�es 50 � 52, le voyage racont� par Paul (Galates�2.1) eut lieu dans le m�me temps que celui-ci.

Verset 3

Les mots?: accompagn�s par l��glise, montrent que L��glise, p�n�tr�e de l�importance de cette d�l�gation et d�sireuse de t�moigner son attachement � ceux qu�elle envoyait, leur fit la conduite, avec solennit�, jusqu�� quelque distance d�Antioche (Actes�20.38?; Actes�21.5).

La Ph�nicie avait d�j� �t� visit�e par des chr�tiens (Actes�11.19) et quant � la Samarie, nous savons qu�il s�y trouvait des fr�res en grand nombre, qui se r�jouirent � l��coute des r�cits de Paul et de Barnabas (Actes�8.5-8).

Verset 4

Ils furent re�us, accueillis par l��glise, dans une assembl�e convoqu�e pour les entendre.

Ils le furent, en particulier, par les ap�tres et les anciens (verset 6, note).

Les termes employ�s montrent qu�ils furent re�us officiellement comme d�l�gu�s de l��glise d�Antioche.

Le texte occidental (C, Peschito, etc.) porte?: Ils furent re�us grandement.

Verset 5

On peut trouver �trange la mani�re dont le d�bat est introduit devant les ap�tres et les anciens de J�rusalem.

Les d�l�gu�s d�Antioche racontent les succ�s missionnaires de Paul et de Barnabas (verset 4), mais ils ne disent mot du conflit qui avait �clat� dans leur �glise et au sujet duquel ils avaient �t� envoy�s � J�rusalem (verset 1).

Ce sont des membres de l��glise de J�rusalem, anciens pharisiens, qui commencent le d�bat en �levant leurs pr�tentions relatives � la circoncision des pa�ens. Il semblerait, � nous en tenir au texte des principaux manuscrits, que la discussion naqu�t spontan�ment � J�rusalem, sans �tre provoqu�e par la d�putation d�Antioche.

Pour �viter cette incoh�rence du r�cit, quelques interpr�tes ont suppos� que le verset 5 faisait encore partie du rapport des d�l�gu�s (verset 4)?; ils racont�rent,�mais que quelques-uns� s��taient �lev�s

Cette explication est peu naturelle.

La difficult� peut �tre aplanie d�une mani�re plus naturelle, si l�on admet l�adjonction du texte occidental au verset 1 (voir la note). D�apr�s ce texte les membres de l��glise de J�rusalem, qui avaient �t� troubler l��glise d�Antioche �taient d�j� d�anciens pharisiens et sans doute les m�mes personnages qui �lev�rent les premiers leurs pr�tentions � J�rusalem. Revenus au sein de leur �glise, ils engag�rent la lutte, � l�arriv�e des d�l�gu�s d�Antioche, en r�p�tant les exigences qu�ils avaient formul�es � Antioche.

Ces adversaires, nous dit Luc, avaient appartenu, avant leur conversion � la secte des pharisiens et n�en avaient point reni� les principes (verset 1, note). Ils n�avaient cru que par l�intelligence et anim�s peut-�tre par ce z�le de pros�lytisme qui caract�risait les pharisiens (Matthieu�23.15), ils n�avaient admis l��vangile que par des motifs int�ress�s.

En effet, Paul les appelle des �?faux fr�res qui s��taient introduits parmi nous et s�y �taient gliss�s secr�tement pour �pier la libert� que nous avons en J�sus-Christ?� (Galates�2.1).

Verset 6

Paul ne parle (Galates�2.2) que d�une conf�rence priv�e o� il �?exposa l��vangile qu�il pr�chait, dans le particulier, � ceux qui �taient le plus consid�r�s?�, c�est-�-dire, aux ap�tres.

Le r�cit de Luc nous pr�sente, � partir du verset 7 du moins, la convocation d�une grande assembl�e de l��glise, o� il fut d�lib�r� sur la question d�j� r�solue dans la conf�rence qui avait eu lieu entre ses conducteurs (voir versets 12, 22 et 25?; d�j� au verset 6, le texte occidental ajoute?: avec la multitude).

On a pr�tendu que cette assembl�e g�n�rale n��tait qu�une invention de Luc, sans r�alit� historique. On se fonde sur le silence de Paul dans l��p�tre aux Galates. Mais ce silence s�explique par le fait que ce qui importait � Paul, c��tait de d�montrer aux Galates qu�� J�rusalem, il s��tait trouv� d�accord avec les ap�tres et les conducteurs de l��glise (Galates�2.7-9).

