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Bible Commentaries
Daniel 12

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versets 1-13

Plan du commentaire biblique de Daniel 12

La d�livrance finale du peuple de Dieu

Conclusion de la vision

Verset 1

Ces trois versets font encore partie de la r�v�lation de l�ange commenc�e Daniel�11.2. Ils annoncent la d�livrance finale � laquelle aboutiront les tribulations d�Isra�l. La narration proph�tique avait d�crit au chapitre 11 le r�gne d�Antiochus jusqu�� sa mort?; elle revient maintenant au sort du peuple juif.

Et dans ce temps-l� se l�vera Mica�l. Ce champion d�Isra�l (Daniel�10.13, note) se dressera comme un guerrier pour prendre en main la cause de son peuple opprim�. C�est ici une intervention d�une tout autre nature que celle dont il �tait question Daniel�10.13?; Daniel�10.21, celle-ci avait un caract�re en quelque sorte diplomatique?; celle du chapitre 12 s�exerce avec une victorieuse puissance.

� quelle grande manifestation divine se rapporte cette intervention de Mica�l?? Nous trouvons ici deux classes d�interpr�tes. Les uns prennent � la lettre les premiers mots?: dans ce temps-l� et rapportent en cons�quence la victoire remport�e par le secours de Mica�l aux triomphes des Maccab�es sur les troupes syriennes � la suite de la mort d�Antiochus?; triomphes qui furent suivis du plein affranchissement de la nation juive, du r�tablissement du culte de l��ternel et de la purification du temple. D�autres, en raison de tout ce qui va suivre au chapitre 12 (la r�surrection des morts et le jugement final, versets 2 et 3), appliquent cette victoire de Mica�l aux derni�res luttes de l�humanit� sur la terre, � la r�volte supr�me de l�Ant�christ et � la victoire du royaume de Dieu sur cet ennemi. Pour cela ils doivent donner aux mots en ce temps-l� un sens tr�s �tendu, comprenant toute l�histoire du monde depuis les victoires des Maccab�es jusqu�aux derniers temps de l�histoire, et, pour motiver cette extension, attribuer d�j� aux �v�nements d�crits dans tout le chapitre 11 un sens typique, d�apr�s lequel la lutte d�Isra�l contre les Syriens repr�senterait celle de l��glise contre le dernier adversaire.

Et ce sera un temps de d�tresse. Dans la premi�re interpr�tation, il s�agit de la d�vastation du pays durant la guerre contre les Syriens qui occupaient tout le pays. L�expression ne para�tra pas exag�r�e si l�on se rappelle qu�Antiochus s��tait propos� pour but d�an�antir la religion isra�lite afin d�y substituer le culte pa�en et d�exterminer toute la partie fid�le du peuple?; comparez 1 Maccab�es 3.35 et suivants.

Dans la seconde interpr�tation, il est facile de comprendre que le temps de la domination de l�Ant�christ am�nera sur l��glise des souffrances qui surpasseront m�me celles des premi�res pers�cutions. J�sus s�est servi des m�mes termes pour caract�riser les calamit�s qui signaleront la ruine de J�rusalem par les Romains (Matthieu�24.21).

Et en ce temps-l�. Ces mots annoncent le r�sultat auquel aboutira l�intervention de Mica�l.

Ton peuple �chappera. Le peuple qui semblait vou� � une ruine certaine, non seulement sera d�livr� de la main de l�oppresseur, mais arrivera en m�me temps au salut d�finitif. Ce ne sera pas cependant le peuple entier qui aura ce privil�ge, mais seulement quiconque sera trouv� inscrit dans le livre. Le livre n�est pas le livre de v�rit� mentionn� Daniel�10.21, o� sont consign�s les d�crets divins?; c�est le livre de vie o� sont inscrits � l�avance les noms des membres du royaume de Dieu?; comparez. �sa�e�4.3, note, Dieu conna�t ceux qui seront aptes � h�riter de la vie �ternelle.

Ceux qui acceptent la premi�re des deux interpr�tations mentionn�es doivent admettre qu�en s�exprimant comme il le fait ici, l�auteur a fait aboutir directement la victoire des Maccab�es aux derniers temps et � la consommation du r�gne de Dieu par la r�surrection et le jugement.

Verset 2

Et beaucoup de ceux qui dorment� Si d�un c�t� il doit y avoir perte par le retranchement des membres indignes du peuple, de l�autre il y aura gain par le retour � la vie de tous les fid�les qui auront succomb� dans les luttes pr�c�dentes et m�me de tous les justes des temps anciens. Cette promesse de la r�surrection des justes avait d�j� �t� faite par �sa�e�26.19-21?; observons n�anmoins que pas plus chez ce proph�te que dans Daniel, elle ne d�passe les limites de la nation isra�lite. L�id�e d�une r�surrection des justes appartenant � l�humanit� tout enti�re reste �trang�re � ce tableau.

