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Bible Commentaries
Actes 27

La Bible Annotée de NeuchâtelLa Bible Annotée de Neuchâtel

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versets 1-44

Plan du commentaire biblique de Actes 27

Premi�re partie de la navigation

Le d�part pour l�Italie d�cid�, Paul et d�autres prisonniers sont remis � la garde du centenier Jules, de la cohorte Auguste. Ils montent, avec Aristarque de Thessalonique et l�auteur du r�cit, sur un navire d�Adramytte. � Sidon, Paul re�oit la permission d�aller visiter ses amis. Des vents contraires obligent les navigateurs � passer � l�est de Chypre�; puis, franchissant la mer de Cilicie, ils arrivent � Myra en Lycie. L� le centenier fait monter ses prisonniers sur un vaisseau d�Alexandrie qui se rendait en Italie. Ils atteignent Cnide avec peine et passent au-dessous de la Cr�te, qu�ils longent avec difficult� et parviennent � Beaux-Ports (1-8).

Paul conseille d�interrompre la navigation

La saison �tant avanc�e et le je�ne pass�, Paul avertit ses compagnons qu�ils ne pourront continuer le voyage sans s�exposer � de grands risques. Le centenier a plus de confiance dans les dires du pilote. Ils essaient de gagner le port de Ph�nix, plus favorable pour l�hivernage. Ils l�vent l�ancre et, comme la brise du sud les pousse le long des c�tes de l��le, ils se croient ma�tres de leur dessein (9-13).

Verset 1

Voyage de C�sar�e � Rome (chapitres 27 et 28)

Versets 1 � 13 � Le d�part, de C�sar�e � l��le de Cr�te

Luc ne dit pas combien de temps s��coula depuis la comparution de Paul devant Festus et Agrippa jusqu�� ce d�part.

Mais enfin le d�part depuis si longtemps d�sir� par l�ap�tre fut r�solu (grec jug�) sans doute par le gouverneur.

Celui-ci remit Paul et quelques autres prisonniers � la garde du centenier Jules, qui se montra bienveillant pendant un p�nible voyage. Il commandait une cohorte d�sign�e sous le nom honorifique d�Auguste ou imp�riale et qui �tait probablement alors stationn�e � C�sar�e (comparer Actes�10.1).

Paul n��tait pas seul parmi des �trangers, outre Aristarque (verset 2), Luc �tait avec lui?; il indique sa pr�sence en disant nous.

On comprend d�s lors que le r�cit de cette navigation soit si complet, il trahit jusque dans les moindres d�tails le t�moin oculaire. Il faut aussi y remarquer les nombreux termes techniques de marine, que Luc avait appris dans ses voyages.

Verset 2

Aristarque accompagnait l�ap�tre probablement depuis le s�jour de ce dernier � �ph�se (Actes�19.29?; Actes�20.4).

Le vaisseau sur lequel on s�embarqua �tait d�Adramyttium, en Mysie et il devait, en s�y rendant, faire escale en divers ports de l�Asie Mineure (grec naviguer vers les lieux qui sont du c�t� de l�Asie) pour y d�poser les marchandises dont il �tait charg�. Dans ces ports on chercherait un autre navire faisant voile pour l�Italie (verset 6).

Verset 3

Sidon, ville de Ph�nicie, c�l�bre par son commerce, la rivale de Tyr. Il para�t que le vaisseau s�y arr�ta quelque temps, ce dont Paul voulut profiter pour visiter ses amis, les fid�les de cette ville.

Occasion derni�re de les revoir, de leur faire du bien, tandis que lui-m�me recevait d�eux des soins, dont il pouvait avoir grand besoin au d�but d�une navigation qui devait �tre si p�nible.

Il dut cette faveur au centenier Jules, � qui d�j� il avait inspir� de la confiance et qui le traitait avec humanit� (grec philanthropiquement?; comparez verset 43).

Verset 5

Par un temps favorable, ils auraient navigu� directement de Sidon vers l�Asie Mineure (verset 2), laissant Chypre � leur droite?; mais les vents �tant contraires, soufflant de l�ouest ou du nord-ouest, ils se rapproch�rent de l��le de Chypre et remont�rent du sud au nord le long de la c�te orientale de l��le (grec nous navigu�mes sous l��le) jusqu�au promontoire qui s�avance fort au nord.

