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Bible Commentaries
Deutéronome 14

La Bible Annotée de NeuchâtelLa Bible Annotée de Neuchâtel

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versets 1-29

Verset 1

La saintet� individuelle?: 14.1 � 16.17

Versets 1 � 2 � Premier devoir?: Respecter son propre corps en cas de deuil

Chez tous les peuples pa�ens r�gnait l�usage d�exprimer la vivacit� de leur douleur en cas de deuil, en se faisant des incisions. Voir L�vitique�19.28.

Vous �tes les fils de l��ternel, litt�ralement?: Vous �tes des fils pour l��ternel, des �tres que Dieu a aim�s et particuli�rement choisis et dont il a lui-m�me voulu faire l��ducation. Il est au-dessous de la dignit� de tels �tres de se livrer � une douleur d�sordonn�e?; ils doivent au contraire trouver, dans leur confiance en ce Dieu qui est leur p�re, la force de dominer leur chagrin.

Entre les yeux. Il faut sans doute entendre ces mots de l�usage de tailler les cheveux sur le front, sans que nous connaissions le sens de ce rite de deuil. Cet usage pa�en ne doit probablement pas �tre identifi� avec ceux de s�arracher les cheveux ou de se raser la t�te qui sont g�n�ralement en usage et qui, d�apr�s un grand nombre de passages des proph�tes, existaient aussi chez les Juifs (Mich�e�1.16?; J�r�mie�16.6?; �z�chiel�7.8, etc.). Ou bien le l�gislateur aurait-il voulu interdire ceux-ci, comme le suppose notre note sur J�r�mie�16.6??

Verset 3

Second devoir?: Se garder de tout aliment impur (3-21)

Nous ne rel�verons que les points o� l�on remarque quelque diff�rence entre les donn�es du Deut�ronome et celles de la loi L�vitique 11.

Verset 4

Ces dix esp�ces d�animaux ne sont pas �num�r�es dans le L�vitique, peut-�tre parce que le d�sert ne poss�de pas plusieurs d�entre elles. Voyez, sur ces dix ruminants, Mo�se hygi�niste, du Dr Suchard, dans la Revue chr�tienne de 1890.

Verset 5

Le daim et le bouquetin se trouvent encore en Palestine.

La ch�vre sauvage. Selon plusieurs la girafe?; mais cet animal est �tranger � la Palestine.

Verset 6

Ongle divis� Voir L�vitique�11.3, note.

Verset 7

Li�vre. Le li�vre ne rumine qu�en apparence. Voir ibidem, versets 5 et 6, note.

Verset 8

Corps morts. Voir L�vitique�11.24 note.

Verset 9

Voir L�vitique�11.9-12.

Verset 11

Identique � L�vitique�11.13-19, sauf l�adjonction de l�autour.

Tout oiseau pur (tsippor teora). On attendrait plut�t �ph, oiseau en g�n�ral. Tsippor, qui d�signe les petits oiseaux, est sans doute employ� ici parce qu�il s�agit des oiseaux qu�on peut manger, lesquels se trouvent �tre presque tous des petits oiseaux.

Verset 13

Le milan. Nous traduisons ainsi le mot ra�, que nous pensons �tre le m�me que da�, L�vitique�11.14?; r et d, qui se ressemblent fort en h�breu sont souvent pris l�un pour l�autre.

Verset 19

Tout insecte ail�. Dans le passage L�vitique�11.20-22, sont mentionn�es nomm�ment quatre esp�ces de sauterelles dont l�usage est autoris� et de plus (versets 29 et 30) huit esp�ces de reptiles dont on ne doit pas manger. Ces d�tails sont naturels dans le L�vitique?; ils concordent avec le s�jour du d�sert. S�ils sont omis ici, c�est que dans le pays de Canaan le peuple jouira d�une nourriture abondante et n�aura pas l�occasion ou la tentation de se nourrir de sauterelles ou de reptiles (sauf des cas exceptionnels, comme celui de Jean-Baptiste).

Verset 21

Vous ne mangerez d�aucun corps mort. Dans les quatre passages qui se rapportent � ce m�me sujet (Exode�22.31?; L�vitique�11.40?; L�vitique�17.15-16 et notre verset), il est interdit aux Isra�lites de manger des b�tes mortes, sauf certains cas pr�vus (de n�cessit� sans doute), dans lesquels une purification sera n�cessaire (L�vitique�17.15). Ces cas pouvaient se pr�senter assez fr�quemment dans le d�sert. Le Deut�ronome ne les pr�voit plus apr�s l�entr�e en Canaan. Quant aux �trangers, aucune d�fense expresse n�avait �t� formul�e � leur �gard dans aucun des passages cit�s?; il �tait dit seulement que s�ils avaient mang� d�un tel aliment, ils devaient se purifier comme l�isra�lite (L�vitique�17.15). Dans notre passage, qui suppose les �trangers, habitants ou simples passants, plus nombreux qu�ils n��taient dans le camp au d�sert, il n�est m�me plus question pour eux de purification. La diff�rence plus accentu�e �tablie par l� entre l�Isra�lite et l��tranger correspond bien � la mani�re dont la dignit� sp�ciale du premier a �t� relev�e en commen�ant.

