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Bible Commentaries
Actes 20

La Bible Annotée de NeuchâtelLa Bible Annotée de Neuchâtel

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versets 1-38

Plan du commentaire biblique de Actes 20

Le tumulte apais�, Paul convoque les disciples, leur fait ses adieux et part pour la Mac�doine. Apr�s avoir visit� les �glises de cette r�gion, il vient en Gr�ce. Il y s�journe trois mois, puis, comme les Juifs ourdissent un complot contre lui au moment o� il va s�embarquer pour la Syrie, il se d�cide � repasser par la Mac�doine (1-3).

Verset 1

Le moment pr�cis du d�part de Paul est marqu� par ces mots?: Apr�s que le tumulte eut cess� (Actes�19.23 et suivants).

On peut m�me admettre que ce tumulte fut la cause de son d�part?; la circonstance que Paul fait appeler les disciples, les convoque tout expr�s sans attendre une r�union ordinaire de l��glise, semble indiquer un d�part pr�cipit�, sous le coup de l��meute qui venait de se produire.

Paul ne voulait pas donner lieu � de nouveaux troubles. Son s�jour d��ph�se �tait d�ailleurs arriv� � son terme. Depuis quelque temps d�j� il formait le projet de quitter cette ville.

En effet, dans la premi�re �p�tre aux Corinthiens, �crite d��ph�se, il disait (Actes�16.8) qu�il esp�rait faire un s�jour prolong� � Corinthe, mais devait rester � �ph�se jusqu�� la Pentec�te.

C�est aussi d��ph�se qu�il avait �crit l��p�tre aux Galates (voir les introductions � ces deux �p�tres).

Mais, avant de partir, Paul, apr�s avoir fait appeler les disciples, prit cong� d�eux, et, selon le texte de Codex Sinaiticus, B, A, D, il les exhorta ou consola.

On peut se repr�senter ce que fut cette s�paration, par celle qui eut lieu plus tard et qui fut d�finitive (versets 36-38).

D��ph�se, Paul se rendit en Mac�doine (verset 2)?; il visitait cette contr�e pour la seconde fois (Actes�16.9-17.14).

Verset 2

Cette contr�e (grec ces parties-l�), la province de Mac�doine, avec les villes de Philippes, de Thessalonique, de B�r�e o� l�ap�tre avait fond� des �glises pendant son premier s�jour.

Il avait � c�ur de les affermir dans la vie chr�tienne, ce qu�il fit en leur adressant beaucoup de discours.

Puis, poursuivant son voyage vers le sud il arriva en Gr�ce. C�est le m�me pays que Luc a jusqu�ici nomm� l�Acha�e et dont la principale ville �tait Corinthe (Actes�18.1 et suivants).

Verset 3

L�intention de l�ap�tre, apr�s ces trois mois pass�s en Gr�ce, surtout sans doute � Corinthe, �tait de s�embarquer pour la Syrie?; car, on le verra bient�t son but �tait J�rusalem.

Mais les Juifs lui ayant dress� un guet-apens, dans le dessein de le faire p�rir, soit au port de Cenchr�e, soit en mer, il fut d�avis (Codex Sinaiticus, B, A?; texte re�u?: on fut d�avis, c�est-�-dire Paul et ses amis. Texte occidental, d�apr�s D, versions syriaques?: l�Esprit lui dit), de s�en retourner en Asie (verset 1) par la Mac�doine.

Il reprend donc la voie par laquelle il �tait venu d��ph�se � Corinthe.

Dans toute cette partie de son r�cit, Luc se borne, de nouveau, � de br�ves indications, qui ne nous renseignent gu�re sur cette ann�e de la vie de l�ap�tre.

La seconde �p�tre aux Corinthiens, �crite de Mac�doine, nous laisse entrevoir les luttes douloureuses qu�il dut soutenir alors.

Ce fut pendant les trois mois pass�s � Corinthe qu�il �crivit l��p�tre aux Romains.

Verset 4

De Corinthe � Troas, les compagnons de voyage de Paul

L�auteur nomme sept fr�res qui accompagnent l�ap�tre jusqu�en Asie. Ils prennent les devants. Paul, dans la soci�t� de l�auteur, part de Philippes, apr�s les f�tes de P�ques et rejoint ses compagnons � Troas, o� il reste sept jours (4-6).

La r�union du dimanche soir

  1. Discours prolong� de l�ap�tre. Les disciples �tant r�unis pour le repas du Seigneur, Paul, qui devait partir le lendemain, parle jusqu�� minuit (7).
  2. La r�union troubl�e par un accident. De nombreuses lampes �tant allum�es, le jeune Eutyche succombe au sommeil, se laisse choir du troisi�me �tage et est relev� mort (8, 9).
  3. La r�union s�ach�ve, dans la joie d�une d�livrance, par la c�l�bration de la c�ne et le d�part de l�ap�tre. Paul descend, se penche sur Eutyche et rassure ses amis en leur promettant son retour � la vie. Puis il remonte, rompt le pain, parle encore jusqu�� l�aurore et se met en route. Le jeune homme ramen� vivant procure � tous une immense consolation (10-12).

