Leurs veuves se trouvant n�glig�es dans la distribution quotidienne, ils �l�vent des plaintes contre les chr�tiens originaires de Palestine (1).
Proposition des ap�tres
Ils convoquent une assembl�e de toute l��glise, devant laquelle ils d�clarent qu�ils ne peuvent n�gliger la parole de Dieu pour pr�sider au service des tables. Ils proposent donc � l��glise d��lire sept fr�res consid�r�s et remplis de l�Esprit pour les charger de cet office�; eux continueront alors � se vouer � la pri�re et au service de la parole (2-4).
Les sept sont �lus
La proposition est adopt�e. L��glise �lit sept fr�res dont les noms sont indiqu�s. Les ap�tres les introduisent dans leur charge par la pri�re et l�imposition des mains (5, 6).
Progr�s de l��glise
La parole de Dieu se r�pand�; le nombre des disciples augmente�; beaucoup de pr�tres embrassent la foi (7).
Verset 1
L��glise passe des Juifs aux pa�ens (chapitres 6 � 12)
Institution des sept, martyre d��tienne
Versets 1 � 7 � �lection de sept fr�res pr�pos�s au service des tables
En ces jours-l�, expression ind�termin�e, qui peut supposer un intervalle assez grand depuis les faits rapport�s au chapitre pr�c�dent. Ce furent les jours des premi�res pers�cutions, des grandes d�livrances et des grands progr�s de l��glise. Alors se manifesta pourtant en son sein un d�faut d�organisation auquel il fallut rem�dier en cr�ant une charge nouvelle qui fut confi�e � sept fr�res.
L�institution qui nous est racont�e dans ce chapitre a �t� consid�r�e par Ir�n�e et Cyprien d�j� comme �tant celle du diaconat, que nous trouvons plus tard dans toutes les �glises (Philippiens�1.1).
Il faut cependant remarquer que les �?sept?� dont Luc nous raconte l��lection ne sont appel�s �?diacres?� ni dans ce r�cit ni dans la suite du livre (Actes�21.8). Ils ont charge, il est vrai, de veiller au service (grec � la diaconie des tables) (verset 2)?; mais les ap�tres se r�servent le service (grec la diaconie) de la parole.
On ne peut donc inf�rer de l�emploi pour lequel ils furent nomm�s, qu�ils port�rent le titre de diacres. Leur activit� d�ailleurs ne demeura pas limit�e aux besoins d�ordre mat�riel auxquels ils avaient �t� pr�pos�s.
�tienne et Philippe, les seuls dont l�histoire nous soit racont�e nous apparaissent comme de hardis �vang�listes qui travaill�rent avec succ�s � la propagation du christianisme (verset 8 et suivants, Actes�8.5 et suivants).
Ce que nous savons de cette p�riode obscure des origines nous fait envisager l��lection des �?sept?�, comme une institution propre � l��glise de J�rusalem et destin�e � parer � des inconv�nients qui s��taient manifest�s dans son sein.
Plus tard, d�autres �glises, press�es par les m�mes besoins, reconnaissant la v�rit� du principe pos� par les Douze (verset 2) et sentant la n�cessit� de d�charger les ministres de la Parole du soin des int�r�ts mat�riels, nomm�rent des fr�res auxquels ceux-ci furent confi�s et qui re�urent le nom de diacres. Ainsi le diaconat prit spontan�ment naissance en divers lieux et devint bient�t une institution r�guli�re de l��glise universelle.
Deux classes d�Isra�lites convertis � l��vangile composaient l��glise de J�rusalem?:
ceux que Luc appelle ici les H�breux, c�est-�-dire des Juifs n�s et �lev�s en Palestine et parlant la langue h�bra�que ou aram�enne?;
les Hell�nistes, �galement juifs, mais n�s en diverses contr�es �trang�res, ou y ayant r�sid� (Actes�2.9-11) et qui avaient adopt� la langue grecque ou hell�nique. Ils avaient aussi gagn�, � leur contact avec la civilisation grecque, des m�urs et des vues plus larges, qui ne les avaient pas d�tourn�s de leurs croyances Isra�lites, mais les pr�disposaient � accueillir le christianisme.
verset 9 nous montrera combien ces Hell�nistes �taient nombreux dans l��glise de J�rusalem.
Ce fut du milieu d�eux que s��lev�rent des plaintes sur ce que leurs veuves �taient n�glig�es dans la distribution (grec le service, la diaconie) journali�re des secours aux pauvres.
Quelques ex�g�tes ont voulu voir dans cette n�gligence un manque d��gards et de charit� de la part des H�breux et c�est ce que dit express�ment le texte occidental (Blass) qui porte?: n�glig�es par les diacres des H�breux, ou d�apr�s D?: dans la diaconie des H�breux.
Mais l�auteur va raconter l�institution des diacres?; ceux-ci n�existaient donc pas encore.
Il est possible que la partialit� qui est naturelle au c�ur de l�homme et du Juif et que l�Esprit de Dieu doit incessamment combattre (Galates�3.28?; Colossiens�3.11?; 1�Corinthiens�12.13), fut une des causes de cette in�galit� dans les r�partitions, mais nous pensons que ce fait se produisit surtout parce que, � mesure que l��glise devenait plus nombreuse, les veuves hell�nistes, comme �trang�res, �taient moins connues et moins en vue que celles qui �taient fix�es � J�rusalem.