Ceux-l� pour un opprobre� C�est la premi�re et la seule fois que dans l�Ancien Testament il est parl� de la r�surrection des Isra�lites infid�les pour un jugement de condamnation. Dans le Nouveau Testament cette id�e de la r�surrection des m�chants est souvent �nonc�e?; par exemple Jean�5.29?; Actes�24.15.

Verset 3

Ceux qui en auront� conduit� Comparez Daniel�11.33-35. Un degr� sup�rieur de gloire est promis � ceux qui auront �t� pour d�autres des instruments de salut. Ils ont �t� des lumi�res aux jours sombres du malheur?; ils brilleront comme des lumi�res resplendissantes au jour du triomphe. Ils sont si nous comprenons bien, distingu�s en deux classes?: celle des docteurs pieux qui ont bien instruit leurs fr�res et celle des sacrificateurs qui ont maintenu la justice en Isra�l par le moyen du culte et des sacrifices, ces institutions salutaires �tablies de Dieu.

La splendeur de l��tendue?: le firmament avec son vif et pur �clat.

Les �toiles?; comparez Matthieu�13.43, o� cette m�me promesse est faite.

Ce passage pr�sente de grandes difficult�s, soit dans l�une, soit dans l�autre interpr�tation. Dans la premi�re, comment la r�surrection et le jugement du peuple d�Isra�l peuvent-ils �tre rattach�s imm�diatement au r�tablissement du peuple et du culte sous les Maccab�es?? Dans la seconde, il faut passer directement d�Antiochus � l�Ant�christ des derniers temps?; et que devient alors la quatri�me monarchie des chapitres 2 et 7 qui doit succ�der � la monarchie grecque et pr�c�der l��tablissement final du royaume de Dieu?? Puis comment se fait-il que le personnage du Messie, qui doit remporter la victoire sur l�Ant�christ, reste enti�rement absent du tableau?? Pour �chapper � ces difficult�s, il faut recourir � ce caract�re de la vue proph�tique qui r�unit les �v�nements analogues en un seul et m�me tableau, malgr� la distance chronologique qui les s�pare et puis tenir compte de ce fait qu�il ne s�agit ici de la fin des choses (r�surrection et jugement) que pour le peuple juif sp�cialement et non pour l�humanit� en g�n�ral. On pourrait expliquer ainsi qu�il soit parl� ici de Mica�l, l�ange protecteur du peuple, plut�t que du Messie, le fils de l�homme, le Sauveur du genre humain tout entier.

Verset 4

Serre ces paroles, etc. Le mot?: ces paroles, d�signe toute la r�v�lation que l�ange vient de donner � Daniel, Daniel�11.2-12.3?; elle avait d�j� �t� appel�e Daniel�10.1 une parole. Les serrer, c�est enrouler sur elle-m�me la feuille sur le c�t� int�rieur de laquelle ces paroles sont �crites. Une fois que cette feuille aura �t� ainsi roul�e, il ne restera plus qu�� sceller le rouleau pour que ce qui y est renferm� ne puisse plus �tre lu. Le sens de cette image?: serrer et sceller, ressort du passage Apocalypse�22.10?: Ne scelle pas les paroles de ce livre, car le temps est proche. Ces deux actes ne doivent pas avoir lieu � l��gard du rouleau de l�Apocalypse, parce que l�accomplissement de son contenu ne doit pas tarder et que chacun doit pouvoir en prendre imm�diatement connaissance. Mais il en est autrement des proph�ties renferm�es dans le livre de Daniel, car elles ne doivent se r�aliser que longtemps apr�s. C�est pourquoi le rouleau qui les contient doit �tre mis � l�abri des falsifications qu�on pourrait lui faire subir dans l�intervalle, pour n��tre ouvert de nouveau que quand le moment de l�accomplissement sera tout proche. En attendant il restera d�pos� en mains s�res (comparez �sa�e�8.16) qui n�en rompront sans doute les sceaux que sur l�ordre de Dieu lui-m�me.

Verset 5

Conclusion (5-13)

La r�v�lation est en quelque sorte termin�e. Il ne manque � Daniel qu�une indication sur le temps o� les choses pr�dites doivent s�accomplir. Cette indication lui est donn�e dans les versets 5 et 7.

Et moi, Daniel, je vis. Jusqu�� ce moment il n�avait vu que le personnage c�leste planant sur les eaux qui parlait avec lui?; il aper�oit maintenant deux anges se tenant chacun sur l�une des rives du Tigre. Peut-�tre cette nouvelle apparition est-elle motiv�e par le serment qui va suivre et qui, pour avoir toute sa solennit�, exigeait la pr�sence de deux t�moins (Deut�ronome�19.15).