Le voyage jusqu�� Milet

Les compagnons de Paul le pr�c�dent par mer � Assos, o� l�ap�tre, apr�s avoir fait la route � pied, les rejoint. Ils se rendent � Mityl�ne, passent en vue de Chios, touchent Samos, et, apr�s s��tre arr�t�s encore � Trogylle, arrivent � Milet. Paul, en effet, avait r�solu de ne pas aller � Eph�se pour ne point s�attarder en Asie et �tre � la Pentec�te � J�rusalem (13-16).

Dernier voyage de Paul � J�rusalem (20.4 � 23.35)

Versets 4 � 16 � Paul � Troas

On a fait diverses conjectures sur les raisons pour lesquelles un si grand nombre de disciples accompagn�rent l�ap�tre. On pourrait, avant tout, chercher ces raisons dans leur affection pour lui?; mais, en outre, les emb�ches que venaient de lui tendre les Juifs font supposer que ses fr�res tenaient � pourvoir � sa s�ret�.

Comme Paul se rendait � J�rusalem pour y porter le produit de la collecte qu�il avait faite dans les �glises de la Mac�doine et de l�Acha�e en faveur des chr�tiens pauvres de la Jud�e (Actes�19.21, note?; Romains�15.25-27) et comme, dans 1�Corinthiens�16.3-4, Paul �mettait l�id�e d�envoyer cette collecte � J�rusalem par des personnes approuv�es de l��glise de Corinthe on a pens� que les sept fr�res nomm�s dans notre passage �taient pr�cis�ment les d�l�gu�s des �glises donatrices?; et l�on ajoute que Paul devait tenir � les emmener avec lui � J�rusalem, non seulement pour qu�ils lui servissent de garants aupr�s des �glises de Gr�ce, mais aussi pour qu�il p�t les pr�senter aux �glises de la Jud�e comme pr�mices de la gentilit�.

L�expression de Luc?: il �tait accompagn� jusqu�en Asie, n�exclut pas (voir la note suivante) la supposition que nous aurions ici des d�l�gu�s charges de transmettre la collecte � J�rusalem, mais elle ne lui est pas favorable.

De plus, des personnages nomm�s, trois sont originaires de Mac�doine et quatre d�Asie Mineure. Les premiers pourraient �tre des d�l�gu�s des �glises de leur pays, mais on ne voit pas � quel titre les seconds figureraient sur la liste, car il n�y a pas indice que les �glises de l�Asie Mineure aient elles aussi contribu� � la collecte. Et par contre, les �glises de l�Acha�e ne compteraient aucun repr�sentant dans la d�putation.

Il n�est cas certain que Paul ait pu s�adjoindre les d�l�gu�s dont il parlait 1�Corinthiens�16.3?; et il est plus probable que nous avons ici les noms des principaux collaborateurs de l�ap�tre qui l�accompagn�rent, les uns jusqu�en Asie Mineure, les autres jusqu�� J�rusalem.

Sopater, fils de Pyrrhus (Codex Sinaiticus, B, A, D), n�est pas connu d�ailleurs, � moins que ce ne soit le m�me nom que Sosipater (Romains�16.21).

Des deux Thessaloniciens qui suivent, le premier seul Aristarque, est connu (Actes�19.29?; Actes�27.2). Ga�us, de Derbe, en Asie, n�est pas le m�me qui est mentionn� Actes�19.29, car celui-ci �tait Mac�donien. Timoth�e �tait trop connu pour que Luc d�t indiquer son lieu d�origine.

C��tait Lystre, comme Luc l�avait dit (Actes�16.1) et non Derbe, comme quelques-uns l�ont conclu de notre passage. Ils doivent pour cela ponctuer le texte de mani�re � rattacher Ga�us aux Thessaloniciens Aristarque et Second et conjecturer (Blass) un changement de conjonction pour rattacher l��pith�te Derb�en � Timoth�e.

Mais le nom de Ga�us �tait tr�s commun et la mention d�un Mac�donien de ce nom parmi les compagnons de voyage de Paul (Actes�19.29) n�est pas une raison suffisante pour faire dans notre texte ces changements, qui mettraient d�ailleurs Luc en contradiction avec ses pr�c�dentes indications dans Actes�16.1.

Des deux derniers, originaires d�Asie (D?: �ph�siens), l�un, Tychique, est souvent nomm� dans les �p�tres (�ph�siens�6.21?; Colossiens�4.7?; 2�Timoth�e�4.12?; 2�Timoth�e�3.12), l�autre, Trophime, n�est pas non plus inconnu (2�Timoth�e�4.20)?; dans le pr�sent voyage, il suivit Paul Jusqu�� J�rusalem (Actes�21.29).

Verset 5

Le r�cit de Luc pr�sente, dans verset 4, B, quelque obscurit�, r�sultant de son extr�me concision et des variantes du texte.

Au verset 4, les mots?: jusqu�en Asie, manquent dans Codex Sinaiticus, B. On les aura retranch�s parce que cette indication paraissait contredite par 21.29, o� nous voyons que Trophime vint avec Paul � J�rusalem et par 27.2, qui nous apprend qu�Aristarque se trouvait encore aupr�s de lui � C�sar�e.

Mais s�il est dit que les sept fr�res, nomm�s au verset 4, escort�rent Paul jusqu�en Asie, cela n�exclut pas l�id�e que l�un ou l�autre d�entre eux l�aient suivi jusqu�au bout de son voyage.

Aussi beaucoup d�ex�g�tes consid�rent-ils comme authentiques les mots jusqu�en Asie, qui sont certifi�s par d�importants t�moignages.