La solennelle d�putation d�Antioche ne pouvait rester ignor�e de l��glise, non plus que la grave question dont il s�agissait. Or, il eut �t� contraire � tous les usages du temps apostolique d�exclure l��glise de toute participation � un d�bat d�o� d�pendait sa vie (voir Actes 6 et Actes 11).

Le parti pharisa�que, d�ailleurs, ardent � faire triompher sa cause, ne dut pas manquer d�insister pour qu�elle f�t port�e devant L��glise enti�re. Il y a donc mainte bonne raison pour admettre le r�cit de Luc et la r�alit� de cette grande assembl�e, improprement appel�e concile apostolique.

Verset 7

Il y eut une grande discussion, parce que les partisans de la circoncision expos�rent les premiers leurs pr�tentions. On voit quelle libert� les ap�tres laissaient � leurs fr�res.

Mais Pierre se leva pour parler. Il �tait l�ap�tre de la circoncision et pourtant il avait �t� choisi le premier de Dieu pour faire entendre � des pa�ens la parole de l��vangile.

Il rappelle ce grand �v�nement racont� � Actes 10 et qui, depuis longtemps (grec d�s les jours anciens), avait d�cid� la question. Il y avait, en effet, dix ans au moins que ce fait avait eu lieu et que l��glise de J�rusalem l�avait approuv�?; pourquoi donc revenir sur ce sujet??

Pierre ne dit pas?: Dieu m�a choisi, mais?: Dieu s�est fait un choix, a d�cid� que� Cette tournure fait mieux ressortir l�autorit� de Dieu et quant � Pierre, elle est plus modeste.

Nous avons admis, avec la plupart des critiques, la le�on?: parmi vous (Codex Sinaiticus, B, A, C) au lieu de parmi nous (majuscules r�cents).

Meyer estimait que le sens exigeait nous, car Pierre a d� naturellement se compter au nombre de ses fr�res.

M. Blass admet nous dans les deux textes.

Mais on peut dire que ce vous accentue le fait que c��tait dans l��glise de J�rusalem que Dieu avait choisi Pierre pour introduire le premier pa�en dans son �glise.

Verset 9

Voil� un argument auquel il n�y avait absolument rien � r�pondre, car reposait sur le t�moignage de Dieu (grec), le connaisseur des c�urs, qui avait donn� aux pa�ens convertis le Saint-Esprit, sans faire aucune diff�rence entre eux et les Juifs.

Pierre avait d�j�, dans une autre occasion, produit cette raison irr�futable (Actes�11.15-17).

Ce don de Dieu aux pa�ens avait purifi� leurs c�urs par la foi, sans le secours de la circoncision, qui n��tait que le signe de la purification.

Les Juda�sants exigeaient encore ce signe, parce qu�ils ignoraient que c�est le c�ur qui doit �tre circoncis (Actes�7.51?; Romains�2.28-29).

Verset 11

Maintenant donc, puisque l��uvre de Dieu est si �vidente � nos yeux, pourquoi tentez-vous Dieu??

Tenter Dieu, c�est provoquer ses jugements, en m�connaissant sa volont� et en lui opposant notre incr�dulit� et nos r�voltes (Exode�17.2).

Les chr�tiens juda�sants tentaient Dieu, puisque la gr�ce de notre Seigneur J�sus leur �tait pr�ch�e comme unique moyen par lequel l�homme p�cheur peut �tre sauv� et que, malgr� cela, ils voulaient imposer aux pa�ens convertis le joug intol�rable de la loi (comparer Matthieu�23.4?; Galates�5.1).

Pierre professe hautement sa foi en ce salut par gr�ce et puisque Dieu n�a point fait de diff�rence entre les Juifs et les pa�ens (verset 9), l�ap�tre n�en fait aucune non plus?: de la m�me mani�re qu�eux aussi. Il est donc en pleine harmonie avec Paul dans cette grande doctrine. Ce dernier, comme le remarque Meyer, le reconna�t lui-m�me?; car, si plus tard, � Antioche, il dut reprocher � Pierre un moment d�incons�quence (Galates�2.14), il put dans cette circonstance en appeler � leur parfait accord sur le principe m�me de la justification par la foi (Galates�2.15-16).

Le discours de Pierre est le dernier acte de cet ap�tre que Luc raconte.