Verset 6

Et il dit. Le sujet non nomm� est l�un des deux anges qui adresse cette question � l�ange sup�rieur, comme de la part de Daniel et en vue de lui?; comparez Daniel�8.13.

L�homme v�tu de lin?: comparez Daniel�10.5.

Verset 7

Il leva les deux mains, peut-�tre parce qu�il avait en vue les deux t�moins de cet acte extraordinaire. On ne levait ordinairement qu�une seule main en pr�tant serment.

Un temps, des temps et une moiti� de temps�, soit 3,5 temps. Si l�on donne au mot temps le sens d�ann�e et que l�on compte le mois � 30 jours, ce chiffre �quivaut � celui de 1260 jours qui se retrouve fr�quemment dans l�Apocalypse, soit sous cette m�me forme (Apocalypse�11.3?; Apocalypse�12.6), soit sous celle de 42 mois (Apocalypse�11.2?; Apocalypse�13.5), soit enfin sous celle de 3,5 temps (Apocalypse�12.14). Il para�t d�signer dans l�Apocalypse le temps de domination qui doit �tre accord� � l�Ant�christ. D�apr�s Daniel�7.25, c�est �galement le chiffre du temps que doit durer le pouvoir du roi pers�cuteur (voir la note sur ce passage).

Quel est ce roi?? Ceux qui rapportent le chapitre 11 et les mots en ce temps-l� (Daniel�12.1) � la lutte maccab�enne doivent appliquer ici les 3,5 temps ou 1260 jours � la dur�e de la pers�cution d�Antiochus en Isra�l. Ceux qui appliquent la derni�re partie au moins du chapitre 11 en partie � Antiochus, en partie � l�Ant�christ, peuvent faire ici de ce chiffre, tout comme en Daniel�7.28, celui de la pers�cution finale. Dans tous les cas, nous rappelons ce qui a �t� dit, dans la note Daniel�7.25, sur le sens symbolique du chiffre 3,5.

Et quand la force du peuple saint� Ou bien il s�agit des Juifs, comme dans tout le chapitre 11 et m�me dans les premiers versets du chapitre 12 et ces mots d�signent alors le moment de l�omnipotence des Syriens en Palestine, auquel correspond l��tat d�impuissance totale o� furent pendant quelque temps r�duits les fid�les Isra�lites. De ce d�sespoir momentan� naquit en effet l��nergique soul�vement d� au z�le indomptable des Maccab�es, qui amena la d�livrance et qui est pr�sent� au verset 1 comme l��uvre de Mica�l. Ou bien le peuple saint est ici l��glise des derniers temps, celle qui devra passer par la grande tribulation (Apocalypse�7.14 et chapitre 8). Dans les deux cas il faut, d�apr�s ce verset, que la force de l�homme soit compl�tement bris�e pour que la force de Dieu �clate.

Verset 8

Quelle sera la fin de ces choses?? La question de l�ange au verset 6 ne portait que sur la date de la fin?: Pour quand?? Daniel lui-m�me interroge maintenant l�ange sur le mode de cette fin, c�est-�-dire sur les faits par lesquels elle se consommera?: Quelle sera la fin??

Verset 9

Va, Daniel?; ce qui signifie?: Pour le moment, retourne � tes affaires. La r�ponse � cette question est d�j� consign�e dans ce livre que tu as roul� et scell� (verset 4). Et elle se rapporte � un temps tr�s �loign� qui ne rentre nullement dans l�horizon de ta propre vie.

Verset 10

Qu�il y en ait beaucoup�. Ne d�sire qu�une chose?: c�est qu�au temps de la fin il se trouve l� beaucoup de fid�les �prouv�s qui puissent comprendre les paroles contenues dans ce livre et se laisser guider et fortifier par elles.