Une autre variante, qui a plus d�importance encore pour le sens du r�cit, se trouve au verset 5, o� Codex Sinaiticus, B, A, majuscules et minuscules portent?: �tant arriv�s, au lieu de?: ayant pris les devants, qui ne se lit que dans un correcteur de B, dans D, les versions syriaques, d�autres versions orientales, la Vulgate.

Mais le t�moignage de ces versions a d�autant plus de valeur que dans le texte grec la variante r�sulte de l�adjonction d�une seule lettre et qu�une faute de copiste a pu se produire dans beaucoup de manuscrits.

Si l�on adopte, avec Tischendorf, Weiss, Nestle, la le�on?: ayant pris les devants, on peut se repr�senter ainsi la suite des faits?: en un lieu qui n�est pas indiqu� mais qui est probablement Philippes, Paul fit prendre les devants � son escorte, lui donnant ordre de l�attendre � Troas.

Il passa � Philippes les f�tes de P�ques (verset 6), puis en repartit avec Luc, qui d�s ce moment est de nouveau associ� � l�ap�tre, comme l�indique l�emploi du nous. Luc et Paul et d�autres fr�res qui peuvent �tre compris �galement sous ce pronom, rejoignirent � Troas les sept compagnons de voyage de l�ap�tre.

En effet, Luc ne raconterait pas si solennellement son d�part de Philippe, marquant la date pr�cise de l�embarquement et la dur�e de la travers�e, s�il avait fait ce voyage seul avec quelques fr�res qu�il ne nomme pas.

La mani�re dont il s�exprime trahit la pr�sence dans sa soci�t� de celui qui est le h�ros de tout ce r�cit. Quant � l�indication du verset 4?: ils l�accompagn�rent jusqu�en Asie, elle n�en est pas moins justifi�e par le fait que Paul rejoignit ses sept compagnons � Troas et de l� fit route avec eux probablement jusqu�� Milet.

Voir sur Troas Actes�16.8, note.

Paul avait pr�ch� l��vangile avec succ�s � Troas, lors de son dernier passage (2�Corinthiens�2.12).

Verset 6

Paul voulut passer la f�te de P�que (les jours des pains sans levain) dans la tranquillit� et le recueillement, au sein d�une �glise qu�il aimait et apr�s cela, poursuivre son voyage.

Nous nous embarqu�mes � Philippes (grec nous part�mes en bateau) n�est pas une expression exacte, car Philippes se trouvait � une certaine distance de la mer. N�apolis �tait le port le plus rapproch� (Actes�16.11, note).

Le voyage dura cinq jours, celui en sens inverse, qui nous est rapport� � 16.11, para�t avoir �t� plus rapide.

Troas, Paul rejoignit ses amis et resta sept jours.

� partir du verset 6 repara�t le pronom nous, par lequel Luc indique modestement sa pr�sence.

C�est, en effet, � Philippes que nous l�avions laiss� (Actes�16.10 et suivants?; comparez Actes�16.40). Peut-�tre y �tait-il rest� depuis lors.

Verset 7

Rompre le pain est l�expression usuelle pour la c�l�bration de la c�ne (Actes�2.42, note).

Il faut remarquer que cette assembl�e avait lieu le premier jour de la semaine, le dimanche. On peut en conclure que ce jour �tait sp�cialement consacr� aux r�unions de culte (comparer 1�Corinthiens�16.2?; Apocalypse�1.10).

Ces passages ne prouvent pas d�une mani�re absolue que le dimanche f�t d�s lors universellement observ� par les chr�tiens comme jour du repos.

Mais d�j� les P�res apostoliques mentionnent sa c�l�bration g�n�rale (voir Justin, Apol. I, 67)?; et il est probable que le souvenir de la r�surrection du Sauveur fit mettre � part le premier jour de la semaine d�s l��poque des ap�tres.

Le texte re�u porte, contre l�autorit� de Codex Sinaiticus, B, A, D?: comme les disciples �taient assembl�s et au verset 8?: ils �taient assembl�s.

Verset 8

On s��tait r�uni le soir, peut-�tre d�j� un peu tard et comme Paul devait partir le lendemain et qu�il savait qu�il ne devait plus revoir ses fr�res de Troas (verset 25), il parla, de l�abondance de son c�ur, jusqu�� minuit.

On a vu dans le fait qu�il y avait beaucoup de lampes dans cette chambre haute, une mesure de prudence, qui devait pr�venir les calomnies ordinaires contre les assembl�es des chr�tiens.

Mais il est douteux que ces accusations se soient d�j� produites alors. Luc rel�ve ce fait, parce que la chaleur de ces lampes, viciant l�atmosph�re, contribua � l�assoupissement d�Eutyche.

Verset 10

Ces derniers mots, prononc�s avec joie, signifiaient?: il revient � la vie. Quelques ex�g�tes donnent � ces paroles le sens?: il n�est pas mort. Mais comme Luc, t�moin oculaire de cette sc�ne, dit positivement qu�il fut relev� mort, il est �vident qu�il entend raconter la r�surrection de ce mort.

Se pencher sur lui, le prendre dans ses bras furent les moyens par lesquels l�ap�tre le ramena � la vie (comparer 1�Rois�17.21).

Verset 11

La c�ne et le repas n�eurent lieu qu�apr�s le discours de Paul et l�incident du jeune homme.