Verset 12

Le discours de Pierre eut pour effet d�imposer silence aux adversaires (comparez Actes�11.18) et toute la multitude y donna son assentiment tacite.

Barnabas et Paul profit�rent de ce calme de l�assembl�e pour raconter les grands r�sultats qu�ils avaient obtenus parmi les pa�ens.

Ils en attribuent toute la gloire � Dieu, car lui seul peut faire ces miracles et ces prodiges, par o� il faut entendre, non seulement des gu�risons, mais aussi et surtout, les effets puissants de la Parole et de l�Esprit de Dieu dans les �mes.

Leur r�cit �tait une confirmation �clatante du discours de Pierre.

Verset 14

Apr�s que les deux missionnaires eurent achev� leur expos�, Jacques (voir Actes�12.17, 2e note), qui exer�ait une si grande influence dans l��glise de J�rusalem, prit la parole (grec r�pondit, car son discours r�pond � la situation cr��e par ce qui venait d��tre dit, comparez Actes�3.12?; Actes�5.8).

Il approuve d�abord l�expos� que Pierre (il l�appelle Sym�on, selon l�ancienne forme h�bra�que de son nom primitif) vient de faire, de la conversion des premiers pa�ens?; il montre ensuite dans ce grand �v�nement l�accomplissement de la parole proph�tique (versets 16-18)?; enfin, il fait une proposition pratique qui puisse r�pondre au v�u de tous (versets 19-21).

Les termes par lesquels il exprime le fait de l�entr�e des pa�ens dans l��glise, sont remarquables?: Dieu, dit-il pour la premi�re fois (comparez Actes�14.16), a pris soin (grec a jet� les regards, consid�r�) de prendre du milieu des pa�ens un peuple � son nom, c�est-�-dire qui port�t ce nom.

Le terme de peuple n��tait jamais donn� qu�aux Juifs?; en l�appliquant aux nations pa�ennes, Jacques les rend �gales � Isra�l?; c��tait, comme le remarque Bengel, �?une �nigme topique pour des oreilles juives?� (comparer Romains�9.24-26)

Verset 17

Amos�9.11-12

Jacques, comme tous les ap�tres, tient � montrer l�accord de ses affirmations avec les paroles des proph�tes.

Ainsi, il trouve la conversion des pa�ens annonc�e dans cette proph�tie d�Amos, qui, en un temps malheureux de l�histoire d�Isra�l, promet le r�tablissement de la maison de David, de sa dynastie, de son royaume spirituel.

Cette maison n��tait plus alors, aux yeux du proph�te, qu�un tabernacle, une fr�le tente, tomb�e en ruine, parce que dix tribus du peuple s��taient s�par�es d�elles.

Mais il viendra des temps o� Dieu la r��difiera, la r�tablira dans son antique splendeur. Et alors le reste des hommes, toutes les nations pa�ennes sur lesquelles le nom de Dieu sera invoqu�, rechercheront le Seigneur et seront re�ues en gr�ce, sans autres conditions.

C�est ce que dit le Seigneur qui, maintenant, fait ces choses, qui sont connues de lui de toute �ternit�.

Jacques cita cette proph�tie dans la langue originale. Luc la rapporte librement d�apr�s la version grecque.

Celle-ci diff�re � divers �gards de l�h�breu, dont voici la traduction litt�rale?: �?En ce jour-l�, je rel�verai la tente de David qui est tomb�e?; je r�parerai ses br�ches?; je rel�verai ses ruines et je la reb�tirai comme aux jours anciens, afin qu�ils poss�dent le reste d��dom et toutes les nations sur lesquelles mon nom est invoqu�, dit l��ternel, qui fait cela?�.

On voit les deux principales diff�rences entre l�h�breu et la version grecque. Celle-ci porte?: le reste des hommes, au lieu de le reste d��dom.

Ensuite, les traducteurs Grecs transforment l�affirmation que les Isra�lites poss�deront les nations en celle-ci?: les nations rechercheront le Seigneur, pens�e qui n�est pas dans l�h�breu. Ils avaient �videmment sous les yeux un texte diff�rent de notre texte h�breu actuel. Et l�on peut se demander s�il n�en �tait pas de m�me pour Jacques, car la parole d�Amos, telle que nous la lisons aujourd�hui dans les bibles h�bra�ques, ne renferme que tr�s indirectement la proph�tie que Jacques invoque.