Ils avaient ainsi l��le � main gauche. Ses hautes montagnes les prot�geaient contre les vents.

Puis quittant l�abri de l��le, ils travers�rent la mer qui baigne (grec le long de) la Cilicie et la Pamphylie, pour arriver � Myra, en Lycie. Ces trois provinces forment la partie m�ridionale de l�Asie Mineure, riveraine de la M�diterran�e.

Verset 7

Le centenier, charg� de conduire � Rome les prisonniers, trouva � Myra un vaisseau d�Alexandrie, en �gypte, qui faisait voile pour l�Italie, et, il les y fit monter.

Ils continu�rent � c�toyer l�Asie Mineure, mais si lentement qu�au terme de plusieurs jours ils ne se trouvaient qu�� la hauteur de Cnide, presqu��le de la Carie.

Le vent du nord-ouest ne leur permettait pas, plusieurs sous-entendent?: �?d�aborder � Cnide?�, d�autres?: de poursuivre en droite ligne, cinglant vers le P�lopon�se.

Se d�tournant vers le sud, � une tr�s grande distance, ils cherch�rent une mer plus tranquille � l�abri des hautes montagnes de la Cr�te (grec nous navigu�mes sous l��le de Cr�te, m�me verbe que verset 4). Ils la trouv�rent � partir du promontoire de Salmone.

Verset 8

De Salmone le navire suivit avec difficult� la c�te m�ridionale de l��le.

Les lieux o� il aborda, Beaux-Ports et la ville de Las�e, ne sont pas mentionn�s par d�autres �crivains de l�antiquit�, mais ils devaient �tre situ�s � l�est du cap Matala, o� se trouve une baie qui porte encore le nom de stous Kalous Limiones, Beaux-Ports.

Verset 9

Il s��tait �coul� beaucoup de temps, depuis le d�part de C�sar�e (Meyer, Wendt) ou depuis l�arriv�e � Beaux-Ports (Weiss Ramsay, Blass)??

On fait valoir en faveur de cette derni�re supposition qu�� partir de l� l��le ne les prot�geait plus du vent et qu�ils attendirent en vain pendant tout ce temps des circonstances atmosph�riques plus favorables.

Mais si telle avait �t� la pens�e de l�auteur, n�aurait-il pas d� �crire?: beaucoup de temps s��tant �coul� l� et n�est-il pas plus naturel de rapporter cette indication, un peu vague, � la dur�e totale du voyage??

Le je�ne est celui du grand jour des expiations (L�vitique�16.29 et suivants, 23.27 et suivants), le 10 du mois de Tischri (octobre), apr�s l��quinoxe d�automne.

Alors la navigation devenait dangereuse et les anciens y renon�aient, pour hiverner l� o� ils se trouvaient. Cette circonstance motive l�avertissement de Paul qui va suivre.

Verset 10

Paul pr�voit que la navigation (grec) sera avec violence.

Ce mot ne doit pas s�entendre au sens moral, comme d�une insulte, d�une bravade envers Dieu, mais de la violence des �l�ments d�cha�n�s.

Prisonnier, il hasarde pourtant ce modeste avertissement.

Il ne fut pas �cout� (verset 11)?; mais qu�il ait os� prendre la parole sur ce sujet, au milieu de gens du m�tier, montre le degr� de confiance qu�il avait d�j� su inspirer. Plus tard (versets 21-26), il reprendra la parole pour rassurer ses compagnons sur le sort de leurs personnes et les encourager avec autorit�?; et il finira par �tre l�ami et le conseiller de tous ceux qui naviguaient avec lui (versets 30 et 31).

Verset 12

Il �tait bien naturel que l�officier romain se fi�t aux sens du m�tier plus qu�� son prisonnier. Et comme ce port ne paraissait pas propre � l�hivernage, on crut choisir, entre deux maux, le moindre.

Ils s�efforc�rent donc d�atteindre un port de l��le nomm� Ph�nix, pour y passer l�hiver.

Ph�nix, probablement aujourd�hui Lutro, �tait un port qui regardait vers le Lips et vers le Choros?; c��taient les noms de deux vents dont l�un soufflait du sud-ouest et l�autre du nord-ouest. Le port �tait situ� de telle mani�re qu�on pouvait s�y mettre � l�abri de ces deux vents.