C�est l�ap�tre qui fait la fonction du p�re de famille, en rompant le pain.

Le verbe il mangea (go�ta, Actes�10.10), indique un repas, distinct de la c�l�bration de la c�ne et qui suivit celle-ci.

Apr�s cela, Paul s�entretint encore avec ses fr�res, jusqu�au point du jour?; puis il partit ainsi, tel qu�il �tait, sans plus prendre de repos (Jean�4.6, 2e note). L�ardeur de son �me l�emp�chait de sentir la fatigue.

Verset 12

On ne ramena le jeune homme (grec l�enfant) dans la chambre haute (d�autres traduisent?: emmen� chez lui) qu�apr�s le d�part de Paul?; il lui avait fallu quelque temps pour se remettre tout � fait.

Les assistants furent consol�s grandement (grec non avec mesure) de le revoir vivant.

D porte?: Et eux prenant cong�, il (Paul) amena le jeune homme vivant.

Verset 13

De Troas, les voyageurs devaient suivre la c�te de l�Asie Mineure, du nord au sud?; mais tandis que ses compagnons, mont�s sur le vaisseau, se rendirent par mer jusqu�� Assos, ville maritime situ�e en face de l��le de Lesbos.

Paul lui-m�me voulut faire ce trajet par terre et � pied et c�est lui qui l�avait ainsi ordonn�.

Les ex�g�tes se demandent pourquoi il s�isolait ainsi et chacun r�pond par quelque supposition. La plus naturelle est que, apr�s les fatigues et les �motions de Troas, il devait �prouver le besoin d�une journ�e de solitude et de recueillement.

Verset 15

Mityl�ne, ville importante sur la c�te orientale de l��le de Lesbos.

Chios et Samos, �les de la mer �g�e.

Apr�s avoir touch� � Samos, ils rejoignirent le continent, pass�rent la nuit � Trogylle, promontoire et ville de la c�te asiatique et le lendemain ils arriv�rent � Milet, ville d�Ionie, o� Paul voulait s�arr�ter.

Codex Sinaiticus, B, A, C suppriment?: et nous �tant arr�t�s � Trogylle, en sorte que ce serait � Samos que les voyageurs auraient pass� la nuit. Mais ces mots se lisent dans D, majuscules, versions syriaques et l�on ne voit pas pour quelle raison on aurait introduit cette notice dans le texte.

Trogylle �tait plus pr�s d��ph�se que Milet?; pourquoi Paul n�y a-t-il pas convoqu� les anciens d��ph�se?? Certains lecteurs se seront pos� la question et auront mis en doute l�arr�t de Paul � Trogylle. Ainsi s�explique le retranchement de ces mots (Wendt).

Verset 16

Dans cette navigation, on avait pass� en face d��ph�se sans s�y arr�ter.

Luc, qui se trouvait alors avec l�ap�tre, en indique clairement la raison. Cette ville o� Paul avait exerc� durant trois ans son apostolat, o� il avait tant de disciples et d�amis, il ne lui eut pas �t� possible de s�y arr�ter sans leur consacrer beaucoup de temps.

Or, il se h�tait, afin de se trouver, si possible, le jour de la Pentec�te � J�rusalem.

Il est possible qu�il tint � c�l�brer cette f�te une derni�re fois avec tout son peuple dans le temple (Actes�18.18, 3e note?; Actes�18.21?; Actes�21.25?; Actes�24.11?; Actes�24.17, notes)?; puis, � l��poque de cette solennit�, il avait chance de trouver � J�rusalem les principaux chefs de l��glise jud�o-chr�tienne.

Il y avait int�r�t, car il leur apportait la collecte faite par lui dans les �glises de la Gr�ce et de la Mac�doine en faveur de ses fr�res pauvres de la Jud�e (Actes�24.17?; Romains�15.25-27?; 1�Corinthiens�16.1?; 2�Corinthiens�8.1 et suivants).

Il esp�rait que ce t�moignage de la charit� des pa�ens convertis ne fortifierait pas seulement le lien qui unissait les jeunes �glises de la Gr�ce � l��glise m�re, mais ferait une bonne impression sur les Juifs eux-m�mes, qui en entendraient parler. La suite prouvera qu�il avait compt� sans la haine de ce peuple endurci.

Verset 17

L�ap�tre rappelle ce qu�a �t� son minist�re � Eph�se

Il fait venir � Milet les anciens de l��glise d�Eph�se�; il les invite � se souvenir de l�humilit� dont il a fait preuve au service de leur �glise, de ses souffrances caus�es par les Juifs, de la fid�lit� avec laquelle il les a instruits, en public et en particulier, suppliant Juifs et Grecs de se convertir et de croire (17-21).

Paul envisage les tribulations que l�avenir lui r�serve

Li� par l�Esprit, il se rend � J�rusalem, sachant que des cha�nes l�y attendent�; mais il fait volontiers le sacrifice de sa vie, pourvu qu�il ach�ve le minist�re qu�il a re�u de rendre t�moignage � la bonne nouvelle de la gr�ce (22-24).