Verset 11

Cependant l�ange lui indique, sinon les �v�nements, du moins les dates principales qui jalonneront en quelque sorte l��poque finale sur laquelle l�interroge Daniel. Ces trois dates sont la croix des interpr�tes et l�on n�en a pas encore donn�, � aucun point de vue, une interpr�tation compl�tement satisfaisante. Outre la date de trois ans et demi ou 1260 jours indiqu�e au verset 11, nous trouvons ici celle de 1290 jours qui ajoute un mois � la pr�c�dente et au verset 12 celle de 1335 jours qui ajoute un mois et demi � celle du verset 11, � supposer du moins, comme cela para�t naturel, qu�elles aient toutes trois le m�me point de d�part. Les interpr�tes qui rapportent tous ces nombres uniquement � l��poque d�Antiochus en donnent les explications suivantes?: Les 1260 jours du verset 7 sont le temps de la pers�cution violente que les Syriens ont fait subir au peuple juif. Le commissaire royal Apollonius, charg� par Antiochus de la mission d�extirper la religion juive et d�installer dans le temple le culte du Jupiter Olympien, arriva en Palestine au mois d�ao�t de l�ann�e 168 avant J�sus-Christ. On peut supposer que la pers�cution s�vit d�s ce moment, mais que ce ne fut qu�un peu plus tard, dans l�automne de cette ann�e, que le sacrifice journalier offert sur l�autel des holocaustes fut d�finitivement supprim�. Les 1260 jours qui repr�sentent le temps de la pers�cution commenceraient donc avec le mois d�ao�t de cette ann�e et les 1150 jours qui repr�sentent, d�apr�s Daniel�8.14, celui de l�abolition du sacrifice, dateraient de quelques mois plus tard, du mois d�octobre de la m�me ann�e. Ces deux chiffres aboutissent au mois de d�cembre de l�ann�e 165 avant J�sus-Christ, o� les premi�res victoires des Maccab�es remirent les Juifs en possession de J�rusalem et du temple. Ils r�tablirent alors le sacrifice journalier, interrompu depuis un peu plus de trois ans et la pers�cution qui avait commenc� trois ans et demi auparavant, prit fin. Comme la mort d�Antiochus suivit de tr�s pr�s et eut m�me probablement pour cause la nouvelle qu�il re�ut en Orient de ces premi�res victoires des Juifs et du renversement de son �uvre, il est probable que le chiffre de 1290 jours, qui d�passe d�un mois le pr�c�dent, se rapporte � cette mort du tyran. Quelques semaines apr�s, cette bonne nouvelle parvint sans doute du fond de l�Orient, ou �tait mort Antiochus, aux habitants de J�rusalem et nous arrivons ainsi � la derni�re date, celle de 1335 jours, qui indiquerait l��re du complet triomphe. D�autres rapportent la fin des 1290 jours � l�arriv�e � J�rusalem de la nouvelle de la mort d�Antiochus et celle des 1335 jours � l�arriv�e dans cette ville de la lettre du successeur d�Antiochus, qui offrait enfin la paix aux Juifs (1 Maccab�es 11). On peut se repr�senter, en effet, l��clatante manifestation de joie qui eut lieu � cette occasion.

Mais ces trois dates prennent naturellement une toute autre signification pour ceux qui rapportent tout ce chapitre � la fin des temps et sp�cialement � la victoire sur l�Ant�christ, soit qu�ils voient ce personnage d�j� r�alis� dans le pouvoir papal (Gaussen, Henriquet, Guinness), soit qu�ils attendent une r�alisation encore � venir de ce dernier adversaire de Dieu sur la terre (de Rougemont). Nous renvoyons les d�tails � l�appendice.

Enfin des troisi�mes, tout en rapportant ces dates � la fin des temps, pensent qu�elles sont cependant emprunt�es aux phases principales de l�histoire de la pers�cution d�Antiochus. Car, en vertu de leur signification symbolique, ces nombres peuvent s�appliquer � des crises diverses dans l�histoire du peuple de Dieu?; le premier, 1260 ou 3,5 ans, indiquant le temps de la plus profonde obscurit� jusqu�� la premi�re r�apparition de la lumi�re, le second, 1290, marquant d�j� un degr� plus avanc� de la d�livrance?; et le troisi�me, 1335, signalant l�heure du complet triomphe. Ces degr�s dans la victoire du principe divin peuvent se reproduire � diverses �poques. Emprunt�s primitivement � l�histoire des Maccab�es, ils peuvent indiquer aussi les phases successives de la victoire divine sur le r�gne de l�Ant�christ.

Verset 13

L�ange du Seigneur prend cong� de Daniel

Et te repose?: dans le tombeau.

Tu seras debout. Daniel ressuscitera avec les justes, comme il a �t� promis versets 2 et 3, pour recevoir sa part d�h�ritage quand luira le jour du parfait salut annonc� versets 2 et 3.

Appendice sur les nombres 1260, 1290 et 1335

Nous nous bornerons � donner ici quelques �chantillons des explications de ces nombres qui ont �t� propos�es par ceux qui les appliquent au pape ou � un Ant�christ encore � venir.

M. Henriquet prend comme point de d�part de son calcul l�an 552 apr�s J�sus-Christ, o� fut renvers� le pouvoir des Goths en Italie, ce qui rendit possible l��tablissement du pouvoir temporel des papes. Les 1260 ann�es de la proph�tie (de 360 jours chacune) ne forment en r�alit� que 1242 de nos ann�es ordinaires (de 365 jours chacune)?; ajoutons donc 1242 � 551, nous arrivons ainsi � la grande date de la r�volution fran�aise, 1793, si fatale au pouvoir papal. Ou bien, l�on peut partir de l�an 606, date de l��dit par lequel l�empereur Phocas reconnut le pontife romain comme chef de l��glise universelle et l�on arrive, en ajoutant � cette date 1242 ans, � la r�volution de 1848, qui porta le premier coup au pouvoir temporel des papes. Trente apr�s (en 1878), ajoute un continuateur du m�me syst�me, les Russes �branlaient le colosse mahom�tan?; et il est � attendre que 45 ans plus tard (en 1923) aura lieu l��v�nement d�cisif du retour du Seigneur.

