Bible Commentaries
Écclésiaste 7

Chapitres 7 et 8

Suite, sous une forme plus positive, des enseignements moraux du chapitre 6. La vraie sagesse consiste �?:

• m�priser le monde et ses joies trompeuses, Eccl�siaste�7.1-7
• � pratiquer la patience et � regarder en toutes choses � Dieu, Eccl�siaste�7.8-14
• � se garder d�une fausse pi�t�e et de la propre justice, Eccl�siaste�7.15-24
• � fuir les s�ductions d�ici-bas et surtout l�impuret�, Eccl�siaste�7.25-29
• � se tenir en dehors de toute r�bellion contre l�ordre �tabli, Eccl�siaste�8.1-8
• alors m�me que la justice est souvent bien lente � pr�valoir, Eccl�siaste�8.9-14
• Conclusion, Eccl�siaste�8.15-17

Se m�fier de la joie du monde (1-7)

� plus d�une reprise, l�Eccl�siaste a recommand� � l�homme de se contenter des joies que Dieu envoie. Mais, tout en les recevant avec reconnaissance et simplicit�, qu�il ne tombe jamais dans la frivolit�. La vie �tant une chose tr�s importante, ne craignons pas ce qui est de nature � nous inspirer des pens�es s�rieuses. L� est la v�rit�?; le reste est illusion. Telle est l�id�e dominante des r�gles de conduite que l�Eccl�siaste va donner maintenant, sous la forme plus pr�cise de r�sultats acquis. Qui sait ce qui est bon pour l�homme?? vient-il de demander (Eccl�siaste�6.12). En tout cas, il peut indiquer, sinon le bien supr�me, du moins un certain nombre de sentiments beaucoup meilleurs que d�autres.

Mieux vaut bon renom que bon parfum, litt�ralement?: Mieux nom (schem) que parfum (sch�men). M�me assonance que dans Cantique�1.3. On pourrait dire en fran�ais?: Mieux vaut �tre en bonne odeur que de jouir d�une bonne odeur. Qu�on puisse � bon droit rapprocher ces deux choses?: une bonne r�putation et un parfum pr�cieux, c�est ce que montre Matthieu�26.13.

Le jour de la mort vaut mieux� Comparez Eccl�siaste�4.3. Il faut entendre ceci de la mort des justes, dit Calmet. Et il ajoute?: Quelques peuples autrefois, tels que les Thraces, faisaient grand deuil � la naissance des enfants et se r�jouissaient � la mort des hommes.

Il y a dans ce passage, qu�on dirait tir� du Nouveau plut�t que de l�Ancien Testament un pressentiment tr�s assur� du repos qui est r�serv� aux fid�les apr�s leur mort.

Un proverbe arabe dit?: Si tu entends des complaintes fun�bres, entre l�?; si tu es invit� � un festin, ne passe pas le seuil?!

Job se rendait compte des dangers moraux que font courir les festins (Job�1.5).

Il s�agit ici de la tristesse o� plonge le spectacle des vanit�s et des maux de cette vie, y compris le p�ch� (verset 5). Malheur � qui cherche � s��tourdir par de bruyants plaisirs?! Sans doute, � pr�ter aux maux d�ici-bas l�attention qu�ils m�ritent, on peut prendre mauvais visage (N�h�mie�2.2), mais le c�ur et c�est l� l�important, est dans le vrai et dans des dispositions salutaires.

Conclusion des versets 2 et 3. Le s�rieux �tant salutaire et la frivolit� dangereuse, le c�ur du sage le porte dans la maison de deuil. O� est le tr�sor, l� est le c�ur. Le sage va consoler ceux qui pleurent et, quand il les quitte, son c�ur reste avec eux.

La censure du sage a sur l��me une influence sanctifiante et durable (Proverbes�13.1?; Psaumes�141.5).

La chanson des insens�s n�est pas n�cessairement un chant flatteur, compos� en votre honneur, mais en g�n�ral un chant frivole qui provoque des �clats de rire et de bruyants applaudissements (Job�21.12?; �sa�e�5.11-12?; Amos�6.5), mais qui n�a point de valeur et ne laisse rien apr�s lui.