Verset 18

La le�on que nous avons adopt�e avec la plupart des �diteurs, sur l�autorit� de Codex Sinaiticus, B, C, r�duit verset 18 � ces seuls mots?: connues d�s l��ternit�.

Ces choses que Dieu avait annonc�es par le proph�te et qu�il connaissait de toute �ternit�, parce qu�il les avait arr�t�es dans son conseil, c��tait la conversion des pa�ens et la destination du salut � tous les hommes.

Elles ne devaient donc pas �tre, pour les auditeurs de Jacques, un sujet d��tonnement ou de doute. Lachmann et M. Blass adoptent le texte de A, D, Vulgate?: �?Son �uvre est connue du Seigneur d�s l��ternit�?�

Enfin le texte re�u, avec quelques majuscules et la plupart des minuscules, porte?: �?Toutes ses �uvres sont connues de Dieu d�s l��ternit�?�.

Dans les trois le�ons, l�id�e reste la m�me.

Verset 20

Avec une sagesse tout apostolique Jacques propose donc de ne point (grec) importuner � c�t�, en outre, les pa�ens qui se convertissent � Dieu, en leur imposant, en plus de la foi, la circoncision et l�observation de la loi de Mo�se (verset 5), mais simplement de leur recommander l�abstention, toute n�gative et facile, de certaines pratiques autoris�es dans le paganisme, mais qui, interdites par la loi, �taient un objet d�horreur pour les Juifs.

Sans cette pr�caution, aucunes relations fraternelles n�auraient pu s��tablir entre les croyants n�s dans le juda�sme et ceux qui se convertissaient du paganisme.

Ces prescriptions, que les Juifs faisaient d�j� aux pros�lytes d�entre les pa�ens, portaient sur trois points?: d�abord les souillures des idoles, ce qui, d�apr�s verset 29, signifie les viandes sacrifi�es aux idoles. On en faisait des festins qui d�g�n�raient en orgies. Et, m�me sans ces abus, manger de ces b�tes sacrifi�es aux idoles �tait aux yeux de quelques-uns participer au culte pa�en (voir 1 Corinthiens 8).

Jacques nomme en second lieu la fornication, ou l�impuret� (comparer verset 29, o� l�ordre de ces prescriptions est diff�rent). On s�est �tonn� de rencontrer ce pr�cepte tout moral au milieu d�ordonnances qui n�avaient qu�un caract�re rituel. Mais si l�on se souvient de ce qu��taient les m�urs du paganisme si l�on consid�re que les meilleurs de ses moralistes ne r�prouvaient que l�adult�re et encore celui de la femme seule, on ne pensera plus que des pa�ens convertis arrivassent, en un jour, � pratiquer la pure morale chr�tienne. Au reste, il se peut, comme le pensent beaucoup d�interpr�tes, qu�il s�agisse de mariages � des degr�s prohib�s par la loi (L�vitique 18), ou de relations contraires � la stricte monogamie (1�Timoth�e�3.2, 1re note).

Enfin, la loi de Mo�se interdisait aux Juifs de manger des animaux �touff�s (grec de l��touff�) ou du sang conserv� dans les b�tes qui n�avaient pas �t� saign�es (L�vitique�3.17?; L�vitique�17.10-14). Ils avaient donc horreur du sang comme aliment et leurs fr�res devaient, par charit�, respecter ce scrupule.

Plusieurs interpr�tes comptent quatre pr�ceptes en distinguant l�interdiction de manger fa viande des animaux �touff�s de l�interdiction de go�ter du sang, ils fondent cette distinction sur le fait que dans les sacrifices, les pa�ens buvaient le sang des victimes, m�lang� � du vin.

Verset 21

Grec?: D�s les g�n�rations anciennes.

Les paroles par lesquelles Jacques termine son discours sont �videmment destin�es � motiver sa proposition.

Comme elles ne sont pas tr�s claires, on les comprend de deux mani�res?: puisque Mo�se est lu et pr�ch�, il n�est pas n�cessaire de rien prescrire aux chr�tiens juifs qui sont instruits par lui?; ils n�ont qu�� observer la loi comme ils l�ont fait jusqu�ici.

Ou bien?: Mo�se �tant depuis si longtemps pr�ch� dans chaque ville et lu dans les synagogues chaque jour de sabbat, la loi �tant ainsi profond�ment graves dans l�esprit des Juifs et connue m�me des pa�ens qui les entourent, il faut emp�cher que des hommes admis comme membres dans des �glises aient une conduite en contradiction flagrante avec les principes de cette loi. Ce serait un scandale pour leurs fr�res sortis du juda�sme et un sujet d��tonnement pour les pa�ens eux-m�mes.