Et c�est ce que Luc para�t indiquer par cette remarque?: le nombre des disciples augmentant.
Verset 2
Grec?: Il ne pla�t pas.
Plusieurs sous-entendent?: il ne nous pla�t pas.
On se souvient que d�s l�origine de la libre communaut� des biens dans l��glise, les dons �taient d�pos�s �?aux pieds des ap�tres?�, c�est-�-dire mis � leur disposition pour �tre distribu�s selon les besoins (Actes�4.35-37?; Actes�5.1).
Les ap�tres avaient bien pu se faire aider dans cette distribution par des membres de l��glise, mais sans ordre r�gulier. De l� les n�gligences involontaires commises au d�triment des veuves hell�nistes.
Il fallait donc un rem�de, que les Douze vont proposer?; car, pour eux, ils ne devaient pas laisser la parole de Dieu, c�est-�-dire la pr�dication de l��vangile, que le Ma�tre leur avait impos�e, pour servir aux tables.
Il n�est pas n�cessaire de prendre ce mot � la lettre?; il peut signifier que les distributions avaient lieu en aliments et non en argent. Mais comme souvent les chr�tiens, divis�s en divers groupes, prenaient leurs repas en commun (Actes�2.46?; comparez 1�Corinthiens�11.20-22?; 1�Corinthiens�11.33-34), il s�agissait bien, dans ces cas, de servir aux tables.
Le verbe servir s�applique sp�cialement � la distribution des aliments et au service de table (Luc�17.8?; Luc�22.27?; comparez Matthieu�4.11)?; c�est ce qui emp�che de donner au mot table, le sens de table des changeurs, banque (Matthieu�21.12?; Luc�19.23) et de voir dans la fonction dont il s�agit ici l�administration des finances de l��glise et sp�cialement des aum�nes.
Verset 3
B pr�sente une variante, qui para�t une correction?: Mais choisissons.
Que nous pr�poserons � cet emploi (grec lesquels nous �tablirons sur ce besoin).
La mani�re dont ce premier acte public de l��glise s�accomplit est tr�s importante?: les ap�tres proposent l��lection de sept fr�res?; ils indiquent les qualit�s qu�ils doivent poss�der, puis (grec) ils �tablissent les �lus par l�imposition des mains (verset 6).
Mais c�est l��glise enti�re (la multitude des disciples, versets 2 et 5) qui les choisit.
Ce double principe de l�autorit� apostolique et de l�organisation d�mocratique de l��glise se retrouvera dans tout notre livre des Actes.
L��glise se gouverne elle-m�me, sous la direction des serviteurs de la parole.
Dans des int�r�ts aussi sacr�s que ceux de l��me, on ne peut refuser � aucun membre du corps de Christ sa participation au gouvernement.
Mais ce principe suppose une �glise vraiment chr�tienne?; hors de l�, on arrive � cette monstruosit�, si fr�quente de nos jours que ce sont les adversaires de l��vangile qui font les �lections et gouvernent l��glise dont ils ne se soucient que pour en ruiner les principes.
Bien qu�il ne s�agisse pour la charge � cr�er ici que du soin des pauvres, ceux qui en seront rev�tus ne doivent pas moins avoir d�abord un bon t�moignage de toute l��glise, puis �tre des hommes remplis de l�Esprit de Dieu et de sagesse (comparer 1�Timoth�e�3.8-13).
C�est que la charit� n�est chr�tienne que si elle est exerc�e avec foi et amour et que le soin des pauvres ne doit pas avoir pour objet leur corps seulement mais aussi leur �me.
On a indiqu� diverses raisons qui ont amen� les ap�tres � fixer le nombre des diacres � sept?: c��tait un nombre sacr�, rev�tu d�un caract�re religieux (Gen�se�21.28?; Exode�37.23)?; chez les Juifs le conseil plac� � la t�te de chaque localit� se composait de sept hommes (Jos�phe, Antiquit�s Juives, IV, 8, 14)?; on a suppos� que les chr�tiens de J�rusalem, pour prendre leurs repas en commun, �taient divis�s en sept groupes (Z�ckler).
Verset 4
La pri�re et le service de la parole, ce sont l� les deux grandes �uvres du minist�re apostolique.
Ce mot service de la parole correspond au service des tables (versets 1 et 2).
Le terme grec est diaconie.
Le titre de diacre est rest� dans l��glise pour d�signer une charge permanente (Philippiens�1.1?; 1�Timoth�e�3.8, etc.).
Ainsi soit les ap�tres qui pr�chent la parole soit les diacres qui prennent soin des indigents, tous remplissent un service, ils servent et ne doivent point avoir d�ambition plus haute.
Verset 5
�tienne est nomm� en t�te de cette liste, � cause de la beaut� de son caract�re chr�tien (plein de foi et d�Esprit Saint), qui fut reconnu par toute l��glise et surtout � cause de la place �minente qu�il va tenir dans les r�cits qui suivent.
Philippe repara�tra dans ce livre des Actes, remplissant le minist�re d��vang�liste (Actes�8.5 et suiv?; Actes�21.8).
� Prochore sont attribu�s les Actes apocryphes de Jean.
Nicolas est d�sign� par Ir�n�e comme le fondateur de la secte des Nicola�tes (Apocalypse�2.6-15).