Verset 22

Troisi�me devoir?: Acquitter les d�mes (22-29)

Versets 22 � 25

Le Deut�ronome ordonne ici de pr�lever une d�me sur les productions de la terre apr�s la r�colte termin�e (verset 22) et aussi de consacrer tous les premiers-n�s du b�tail (verset 23). Ces produits doivent �tre consomm�s par l�isra�lite lui-m�me et sa famille dans le sanctuaire central, � moins que ce lieu de culte ne soit trop �loign�. Dans ce cas les produits naturels peuvent �tre �chang�s pour de l�argent et la somme provenant de la vente sera consacr�e dans le lieu du sanctuaire au but indiqu� (versets 24 et 26).

Verset 27

L�isra�lite devra inviter � ces voyages et � ces repas sacr�s le L�vite qui habite dans son voisinage. Cette derni�re recommandation ne pouvait s�appliquer qu�aux habitants des villes dans lesquelles devaient �tre r�partis les L�vites et de celles o� ils pouvaient avoir �migr� (Nombres 35). C�est �videmment la m�me d�me que celle dont il est question au Deut�ronome�12.6-14, Deut�ronome�12.17-19. Seulement l� cette ordonnance �tait donn�e en rapport avec la fixation du sanctuaire central, ici avec la saintet� des individus isra�lites.

Verset 28

Au bout de trois ans?: c�est-�-dire la quatri�me ann�e, apr�s la troisi�me r�colte termin�e. Cette d�me doit �tre pr�lev�e sur les produits de l�ann�e pr�c�dente et mang�e par l�Isra�lite et sa famille, non plus au sanctuaire, mais dans la ville m�me o� il habite. Ce qui en distingue encore l�emploi de celui de la pr�c�dente, c�est qu�aux repas o� elle �tait consomm�e, il devait inviter les �trangers et les indigents. On se demande si cette derni�re d�me rempla�ait pour cette ann�e-l� la d�me annuelle dont il vient d��tre parl�, ou si c��tait une nouvelle d�me � ajouter cette ann�e-l� � la pr�c�dente. Le texte semble plut�t favorable � cette seconde interpr�tation, puisque pas un mot n�indique qu�elle doive �tre substitu�e � l�autre.

Verset 29

Sur la relation entre ces deux d�mes et celles de Nombres 18, voir l�appendice suivant.

Appendice sur les d�mes

Le Deut�ronome institue, comme nous venons de le voir, une d�me annuelle dont le montant doit �tre employ� aux d�penses des voyages de f�te et des s�jours � J�rusalem, y compris les sacrifices � offrir, puis (probablement) une autre quadrisannuelle, qui doit �tre consomm�e en repas de bienfaisance dans le lieu m�me o� habite l�Isra�lite. Dans Nombres�18.25 et suivants, nous trouvons au contraire l�institution d�une d�me annuelle que les L�vites devront retirer de tous les produits de la terre (aire et cuve, verset 30) et sur laquelle ils doivent pr�lever � leur tour une d�me pour les sacrificateurs (Le passage L�vitique�27.30 et suivants n�institue pas une d�me, mais donne seulement des r�gles sur la mani�re de proc�der en certains cas de d�me). La question est maintenant de savoir si, comme le pense une �cole moderne, ce sont l� deux lois contradictoires, de sources et de dates diff�rentes, ou si l�une doit compl�ter l�autre, la d�me (ou les d�mes), du Deut�ronome devant s�ajouter � celle des Nombres.