Adieux. Exhortation � la vigilance et � un minist�re d�sint�ress�

Il d�clare � ceux auxquels il a pr�ch� qu�ils ne le reverront plus. Il proteste qu�il est net du sang de tous, leur ayant fait conna�tre tout le conseil de Dieu. Il les exhorte � veiller sur eux-m�mes et sur le troupeau qui sera expos� aux attaques d�hommes dangereux et verra s��lever de son propre sein des docteurs qui chercheront � le pervertir. Qu�ils imitent donc l�exemple que Paul leur a donn� en exhortant pendant trois ans un chacun nuit et jour avec larmes. Il les recommande � Dieu et � la parole de sa gr�ce. Il leur rappelle le d�sint�ressement avec lequel il a travaill� au milieu d�eux, pourvoyant � ses besoins et � ceux de ses collaborateurs et leur montrant ainsi comment il faut agir selon le pr�cepte de J�sus?: il y a plus de bonheur � donner qu�� recevoir (23-35).

Pri�re et s�paration

Paul se met � genoux et prie avec tous. Ils pleurent et l�embrassent, afflig�s de sa d�claration qu�ils ne reverraient plus son visage. Ils l�accompagnent au navire (36, 37).

Paul � Milet, adieux aux anciens d��ph�se (17-38)

Paul ne s��tait pas arr�t� � �ph�se, mais il ne s��loignera pas d�finitivement sans avoir pris cong� de l��glise, repr�sent�e par ses anciens (Voir, sur cette charge, Actes�11.30, 1re note).

Ici (verset 28) ces m�mes anciens sont appel�s �v�ques, surveillants, ainsi encore 1.5-7.

On voit qu�il y avait dans chaque �glise plusieurs anciens ou �v�ques (Philippiens�1.1) qui formaient le presbyt�re (de presbyteros, ancien), charg� de la diriger (1�Timoth�e�4.14).

Verset 18

Nous lisons ici le plus beau d�entre tous les discours ins�r�s dans notre livre et qui, dans la forme abr�g�e m�me sous laquelle il nous est parvenu, r�v�le une profondeur de sentiment et une conception du devoir apostolique telle, qu�il peut �tre compar� aux plus touchantes pages des �p�tres. Tout nous fait sentir que nous avons ici un r�sum� fait par un auditeur imm�diat.� Reuss

En effet, Luc �tait au nombre des auditeurs (verset 13), aussi nous a-t-il conserv� ce discours d�une mani�re plus pr�cise et plus compl�te qu�aucun autre de Paul. Son r�sum� ne renferme pas une pens�e qui ne porte la marque de l�ap�tre.

Verset 19

Paul �tait venu en Asie, c�est-�-dire � �ph�se, d�abord pour un court s�jour (Actes�18.19), puis pour y exercer un minist�re de pr�s de trois ans (Actes�19.1).

Or il peut en appeler � la conscience de ses auditeurs qui avaient �t� les t�moins et les objets de ses travaux, et qui savaient comment, durant tout ce temps, il avait rempli son apostolat avec toute humilit�, la premi�re et la plus rare des vertus d�un chr�tien et d�un serviteur de Dieu.

On voit par ce discours que la vraie humilit� ne consiste pas � m�conna�tre les plus beaux dons de Dieu qu�on a re�us, pourvu qu�on ajoute avec l�ap�tre?: �?Non pas moi, mais la Gr�ce de Dieu?�. L�humilit� est ins�parable de l�amour.

De l� les larmes avec lesquelles il annon�ait les compassions de Dieu et qu�il r�pandait en voyant l�ingratitude et l�endurcissement des hommes qui lui suscitaient des �preuves et allaient jusqu�� lui tendre des emb�ches pour annuler son minist�re, ou m�me dans le dessein de le faire p�rir.

Si l�ap�tre en appelle fr�quemment aux larmes qu�il doit verser, ce n�est pas pour son plaisir, mais pour gagner les c�urs � l��vangile (Actes�20.31?; 2�Corinthiens�2.4?; Philippiens�3.18). Combien, en effet, ces larmes sont touchantes chez un homme fort comme Paul?!

Verset 21

Paul a conscience de n�avoir rien cach�, rien soustrait de tout ce qui est utile au salut des �mes, mais de l�avoir pr�ch�, enseign�, non seulement en public, dans les assembl�es des chr�tiens, mais de maison en maison et tant aux Juifs qu�aux Grecs.

Or, ce qui est utile avant tout, Paul le r�sume en ces deux mots?: la repentance et la foi.

La repentance, point de d�part d�une compl�te transformation morale de l�homme (comparez Matthieu�3.2, note) et dont l�objet est Dieu (envers Dieu), non seulement en tant qu�elle ram�ne l��me � Dieu, comme on l�entend d�ordinaire, mais parce que le sentiment du p�ch� n�est vrai, sinc�re, fertile en bons fruits, que si on l��prouve avec douleur devant Dieu (Psaumes�51.6?; Luc�15.21).

Avec la repentance, Paul annon�ait la foi au Sauveur, moyen du pardon, de la paix et d�une vie nouvelle.

Voil� ce dont il rendait t�moignage aussi bien par sa vie que par sa parole.

Verset 23

Apr�s ce regard sur son pass�, l�ap�tre en jette un autre, non moins s�rieux sur son avenir.

Il se sent contraint d�aller � J�rusalem, ignorant ce qui lui doit arriver, si ce n�est que partout des liens et des afflictions l�attendent (Actes�21.33).

Ce mot?: li� par l�esprit signifie-t-il en mon esprit (Actes�18.25), par une conviction int�rieure qui va jusqu�� la contrainte, ou?: par l�Esprit de Dieu (verset 23)??