Ces renseignements sont peu s�rs. Les autres diacres nous sont inconnus. Leurs noms, tous grecs, montrent avec quel esprit de conciliation et de charit� ces �lections furent faites par l��glise de J�rusalem. Elle voulut m�me y comprendre un pros�lyte, n� pa�en, d�Antioche et par cons�quent �tranger � la nationalit� des H�breux (verset 1, 2e note).
Verset 6
La pri�re des ap�tres et de toute l��glise pour les nouveaux �lus est ici l�essentiel, mais elle ne rend pas inutile l�imposition des mains, qui fut, de tout temps, le symbole et le moyen de la communication de l�Esprit et de la b�n�diction divine, n�cessaire � l�accomplissement d�une charge dans l��glise (Nombres�27.18?; Matthieu�19.13?; Actes�8.17?; Actes�13.3, etc.).
Verset 7
Le texte ne dit pas que cette nouvelle prosp�rit� de l��glise fut le fruit de l�harmonie et de la paix qui venait d�y �tre r�tablie par l��lection des sept. Mais c�est avec raison que la plupart des interpr�tes rapprochent ces deux faits et en tirent cette cons�quence.
M�me une grande foule de sacrificateurs furent gagn�s � l��vangile, par l�influence puissante de la vie chr�tienne qui se manifestait aux yeux de tous.
Cette expression une grande, foule para�t exag�r�e?; mais si l�on se souvient que la race sacerdotale �tait extr�mement nombreuse, qu�elle comptait jusqu�� des milliers de membres (Esdras�2.36-40), on comprendra qu�en ces jours-l� une �uvre admirable de conversion s�accomplit en son sein.
Les mieux dispos�s des hommes de cette profession devaient, � la lumi�re nouvelle qui resplendissait dans la vie de l��glise, sentir et reconna�tre d�autant plus vivement la d�gradation profonde de la hi�rarchie � laquelle ils appartenaient.� Meyer
Les mots?: ob�issaient � la foi, doivent �tre pes�s?; le verbe � l�imparfait indique une action qui se continue?: ils pers�v�raient dans l�ob�issance. Suivant d�autres, l�imparfait signifierait qu�il y en avait toujours de nouveaux qui parvenaient � l�ob�issance (Actes�18.8).
Ob�ir � la foi est d�une grande exactitude psychologique et morale?; car la foi n�est que l�ob�issance de la conscience, du c�ur et de la volont� � la v�rit� divine (comparer Romains�1.5?; Romains�10.16?; 2�Thessaloniciens�1.8?; Jean�3.36).
Verset 8
L�activit� b�nie d�Etienne suscite de l�opposition
Etienne, rempli de la force d�en haut, op�re des miracles dans le peuple. Les membres de diverses synagogues hell�nistes engagent des discussions avec lui, mais sont vaincus par sa sagesse et par l�Esprit qui inspire ses paroles (8-10).
Etienne tra�n� par l��meute devant le sanh�drin
Ses adversaires, en subornant des hommes qui affirment l�avoir entendu blasph�mer contre Mo�se et contre Dieu, excitent contre lui le peuple et les scribes et l�entra�nent � l�improviste devant le sanh�drin (11, 12).
L�accusation port�e contre Etienne
Les faux t�moins lui reprochent de parler sans rel�che contre le temple et contre la loi, d�annoncer que J�sus de Nazareth d�truira le premier et abolira les pr�ceptes de Mo�se. Tous les regards sont fix�s sur Etienne?: son visage parait aux membres du sanh�drin semblable � celui d�un ange (13-15).
Le minist�re d��tienne, sa mise en accusation (8-15)
Luc revient � �tienne. Il nous montre en lui, non seulement le premier des martyrs, mais le d�fenseur puissant de la v�rit� (comparer verset 14, note).
Il l�a d�j� d�sign� comme un homme plein de foi et du Saint-Esprit (verset 5), il r�p�te qu�il �tait plein de gr�ce et de puissance afin de faire voir dans ces dons la source des miracles qu�il accomplissait et aussi la cause de l�opposition qui ne tarda pas � s��lever contre lui.
Le mot de gr�ce (le texte re�u, avec quelques majuscules et versions, porte?: foi, comme au verset 5) ne doit pas s�entendre, comme on l�a fait quelquefois, de la faveur dont �tienne aurait joui aupr�s du peuple, mais de la gr�ce divine dans toute sa riche signification.
Quant � la puissance d��tienne, c��tait celle de l�Esprit de Dieu dont il �tait rempli.
Verset 9
Il y avait � J�rusalem un tr�s grand nombre de synagogues (les rabbins en comptaient jusqu�� 480), o� les Juifs s�assemblaient pour la lecture de l��criture et la pri�re.
Toutes celles qui sont nomm�es ici se composaient d�Isra�lites ayant v�cu � l��tranger, d�o� ils avaient rapport�, avec la langue grecque, des opinions philosophiques qui devaient les disposer � disputer contre la doctrine nouvelle profess�e par �tienne (verset 1, seconde note).
Rapproch�s par une affinit� de culture et de tendances, ils se groupaient pour former des synagogues, selon les nationalit�s diverses au sein desquelles ils avaient v�cu Luc nomme d�abord la synagogue des Affranchis, terme qui a �t� expliqu� de diverses mani�res, mais que la plupart des ex�g�tes, depuis Chrysostome, entendent comme d�signant des Juifs autrefois emmen�s � Rome comme prisonniers de guerre, puis lib�r�s et qui, revenus dans leur pays, avaient form� entre eux, � J�rusalem, une synagogue.