Pour la premi�re mani�re de voir, on fait valoir le silence du Deut�ronome relativement � la d�me institu�e dans les Nombres, ce qui serait �tonnant si celle-ci existait d�j�. Mais au chapitre 12 nous avons vu qu�� l�occasion de la nouvelle loi relative � la viande de boucherie, l�ancienne loi se trouve abrog�e sans qu�elle soit en aucune fa�on mentionn�e. Le silence en cas d�abrogation n�est pas moins frappant qu�en cas d�adjonction. Dans cette premi�re mani�re de voir, deux cas sont possibles. Ou c�est l�ordonnance des Nombres qui est la plus ancienne et � laquelle le Deut�ronome en substitue une nouvelle?; ou bien c�est l�inverse. Mais si c�est la loi des Nombres qui est la plus ancienne, on ne se rend pas compte des motifs qui ont pu la faire abroger pour y substituer celle du Deut�ronome?; car il serait peu naturel que l�on f�t revenu d�un syst�me de redevance formelle et rigoureuse, comme celui des Nombres, � un mode de faire qui rentre � peu pr�s compl�tement dans celui de la bienfaisance priv�e et volontaire, comme celui du Deut�ronome. Si c��taient les L�vites eux-m�mes qui avaient provoqu� ce changement, ils auraient travaill� contre leur int�r�t?; et si c��tait le peuple qui avait agi de la sorte, il n�aurait pu le faire que dans une intention astucieuse et malveillante contre les L�vites. Si, au contraire c�est l�ordonnance du Deut�ronome qui est la plus ancienne, le changement s�explique plus facilement?: le syst�me moins rigoureux du Deut�ronome n�ayant pas suffi aux besoins des L�vites, on aura �tabli une d�me r�guli�re, celle qui est fix�e dans les Nombres. Mais cette mani�re de voir heurte aussi � une grande difficult�. C�est de savoir comment on aurait jamais pu penser que la d�me �tablie par le Deut�ronome, d�me que l�Isra�lite se payait proprement � lui-m�me, puisqu�il devait la mettre � part afin de la consommer avec sa famille en invitant le pauvre et le L�vite, suffirait � l�entretien des L�vites et de leurs familles pendant toute l�ann�e. On ne peut all�guer le territoire accord� aux L�vites dans le voisinage des villes l�vitiques, car le Deut�ronome motive pr�cis�ment l�obligation d�inviter le L�vite sur ce qu�il n�a pas de part ni d�h�ritage en Isra�l (voir Deut�ronome�12.12, note).

Si l�on admet la seconde mani�re de voir, d�apr�s laquelle les deux d�mes (ou la d�me) du Deut�ronome s�ajoutent � celle des Nombres, on objectera que l�Isra�lite �tait en ce cas bien charg�. Mais il faut consid�rer qu�elles ne sont en r�alit� que des pr�l�vements que l�Isra�lite fait sur ses produits, pour son propre usage avant tout, puis pour pourvoir � des �uvres de charit�. Il ne doit pas se contenter en effet de payer � ses L�vites la d�me l�gale annuelle. Il doit encore leur t�moigner d�une mani�re plus libre son amour et sa reconnaissance. En usant de ce qu�il pr�l�ve chaque ann�e sur ses produits pour ses voyages de f�te et ses banquets joyeux de famille, il doit se souvenir et des n�cessiteux qui sont pr�s de lui et du L�vite qui est dans son voisinage. C�est ainsi que l�on pourrait recommander � une paroisse de manifester son amour � son pasteur par certaines offrandes, sans qu�une telle injonction f�t un motif de mettre en question le traitement r�gulier qu�il doit recevoir.

Nous trouvons dans des ouvrages isra�lites post�rieurs deux traces remarquables d�une double et m�me triple d�me pr�lev�e par l�Isra�lite sur ses produits.

Dans le livre de Tobie (Deut�ronome�1.8-9), on lit?:

  • De tous les produits je donnais la d�me aux L�vites qui fonctionnent � J�rusalem. Apr�s le retour de l�exil, le peu de L�vites qui �taient revenus demeuraient sans doute � J�susalem. Cette d�me r�pond � celle de Nombres 18.
  • Puis Tobie ajoute?: La seconde d�me, je la vendais et allais la d�penser annuellement � J�rusalem. Cette seconde d�me correspond � celle de Deut�ronome 12?; Deut�ronome�14.22-27.
  • Et enfin?: Quant � la troisi�me, je la donnais � qui de droit, comme me l�avait enjoint la m�re de mon p�re, car j��tais rest� orphelin. Celle-ci r�pond � celle de Deut�ronome�14.28-29.

Le livre de Tobie para�t avoir �t� �crit sous les Ptol�m�es (voir Reuss), dans un temps o� les institutions l�gales �taient encore en vigueur. L�historien Jos�phe (Antiquit�s Juda�ques 4.8) paraphrase ainsi l�ordonnance mosa�que?: Que le dixi�me des fruits soit consacr�, en sus de la d�me que j�ai institu�e en faveur des pr�tres et des L�vites. Qu�elle soit vendue � la maison et employ�e � leurs sacrifices et � des banquets dans la ville sainte. Jos�phe distingue donc aussi express�ment la d�me du livre des Nombres, de la premi�re des deux dont parle le Deut�ronome?; ses expressions ne permettent pas de d�cider s�rement s�il en trouve de plus une seconde institu�e dans ce livre.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Deuteronomy 14". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/neu/deuteronomy-14.html.
 
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