Sur le feu d��pines (nous disons de paille), voir Psaumes�58.10?; Psaumes�118.12.

Il y a ici en h�breu un jeu de mots?: chaudi�re?: sir et �pines?: sirim.

Conclusion de tout ce morceau

Ceux qui sont dans le deuil, l�humiliation ou la tristesse, sont moins malheureux qu�ils ne semblent l��tre au premier abord. � tout prendre, les heureux et les puissants sont dans des lieux glissants. Le pouvoir a ses pi�ges. Il peut troubler l�esprit des sages eux-m�mes et leur faire perdre le sens, les poussant � des actes iniques et les exposant comme juges � se laisser s�duire par des pr�sents (F. de Rougemont).

D�autres pensent qu�il y a ici une lacune. Notre verset aurait commenc� par?: Mieux vaut une position humble que de hauts emplois, car� Le sens reste le m�me.

Patience, soumission, humble acceptation (8-14)

Fort bien?! Pourrait-on dire, apr�s avoir entendu ce qui pr�c�de. Une vie s�rieuse avec ses peines est peut-�tre pr�f�rable � la frivolit� et � l�ambition. Mais � la longue le joug accable?! C�est � cette objection que l�Eccl�siaste va r�pondre.

Souvent ce qui d�s l�abord pr�sente des difficult�s et des peines propres � d�courager, se termine heureusement. Telle �preuve qui pourrait porter au murmure a de salutaires cons�quences. Tout est bien, qui finit bien. L�issue si nous laissons Dieu agir, nous montrera le but qu�il se proposait. Pour juger pertinemment des choses, attendons-en le terme, plut�t que d�en juger avec pr�somption et que de nous rendre ainsi responsables de ce qui pourrait en r�sulter de f�cheux.

L�irritation provient souvent de la pr�somption (verset 8) et elle emp�che l�insens� de retirer de l��preuve le profit qu�en retire celui qui remet sa voie sur l��ternel (Psaumes�37.5).

L�irritation habite dans le sein des insens�s et les tue (Job�5.2).

Il ne faut pas que les difficult�s du temps o� nous vivons nous portent � vanter celui o� nous ne vivons plus encore (Jude�1.16). Chaque �poque a ses lumi�res et ses ombres. Acceptons sans murmurer les circonstances dans lesquelles Dieu nous place?: il a en vue notre d�veloppement moral. C�est dans les jours o� Dieu nous a appel�s � vivre que nous attend de sa part notre t�che. Le bl�me que le verset 3 a prononc� sur le rire ne justifie aucunement l�humeur sombre et l�esprit de critique.

C�est nous, dit saint J�r�me, qui faisons le bon on le mauvais si�cle, selon que nous sommes vertueux ou vicieux.

Et Horace signale l�humeur querelleuse et difficile de ceux qui sont toujours � louer le temps qui n�est plus.

Car ce n�est point par sagesse que tu demandes cela. Il faudrait commencer par prouver que le temps pass� valait r�ellement mieux que le temps actuel, avant de rechercher les causes de ce ph�nom�ne. Puis, s�il y a beaucoup de questions qui sont inspir�es par un esprit de sagesse, celle-ci n�est pas du nombre. Elle a une tout autre cause?!

S�il y a une sagesse fausse et apparente � s�informer de certaines choses, il y en a cependant une vraie et celle-l� est aussi bonne, rend autant de services, qu�un h�ritage et m�me des services plus signal�s encore (verset 12?; Proverbes�3.18).

D�autres traduisent?: La sagesse est bonne avec un h�ritage?; mais il r�sulterait de l� que, sans h�ritage, la sagesse n�aurait pas de valeur. La pr�position im?: avec, a ici le m�me sens que dans Job�9.26?; Psaumes�73.5 et tr�s souvent.

Offre un abri, litt�ralement?: met � l�ombre, sans cependant qu�il y ait ici une allusion au verset 11 (qui voient le soleil)?: l�ombre est l�image de la protection (Psaumes�91.4?; �sa�e�30.2). Un h�ritage met � l�abri des privations qu�impose la pauvret� et la sagesse ou la connaissance, � l�abri du m�contentement.