Cette opinion se fonde sur diverses raisons historiques et avant tout sur le nom latin que Luc leur donne?: libertini, lib�r�s, affranchis.
Les Cyr�n�ens avaient habit� Cyr�ne capitale de la Libye en Afrique, ou, selon Jos�phe (Antiquit�s Juives, XIV, 7, 2), les Juifs formaient le quart de la population.
Alexandrie en �gypte avait �galement une colonie juive tr�s nombreuse, au sein de laquelle se forma la c�l�bre �cole si connue sous ce nom.
La synagogue des Alexandrins, en raison de leur culture scientifique, devait donc �tre particuli�rement dispos�e � entrer en lutte contre �tienne.
Parmi les Juifs de Cilicie se trouvait sans doute Saul de Tarse?; il est pr�sent, en effet, au supplice d��tienne.
Par Asie il faut entendre l�Asie proconsulaire, sur les bords de la mer �g�e, dont la ville principale �tait �ph�se.
On ne voit pas clairement combien Luc compte de synagogues diff�rentes.
Suivant Meyer, il en �num�rerait cinq?: celle des Affranchis et une pour les ressortissants de chacune des quatre provinces indiqu�es.
M. Wendt estime que le texte oblige � distinguer deux synagogues, l�une comprenant les Affranchis, les Cyr�n�ens et les Alexandrins, l�autre les Juifs de Cilicie et d�Asie.
Calvin et d�autres interpr�tes pensent qu�il n�y en avait qu�une seule, qui r�unissait les repr�sentants de ces divers groupements.
La traduction que nous avons adopt�e, suivant Oltramare et Segond, mentionne trois synagogues et un certain nombre de Juifs des provinces de Cilicie et d�Asie.
Verset 10
L�Esprit (de Dieu) �tait la source de la sagesse � laquelle les adversaires ne pouvaient r�sister.
En �crivant ces mots, Luc se souvenait sans doute de la promesse de J�sus qu�il avait lui-m�me consign�e dans son �vangile (Luc�21.15).
Verset 11
Ces hommes sont les faux t�moins du verset 13 et les paroles blasph�matoires qu�ils attribuent � �tienne sont r�sum�es au verset 14.
Parce que ces adversaires ne pouvaient r�sister � �tienne, par de bonnes raisons, ils ont recours, comme toujours, aux fausses accusations et m�me � la violence (verset 12).
Verset 12
Jusqu�ici le peuple avait �t� favorable aux chr�tiens (Actes�2.47), la pers�cution n�avait �t� suscit�e que par les sadduc�ens qui ha�ssaient la doctrine de la r�surrection (Actes�4.1-2).
Maintenant les anciens et les scribes, qui appartenaient pour la plupart au parti des pharisiens, se laissent aussi �mouvoir.
Il se produit donc une �meute, dont les adversaires d��tienne profitent pour l�entra�ner devant le sanh�drin, qui, para�t-il, se trouvait assembl�?; et c�est l� que va se passer toute la sc�ne rapport�e jusqu�� la fin de Actes 7.
Le participe?: se jetant sur lui, traduit par d�autres?: survenant � l�improviste, appartient au verbe employ� en Actes�4.1 et signifie souvent s�approcher d�une mani�re inattendue avec des intentions hostiles (Luc�21.34?; Actes�17.5?; Actes�23.27)
Verset 14
Les faux t�moins reproduisent exactement les moyens mis en �uvre contre le Seigneur J�sus lui-m�me (Matthieu�26.59 et suivants). Leur faux t�moignage n��tait pas absolument mensonger, mais consistait � rapporter des paroles d��tienne en les d�tournant de leur sens.
Ainsi, il pouvait fort bien avoir prononc� au sujet du saint lieu et de la loi des paroles (le texte re�u, avec quelques majuscules?; et versions, ajoute blasph�matoires) qui n��taient que l��cho des enseignements du Sauveur, mais qui, aux yeux des Juifs, �taient sacril�ges.
Il pouvait, en annon�ant l��vangile de la gr�ce, avoir donn� un sens spirituel tout nouveau aux coutumes transmises par Mo�se.
Il pouvait m�me, en d�non�ant les jugements de Dieu sur le peuple rebelle, avoir redit telle parole de J�sus qui implique la destruction du temple (Matthieu 24).
Ces mots?: J�sus, ce Nazar�en sont pleins de m�pris.
Il n�est pas impossible qu��tienne e�t des vues toutes �vang�liques sur l�abolition de l�ancienne alliance?; il �tait hell�niste (verset 1, note) et, comme l�observe N�ander, l��ducation grecque qu�il avait re�ue pouvait d�j� l��lever bien au-dessus des �troits pr�jug�s juifs. Mais surtout, il �tait rempli d�Esprit Saint et de sagesse chr�tienne (versets 3 et 10), et, par cette double raison, il pouvait avoir devanc� les ap�tres de J�rusalem eux-m�mes dans la connaissance de la v�rit�.
Aussi est-ce avec raison que N�ander voit en lui le pr�curseur de l�ap�tre Paul (Histoire de l��tablissement et de la direction de l��glise chr�tienne, traduction Fontan�s, I, page 41).