Verset 13

Comme ils c�toyaient l��le de l�est � l�ouest, un l�ger vent du sud devait les pousser en avant, tout en les rapprochant de la terre.

C�est ce qui leur fit croire que d�j� ils �taient ma�tres de leur dessein.

Verset 14

Le navire emport� � la d�rive

Tout � coup un ouragan du nord-est descend des montagnes de l��le et pousse le navire au large. Pendant qu�ils passent sous la petite �le de Clauda, les matelots tirent � eux la chaloupe, ceignent le vaisseau, prennent des mesures pour ralentir sa marche, dans la crainte d��chouer sur les bancs de la Syrte. Le lendemain, ils jettent � la mer la cargaison et le troisi�me jour les agr�s. Ni soleil ni �toiles ne paraissant, les navigateurs ne savent plus o� ils se trouvent et perdent tout espoir (14-20).

Paul encourage ses compagnons de voyage

Depuis longtemps on �tait � jeun, lorsque Paul se l�ve, rappelle � ses compagnons qu�ils auraient �vit� ce p�ril s�ils avaient suivi ses conseils et n�avaient pas quitt� Beaux-Ports, puis il les exhorte � prendre courage, leur promettant � tous la vie sauve�; le vaisseau seul sera perdu. Paul raconte qu�un ange de son Dieu lui est apparu et lui a dit qu�il devait compara�tre devant C�sar et que Dieu lui avait donn� tous ceux qui naviguent avec lui. Paul exprime sa confiance en cette promesse, mais pr�dit qu�ils seront jet�s sur une �le (21-26).

La temp�te (14-26)

Grec?: se jeta en bas d�elle, de la Cr�te (verset 13)?; il se d�vala le long des pentes (Matthieu�8.32) et � travers les gorges des hautes montagnes de l��le, repoussant le navire loin des c�tes vers la pleine mer.

Verset 15

Le nom de ce vent imp�tueux, dans le texte re�u (majuscules r�cents et minuscules), est Euroclydon?: �?flot de l�Eurus?�, du vent du sud-est.

Codex Sinaiticus, B, A portent?: Eurakylon?; c�est le nom d�un vent qui soufflait entre Eurus du sud-est et Aquilon du nord, c�est-�-dire de l�est nord est?; il emporta au large le vaisseau qui, ne pouvant r�sister, fut abandonn� au gr� du vent.

Verset 16

La petite �le de Clauda (B, Cauda aujourd�hui Gozzo) est situ�e au sud de celle de Cr�te.

Profitant de l�abri momentan� que leur offrait cette �le, ils voulurent se rendre ma�tres de la chaloupe qui suivait le vaisseau � la remorque, la hisser � bord, de peur qu�elle ne f�t emport�e par le vent et l�assujettir au flanc du navire (verset 32).

Verset 17

Grec?: Ils employaient des moyens de secours, ceignant le vaisseau en dessous.

Presque tous les traducteurs et les ex�g�tes entendent par l� qu�on entoura le vaisseau avec des c�bles, afin d�affermir ses flancs. Les uns pensent qu�on les passait sous la quille, en les tenant aux deux extr�mit�s, les autres estiment que cette ceinture �tait dispos�e horizontalement, dans le sens de la longueur.

Un �crivain qui, dans un livre sur l�art nautique chez les anciens, a consacr� une �tude sp�ciale � notre r�cit, le Dr Breusing, directeur de l��cole navale de Br�me, se range � cette derni�re hypoth�se et dit qu�on pla�ait ces c�bles quand le navire �tait encore sur le chantier et qu�on n�avait qu�� les serrer avec un cabestan.

La Syrte �tait le nom de bancs de sable qui, du littoral africain, s��tendaient au loin et que les navigateurs redoutaient par-dessus tout. Le navire �tait donc pouss� vers le sud.

Dans cette crainte, ajoute Luc, ils �taient ainsi emport�s, ayant cargu� la voile. Il se sert d�une expression dont nous ne pouvons plus fixer s�rement le sens?: ayant l�ch� ou abaiss� l�instrument.

Par ce mot l�instrument que nous traduisons, faute de mieux, par voile, plusieurs entendent le mat, qu�on ne pouvait gu�re abaisser, ou la vergue. D�apr�s Breusing, il s�agirait d�une planche �paisse, maintenue perpendiculaire dans l�eau par des poids fix�s aux angles inf�rieurs et reli�e par des c�bles a la poupe du navire, qui tra�nait cet appareil destin� � ralentir sa marche.