Un des plus savants interpr�tes qui appliquent ces nombres � l��poque de l�Ant�christ final, part de l�an 636, o� par la construction de la mosqu�e d�Omar sur l�emplacement du temple de J�rusalem, le culte mahom�tan fut substitu� au culte juif. La p�riode de 1260 date de cet �v�nement et indique la dur�e de la dispersion des Juifs, qui devra par cons�quent prendre fin en 1896, par le retour des Juifs dans leur patrie. Trente ans plus tard, en 1926, les Juifs se convertiront et 45 ans apr�s, en 1974, aurait lieu le retour du Seigneur. Mais l�auteur prolonge cette phase jusqu�en 2000.

On discerne ais�ment le proc�d� qui est � la base de tous ces syst�mes. On choisit, comme point de d�part ou d�arriv�e, un �v�nement important quelconque en vue duquel il n�y a plus qu�� chercher, par un simple calcul d�addition ou de soustraction, un �v�nement correspondant, ant�rieur ou subs�quent, qui ne saurait manquer dans le vaste champ de l�histoire.

Conclusion

Daniel 1 Le personnage appel� Daniel

Des hommes dont le nom fait autorit� ont contest� l�existence d�un proph�te Daniel, pr�tendant qu�il s�agissait ici uniquement d�un personnage fictif imagin� pour lui attribuer l��crit qui porte son nom. Cette supposition rencontre un obstacle invincible dans les deux passages d��z�chiel, �z�chiel�14.14?; �z�chiel�14.20 et �z�chiel�28.3, o� Daniel est pr�sent� par ce proph�te comme un exemple de fid�le intercession et comme le type de la sagesse accomplie.

Daniel 2 Le livre de Daniel

Ce livre est un recueil de morceaux distincts dont les uns sont historiques, les autres proph�tiques. S�ils portent le nom de Daniel, c�est que ce personnage en est le h�ros principal. Ce titre n�a pas plus l�intention d�indiquer que Daniel en est l�auteur que ce n�est le cas pour le livre de Job et pour ceux de Samuel. Les en-t�te des chapitres 7 et 10 distinguent express�ment le collecteur des fragments dont se compose le livre d�avec Daniel lui-m�me.

Daniel 3 La langue du livre

Cet �crit pr�sente un ph�nom�ne �trange et qui n�a pas encore trouv� d�explication suffisante, celui des deux langues (h�bra�que et aram�enne) qui ont servi � sa r�daction. On a suppos� que l�auteur avait employ� l�aram�en pour les chapitres 2 � 7, parce que ces morceaux concernent les destin�es des Gentils et qu�il se serait servi de l�h�breu dans les chapitres 1 et 8 � 12, parce qu�ils se rapportent plus particuli�rement au peuple juif. Cette explication ing�nieuse ne peut rendre compte de l�emploi de l�h�breu pour les quatre premiers versets du chapitre 2.

On pourrait supposer que l�original �tait aram�en et que le commencement et la fin du manuscrit ayant p�ri par quelque accident, comme cela se rencontre parfois dans les anciens documents, on se servit d�une traduction h�bra�que d�j� existante pour combler cette lacune.

Daniel 4 Les morceaux historiques

Nous avons �t� amen�s � reconna�tre dans l�auteur un homme parfaitement au fait des circonstances de l�histoire de Babylone ainsi que des m�urs et des usages des Chald�ens et des Persans. Les nouvelles d�couvertes faites dans ce champ de l�histoire ont r�solu � peu pr�s toutes les objections dont ces r�cits avaient �t� l�objet. Il n�est pas possible non plus de mettre les faits racont�s au sujet de N�bucadnetsar, de Belsatsar et de Darius le M�de en relation avec les circonstances du temps d�Antiochus �piphane. Il n�y a pas le moindre rapport entre le fanatisme farouche et cruel de ce dernier et les �lans de pr�somption du premier, la l�g�ret� du second et la bienveillante sollicitude du troisi�me. Le vrai but de ces r�cits ne peut �tre que celui que se proposait Dieu lui-m�me dans les faits ici racont�s?: revendiquer sa gloire, s�rieusement compromise aux yeux des pa�ens par le ch�timent ignominieux de la captivit�, que l�on attribuait � son impuissance de d�fendre son peuple. J�r�mie et �z�chiel font souvent allusion � cette opinion r�pandue chez les peuples t�moins de la catastrophe.