Verset 15
En paraissant devant la haute assembl�e du sanh�drin, � l�ou�e des accusations produites contre lui et au moment de prendre la parole pour la d�fense de la v�rit�, le premier martyr fut tellement p�n�tr� de l�Esprit de Dieu, que son visage m�me en resplendit d�une joie sainte et c�leste.
Luc le compare au visage d�un ange (comparer 2�Samuel�14.17?; Matthieu�13.43).
Informations bibliographiques bibliography-text="Commentaire sur Acts 6". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/neu/acts-6.html.
versets 1-15
Plan du commentaire biblique de Actes 6
Murmures des Hell�nistes
Leurs veuves se trouvant n�glig�es dans la distribution quotidienne, ils �l�vent des plaintes contre les chr�tiens originaires de Palestine (1).
Proposition des ap�tres
Ils convoquent une assembl�e de toute l��glise, devant laquelle ils d�clarent qu�ils ne peuvent n�gliger la parole de Dieu pour pr�sider au service des tables. Ils proposent donc � l��glise d��lire sept fr�res consid�r�s et remplis de l�Esprit pour les charger de cet office�; eux continueront alors � se vouer � la pri�re et au service de la parole (2-4).
Les sept sont �lus
La proposition est adopt�e. L��glise �lit sept fr�res dont les noms sont indiqu�s. Les ap�tres les introduisent dans leur charge par la pri�re et l�imposition des mains (5, 6).
Progr�s de l��glise
La parole de Dieu se r�pand�; le nombre des disciples augmente�; beaucoup de pr�tres embrassent la foi (7).
Verset 1
L��glise passe des Juifs aux pa�ens (chapitres 6 � 12)
Institution des sept, martyre d��tienne
Versets 1 � 7 � �lection de sept fr�res pr�pos�s au service des tables
En ces jours-l�, expression ind�termin�e, qui peut supposer un intervalle assez grand depuis les faits rapport�s au chapitre pr�c�dent. Ce furent les jours des premi�res pers�cutions, des grandes d�livrances et des grands progr�s de l��glise. Alors se manifesta pourtant en son sein un d�faut d�organisation auquel il fallut rem�dier en cr�ant une charge nouvelle qui fut confi�e � sept fr�res.
L�institution qui nous est racont�e dans ce chapitre a �t� consid�r�e par Ir�n�e et Cyprien d�j� comme �tant celle du diaconat, que nous trouvons plus tard dans toutes les �glises (Philippiens�1.1).
Il faut cependant remarquer que les �?sept?� dont Luc nous raconte l��lection ne sont appel�s �?diacres?� ni dans ce r�cit ni dans la suite du livre (Actes�21.8). Ils ont charge, il est vrai, de veiller au service (grec � la diaconie des tables) (verset 2)?; mais les ap�tres se r�servent le service (grec la diaconie) de la parole.
On ne peut donc inf�rer de l�emploi pour lequel ils furent nomm�s, qu�ils port�rent le titre de diacres. Leur activit� d�ailleurs ne demeura pas limit�e aux besoins d�ordre mat�riel auxquels ils avaient �t� pr�pos�s.
�tienne et Philippe, les seuls dont l�histoire nous soit racont�e nous apparaissent comme de hardis �vang�listes qui travaill�rent avec succ�s � la propagation du christianisme (verset 8 et suivants, Actes�8.5 et suivants).
Ce que nous savons de cette p�riode obscure des origines nous fait envisager l��lection des �?sept?�, comme une institution propre � l��glise de J�rusalem et destin�e � parer � des inconv�nients qui s��taient manifest�s dans son sein.
Plus tard, d�autres �glises, press�es par les m�mes besoins, reconnaissant la v�rit� du principe pos� par les Douze (verset 2) et sentant la n�cessit� de d�charger les ministres de la Parole du soin des int�r�ts mat�riels, nomm�rent des fr�res auxquels ceux-ci furent confi�s et qui re�urent le nom de diacres. Ainsi le diaconat prit spontan�ment naissance en divers lieux et devint bient�t une institution r�guli�re de l��glise universelle.
Deux classes d�Isra�lites convertis � l��vangile composaient l��glise de J�rusalem?:
verset 9 nous montrera combien ces Hell�nistes �taient nombreux dans l��glise de J�rusalem.
Ce fut du milieu d�eux que s��lev�rent des plaintes sur ce que leurs veuves �taient n�glig�es dans la distribution (grec le service, la diaconie) journali�re des secours aux pauvres.
Quelques ex�g�tes ont voulu voir dans cette n�gligence un manque d��gards et de charit� de la part des H�breux et c�est ce que dit express�ment le texte occidental (Blass) qui porte?: n�glig�es par les diacres des H�breux, ou d�apr�s D?: dans la diaconie des H�breux.
Mais l�auteur va raconter l�institution des diacres?; ceux-ci n�existaient donc pas encore.
Il est possible que la partialit� qui est naturelle au c�ur de l�homme et du Juif et que l�Esprit de Dieu doit incessamment combattre (Galates�3.28?; Colossiens�3.11?; 1�Corinthiens�12.13), fut une des causes de cette in�galit� dans les r�partitions, mais nous pensons que ce fait se produisit surtout parce que, � mesure que l��glise devenait plus nombreuse, les veuves hell�nistes, comme �trang�res, �taient moins connues et moins en vue que celles qui �taient fix�es � J�rusalem.
Et c�est ce que Luc para�t indiquer par cette remarque?: le nombre des disciples augmentant.