Verset 19

Le jour suivant, c�est-�-dire le lendemain de ce qui est racont� aux versets 16 et 17.

Le texte original ne dit pas ce qu�on jeta � la mer, mais seulement?: ils firent une �jection. Cependant il est naturel de penser que ce fut la cargaison, en partie du moins (comparer verset 38, note).

On se r�signa � cette perte pour all�ger le vaisseau, parce qu�il �tait violemment battu par la temp�te, ce qui faisait pr�sager un naufrage (verset 20).

Bien plus, le troisi�me jour, il fallut se r�signer � sacrifier m�me les agr�s du vaisseau.

Et ce qui est caract�ristique de la d�tresse, c�est que ce furent les passagers qui, ici, mirent la main � l��uvre (nous, dit Luc, de nos propres mains), sans doute parce que les matelots, accabl�s de fatigue, ne suffisaient plus au travail.

Il est vrai qu�une variante de Codex Sinaiticus, B, A, adopt�e par beaucoup de critiques, porte?: ils jet�rent de leurs propres mains. Cette le�on ne serait-elle pas une correction??

Verset 20

N�ayant ni soleil de jour ni �toiles durant la nuit, ils ne pouvaient, puisque la boussole n��tait pas invent�e, s�orienter, ils ignoraient en quelles mers ils avaient �t� pouss�s.

On con�oit qu�apr�s plusieurs jours d�un si imminent danger tout espoir de salut f�t perdu.

Verset 21

Grec?: Comme il y avait grande abstinence de nourriture

Cette introduction au discours de Paul �tonne, car, dans les paroles qu�il prononce, l�ap�tre n�invite pas ses compagnons � mettre fin � cette abstinence.

C�est dans une circonstance post�rieure (verset 33) qu�il leur donne ce conseil. Faut-il en conclure que ces mots ne sont pas � leur place?? Peut-�tre l�auteur a-t-il voulu peindre, par la mention de ce je�ne prolong� l��tat de d�moralisation compl�te dans laquelle se trouvaient les navigateurs.

Qu�il se montre grand, cet ap�tre de J�sus-Christ qui, au sein de la plus terrible temp�te, alors que tous d�sesp�rent de sauver leur vie, se l�ve au milieu d�eux, plein de courage et de force, dominant les �l�ments en fureur aussi bien que les esprits abattus?!

S�il commence par leur reprocher de n��tre pas rest�s, selon son avis, dans l��le de Cr�te (verset 10), il n�insiste pas, mais leur prodigue les encouragements et les promesses dont il �tait le d�positaire de la part de Dieu.

Verset 24

Deux fois (versets 22 et 25) l�ap�tre exhorte ces hommes d�sesp�r�s � prendre courage.

Mais pour cela il fallait qu�il p�t prononcer le grand nom de Dieu au milieu de cette sc�ne, o� une nature hostile mena�ait la vie de tous.

Pauvre prisonnier, il ose prof�rer ces mots?: Aucun de nous ne perdra la vie?! Il en a re�u l�assurance par un messager de ce Dieu auquel il appartient tout entier et qu�il sert (grec auquel il rend un culte?; Romains�1.9 note).

Il faut que lui-m�me atteigne le but du voyage, Rome, o� il doit glorifier son Ma�tre, en comparaissant devant C�sar.

Reste la plus extraordinaire de toutes ses paroles?; sans aucun doute, le fid�le serviteur de Dieu avait pri� pour la d�livrance de ses compagnons de voyage?; or voici, a dit le messager c�leste, Dieu te les a tous donn�s (grec donn�s par gr�ce).

Les deux cent soixante-seize hommes (verset 37) qui se trouvaient avec Paul sur ce vaisseau furent sauv�s pour l�amour de lui, comme Sodome et Gomorrhe l�eussent �t� pour l�amour de dix justes.

Plus facilement beaucoup de m�chants seront sauv�s avec un petit nombre d�hommes pieux, qu�un seul homme pieux ne p�rira avec beaucoup de coupables. Le monde est semblable � ce navire.� Bengel

Verset 26

L�ap�tre affirme encore une fois sa parfaite confiance que tout arrivera comme il lui a �t� dit?; mais, ajoute-t-il cette navigation finira par un naufrage nous serons jet�s sur quelque �le?; pr�diction fond�e sans doute aussi sur la r�v�lation qu�il venait de recevoir et qui fut r�alis�e aux yeux de tous (Actes�28.1).

