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Bible Commentaries
Esther 10

La Bible Annotée de NeuchâtelLa Bible Annotée de Neuchâtel

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versets 1-3

Verset 1

�loge et puissance de Mardoch�e

Mardoch�e, nagu�re si m�pris�, fut le grand-vizir d�un roi sans �gal par ses richesses et l��tendue de son empire. Tout l�argent du monde civilis� passait par les mains de ce Juif?! Notre livre finit comme il a commenc�, par la description de la gloire du grand roi perse?; mais ce n�est l�, on le sent, que le cadre brillant destin� � mettre en relief deux figures juives.

Verset 2

Formule usuelle des livres des Rois et des Chroniques.

M�des?: nomm�s avant les Perses, contrairement � Esther�1.3, etc., parce qu�ici il est question d�un livre antique et consid�rable qui commen�ait par l�histoire des M�des dont la puissance a pr�c�d� celle des Perses. Il a d�j� �t� fait allusion � cet ouvrage Esther�2.23 et Esther�6.1.

Verset 3

Car. Que personne ne s��tonne que Mardoch�e figure dans ce livre?!

Parmi les Juifs et non pas seulement parmi les Perses.

Le bien de son peuple. Il ne se rechercha pas lui-m�me.

Sa race?: non pas sa famille, mais sa nation tout enti�re.

Conclusion

Arriv�s au terme de notre �tude du livre d�Esther, �tude que nous avons abord�e sans parti pris, comme on peut le voir � notre Introduction, r�sumons les r�sultats auxquels nous avons �t� conduits.

Le fait le plus difficile � justifier, � savoir le massacre de 75000 personnes par les Juifs et la mani�re en laquelle Esther revient � la charge et demande une nouvelle ex�cution dans la ville de Suze (Esther�9.13), nous a paru perdre tout caract�re odieux � mesure que nous avons pes� les expressions du texte. Par ces lettres, lisons-nous (Esther�8.11), le roi accordait aux Juifs�. de se rassembler et de d�fendre leur vie, d�exterminer, d��gorger et de d�truire tous gens arm�s, de tout peuple et de toute province, qui les attaqueraient .

Et les autres Juifs, dans les provinces du roi, s��tant assembl�s, d�fendirent leur vie (Esther�9.16).

Sans doute nous lisons aussi que les Juifs frapp�rent tous leurs ennemis � coups d��p�es, les �gorgeant et les d�truisant et qu�ils trait�rent leurs ennemis selon leur bon plaisir (Esther�9.5). Mais pour peu que l�on traite notre narration avec les �gards �l�mentaires auxquels a droit toute composition s�rieuse, on doit admettre que le bon plaisir selon lequel les Juifs trait�rent leurs ennemis fut subordonn� aux conditions clairement �nonc�es Esther�8.11 et Esther�9.16. Les Juifs n�attaqu�rent pas?: ils se d�fendirent. La r�cidive du 14 Adar elle-m�me fut, pensons-nous, un moyen pr�ventif?: il s�agissait de r�duire � n�ant les derniers ferments d�hostilit� et d�annihiler le premier �dit jusque dans ses derni�res cons�quences.

Quant au chiffre de 75000 personnes tu�es, les Septante ne parlent que de 15000, soit qu�ils aient eu sous les yeux un autre texte, soit, ce qui est plus probable, qu�ils aient voulu diminuer la d�faveur qui pouvait rejaillir d�un pareil massacre sur les Juifs aux yeux des Gentils. Mais il n�y a rien dans ce total de 75000 personnes qui d�passe les proportions que prennent en Orient des �v�nements analogues. Puis il ne faut pas perdre de vue l�immensit� de l�empire.

Mais du moment que les Juifs n�ont couru jusqu�� ceux qui les attaquaient, il a d�, semble-t-il, y avoir un certain nombre d�entre eux tu�s. Or il n�est point fait mention de Juifs tu�s, pas m�me de bless�s. C�est l� un point sur lequel l�auteur n�a pas cru devoir instruire ses lecteurs, � supposer qu�il f�t � m�me de le faire. Il importe peu au but qu�il se proposait et qui �tait uniquement de montrer comment son peuple avait �chapp� en bloc � la mort. La nation a �t� sauv�e?; cela suffit.