Verset 2
Grec?: Il ne pla�t pas.
Plusieurs sous-entendent?: il ne nous pla�t pas.
On se souvient que d�s l�origine de la libre communaut� des biens dans l��glise, les dons �taient d�pos�s �?aux pieds des ap�tres?�, c�est-�-dire mis � leur disposition pour �tre distribu�s selon les besoins (Actes�4.35-37?; Actes�5.1).
Les ap�tres avaient bien pu se faire aider dans cette distribution par des membres de l��glise, mais sans ordre r�gulier. De l� les n�gligences involontaires commises au d�triment des veuves hell�nistes.
Il fallait donc un rem�de, que les Douze vont proposer?; car, pour eux, ils ne devaient pas laisser la parole de Dieu, c�est-�-dire la pr�dication de l��vangile, que le Ma�tre leur avait impos�e, pour servir aux tables.
Il n�est pas n�cessaire de prendre ce mot � la lettre?; il peut signifier que les distributions avaient lieu en aliments et non en argent. Mais comme souvent les chr�tiens, divis�s en divers groupes, prenaient leurs repas en commun (Actes�2.46?; comparez 1�Corinthiens�11.20-22?; 1�Corinthiens�11.33-34), il s�agissait bien, dans ces cas, de servir aux tables.
Le verbe servir s�applique sp�cialement � la distribution des aliments et au service de table (Luc�17.8?; Luc�22.27?; comparez Matthieu�4.11)?; c�est ce qui emp�che de donner au mot table, le sens de table des changeurs, banque (Matthieu�21.12?; Luc�19.23) et de voir dans la fonction dont il s�agit ici l�administration des finances de l��glise et sp�cialement des aum�nes.
Verset 3
B pr�sente une variante, qui para�t une correction?: Mais choisissons.
Que nous pr�poserons � cet emploi (grec lesquels nous �tablirons sur ce besoin).
La mani�re dont ce premier acte public de l��glise s�accomplit est tr�s importante?: les ap�tres proposent l��lection de sept fr�res?; ils indiquent les qualit�s qu�ils doivent poss�der, puis (grec) ils �tablissent les �lus par l�imposition des mains (verset 6).
Mais c�est l��glise enti�re (la multitude des disciples, versets 2 et 5) qui les choisit.
Ce double principe de l�autorit� apostolique et de l�organisation d�mocratique de l��glise se retrouvera dans tout notre livre des Actes.
L��glise se gouverne elle-m�me, sous la direction des serviteurs de la parole.
Dans des int�r�ts aussi sacr�s que ceux de l��me, on ne peut refuser � aucun membre du corps de Christ sa participation au gouvernement.
Mais ce principe suppose une �glise vraiment chr�tienne?; hors de l�, on arrive � cette monstruosit�, si fr�quente de nos jours que ce sont les adversaires de l��vangile qui font les �lections et gouvernent l��glise dont ils ne se soucient que pour en ruiner les principes.
Bien qu�il ne s�agisse pour la charge � cr�er ici que du soin des pauvres, ceux qui en seront rev�tus ne doivent pas moins avoir d�abord un bon t�moignage de toute l��glise, puis �tre des hommes remplis de l�Esprit de Dieu et de sagesse (comparer 1�Timoth�e�3.8-13).
C�est que la charit� n�est chr�tienne que si elle est exerc�e avec foi et amour et que le soin des pauvres ne doit pas avoir pour objet leur corps seulement mais aussi leur �me.
On a indiqu� diverses raisons qui ont amen� les ap�tres � fixer le nombre des diacres � sept?: c��tait un nombre sacr�, rev�tu d�un caract�re religieux (Gen�se�21.28?; Exode�37.23)?; chez les Juifs le conseil plac� � la t�te de chaque localit� se composait de sept hommes (Jos�phe, Antiquit�s Juives, IV, 8, 14)?; on a suppos� que les chr�tiens de J�rusalem, pour prendre leurs repas en commun, �taient divis�s en sept groupes (Z�ckler).
Verset 4
La pri�re et le service de la parole, ce sont l� les deux grandes �uvres du minist�re apostolique.
Ce mot service de la parole correspond au service des tables (versets 1 et 2).
Le terme grec est diaconie.
Le titre de diacre est rest� dans l��glise pour d�signer une charge permanente (Philippiens�1.1?; 1�Timoth�e�3.8, etc.).
Ainsi soit les ap�tres qui pr�chent la parole soit les diacres qui prennent soin des indigents, tous remplissent un service, ils servent et ne doivent point avoir d�ambition plus haute.
Verset 5
�tienne est nomm� en t�te de cette liste, � cause de la beaut� de son caract�re chr�tien (plein de foi et d�Esprit Saint), qui fut reconnu par toute l��glise et surtout � cause de la place �minente qu�il va tenir dans les r�cits qui suivent.
Philippe repara�tra dans ce livre des Actes, remplissant le minist�re d��vang�liste (Actes�8.5 et suiv?; Actes�21.8).
� Prochore sont attribu�s les Actes apocryphes de Jean.
Nicolas est d�sign� par Ir�n�e comme le fondateur de la secte des Nicola�tes (Apocalypse�2.6-15).