Nous pensons que cette derni�re pens�e est celle que Jacques a voulu exprimer. Si c�est dans un tel esprit de charit� que ces prescriptions furent propos�es par Jacques et vot�es par l�assembl�e, on comprend que Paul ait pu les accepter sans rien conc�der de ses principes relatifs au salut par gr�ce et � la libert� chr�tienne. Lui-m�me, traitant plus tard ces questions dans ses �p�tres aux Corinthiens (1 Corinthiens 8-10) et aux Romains (Romains 14 et Romains 15), exhortera les forts � faire des concessions aux faibles.

On a dit que le vote de l�assembl�e de J�rusalem, qui aurait prescrit ces conditions aux chr�tiens sortis du paganisme, �tait en contradiction avec l�affirmation de Paul?: (Galates�2.6) �?Ceux qui sont les plus consid�r�s ne m�ont rien impos�?�. Mais s�exprimant ainsi Paul parlait de la circoncision, dont les juda�sants exigeaient l�application � Tite. Il pouvait, malgr� les ordonnances �dict�es par l�assembl�e de J�rusalem, dire en toute v�rit� qu�on ne lui avait rien �?impos�?�, car ces ordonnances, d�j� observ�es par les pros�lytes, n�introduisaient aucune condition nouvelle et laissaient intacte la question de principe.

Quant � ce que Paul �crit?: (Galates�2.10) Seulement que nous nous souvenions des pauvres, ces paroles expriment un v�u, une recommandation, non une prescription. On ne saurait donc les opposer au r�cit de Luc.

Verset 22

Avec toute l��glise?; il faut bien remarquer ces mots qui compl�tent verset 6.

L�histoire de cette assembl�e, qu�on a nomm�e concile de J�rusalem, r�pand une pr�cieuse lumi�re sur la constitution de l��glise primitive.

Les partisans du cl�ricalisme ont pr�tendu que ce concile n�avait �t� tenu que par les ap�tres, assist�s des anciens et que, comme il s�agissait d�une question de doctrines, les simples fid�les de L��glise n�y avaient point eu de part.

Il est vrai que L��glise d�Antioche envoie � J�rusalem pour consulter �?les ap�tres et les anciens?� (verset 2), qui se r�unissent afin de d�lib�rer sur cette importante question (verset 6)?; il est m�me tr�s naturel que leur avis e�t le plus d�importance et d�autorit�.

Mais, qu�on le remarque bien, du commencement � la fin de cette transaction, l��glise, comme telle, y prend part. C�est ce qui ressort d�une mani�re �vidente des versets 5, 12, 22, 23, 30. Il en avait �t� de m�me lors de l��lection des premiers diacres (Actes 6).

Outre la lettre qui va suivre et dont furent charg�s Paul et Barnabas, l��glise d�cida tr�s sagement d�envoyer � Antioche, avec eux, deux de ses principaux membres (grec gouvernants, comparez Luc�22.26), qui rendraient t�moignage de vive voix de ce qui s��tait pass� � J�rusalem (verset 27).

Jude Barsabas n�est pas connu d�ailleurs.

Quant � Silas, il allait devenir le compagnon d��uvre de l�ap�tre Paul?: verset 40?; comparez Actes�17.4?; Actes�18.5?; 2�Corinthiens�1.19?; 1�Thessaloniciens�1.1?; 2�Thessaloniciens�1.1. Dans ces derniers passages, Paul le nomme Silvain, ce qui est la forme latine du nom.

Verset 23

Grec?: par leur main?; cet h�bra�sme ne signifie pas que les envoy�s de l��glise r�dig�rent la lettre, mais qu�ils en furent les porteurs aupr�s des �glises nomm�es ci-apr�s.

Cette lettre, dont on a, sans raison suffisante, r�voqu� en doute l�authenticit�, porte cependant tous les caract�res de son origine. Elle est claire et compl�te dans sa bri�vet�. Et, comme cet important document fut bien vite r�pandu dans les �glises d�Asie Mineure, pour lesquelles il avait un si haut int�r�t (Actes�16.4?; Actes�21.25), rien ne fut plus facile pour Luc que de s�en procurer une copie, qu�il nous a conserv�e.