Les interpr�tes se divisent sur cette question. Au fond, deux sens reviennent � un seul?; sans doute, c�est bien dans son esprit que l�ap�tre est li�, mais qu�est-ce qui le contraint d�aller au-devant des �preuves et de la mort (verset 24), si ce n�est ce m�me Esprit Saint qui lui rend t�moignage de ville en ville qu�il souffrira des pers�cutions??

Comment enfin cet Esprit lui r�v�le-t-il ce douloureux avenir?? Meyer r�pond?: par des proph�tes (Actes�13.2?; Actes�21.4-11).

D�autres pensent plut�t � des r�v�lations int�rieures par l�Esprit divin. On trouve l�une et l�autre de ces manifestations dans la vie de Paul.

Verset 24

Il ne tient aucun compte de ces liens et de ces afflictions, il ne se laisse ni intimider ni arr�ter par eux. La cause de son h�ro�que courage est que d�j� il a fait le sacrifice de sa vie qui ne lui est point pr�cieuse.

Une seule chose lui importe?: achever sa course, sa carri�re apostolique (terme qu�affectionnait l�ap�tre, Actes�13.25?; 2�Timoth�e�4.7) et le minist�re (grec service) qu�il a re�u du Seigneur J�sus.

Ce minist�re est � ses yeux d�un prix infini, beaucoup plus pr�cieux que sa vie, parce que son objet est de rendre t�moignage � la bonne nouvelle de la gr�ce de Dieu.

Nous avons traduit la premi�re partie de ce verset, librement d�apr�s le texte de Codex Sinaiticus, B, C, versions, adopt� par la plupart des critiques et des ex�g�tes?: (grec) mais je n�estime pas ma vie comme valant pour moi-m�me aucun compte ou aucune parole, le mot grec a les deux sens, le second reviendrait � dire?: que ma vie vaille la peine d�en parler.

Cette phrase quelque peu obscure a �t� corrig�e ainsi dans le texte re�u (majuscules r�cents et minuscules)?: Mais je n�en tiens aucun compte (de ces avertissements, verset 23) et je n�estime pas ma vie pr�cieuse pour moi-m�me.

En outre, ce dernier texte dit?: en sorte qu�avec joie j�ach�ve ma course.

Le mot soulign� manque dans Codex Sinaiticus B, A, D et dans beaucoup de versions. S�il �tait authentique, nul n�e�t pens� � le supprimer.

Verset 25

Cette pens�e si �mouvante pour Paul et pour ses auditeurs (verset 28) compl�te celle du verset 22?: les liens et les afflictions qu�il pr�voyait par l�Esprit rendront leur s�paration d�finitive, les anciens d��ph�se ne verront plus celui qui leur a annonc� le salut et la vie?! Et il dit cela, non seulement � ses auditeurs pr�sents, mais � tous ceux qui, en Asie, avaient entendu sa pr�dication.

Quel est son but en d�clarant cette douloureuse conviction?? Non pas certes de provoquer une vaine �motion?; mais, comme dit Bengel, afin que tout ce discours p�n�tr�t avec d�autant plus de puissance dans les c�urs.

C��taient l� ses derni�res paroles?: elles devenaient sacr�es comme un testament.

L�ap�tre dit?: je sais. Pendant sa captivit� � Rome il exprime l�espoir d��tre d�livr� par les pri�res de ses fr�res et de retourner en Asie (Philippiens�1.25?; Philippiens�2.24).

D�apr�s 1�Timoth�e�1.3?; 2�Timoth�e�4.13-20, il revint en effet dans ces contr�es (voir l�Introduction aux �p�tres pastorales). Son pressentiment ne s�est donc pas accompli. Il n�en �tait pas moins un produit de l�Esprit de Dieu, car le plan de Dieu ne se d�roule pas avec une rigueur m�canique (1�Thessaloniciens�2.18).

Si l�on insiste sur le fait que Paul n�exprime pas seulement une appr�hension, mais dit?: Je sais, on peut supposer qu�aucun de ses auditeurs de Milet ne revit son visage.

Apr�s un grand nombre d�ann�es, ils pouvaient �tre morts ou dispers�s� Bengel

Verset 27

Solennelle conclusion de ce qui pr�c�de?: Puisque je vous ai annonc� tout le conseil de Dieu pour la r�demption du monde et le salut de vos �mes, je suis net de votre sang (Actes�18.6), innocent de votre mort, si vous vous perdez.

Je vous l�atteste, je vous en prends � t�moin, en ce jour de notre derni�re entrevue. De telles paroles et tout ce discours de Paul, nous r�v�lent en lui une conscience si pure, un apostolat tellement sanctifi�, qu�on en reste humili�, saisi de crainte et de tremblement?!

Verset 28

Donc, puisque sur vous seuls repose une si redoutable responsabilit� (cette particule manque dans Codex Sinaiticus, B, A, D)?; c�est par l� que l�ap�tre passe � la derni�re partie de son discours, � l�exhortation qu�il adresse � ses auditeurs et qui est rendue incisive par tout ce qui pr�c�de.