Fait vivre. Comparez Proverbes�3.18?; Psaumes�36.10.

Retour aux versets 9 et 10. Que l�homme d�sarme donc devant Dieu?! Qu�il se p�n�tre de l�id�e que tout ce qui arrive en fait de biens et de maux est pour son �ducation. C�est l� l��uvre de Dieu.

Ce qu�il a courb�?: ce que Dieu a trouv� bon de faire autre que ce que nous aurions d�sir� et que ce qu�il ferait si le monde �tait dans un �tat normal (Eccl�siaste�1.15).

Au jour du bonheur�, du malheur. Comparez Eccl�siaste�3.4. Il y a un temps pour tout et tout est bon en ce temps-l�.

Jouis du bonheur. Horace?: Quand Dieu t�envoie un bonheur, saisis-le avec reconnaissance (�p�tre I).

Dieu a fait l�un � l�opposite de l�autre?: Job�2.10?; Lamentations�3.38. Point de malheur qui ne soit compens� par quelque avantage. Comme aussi la vie la plus heureuse a ses peines. Tu as trop de lumi�re, voici la nuit?; assez des t�n�bres, voici le jour. Tu d�plores la mort, tu as aussi la vie?; tu te plains de la vie, voici la mort. Rien d�exclusif, en sorte que tu n�as pas le droit de te plaindre (Psaumes�51.6).

Afin que l�homme ne trouve rien � redire apr�s lui?: apr�s Dieu, ou, comme d�autres l�entendent, apr�s l��uvre de Dieu (verset 13)?; qu�on ne puisse pas critiquer la mani�re dont il combine, pour le plus grand bien de l�homme, le malheur et le bonheur.

Plusieurs ne peuvent admettre que les mots apr�s lui aient ici un sens diff�rent de celui qu�ils ont partout ailleurs dans notre livre, o� ils signifient toujours?: apr�s l�homme, apr�s sa vie terrestre (Eccl�siaste�3.22?; Eccl�siaste�6.12?; Eccl�siaste�10.14). Ils traduisent donc?: Afin que l�homme ne trouve rien apr�s lui. Dieu a fait le malheur comme le bonheur, pour que l�homme ignore son avenir?; c�est Dieu qui envoie bonheur et malheur, mais de telle sorte qu�il n�y a pas toujours correspondance entre le mal et le malheur, entre le bien et le bonheur.

D�autres encore?: Dieu fait le malheur comme le bonheur en vue du moment o� l�homme ne trouvera plus rien, c�est-�-dire devra sortir nu de cette vie. S�il n�y avait ici-bas que bonheur, l�homme ne serait jamais pr�par� � la mort.

Il y a une pi�t� dont il faut se m�fier (versets 15 � 18), loge de la crainte de Dieu et de la sagesse (versets 18 � 22), retour de l�Eccl�siaste sur lui-m�me (versets 23 et 24)

Voici peut-�tre le morceau le plus �tonnant de notre livre. Au premier abord il semble recommander, non pas seulement la voie moyenne sur laquelle on �vite tout extr�me, le rien de trop de T�rence, mais m�me la mod�ration dans le bien et la mod�ration dans le mal. Il faut, para�t-il dire, se rendre � l��vidence?: l�homme ne peut pas faire le bien?; la perfection n�est pas son fait?; il lui faut jusqu�� un certain point sacrifier � la folie?!