Ces renseignements sont peu s�rs. Les autres diacres nous sont inconnus. Leurs noms, tous grecs, montrent avec quel esprit de conciliation et de charit� ces �lections furent faites par l��glise de J�rusalem. Elle voulut m�me y comprendre un pros�lyte, n� pa�en, d�Antioche et par cons�quent �tranger � la nationalit� des H�breux (verset 1, 2e note).
Verset 6
La pri�re des ap�tres et de toute l��glise pour les nouveaux �lus est ici l�essentiel, mais elle ne rend pas inutile l�imposition des mains, qui fut, de tout temps, le symbole et le moyen de la communication de l�Esprit et de la b�n�diction divine, n�cessaire � l�accomplissement d�une charge dans l��glise (Nombres�27.18?; Matthieu�19.13?; Actes�8.17?; Actes�13.3, etc.).
Verset 7
Le texte ne dit pas que cette nouvelle prosp�rit� de l��glise fut le fruit de l�harmonie et de la paix qui venait d�y �tre r�tablie par l��lection des sept. Mais c�est avec raison que la plupart des interpr�tes rapprochent ces deux faits et en tirent cette cons�quence.
M�me une grande foule de sacrificateurs furent gagn�s � l��vangile, par l�influence puissante de la vie chr�tienne qui se manifestait aux yeux de tous.
Cette expression une grande, foule para�t exag�r�e?; mais si l�on se souvient que la race sacerdotale �tait extr�mement nombreuse, qu�elle comptait jusqu�� des milliers de membres (Esdras�2.36-40), on comprendra qu�en ces jours-l� une �uvre admirable de conversion s�accomplit en son sein.
Les mots?: ob�issaient � la foi, doivent �tre pes�s?; le verbe � l�imparfait indique une action qui se continue?: ils pers�v�raient dans l�ob�issance. Suivant d�autres, l�imparfait signifierait qu�il y en avait toujours de nouveaux qui parvenaient � l�ob�issance (Actes�18.8).
Ob�ir � la foi est d�une grande exactitude psychologique et morale?; car la foi n�est que l�ob�issance de la conscience, du c�ur et de la volont� � la v�rit� divine (comparer Romains�1.5?; Romains�10.16?; 2�Thessaloniciens�1.8?; Jean�3.36).
Verset 8
L�activit� b�nie d�Etienne suscite de l�opposition
Etienne, rempli de la force d�en haut, op�re des miracles dans le peuple. Les membres de diverses synagogues hell�nistes engagent des discussions avec lui, mais sont vaincus par sa sagesse et par l�Esprit qui inspire ses paroles (8-10).
Etienne tra�n� par l��meute devant le sanh�drin
Ses adversaires, en subornant des hommes qui affirment l�avoir entendu blasph�mer contre Mo�se et contre Dieu, excitent contre lui le peuple et les scribes et l�entra�nent � l�improviste devant le sanh�drin (11, 12).
L�accusation port�e contre Etienne
Les faux t�moins lui reprochent de parler sans rel�che contre le temple et contre la loi, d�annoncer que J�sus de Nazareth d�truira le premier et abolira les pr�ceptes de Mo�se. Tous les regards sont fix�s sur Etienne?: son visage parait aux membres du sanh�drin semblable � celui d�un ange (13-15).
Le minist�re d��tienne, sa mise en accusation (8-15)
Luc revient � �tienne. Il nous montre en lui, non seulement le premier des martyrs, mais le d�fenseur puissant de la v�rit� (comparer verset 14, note).
Il l�a d�j� d�sign� comme un homme plein de foi et du Saint-Esprit (verset 5), il r�p�te qu�il �tait plein de gr�ce et de puissance afin de faire voir dans ces dons la source des miracles qu�il accomplissait et aussi la cause de l�opposition qui ne tarda pas � s��lever contre lui.
Le mot de gr�ce (le texte re�u, avec quelques majuscules et versions, porte?: foi, comme au verset 5) ne doit pas s�entendre, comme on l�a fait quelquefois, de la faveur dont �tienne aurait joui aupr�s du peuple, mais de la gr�ce divine dans toute sa riche signification.
Quant � la puissance d��tienne, c��tait celle de l�Esprit de Dieu dont il �tait rempli.
Verset 9
Il y avait � J�rusalem un tr�s grand nombre de synagogues (les rabbins en comptaient jusqu�� 480), o� les Juifs s�assemblaient pour la lecture de l��criture et la pri�re.
Toutes celles qui sont nomm�es ici se composaient d�Isra�lites ayant v�cu � l��tranger, d�o� ils avaient rapport�, avec la langue grecque, des opinions philosophiques qui devaient les disposer � disputer contre la doctrine nouvelle profess�e par �tienne (verset 1, seconde note).
Rapproch�s par une affinit� de culture et de tendances, ils se groupaient pour former des synagogues, selon les nationalit�s diverses au sein desquelles ils avaient v�cu Luc nomme d�abord la synagogue des Affranchis, terme qui a �t� expliqu� de diverses mani�res, mais que la plupart des ex�g�tes, depuis Chrysostome, entendent comme d�signant des Juifs autrefois emmen�s � Rome comme prisonniers de guerre, puis lib�r�s et qui, revenus dans leur pays, avaient form� entre eux, � J�rusalem, une synagogue.
Cette opinion se fonde sur diverses raisons historiques et avant tout sur le nom latin que Luc leur donne?: libertini, lib�r�s, affranchis.
Les Cyr�n�ens avaient habit� Cyr�ne capitale de la Libye en Afrique, ou, selon Jos�phe (Antiquit�s Juives, XIV, 7, 2), les Juifs formaient le quart de la population.