L��v�que (surveillant, verset 17, note) doit prendre garde, avec une sainte vigilance, d�abord � lui-m�me, � son �me, � sa vie chr�tienne (1�Timoth�e�4.16), puis � tout le troupeau qui lui a �t� confi�?: par qui?? Par l��glise elle-m�me, sans doute?; mais comme c�est l�Esprit Saint qui vit et agit en elle, comme, avant tout, c�est de cet Esprit que l��v�que a re�u tous les dons qui le rendent capable de l��tre (1�Corinthiens�12.4-30?; Romains�12.6-8), c�est bien cet Esprit Saint qui l�a �tabli?; donc c�est envers lui qu�il est responsable.

La vocation de l��v�que ou du pasteur est de pa�tre l��glise, c�est-�-dire de la nourrir de la parole divine et de la conduire, de la garder, comme le berger fait de son troupeau. De l� vient cette expression figur�e (comparer �sa�e�40.11?; �z�chiel�34.2 et suivants?; 1�Pierre�5.2?; Jean�21.15-17).

Mais l��glise n�appartient pas au pasteur, il ne doit jamais l�oublier?; c�est l��glise du Seigneur. Et ce qui doit la lui rendre infiniment pr�cieuse et sacr�e, c�est que le Seigneur l�a acquise, rachet�e par son propre sang, c�est-�-dire par sa mort, par son sacrifice expiatoire?; en sorte que l��glise est sa propri�t� exclusive (�ph�siens�1.14?; �ph�siens�2.14?; 1�Pierre�2.9).

Ici se pr�sente l�une des variantes les plus c�l�bres de tout le Nouveau Testament. Le texte re�u dit?: l��glise de Dieu. Cette le�on a pour elle les deux plus anciens manuscrits, celui du Vatican et celui du Sina�, onze minuscules, plusieurs versions et plusieurs P�res de l��glise.

Bengel, qui admet cette variante, fait aussi observer que Paul n��crit jamais l��glise du Seigneur, mais toujours (onze fois) l��glise de Dieu. Ce texte est adopt� par Westcott et Mort, Weiss, Nestle. D�autre part, A, C, D et un autre majuscules, quatorze minuscules, plusieurs versions orientales et de nombreux P�res portent l��glise du Seigneur, le�on admise par les critiques modernes Griesbach, Lachmann, Tischendorf, Blass. Enfin, quatre majuscules et une centaine de minuscules ont r�uni les deux termes?: du Seigneur et de Dieu, ce qui para�t n��tre qu�une correction.

Nous nous d�cidons en faveur du terme?: l��glise du Seigneur, dans la conviction que l�ap�tre Paul n�aurait jamais employ� cette expression?: le sang de Dieu, qui n�est assur�ment pas biblique, ni appliqu� le titre de Dieu � J�sus-Christ dans un passage o� il insiste sur son sacrifice sanglant.

La version de Pau-Vevey porte?: �?l�assembl�e de Dieu, laquelle il a acquise par le sang de son propre fils?�.

Westcott et Hort �mettent �galement la conjecture que le mot fils se trouvait � la fin de la phrase et a �t� omis parce que ses trois derni�res lettres sont les m�mes, en grec, que les trois derni�res de l�adjectif propre qui le pr�c�de.

Verset 30

Afin de donner plus de force � son exhortation (verset 28), l�ap�tre introduit, en ces termes, sa proph�tie?: Car (manque dans Codex Sinaiticus, A, C, D) moi je sais.

L�ap�tre avait acquis cette douloureuse certitude en voyant en Asie s�introduire dans les �glises les premiers germes d�erreur?; elle lui �tait donn�e aussi par l�esprit proph�tique qui �tait en lui.

Or les �crits post�rieurs du Nouveau Testament (l��p�tre aux Colossiens?; les �p�tres pastorales?; la 1re �p�tre de Jean?; l�Apocalypse) attestent que cette pr�diction s�est accomplie.

Ce ne sera pas seulement du dehors que viendront ces faux docteurs que Paul compare � des loups dangereux (comparez Matthieu�7.15?; Luc�10.3?; Jean�10.12), mais d�entre vous-m�mes, du sein des �glises.

Et dans quel but enseigneront-ils des choses perverties?? Afin d�attirer ou d�entra�ner les disciples apr�s eux.

Les sectaires ne vont pas chercher dans le monde les �mes qu�ils gagnent � leurs vues particuli�res?; ce sont les disciples, les croyants, qu�ils veulent entra�ner, non pas apr�s le Seigneur, mais apr�s eux.

Les uns le font par un motif d��go�sme et d�orgueil (Galates�4.17)?; les autres par cette �troite ignorance qui leur persuade qu�eux seuls poss�dent la v�rit�.

Verset 31

Veillez sur le troupeau (verset 28) comme des bergers attentifs pour le d�fendre contre les loups (verset 29).

Les anciens d��ph�se n�ont qu�� imiter l�exemple que leur a donn� l�ap�tre?: vous souvenant.

Chaque mot de ce verset est un trait d�une valeur infinie, d�peignant le caract�re apostolique de Paul?: durant trois ans (Actes�19.10, note), sans cesse, nuit et jour, chacun, avec larmes (verset 19).

Larmes de joie, de douleur, de piti�, d�angoisse, d�amour. Ces larmes �taient une puissance dans le minist�re de Paul.

Verset 32

Maintenant, dans ce moment d�une si grande s�paration, apr�s laquelle je ne pourrai plus rien faire pour vous (comparez Jean�17.11), je vous (grec) remets, je vous confie � Dieu et � la parole de sa gr�ce.