Heureusement le verset 18 est l�, parfaitement clair et c�est � la lumi�re de cette parole que tout le reste doit �tre jug�. Ce n�est point contre une justice de bon aloi que s��l�ve l�Eccl�siaste, mais contre une justice d�invention humaine, qui consiste � �dicter et � observer des commandements d�homme. Que personne ne se mette dans l�esprit que qui dit justice, dit longue et heureuse vie et que, vice versa, le p�ch� soit toujours suivi de pr�s par sa punition. J�ai vu � cet �gard des choses �tranges, car ici-bas r�gne la vanit�. La combinaison des maux et des biens, qui est la r�gle (versets 13 et 14), souffre des exceptions. J�ai vu tel juste mourir avant le temps et non pas vivre dans sa justice?; et j�ai vu tel p�cheur prolonger ses jours dans sa m�chancet�. C�est pourquoi, que personne ne s�imagine qu�en multipliant � plaisir les occasions de pratiquer la justice, l�on s�assure d�autant plus certainement la b�n�diction de Dieu. Sur cette voie, au contraire, tu pourrais bien te perdre par l�orgueil et oublier qu�il n�est pas ici-bas de juste parfait, � cause du c�ur naturellement mauvais que nous portons tous en nous (verset 20).

Ce n�est pas cependant que je veuille te recommander le rel�chement moral (verset 17). Il y a un pr�cipice de chaque c�t� du chemin. Tiens-t�en � la crainte de Dieu (verset 18) et tu les �viteras l�un et l�autre. L� est la sagesse (verset 19). Ne pr�te pas une oreille trop facile � tout ce que tu peux entendre dire en faveur de la justice raffin�e contre laquelle je te mets en garde. R�siste aux entra�nements, m�me religieux?! Maintiens-toi au-dessus de tout qu�en dira-t-on. Si l�on prend l�habitude de tenir compte de tout ce que les gens peuvent dire, on s�expose � �prouver de fort d�sagr�ables impressions. Il faut pouvoir tout entendre sans se laisser influencer et sans se formaliser, en songeant � tant de paroles vaines qu�on a soi-m�me prononc�es.

J�ai tout vu?: les deux extr�mit�s de ce qu�on peut voir ici-bas.

Dans les jours de ma vanit�?: depuis que je suis dans ce monde. Ce que je donne ici est le fruit de mon exp�rience. Ces mots ne sont point, comme on l�a cru parfois, une allusion aux ann�es d�infid�lit� de Salomon.

Le pharisa�sme se pr�parait.

Pourquoi te perdrais-tu?? Une mal�diction repose sur l�orgueil et l�hypocrisie.

Pour cette question, qui renferme une forte affirmation, comparez �z�chiel�33.11.

Ne te jette pas dans l�extr�me oppos� � celui contre lequel je viens de te mettre en garde.

Avant ton temps, litt�ralement?: dans un temps qui n�est pas le tien (Job�15.32?; Job�22.16).

L�insens� nie Dieu (Psaumes�14.4) et tombe dans des p�ch�s grossiers (Proverbes�10.27?; Psaumes�55.14).

Comparez Matthieu�23.23. Il ne faut jamais s�parer l�observation int�rieure de l�observation ext�rieure de la loi.

Donne plus de force au sage, litt�ralement?: se montre plus fort en faveur du sage (Proverbes�10.15).

Que dix capitaines, � la t�te d�autant de l�gions.

Car il n�est pas sur la terre un homme juste. Bien heureusement, la sagesse rend fort, car il n�y a personne qui ne soit affaibli par le p�ch�. Sur cette affirmation de la culpabilit� g�n�rale de toute la race humaine, voir dans l�Ancien Testament Psaumes�130.3?; Psaumes�143.2?; Job�9.2?; Job�14.3?; Proverbes�20.9?; 1�Rois�8.16.

Il n�y a pas de juste, tu ne l�es pas (21-22)

Sois donc indulgent pour autrui et m�fiant. Si l�on te juge, s�v�rement, ne t�en pr�occupe pas trop. Ne fais pas d�pendre ta conduite de l�opinion des autres. Sache ignorer les propos qui pourraient t�irriter (Psaumes�38.14?; 1�Samuel�10.27?; 2�Samuel�16.10). Souviens-toi que tu n�as pas toujours �t� juste dans tes appr�ciations (Jacques�3.1-2).