Daniel 5 Les morceaux proph�tiques

Il y en a quatre, r�unis dans les chapitres 7 � 12, sans compter le chapitre 2 qui est parall�le au chapitre 7. Ces morceaux sont loin d�avoir les m�mes caract�res. Le premier, la vision des quatre monarchies (chapitre 7 et le troisi�me, la proph�tie des soixante-et-dix semaines d�ann�e (chapitre 9), nous ont paru, en les �tudiant de tr�s pr�s, ne pouvoir se pr�ter � aucune des interpr�tations qui les rapportent � la pers�cution des Juifs par Antiochus �piphane. Sans m�conna�tre certaines difficult�s encore attach�es � notre explication, nous croyons avoir constat� que l�horizon embrass� par ces visions d�passe infiniment le cercle �troit dans lequel on a essay� de les renfermer. Nous nous trouvons en face d�un ensemble d�intuitions proph�tiques qui doivent �tre rang�es au nombre des plus remarquables de l�Ancien Testament et qui, au point de vue christologique, ont leur place � c�t� des tableaux renferm�s dans le Psaume 110, dans �sa�e chapitre 53 et dans Zacharie�6.10-13. Il n�en est pas tout � fait ainsi des chapitres 8 et 10 � 12. La port�e du premier est �videmment �puis�e par le rapport � l��poque d��piphane. Et l�application de tout le morceau compos� des trois derniers chapitres, � la lutte terrible soulev�e par ce tyran, se pr�sente � l�ex�g�se avec de nombreux caract�res de vraisemblance. Cette derni�re remarque s�applique surtout au chapitre 11. Avec ces indications si pr�cises d�une longue s�rie d��v�nements particuliers dont la plupart n�ont pour le r�gne de Dieu aucune importance et dont on peut suivre le fil l�histoire � la main, ce chapitre constitue un cas unique dans les pages proph�tiques de l�Ancien Testament. Nous n�avons pas le droit, sans doute, de contester la possibilit� d�un pareil genre de proph�tie, ni non plus l�int�r�t qu�une semblable pr�diction pouvait avoir pour le peuple d�Isra�l, contemporain d�Antiochus?; cependant on ne peut s��tonner qu�en �tudiant ce chapitre avec le commentaire de l�histoire, plusieurs interpr�tes dont la foi � la r�v�lation n�est pas douteuse, n�aient pu l�envisager que comme une intercalation post�rieure. De l� � mettre en doute la composition par le proph�te Daniel des chapitres 10 et 12 qui sont si �troitement li�s au 11, l�un comme pr�ambule, l�autre comme cl�ture, il n�y avait qu�un pas?; plusieurs l�ont franchi et ont �t� conduits � porter le m�me jugement sur le chapitre 8, qui se rapporte aussi tout entier � l��poque d�Antiochus �piphane. Enfin, un grand nombre des critiques actuels en sont venus � mettre en suspicion le livre entier de Daniel. En pr�sence de cette divergence d�appr�ciations, nous constatons que personne n�a r�ussi jusqu�ici � r�soudre d�une mani�re pleinement satisfaisante les �nigmes que soul�ve la composition de ce livre. Ceux-l� m�me qui en ont rejet� le plus d�cid�ment l�authenticit�, se retrouvent pourtant en face de probl�mes non r�solus. Si les parties qui se rapportent le plus certainement ou avec le plus de vraisemblance � la lutte des Juifs contre Antiochus, ont �t� compos�es � l�occasion de cette pers�cution, elles doivent l�avoir �t� dans le but d�encourager les Isra�lites � r�sister hardiment au tyran, en comptant sur le secours de Dieu. Mais � quel moment ces morceaux ont-ils pu �tre �crits?? Avant les victoires des Juifs sur les Syriens?? Mais comment l�auteur aurait-il pu indiquer � l�avance et m�me par des chiffres pr�cis, les phases et le terme de la lutte non termin�e et particuli�rement un �v�nement comme la mort du pers�cuteur?? Ou, s�il a �crit apr�s cette mort et les grandes victoires qui l�ont suivie, � quoi pouvaient servir encore ces encouragements donn�s au peuple en vue de la lutte?? Et lorsqu�il voyait la crise termin�e et la marche naturelle des choses reprendre son cours, comment pouvait-il placer la r�surrection des morts et le jugement dernier imm�diatement apr�s cette grande victoire?? On voit qu�il ne suffit pas de parler d�inauthenticit� pour �carter toutes les difficult�s.