Verset 27

Approche d�une terre

La quatorzi�me nuit, ballott�s sur l�Adriatique, les matelots soup�onnent le voisinage de quelque terre�; ils jettent la sonde et trouvent vingt brasses, puis quinze. Par crainte de donner sur des r�cifs, ils mouillent quatre ancres de la poupe, souhaitant la venue du jour (27-29).

Paul pr�vient le dessein des matelots de fuir

Dans l�intention de s��chapper du navire, les matelots allaient mettre la chaloupe � la mer sous pr�texte de jeter les ancres de l�avant�; Paul devine leur projet et les d�nonce au centenier, en d�clarant que leur pr�sence est n�cessaire au salut de tous. Les soldats coupent les cordes qui retenaient la chaloupe et la laissent tomber (30-32).

Paul conseille � ses compagnons de prendre de la nourriture

Pendant qu�ils attendent le jour, Paul les exhorte � manger, leur rappelant que c�est le quatorzi�me jour qu�ils n�ont fait de repas r�gulier. Il les assure qu�aucun d�eux ne perdra un cheveu de sa t�te. Il prend du pain, rend gr�ce � Dieu et mange. Tous suivent son exemple. Deux cent soixante-seize personnes se trouvaient sur le navire. Quand ils sont rassasi�s, ils jettent le bl� � la mer pour all�ger le vaisseau (33-38).

L��chouement du navire

Le jour venu, ils ne reconnaissent pas la terre, mais remarquant une plage au fond d�une baie, ils tentent d�y faire �chouer le vaisseau. Ils abandonnent les ancres en coupant les c�bles, d�lient les gouvernails et mettent au vent la voile d�artimon pour cingler vers le rivage. Mais le vaisseau s�ensable sur un bas-fond, la poupe est d�molie par les vagues (39-41).

Paul sauv� par le centenier. Tous parviennent � terre

Les soldats proposent de tuer les prisonniers, de peur qu�ils ne s��chappent. Le centenier, pour �pargner Paul, les en emp�che. Il ordonne � ceux qui savent nager de se jeter � l�eau, aux autres de se mettre sur des. �paves�; tous arrivent sains et saufs � terre (42-44).

Le naufrage (27-44)

Quelques �crivains anciens nomment mer Adriatique, non seulement la mer qui porte ce nom aujourd�hui, mais en outre toute la partie de la M�diterran�e qui se trouve comprise entre la Cr�te et la Sicile et qu�on appelait g�n�ralement mer d�Ionie.

La quatorzi�me nuit doit s�entendre depuis 1er d�part de Beaux Ports, �le de Cr�te (verset 8). Ils avaient �t� d�abord pouss�s par l�Euraquilon vers le sud-ouest (verset 14)?; puis le vent avait d� tourner au sud-est.

La distance parcourue �tait d�au moins 474 milles marins. Elle correspond bien, d�apr�s Breusing, au trajet que peut faire en quatorze jours un navire pouss� par la temp�te. Quatorze nuits et autant de jours dans la temp�te, quelle �preuve?!

Verset 29

Les matelots (grec) soup�onnaient que quelque terre les approchait, expression usit�e en diverses langues et qui provient de ce que le marin, sur son navire, voit la terre venir � lui.

Un sondage, deux fois r�p�t�, ayant montr� que la mer perdait en profondeur, ils se virent expos�s au danger de tomber sur des r�cifs et jet�rent les ancres, puis attendirent.

Cette derni�re pens�e est exprim�e en ces termes pleins d��motion?: Ils faisaient des v�ux pour que le jour v�nt.

Verset 31

Plus on �tait pr�s de la terre, plus le danger d�aller s�y briser �tait imminent.

Les matelots le savaient mieux que personne?; aussi s�entendirent-ils pour se sauver par ruse et abandonner les passagers � leur sort.

Ils mirent la chaloupe � la mer sous pr�texte de jeter aussi les ancres de la proue (celles de la poupe �taient d�j� jet�es, verset 29) et dans l�espoir de gagner ainsi le rivage.