Ces versets sont un coup d��il r�trospectif sur les versets 15 � 22, ou m�me sur tout ce qui pr�c�de depuis le commencement du chapitre. L�Eccl�siaste se rend le t�moignage d�avoir �tudi� la question de la vraie justice avec sagesse. Et cependant il doit reconna�tre qu�il n�a pu arriver � la sagesse. Il n�y a pas ici de contradiction, car il faut distinguer entre la sagesse, disposition du c�ur et la sagesse en soi, pens�e absolument bonne de Dieu. Tout en faisant un usage loyal de sa conscience et de son sens moral, l�Eccl�siaste n�a pu arriver � r�soudre les �nigmes que pr�sente le plan divin.

Plus de sagesse encore?! litt�ralement?: Je veux devenir sagesse, faire corps avec elle.

Est rest�e loin de moi. Contrepartie de Deut�ronome�30.11-14.

Ce qui est?: l�essence, le fond des choses, dont nous ne voyons que l�apparence?; l�explication des ph�nom�nes moraux qui nous d�passent. Tout cela est hors de la port�e de notre intelligence actuelle. Comparez Eccl�siaste�3.11?; Eccl�siaste�8.17?; Job�11.8.

Profond, profond?: Romains�11.33.

Fuir les s�ductions d�ici-bas et surtout l�impuret� (25-29)

Bien que, dans la recherche de la v�rit�, l�Eccl�siaste ne soit jusqu�ici arriv� qu�� des r�sultats bien incomplets et qu�il vienne de proclamer l�incapacit� de l�homme de tout comprendre ici-bas, il ne laisse pourtant pas de chercher encore, seulement, il se rabat sur la morale (d�but du verset 25). Il pratique d�j� la m�thode que pr�conisera le Seigneur?: C�est en faisant la volont� de Dieu qu�on arrive � la connaissance de la v�rit� (Jean�7.17). La sagesse nous d�passe, mais elle existe et elle descend jusqu�� nous sous la forme d�j� de lois morales. L�abandon de ces lois serait la plus insigne folie. S��loigner du mal, c�est l�intelligence (Job�28.28).

Moi et mon c�ur, tr�s s�rieusement, en consultant ma conscience. L�accumulation des verbes (r�fl�chir, examiner, rechercher, constater) montre que la t�che �tait grande et r�clamait tout son z�le.

Que la m�chancet� est une folie. Ce n�est pas l�ignorance qui est folie, ni l�impossibilit� o� l�on est de comprendre les choses, mais bien le mal moral.

La d�raison?: la m�chancet� �rig�e en syst�me par l�impi�t�.

Et de tous les p�ch�s dont il a pu mesurer la gravit�, le plus mortel, le plus amer, c�est l�impuret� (Proverbes�5.3-6?; Proverbes�6.24-26?; Proverbes�7.5?; Proverbes�7.21?; Proverbes�7.22?; Proverbes�22.14).

Plus am�re que la mort. Comparez 1�Samuel�15.32.

Qui n�est que pi�ge?: qui n�a qu�une pens�e, attirer l�attention.

Les mains des cha�nes. Remarquez la gradation.

Celui qui pla�t � Dieu, lui �chappe. Comparez Eccl�siaste�7.18.

Encore aujourd�hui l�impuret� est la plaie la plus dangereuse de l�humanit�?; mais on ne pourrait plus en rendre surtout responsable la femme?; l��vangile l�a r�habilit�e.

Pour en d�couvrir la valeur comparative.

Mais pas une femme entre elles toutes. M�me parmi celles qui ne rentrent pas dans la cat�gorie d�crite verset 26, les vraies femmes sont presque introuvables (Proverbes�31.10).

On pourrait �tre tent� de rendre Dieu responsable de cette universalit� du p�ch� et de l�extr�me raret� du bien dans le monde. L�Eccl�siaste, avant de terminer, veut repousser une semblable conclusion. Dieu a cr�� l�homme droit, � son image?; et m�me depuis la chute il lui reste une conscience (Romains�2.15). Si les hommes sont si facilement s�duits et se laissent en particulier si facilement prendre par les artifices de la femme, c�est que leurs passions leur sugg�rent de fausses excuses (J�r�mie�17.9). Ils abandonnent la simplicit� dont parle 2�Corinthiens�11.3. Comme Eve, ils �coutent, la voix du mensonge (Jacques�1.13-14).