Mais, laissant la question si contest�e des parties applicables � l��poque d�Antiochus, nous nous trouvons en face des deux chapitres �tonnants qui se rapportent aux quatre monarchies (chapitre 7?; comparez avec le chapitre 2) et aux septante semaines d�ann�es (chapitre 9). Nous croyons avoir constat� positivement l�impossibilit� d�en donner une explication satisfaisante en les appliquant aux circonstances de l��poque des Maccab�es et y avoir trouv� les preuves d�une vue proph�tique qui d�passe de beaucoup cette lutte. S�il en est r�ellement ainsi ne f�t-ce que de ces parties, le livre de Daniel est bien un �crit proph�tique et un �crit de la plus haute importance. Ce r�sultat doit nous suffire?; les autres questions ne sont que secondaires et nous devons nous borner � les remettre � l�appr�ciation des lecteurs, apr�s avoir cherch� � leur fournir, par une ex�g�se consciencieuse, les �l�ments d�une solution propre � r�pondre � leurs besoins. Nous croyons, en nous arr�tant l�, rester fid�les au programme par lequel nous avions d�fini notre t�che en entreprenant ce travail.

Daniel 6 Les principales intuitions propres au livre de Daniel

On l�a dit avec raison?: Daniel n�a pas �t� le pasteur de son peuple, comme �sa�e, J�r�mie ou �z�chiel, mais un homme d��tat qui a embrass� du regard les choses du dehors.

Jusqu�� lui, les proph�tes s��taient pr�occup�s sans doute des relations d�Isra�l avec les grandes puissances qui existaient de leur temps. Mais aux regards de Daniel la puissance terrestre se pr�sente dans son unit�, comme un tout oppos� � un autre tout, le r�gne de Dieu. C�est surtout dans la vision de la statue, au chapitre 2, qu�appara�t cette vue nouvelle. Nous la retrouvons au chapitre 7, o� les quatre b�tes qui sortent de la mer forment en quelque sorte ensemble un m�me organisme. Seulement, dans ce second tableau ressort un autre trait, �galement particulier au proph�te?: il contemple toute la s�rie des empires divers dans lesquels doit se concentrer successivement le pouvoir terrestre jusqu�� sa chute finale. Ces formes sont au nombre de quatre?; la premi�re, appartenant d�j� au pass�, pour Daniel?; la seconde, faisant son apparition sous ses yeux?; la troisi�me, repr�sentant l�avenir prochain?; la quatri�me, enfin, destin�e � consommer ce vaste d�veloppement et � y mettre fin par sa chute. Quand celle-ci tombera, ce ne sera pas une puissance oppos�e � Dieu qui tombera, comme lorsque succomb�rent les Assyriens ou les Chald�ens?; ce sera la puissance elle-m�me qui dispara�tra pour faire place au r�gne de Dieu.

Enfin, un troisi�me trait propre � Daniel, dans cette vaste conception, c�est la concentration finale du pouvoir terrestre dans la personne d�un souverain hostile � Dieu plus qu�aucun autre et dans lequel le p�ch� inh�rent � l�humanit� fera sa plus terrible explosion. Ce roi est pr�sent� sous l�image d�une petite corne, s��levant du quatri�me empire et attirant � elle, en quelque sorte, tout le venin maladif de l�humanit� d�chue.

� ce grand tout hostile au r�gne de Dieu est oppos� le r�gne de Dieu lui-m�me.

Celui-ci est repr�sent� par un peuple petit et d�nu� de toute force charnelle, le peuple des saints?; mais par sa saintet� m�me il est une force et il agit comme un �l�ment de dissolution au sein de la domination terrestre qui travaille en vain � se l�assimiler. Tandis que les autres peuples, comme �tats constitu�s, sont repr�sent�s sous la figure de b�tes f�roces, ayant chacune son caract�re de bestialit� particulier, ce peuple unique a pour repr�sentant un personnage rev�tu de la figure humaine, ce qui indique clairement le caract�re tout diff�rent de son pouvoir. La force brutale, qui est l�arme des pouvoirs terrestres, fait place sous sa domination au respect de l�homme et � la charit�.

Mais si ce souverain est homme par son mode d��tre et par son caract�re, il est en m�me temps un �tre c�leste par son origine?; il appara�t venant sur les nu�es du ciel. Le dernier empire, qui avait absorb� les trois autres, croule � son apparition et en sa personne le peuple des saints re�oit la domination �ternelle. Le r�gne de Dieu a d�sormais pris la place de la puissance terrestre.

Sans doute, beaucoup de traits de ces deux tableaux se trouvaient d�j� chez les proph�tes ant�rieurs?; mais cette lutte grandiose entre le pouvoir terrestre et le pouvoir divin, qui est l��me de l�histoire, n�avait �t� contempl�e aussi clairement par aucun regard humain avant Daniel.