Cette parole de la gr�ce de Dieu, c�est tout l��vangile (Actes�14.3), c�est une parole cr�atrice qui r�g�n�re et sanctifie les c�urs en r�pandant en eux la vie divine.

Aussi peut-on h�siter � rapporter les mots?: qui est puissant pour �difier, � Dieu ou � la parole (Jacques�1.21)?; le grec permet les deux mani�res de construire la phrase?; la premi�re nous parait cependant la plus naturelle.

Dieu est donc puissant pour vous (grec) sur�difier.

�difier, c�est b�tir, �lever un �difice?; celui ci une fois commenc�, il s�agit d�ajouter pierre sur pierre, jusqu�� son ach�vement.

L�image signifie donc?: amener la vie chr�tienne � sa perfection. Dieu est puissant pour cela?; telle est la consolante assurance que Paul emporte � son d�part.

Et � la fin Dieu couronnera son �uvre en donnant � ceux qui seront sanctifi�s par sa Parole et son Esprit l�h�ritage �ternel. Ce mot signifiait � l�origine la part d�volue par le sort aux tribus d�Isra�l dans la terre de la promesse (Matthieu�5.5)?; et d�apr�s cette image la part des rachet�s dans la Canaan c�leste (Galates�3.18?; 1�Pierre�1.4).

Verset 34

Plusieurs �diteurs et ex�g�tes rattachent?: en toutes choses (verset 35) � la proposition pr�c�dente (verset 34).

L�ap�tre voulait, para�t-il, terminer son admirable discours par la parole d�adieu qui pr�c�de (verset 32)?; mais une pens�e importante s�offre encore � lui et il l�ajoute?: recommander aux anciens d��ph�se le d�sint�ressement dont il leur avait donn� l�exemple, et cela, par �gard pour les faibles, que scandaliserait la moindre apparence d�avarice.

L�ap�tre s�en est bien gard�?; il a travaill� de ses mains pour subvenir � ses besoins (Actes�18.3, note) et m�me � ceux de ses compagnons d��uvre, ce que nous ne savions pas d�ailleurs.

Les faibles sont les chr�tiens mal affermis que les vues int�ress�es de leurs conducteurs �branleraient dans leur foi (comparer?: Romains�14.1?; Romains�15.1?; 1�Corinthiens�9.22, etc.)?; et il s�agit ici, non de les secourir mat�riellement, mais (grec) de les accueillir, de venir au devant d�eux, en leur �vitant toute occasion de chute (1�Corinthiens�9.12).

Telle est l�interpr�tation de Calvin, de Meyer et de beaucoup d�ex�g�tes.

Quelques P�res, Olshausen, de Wette, entendent par les faibles des pauvres, qu�il s�agirait d�assister?; mais ni le substantif ni le verbe n�ont cette signification. Et, bien que cette pens�e en elle-m�me soit assur�ment dans les vues de l�ap�tre, s�il avait voulu l�exprimer ici, il se serait servi d�autres termes (voir la note suivante).

Verset 35

On a souvent entendu cette parole du Sauveur aussi dans le sens de donner et recevoir des biens mat�riels. Et alors on s�imagine qu�elle exprime le sentiment de bonheur qu�un c�ur sensible trouve � donner et les impressions p�nibles qu��prouve celui qui est dans la n�cessit� de recevoir.

Ce ne serait l�, dans le premier qu�une volupt� �go�ste et raffin�e, dans le second, que de l�orgueil.

La pens�e de l�ap�tre, dans l�application actuelle qu�il fait de la parole de J�sus, est qu�il est plus heureux pour un serviteur de Dieu de faire part de biens spirituels, m�me en s�imposant des privations et des fatigues que de travailler en vue d�une r�compens� � recevoir.

Dans ce sens, la belle sentence de J�sus est susceptible d�applications diverses, si l�on en saisit bien l�esprit.

Cette parole, comme tant d�autres (Jean�20.30), n�a pas �t� conserv�e dans les �vangiles?; l�ap�tre l�avait re�ue par la tradition orale ou l�avait trouv�e dans les nombreux �crits qui circulaient sur la vie du Sauveur (Luc�1.1).

Verset 36

C�est sous le regard de Dieu, � genoux, dans la pri�re, que l�ap�tre veut dire adieu � ses fr�res.

Dans ces conditions, les s�parations les plus douloureuses sont adoucies, car Dieu, son amour, sa communion restent le lien indissoluble entre ceux qui s��loignent et ceux qui demeurent (comparer Actes�21.5).

Verset 38

Quelle sc�ne �mouvante et avec quelle v�rit� elle est d�crite en quelques traits?!

Tous r�pandent des larmes, ils embrassaient l�ap�tre?; le verbe signifie baiser quelqu�un avec tendresse, tandis que l�imparfait indique que ces t�moignages d�une vive affection se prolong�rent assez longtemps.

Puis ils l�accompagnaient jusqu�au vaisseau.

Quels tr�sors d�amour chr�tien devaient remplir le c�ur de cet ap�tre, de cet homme si fort, de ce dialecticien si puissant, pour qu�il inspir�t � ses alentours des sentiments si passionn�s?! Son discours de Milet et toutes ses �p�tres en sont le t�moignage.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Acts 20". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/neu/acts-20.html.
 
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