Une variante de Codex Sinaiticus, B, A, C, D, admise par Tischendorf et plusieurs critiques, supprime ces deux mots?: et les, devant fr�res, en sorte que ce dernier terme s�appliquerait aux anciens et non aux autres membres de l��glise.

Il faudrait donc traduire?: �?Les ap�tres et les fr�res anciens?�.

Cette variante a tout l�air d�une correction inspir�e par le cl�ricalisme naissant, qui ne voulait pas que les fr�res fussent aussi signataires de la lettre.

Il n�est pas probable qu�on e�t ajout� ces mots, s�ils n�avaient pas fait partie du texte primitif.

La lettre est adress�e aux fr�res qui sont d�entre les pa�ens � Antioche et en Syrie, o�, de la capitale du pays, l��vangile s��tait r�pandu?; enfin en Cilicie, patrie de Paul, o� lui-m�me avait annonc� J�sus-Christ (Actes�9.30?; Actes�11.25?; Actes�15.41).

Il faut relever le fait que la lettre est adress�e seulement aux �glises de ces provinces, dans lesquelles les Juifs �taient particuli�rement nombreux.

Il explique d�une part que Paul n�y fait aucune allusion dans 1 Corinthiens 8 � 1 Corinthiens 10, o� il traite le m�me sujet?: le d�cret de J�rusalem �tait inconnu des chr�tiens de la Gr�ce.

Et d�autre part, on peut voir, avec M. Wendt, dans cette adresse limit�e une preuve de l�authenticit� du document.

Si Luc ne l�avait trouv� r�dig� en ces termes, il lui e�t sans doute attribu� une destination plus g�n�rale, d�autant plus que, d�apr�s son propre r�cit (Actes�16.4), les missionnaires, dans leur second voyage, recommandaient les d�cisions de J�rusalem m�me � des �glises situ�es dans des contr�es plus lointaines.

La salutation grecque que nous rendons par salut, signifie?: r�jouissez-vous ou joie vous soit?! (comparer Actes�23.26)

On a remarqu� que de tous les �crivains du Nouveau Testament, Jacques est le seul qui emploie cette formule dans son �p�tre (Jacques�1.1)?; et l�on en a conclu que c�est lui qui r�digea notre lettre. Vu sa haute position dans L��glise de J�rusalem et la part qu�il avait eue � la conclusion du d�bat, cette opinion n�est pas invraisemblable.

Verset 24

On voit que l�assembl�e de J�rusalem a �prouv� de la peine de ce que les chr�tiens d�Antioche ont �t� troubl�s et boulevers�s dans leurs �mes et qu�elle d�savoue les hommes par qui cela �tait arriv�.

Aucun ordre, aucun mandat ne leur avait �t� donn�, comme ils l�avaient probablement pr�tendu.

Le texte re�u avec C, majuscules, versions, ajoute ces mots?: disant qu�il faut �tre circoncis et garder la loi. Les critiques et les ex�g�tes les suppriment.

Cependant il est possible que la lettre exprim�t la cause du conflit.

Verset 26

Il y a dans cette partie de la lettre deux choses qui seront de la plus haute importance pour les �glises aux quelles elle est adress�e?: c�est d�abord le fait Que l�assembl�e de J�rusalem �tait tomb�e d�accord (grec devenue unanime) et qu�ainsi sa d�cision n�avait point �t� prise par une majorit� seulement.

C�est ensuite que la lettre parle de Paul et Barnabas avec v�n�ration et amour. Ils sont reconnus comme de fid�les serviteurs de Dieu qui ont expos� leur vie pour le nom de notre Seigneur J�sus-Christ.

C�est l� une allusion aux pers�cutions qu�ils avaient souffertes dans leur premier voyage de mission (voir en particulier Actes�14.19).

Quoique, depuis Actes�13.9, Paul soit ordinairement nomm� avant Barnabas, il est naturel qu�ici et au verset 12 se trouve l�ordre inverse, parce que Barnabas �tait connu � J�rusalem depuis plus longtemps que Paul?; c�est m�me lui qui l�avait introduit aupr�s de l��glise (Actes�9.27).

Bleek et Meyer voient avec raison dans ce d�tail une preuve de l�authenticit� du document conserv� par Luc.

Verset 27

Les m�mes choses que celles qui sont renferm�es dans la leurs.

Ils les confirmeront de bouche, avec l�autorit� d�hommes qui sont d�l�gu�s par les ap�tres de J�rusalem.