Quant � l�art avec lequel est pr�sent�e la succession des faits, il suppose un �il ouvert sur la sagesse et les soins de la Providence, mais ne d�passe point ce que nous trouvons sous ce rapport dans maints chapitres de l�Ancien Testament. Un roman d�ailleurs n�aurait pas pu donner naissance, quelque bien compos� qu�il f�t, � une f�te nationale, c�l�br�e � J�rusalem m�me, dans le centre religieux de la nation et � une date tr�s pr�cise de l�ann�e.

On a suppos� que la f�te de Purim est une imitation juive des r�jouissances que, sous le nom de Fourdi, les Perses c�l�braient, les derniers jours de chaque ann�e, par des festins et des cadeaux qu�on faisait aux indigents. On cherche � �tayer cette hypoth�se par la consid�ration que le texte grec de notre livre donne � la f�te de Purim le nom de Phroura�, une fois m�me celui de Phourdia, qui se rapproche singuli�rement du nom de la f�te perse. D�autres ont pens� � une f�te babylonienne. Mais est-il croyable que les Juifs des si�cles qui ont pr�c�d� notre �re, les Juifs du temps des Maccab�es, si ferm�s � toute influence �trang�re, aient emprunt� aux pa�ens une de leurs f�tes??

Une derni�re remarque?: Le livre d�Esther pr�sente dans les Septante et la Vulgate un certain nombre de morceaux qui ne se trouvent pas dans le texte h�breu. Plusieurs modernes pr�tendent qu�ils renferment plus d��l�ments religieux que tout le reste du livre. Il nous est impossible de partager cette opinion. Ils nous semblent �minemment propres au contraire � faire sentir par contraste la sobri�t� de notre r�cit. Voici, par exemple, comment se trouve paraphras� dans les Septante le r�cit de la premi�re entrevue d�Esther et d�Assu�rus au verset 2 du chapitre 5?: Esther prit deux de ses suivantes et s�appuyait sur l�une, comme ne pouvant soutenir son corps � cause de son extr�me d�licatesse?; l�autre suivait sa ma�tresse, portant sa robe qui tra�nait � terre. Et cependant, ayant une couleur vermeille sur le teint et les yeux pleins d�agr�ment et d��clat, elle cachait la tristesse de son �me qui �tait p�n�tr�e de frayeur� Et ayant pass� de suite par toutes les portes, elle se pr�senta devant le roi au lieu o� il �tait assis sur son tr�ne avec une magnificence royale, �tant tout brillant d�or et de pierres pr�cieuses. Et il �tait terrible � voir. Aussit�t qu�il eut lev� la t�te et qu�il l�eut aper�ue, la fureur dont il �tait saisi paraissant au dehors, par ses yeux �tincelants, la reine tomba comme �vanouie et la couleur de son teint se changeant en p�leur, elle laissa tomber sa t�te sur la fille qui la soutenait. En m�me temps Dieu changea le c�ur du roi et lui inspira de la douceur. Il se leva tout d�un coup de son tr�ne, craignant pour Esther et la soutenant entre ses bras jusqu�� ce qu�elle f�t revenue � elle, il la caressait, en lui disant?: Qu�avez-vous, Esther?? Je suis votre fr�re?! Ne craignez point, approchez-vous donc et touchez mon sceptre?! Et voyant qu�elle demeurait toujours dans le silence, il prit son sceptre d�or et le lui mit sur le col et l�embrassa et lui dit?: Pourquoi ne me parlez-vous point?? Esther lui r�pondit?: Seigneur, vous m�avez paru comme un ange de Dieu et mon c�ur a �t� troubl�, par la crainte de votre gloire. Car, Seigneur, vous �tes admirable et votre visage est plein de gr�ces. En disant ces paroles elle tomba encore et elle pensa s��vanouir� Le nom de Dieu figure, il est vrai, dans cette sc�ne de m�lodrame. Il suffit cependant d�une faible dose de sens historique pour reconna�tre ici une amplification romanesque qui contraste avec cette phrase toute simple?: Et quand le roi vit la reine Esther debout dans la cour, elle trouva gr�ce � ses yeux et le roi tendit � Esther le sceptre d�or qu�il avait � la main?; et Esther s�approcha et toucha le bout du sceptre.

Jusque dans des livres tels que le n�tre, qui font pressentir le prochain silence de la proph�tie, il est impossible de ne pas reconna�tre la discipline de l�Esprit qui a fait des Isra�lites et m�me des Juifs un peuple � part.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Esther 10". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/neu/esther-10.html.
 
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