Mais la vigilance et l��nergie de Paul an�antirent ce dessein. Il va droit au centenier et aux soldats, leur faire part du projet des matelots qu�il a p�n�tr� et ajoute cette d�claration tr�s nette?: Si ceux-ci ne demeurent dans le vaisseau, vous ne pouvez �tre sauv�s.

Mais cette d�claration n�est elle pas en contradiction avec versets 22-25?? Oui, selon la logique des hommes, non, selon la pens�e de Dieu.

En d�terminant la fin, Dieu d�termine aussi les moyens?; ces deux termes sont ins�parables?; c�est par leur accord que Dieu met en harmonie ses d�crets �ternels et la libert� de l�homme?; ces d�crets, loin d�exclure la libert�, c�est-�-dire la responsabilit� humaine, la renferment, la sollicitent, lui donnent toute sa force.

Nul sur le vaisseau n��tait plus assur� de sa d�livrance que Paul et nul ne se montra plus vigilant et plus actif. Il en est de m�me quand il s�agit de la souverainet� de la gr�ce divine et de la responsabilit� de l�homme dans l��uvre du salut.

Verset 32

La chaloupe, que les matelots s�effor�aient de mettre � la mer (verset 30), �tait encore suspendue au flanc du vaisseau (verset 16) par des cordes, que les soldats coup�rent pour la laisser tomber dans les flots.

C��tait, de la part de l�officier qui donna cet ordre, une imprudence, puisque la chaloupe �tait n�cessaire pour aborder, si cela devenait possible?; mais, avec la d�cision d�un soldat, entre deux maux, il choisit le moindre.

Verset 34

Apr�s avoir �cart� un danger, le vigilant serviteur de Dieu veut en pr�venir un autre, la d�faillance que pouvait causer un je�ne qui durait depuis quatorze jours et auquel les passagers s��taient livr�s dans l�attente anxieuse de la d�livrance.

Cela ne veut pas dire que nul, sur le vaisseau, n�eut pris absolument aucune nourriture?; mais il n�y avait eu aucun repas r�gulier.

Le travail des uns, l�angoisse des autres, le mal de mer, tout avait fait oublier les aliments.

L�ap�tre, avec une sollicitude toute fraternelle, exhorte donc ses compagnons � prendre de la nourriture.

Il y insiste par deux fois, ajoutant que cela �tait n�cessaire � leur salut?; et enfin, pour les y encourager, il leur assure que ce salut est certain?: il ne tombera pas un cheveu de la t�te d�aucun de vous. Cette parole est probablement une r�miniscence de celle du Sauveur dans Matthieu�10.29?; Luc�21.18?; comparez cependant 1�Samuel�14.45?; 2�Samuel�14.11?; 1�Rois�1.52.

Verset 37

Ici encore, imitant son Ma�tre (Matthieu�14.19?; Marc�8.6?; Jean�6.11), l�ap�tre, comme un p�re de famille, prend le pain, rend gr�ces � Dieu devant tous et donnant l�exemple, il commence � manger.

Tous alors, encourag�s par ces paroles et cet exemple de fermet� dans le danger, prirent de la nourriture.

� l�occasion de ce mot tous, Luc rapporte avec admiration le grand nombre de ces passagers sur lesquels Paul exer�ait une telle influence?: deux cent soixante-seize personnes (B ajoute?: environ).

En effet, c��tait la quatri�me fois qu�il prenait la parole dans cette p�rilleuse navigation (versets 10, 21, 31, 33)?; d�abord, il ne fut pas �cout�, mais, par degr�s, sa parole devint si puissante qu�on lui ob�issait comme s�il est �t� le capitaine du navire. Ainsi ce fut lui qui sauva ses compagnons de voyage (verset 24).

Quelle manifestation de l�influence que peut exercer un grand caract�re anim� de l�Esprit de Dieu?! Et qui pourrait dire les impressions religieuses produites dans les �mes pour leur salut �ternel?!

Verset 38

Le sens du mot que nous rendons par bl� est bien celui de tout produit de la moisson, froment, seigle, orge, etc. Mais il s��tend aussi au bl� d�j� pr�par� pour la nourriture et signifie farine, pain, aliments.

Ce qu�on jeta � la mer dans ce dernier moment fut sans doute le reste de la cargaison (verset 18, note), car les vaisseaux d��gypte amenaient beaucoup de c�r�ales en Occident.