Un trait plus particulier de sa proph�tie, c�est que, dans ce drame, il fait, beaucoup plus que les proph�tes ant�rieurs, intervenir comme acteurs les esprits c�lestes. Les anges prennent, comme patrons, une part active � la conduite des diff�rents peuples qui s�agitent sur la sc�ne du monde. Mais, chose �tonnante et qui prouve l�ind�pendance du proph�te relativement aux id�es religieuses des peuples de l�Orient au milieu desquels il �crivait, les mauvais esprits, qui occupent une si grande place dans la religion babylonienne et le personnage de Satan, que tant de savants font d�river de la religion persane, ne paraissent pas dans notre livre et ne jouent aucun r�le dans ce drame o� il e�t �t� si facile de leur faire une place.

Relevons enfin une notion qui appara�t pour la premi�re fois dans ce livre, �sa�e avait parl� de la r�surrection des Isra�lites, victimes de la cruaut� des pa�ens, afin qu�ils pussent prendre part au r�gne de Dieu. Daniel contemple en esprit, non seulement la r�surrection des Isra�lites fid�les qui doivent entrer dans la gloire, mais aussi celle des Isra�lites apostats qui ont m�rit� d��tre livr�s � un opprobre �ternel. Ce n�est cependant pas encore la r�surrection universelle des justes et des injustes qu�enseigne le Nouveau Testament. La proph�tie de Daniel ne s�applique qu�au peuple qui avait re�u la r�v�lation divine, au peuple juif?; mais le principe est pos� et d�s que la r�v�lation se sera �tendue � l�humanit� tout enti�re, la notion de la r�surrection universelle, tant des justes que des injustes, remplacera la notion plus restreinte proclam�e pour la premi�re fois par le livre de Daniel.

Au moment o� finissait l��poque durant laquelle Dieu avait accord� des proph�tes � Isra�l et quand le peuple allait se trouver livr� � lui-m�me dans le labyrinthe de l�histoire, Dieu mit en ses mains, comme un fil conducteur, la proph�tie de Daniel. En ce point comme en tant d�autres, ce livre ressemble � l�Apocalypse de Jean, qui fut accord�e � l��glise au moment o� le dernier des ap�tres allait lui �tre retir� et o� elle devait s�avancer sans appui humain au travers des grandes luttes qui se pr�paraient pour elle. Ces deux livres rappellent d�une mani�re ineffa�able � Isra�l et � l��glise que l��il d�un guide invisible veille sur leur marche.

Daniel 7 L�influence du livre de Daniel

En m�ditant sur ces vues si vastes et si imposantes du livre que nous avons �tudi�, on comprendra l�impression profonde qu�a produite cet �crit sur l�imagination populaire et l�on s�expliquera ais�ment les interpolations que l�on a cherch� de fort bonne heure � y introduire. D�j� dans la traduction grecque de l�Ancien Testament qui fut publi�e � Alexandrie et que l�on appelle la Version des Septante, nous trouvons un grand nombre de morceaux qui ne se lisent pas dans le texte h�breu et aram�en et qui sont �videmment des additions post�rieures?: ainsi l�histoire de Susanne et celle de Bel et du Dragon, plac�es, l�une au commencement, l�autre � la fin du livre, puis la pri�re d�Azarias et le cantique des trois jeunes gens dans la fournaise, ins�r�s dans le chapitre 3.

Il est facile de reconna�tre dans les id�es populaires des Juifs, au moment de la venue de J�sus, l�influence profonde exerc�e par le livre de Daniel. L�id�e qu�ils se faisaient du Messie et de son r�gne glorieux empruntait ses plus vives couleurs aux tableaux de ce proph�te.

J�sus et les ap�tres eux-m�mes citent souvent son livre, soit express�ment, soit tacitement. Le nom de Fils de l�homme par lequel J�sus s�est le plus volontiers d�sign�, est sans doute sorti des profondeurs de sa propre conscience, mais non sans allusion � Daniel�7.13?: Et voil�, venant sur les nu�es, comme un fils d�homme. Ce n�est pas non plus sans l�intention de rappeler ces mots du proph�te que J�sus a r�pondu au grand sacrificateur devant le Sanh�drin?: D�s maintenant vous verrez le Fils de l�homme assis � la droite de la puissance et venant sur les nu�es du ciel (Matthieu�26.64). La citation expresse Matthieu�24.15 nous reporte � Daniel�9.27 (Daniel�11.31). Le tableau de l�Homme de p�ch� (2�Thessaloniciens�2.1-10) et de la B�te (Apocalypse chapitre 13), c�est-�-dire de l�Ant�christ, repose sur celui de la petite corne, Daniel�7.8?; Daniel�7.24?; Daniel�7.25?; Daniel�8.9. Mais il est � remarquer que les morceaux qui sont directement cit�s dans le Nouveau Testament, sont pr�cis�ment tir�s des chapitres 7 et 9 dont la composition par Daniel lui-m�me nous a paru le moins contestable.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Daniel 12". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/neu/daniel-12.html.
 
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