Verset 29

Voir verset 20, note.

Cette parole solennelle?: il a sembl� bon au Saint-Esprit et � nous, distingue l�influence du Saint-Esprit de la conviction personnelle dans ceux qui parlent?; mais ces deux choses sont ins�parables comme la cause et l�effet.

C�est le Saint-Esprit qui a op�r� cette conviction et les auteurs de la lettre en ont clairement conscience (comparer Actes�5.32?; Jean�15.26-27, note).

Combien de fois cette formule a-t-elle �t� r�p�t�e dans des conciles o� l�erreur et les passions humaines avaient beaucoup plus de part que le Saint-Esprit?!

On traduit ordinairement?: Choses dont vous ferez bien de vous garder. Mais l�expression grecque signifie?: vous vous en trouverez bien.

Les ap�tres veulent dire?: Vous aurez ainsi la paix et la concorde dans l��glise. Rilliet et Oltramare traduisent aussi de cette mani�re.

Quelques documents pr�sentent au verset 29 trois variantes, dont les deux premi�res se trouvent �galement au verset 20?:

  1. les mots?: et des animaux �touff�s sont omis?;
  2. apr�s les mots?: et de la fornication, on lit?: et tout ce que vous ne voulez pas qui vous arrive � vous-m�mes, de ne pas le faire aux autres?;
  3. apr�s?: vous vous en trouverez bien, D, Iren�e, Tertullien ajoutent?: �tant port�s par le Saint-Esprit.

M. Blass admet les trois variantes dans son texte occidental. Pour M. Zahn la premi�re r�sulte en tout cas d�une mutilation texte original?; la seconde est une interpolation faite en Orient d�abord et pour les motifs suivants?: le d�cret de J�rusalem n�avait plus d�application?; on chercha � le transformer en une sorte de cat�chisme moral?; on laissa tomber l�interdiction relative aux animaux �touff�s?; on entendit celle relative aux viandes sacrifi�es aux idoles du culte pa�en en g�n�ral et celle relative au sang, de l�effusion du sang humain?; � la mention des trois p�ch�s capitaux?: idol�trie, homicide, adult�re, on ajouta ce sommaire de toute la loi?: tout ce que vous ne voulez pas qui vous soit fait, ne le faites pas aux autres (comparer Matthieu�7.12?; Romains�13.8-10).

Verset 31

� Antioche, comme � J�rusalem, c�est la multitude de l��glise qui s�assemble pour recevoir la r�ponse attendue.

On con�oit qu�en �coutant la lecture de la lettre tous se r�jouirent de la consolation.

C��tait en effet pour eux une consolation immense de savoir qu�ils ne seraient plus troubl�s (verset 24) dans leur foi au salut par gr�ce et qu�ils restaient affranchis du joug de la loi juive.

Il ne faut pas traduire, comme le font plusieurs?: ils se r�jouirent de l�exhortation.

Le mot grec a bien aussi ce sens, mais l�exhortation re�ue � Antioche �tait de s�abstenir des choses sacrifi�es aux idoles, etc. Or qu�y avait-il de r�jouissant dans ces prescriptions??

Verset 32

Voir, sur ce don de proph�tie, Actes�11.27-28, note?; Actes�13.1.

Jude et Silas, ayant ce don l�, �taient capables d�exhorter avec puissance.

Verset 33

Grec?: Ils furent cong�di�s en paix, c�est-�-dire, avec des souhaits de paix et de prosp�rit� pour leur voyage.

Le texte re�u porte?: vers les ap�tres au lieu de?: vers ceux qui les avaient envoy�s (Codex Sinaiticus, B, A, C, D).

� la suite de ces mots le m�me texte renferme ceux-ci, qui forment verset 34 �?Toutefois Silas jugea � propos de rester l�?�.

Cette remarque se lit dans C, D, beaucoup de minuscules et de versions.

M. Blass la consid�re comme appartenant aux deux recensions. Dans le texte occidental, il admet de plus cette adjonction de D. �?et Jude seul partit?�.

Il est n�cessaire, en tout cas, de sous-entendre cette indication, puisque, au verset 40, Silas se trouve encore � Antioche.

Verset 35

Grec?: Enseignant et �vang�lisant la parole �lu Seigneur.

Ces deux disciples et m�me plusieurs autres, trouvaient, dans la grande ville d�Antioche et ses environs, un champ assez vaste pour leurs travaux.