Alexandrie en �gypte avait �galement une colonie juive tr�s nombreuse, au sein de laquelle se forma la c�l�bre �cole si connue sous ce nom.
La synagogue des Alexandrins, en raison de leur culture scientifique, devait donc �tre particuli�rement dispos�e � entrer en lutte contre �tienne.
Parmi les Juifs de Cilicie se trouvait sans doute Saul de Tarse?; il est pr�sent, en effet, au supplice d��tienne.
Par Asie il faut entendre l�Asie proconsulaire, sur les bords de la mer �g�e, dont la ville principale �tait �ph�se.
On ne voit pas clairement combien Luc compte de synagogues diff�rentes.
Suivant Meyer, il en �num�rerait cinq?: celle des Affranchis et une pour les ressortissants de chacune des quatre provinces indiqu�es.
M. Wendt estime que le texte oblige � distinguer deux synagogues, l�une comprenant les Affranchis, les Cyr�n�ens et les Alexandrins, l�autre les Juifs de Cilicie et d�Asie.
Calvin et d�autres interpr�tes pensent qu�il n�y en avait qu�une seule, qui r�unissait les repr�sentants de ces divers groupements.
La traduction que nous avons adopt�e, suivant Oltramare et Segond, mentionne trois synagogues et un certain nombre de Juifs des provinces de Cilicie et d�Asie.
Verset 10
L�Esprit (de Dieu) �tait la source de la sagesse � laquelle les adversaires ne pouvaient r�sister.
En �crivant ces mots, Luc se souvenait sans doute de la promesse de J�sus qu�il avait lui-m�me consign�e dans son �vangile (Luc�21.15).
Verset 11
Ces hommes sont les faux t�moins du verset 13 et les paroles blasph�matoires qu�ils attribuent � �tienne sont r�sum�es au verset 14.
Parce que ces adversaires ne pouvaient r�sister � �tienne, par de bonnes raisons, ils ont recours, comme toujours, aux fausses accusations et m�me � la violence (verset 12).
Verset 12
Jusqu�ici le peuple avait �t� favorable aux chr�tiens (Actes�2.47), la pers�cution n�avait �t� suscit�e que par les sadduc�ens qui ha�ssaient la doctrine de la r�surrection (Actes�4.1-2).
Maintenant les anciens et les scribes, qui appartenaient pour la plupart au parti des pharisiens, se laissent aussi �mouvoir.
Il se produit donc une �meute, dont les adversaires d��tienne profitent pour l�entra�ner devant le sanh�drin, qui, para�t-il, se trouvait assembl�?; et c�est l� que va se passer toute la sc�ne rapport�e jusqu�� la fin de Actes 7.
Le participe?: se jetant sur lui, traduit par d�autres?: survenant � l�improviste, appartient au verbe employ� en Actes�4.1 et signifie souvent s�approcher d�une mani�re inattendue avec des intentions hostiles (Luc�21.34?; Actes�17.5?; Actes�23.27)
Verset 14
Les faux t�moins reproduisent exactement les moyens mis en �uvre contre le Seigneur J�sus lui-m�me (Matthieu�26.59 et suivants). Leur faux t�moignage n��tait pas absolument mensonger, mais consistait � rapporter des paroles d��tienne en les d�tournant de leur sens.
Ainsi, il pouvait fort bien avoir prononc� au sujet du saint lieu et de la loi des paroles (le texte re�u, avec quelques majuscules?; et versions, ajoute blasph�matoires) qui n��taient que l��cho des enseignements du Sauveur, mais qui, aux yeux des Juifs, �taient sacril�ges.
Il pouvait, en annon�ant l��vangile de la gr�ce, avoir donn� un sens spirituel tout nouveau aux coutumes transmises par Mo�se.
Il pouvait m�me, en d�non�ant les jugements de Dieu sur le peuple rebelle, avoir redit telle parole de J�sus qui implique la destruction du temple (Matthieu 24).
Ces mots?: J�sus, ce Nazar�en sont pleins de m�pris.
Il n�est pas impossible qu��tienne e�t des vues toutes �vang�liques sur l�abolition de l�ancienne alliance?; il �tait hell�niste (verset 1, note) et, comme l�observe N�ander, l��ducation grecque qu�il avait re�ue pouvait d�j� l��lever bien au-dessus des �troits pr�jug�s juifs. Mais surtout, il �tait rempli d�Esprit Saint et de sagesse chr�tienne (versets 3 et 10), et, par cette double raison, il pouvait avoir devanc� les ap�tres de J�rusalem eux-m�mes dans la connaissance de la v�rit�.
Aussi est-ce avec raison que N�ander voit en lui le pr�curseur de l�ap�tre Paul (Histoire de l��tablissement et de la direction de l��glise chr�tienne, traduction Fontan�s, I, page 41).
Verset 15
En paraissant devant la haute assembl�e du sanh�drin, � l�ou�e des accusations produites contre lui et au moment de prendre la parole pour la d�fense de la v�rit�, le premier martyr fut tellement p�n�tr� de l�Esprit de Dieu, que son visage m�me en resplendit d�une joie sainte et c�leste.
Luc le compare au visage d�un ange (comparer 2�Samuel�14.17?; Matthieu�13.43).
Tous les membres du sanh�drin le virent ainsi.