On y a vu, � tort, les provisions de bouche qui restaient encore apr�s qu�on se fut rassasi�. C�est �t� une folie de jeter les aliments � la mer, puisqu�on ne savait quand on descendrait � terre et si l�on y trouverait � manger. Ces aliments d�ailleurs ne repr�sentaient pas un poids qui pouvait faire sombrer le navire.

Verset 39

Le jour, si impatiemment attendu, vint enfin et qu�est-ce qui s�offrit � la vue??

Une terre inconnue, mais qui pr�sentait un golfe.

Ce golfe �tait tr�s probablement celui qui est appel� aujourd�hui la baie de Saint-Paul et qui s�ouvre vers le nord est. Les navigateurs apercevaient de plus, au fond de ce Golfe, non des rochers ou de hautes falaises, mais une plage, o� l�on pouvait aborder.

Ce fut un premier rayon d�esp�rance, aussi d�lib�raient-ils de pousser le vaisseau dans cet abri, s�ils le pouvaient, car la temp�te durait encore.

Au lieu de pousser le vaisseau, B porte?: sauver, mettre � l�abri.

Il faut remarquer, ici et dans les versets suivants, avec quelle exactitude de d�tails Luc nous peint le naufrage.

Verset 40

Ils disposent toutes les parties du vaisseau de mani�re � cingler vers la plage qu�ils avaient aper�ue au fond du golfe.

D�abord, ils abandonnent � la mer toutes les ancres, dont quelques-unes, celles de la proue (verset 30), �taient encore une charge pour le vaisseau?; puis ils rendent libres les gouvernails qu�on avait li�s, afin qu�ils ne fussent pas bris�s par la temp�te (les grands navires avaient, chez les anciens, deux gouvernails)?; enfin ils d�ploient au vent la voile d�artimon, qu�on avait cargu�e avec toutes les autres (verset 17).

Ce terme d�artimon ne se lit pas ailleurs. C�est �videmment le nom d�une voile?; les uns la placent � l�arri�re du vaisseau, selon le sens que ce mot a encore en fran�ais et en italien, o� l�artimon est le m�t le plus rapproch� de la poupe. D�apr�s Breusing, il s�agirait, au contraire, d�une voile fix�e � l�avant du vaisseau et qui �tait la plus propre � le pousser vers le golfe.

Verset 41

II faut remarquer l�emploi du verbe actif?: ils �chou�rent le vaisseau.

Ce fut probablement le r�sultat d�une soudaine d�cision que les marins prirent, quand ils aper�urent ce banc de sable en partie recouvert par les flots?; c�est ce que signifie un endroit ayant la mer des deux c�t�s. Ce terme ne peut s�entendre d�un chenal donnant acc�s au golfe.

Ils esp�raient sans doute que le navire, se fixant tout entier sur le sable, pourrait y attendre la fin de la temp�te.

Par malheur, la proue seule s�y engagea et demeura immobile, tandis que la poupe se rompait par la violence des vagues. Le naufrage �tait d�s lors in�vitable.

Verset 44

Le dessein meurtrier des soldats s�explique par la responsabilit� qui pesait sur leur chef et sur eux au sujet des prisonniers.

Mais le centenier, qui estimait et aimait Paul, dont �videmment il subissait l�influence (verset 36, note), �tait bien �loign� de partager l�avis des soldats.

Il voulait sauver Paul, quoi qu�il en p�t r�sulter et ainsi les autres prisonniers furent, une seconde fois, sauv�s pour l�amour de lui (verset 24).

Le centenier ordonna donc � ceux qui savaient nager de se jeter � l�eau les premiers.

On s�est demand� pourquoi il fallait nager, puisque le vaisseau touchait � une langue de terre. C�est que c��tait l� un promontoire sous-marin, couvert par les eaux, � une assez grande distance de la terre. Voil� pourquoi aussi le reste des passagers ne se sauv�rent que sur des planches ou des �paves(grec des choses quelconques) du vaisseau?; mais tous furent sauv�s.

Ainsi s�accomplit la mis�ricordieuse promesse que Dieu avait faite � son fid�le serviteur (verset 22) et tous les passagers furent t�moins de la v�rit� de la parole prononc�e par ce prisonnier qui les avait plusieurs fois encourag�s durant la temp�te.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Acts 27". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/neu/acts-27.html.
 
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