Verset 36

Le diff�rend de Paul et de Barnabas

Paul propose � Barnabas de retourner visiter les �glises qu�ils ont fond�es dans leur pr�c�dent voyage. Barnabas veut prendre Jean-Marc avec eux. Paul s�y refuse � cause de la d�fection de Jean en Pamphylie. Ce dissentiment fut si vif que les deux missionnaires se s�parent. Barnabas, avec Jean-Marc, s�embarque pour Chypre (36-39).

D�buts du voyage de Paul

Paul fait choix de Silas. L��glise les recommande au Seigneur. Ils parcourent la Syrie et la Cilicie, fortifiant les �glises (40, 41).

Second voyage missionnaire, l��vangile en Gr�ce (15.36 � 18.22)

Versets 36 � 41 � Le d�part

Comment ils vont, c�est-�-dire quel est leur �tat spirituel, depuis leur conversion. L�ap�tre montre son amour et sa vive sollicitude pour les �mes qu�il avait amen�es � J�sus-Christ.

Fonder des �glises est une grande chose?; les affermir, les faire avancer dans la vie chr�tienne, en est une autre, non moins importante.

Il y a dans le texte, apr�s le mot retournons, une particule qui indique que cette proposition doit �tre ex�cut�e imm�diatement, sans d�lai.

Verset 39

On se souvient que Jean surnomm� Marc (voir sur ce disciple Actes�12.12, note) �tait parti avec Paul et Barnabas lors de leur premier voyage de mission (Actes�13.5)?; et qu�il les avait quitt�s depuis la Pamphylie pour retourner � J�rusalem (Actes�13.13).

Il para�t que Paul avait d�sapprouv� et jugeait s�v�rement les motifs, � nous inconnus, de cette retraite. Il appliquait sans doute � Marc la parole du Seigneur?: (Luc�9.62) �?Celui qui a mis la main � la charrue et qui regarde en arri�re, n�est pas propre au royaume de Dieu?�.

Il ne veut donc plus prendre avec lui, comme compagnon d��uvre, celui qui avait recul� peut-�tre devant les fatigues et les dangers de la mission. Barnabas, de son c�te, par une affection pleine d�indulgence pour Marc qui �tait son parent (Colossiens�4.10), voulait l�emmener avec eux.

Il y eut un dissentiment (grec de l�irritation) tel qu�ils se s�par�rent l�un de l�autre et que Barnabas, persistant dans son id�e, prit Marc avec lui et s�embarqua pour l��le de Chypre, o� il aimait � retourner, parce que c��tait sa patrie (Actes�4.36?; Actes�13.4, note).

Ce r�cit laisse dans l��me du lecteur une impression de tristesse. Il nous montre que les plus �minents serviteurs de Dieu sont encore des hommes et que le Ma�tre seul fut �?sans p�ch�?�.

Nous savons heureusement qu�il ne resta, dans le c�ur de ces trois hommes, aucune trace d�animosit�. Plus tard, Paul parle de Barnabas avec la plus haute estime (1�Corinthiens�9.6) et de Marc avec la plus tendre affection (Colossiens�4.10?; 2�Timoth�e�4.11?; Phil�mon�1.24).

Verset 40

Silas (versets 22 et 33, notes) �tait encore � Antioche, puisque Paul le choisit pour soi, comme son compagnon dans ce second voyage de mission.

Avant de partir, ils furent recommand�s (grec) livr�s � la gr�ce de Dieu par les fr�res, c�est-�-dire par l��glise (comparer Actes�14.26).

Il r�sulte de ce fait, selon toute vraisemblance, que l��glise d�Antioche approuva la conduite de Paul dans son diff�rend avec Barnabas.

Verset 41

Pour aller d�Antioche dans l�Asie Mineure, o� l�ap�tre avait fond� les �glises qu�il voulait visiter (verset 36), Paul et Sites devaient traverser la partie septentrionale de la Syrie, ils p�n�tr�rent bient�t dans la Cilicie, patrie de Paul.

Dans ces deux provinces ils rencontr�rent d�j� des �glises � affermir (verset 23, 2e note?; Actes�9.30, note).

Mais le principal but de leur voyage �tait les provinces du centre de l�Asie Mineure, o� avaient �t� fond�es plusieurs �glises importantes pendant le premier voyage de mission (Actes 13 et Actes 14?; comparez Actes�16.4-5).

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Acts 15". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/neu/acts-15.html.
 
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