Bible Commentaries
Galates 6

La Bible Annotée de NeuchâtelLa Bible Annotée de Neuchâtel

versets 1-18

Plan du commentaire biblique de Galates 6

R�pr�hension fraternelle, humilit�, aide mutuelle

Reprenez avec charit� ceux qui seront tomb�s et que chacun veille sur soi-m�me (1).

Aidez-vous r�ciproquement (2).

Car vous �tes tous �gaux�; croire le contraire serait vous s�duire�; que chacun, au lieu de se comparer � d�autres, s�examine devant Dieu (3-5).

Montrez-vous g�n�reux envers ceux qui vous instruisent dans l��vangile (6).

Verset 1

R�pr�hension fraternelle, Humilit�, Aide mutuelle (1-6)

Pour avoir ici toute la pens�e de l�ap�tre, il faut unir ces paroles intimement avec le dernier verset du chapitre pr�c�dent.

Il para�t que dans les �glises de Galatie, comme dans celle de Corinthe, la principale cause de dissension �tait �?la vaine gloire?�, par laquelle certains partis cherchaient � s��lever les uns au-dessus des autres, ce qui ne pouvait que les provoquer mutuellement � l�envie.

Or, l�ap�tre voulant r�primer ici cette funeste tendance, s�adresse surtout � ceux qui �taient rest�s fid�les � ses enseignements, qui n��taient pas retomb�s sous le joug de la l�galit� et qu�� cause de cela il appelle les spirituels. Ils professaient d�avoir re�u l�Esprit, non par la loi, mais par la pr�dication de la foi (Galates�3.2), et de vivre selon l�Esprit (Galates�5.25).

Or, cet Esprit est un Esprit de charit�?: il manifeste ses fruits surtout envers les plus faibles, m�me envers ceux qui auraient �t� surpris en quelque chute, surpris brusquement par manque de vigilance. Les spirituels doivent donc redresser un homme ainsi tomb�?; mais ils ne le feront bien qu�� une double condition?: d�y apporter la douceur de la charit�, puis de rester humbles, de prendre garde � leur propre faiblesse.

Paul adresse cette exhortation � chacun en parlant ici au singulier. Nous ne sommes jamais plus en danger d��tre tent�s que lorsque nous reprenons les autres, sans veiller sur nous-m�mes (verset 3).

Verset 2

La loi de Christ est de nous aimer les uns les autres comme il nous a aim�s (Jean�13.34).

Or, il a port� tous nos fardeaux?; nous devons porter ceux de nos fr�res, en prenant part � toutes leurs �preuves spirituelles ou temporelles. C�est l� la pens�e du verset 1 g�n�ralis�e.

Verset 4

On ne porte r�ellement les fardeaux des autres (verset 2), on ne peut avoir de sympathie pour eux dans leurs �preuves et leurs faiblesses, que lorsqu�on est soi-m�me retenu dans l�humilit� par le sentiment de ses propres mis�res.

Pour ne pas se s�duire soi-m�me en s�estimant �tre quelque chose (verset 3), il faut que chacun examine son �uvre, son �tat religieux, sa vie, non en se comparant � d�autres, mais sous le regard de Dieu?: il sera m�me gu�ri de l�orgueilleuse tentation de se glorifier envers un autre (Grec?:). Ou, s�il a encore de quoi se glorifier (ironie), il gardera cette gloire pour lui seul.

D�autres explications donn�es de ces paroles sont moins conformes au contexte.

Verset 5

Au jour du jugement, o� nul ne pourra porter les fardeaux des autres. C�est aussi un s�rieux motif de ne pas se comparer � d�autres en se complaisant en soi-m�me (Romains�14.12).

Verset 6

La plupart des interpr�tes pensent que, dans ce verset, l�ap�tre exhorte les troupeaux � faire part de leurs biens temporels � ceux qui les instruisent, � pourvoir � l�entretien de leurs pasteurs. Dans ce cas, il faudrait supposer que quelque circonstance particuli�re aux �glises de Galatie engageait Paul � ins�rer ici cette exhortation, qui se trouve sans lien apparent avec l�ensemble.

D�autres entendent cette exhortation d�une mani�re tr�s diff�rente. Ils rendent d�abord ainsi les paroles de l�ap�tre?: �?Que celui qui est instruit dans la Parole communique (soit en communion, uni) avec celui qui l�instruit, en tous les biens?� (spirituels), en toutes choses bonnes. Puis ils commentent ainsi?: que les docteurs ou pasteurs ne fassent pas une caste � part, ayant des privil�ges dans l��glise, ou m�me des doctrines particuli�res, secr�tes?; mais que tous les biens de l��vangile soient communs � tous, qu�il y ait entre tous une vraie communion.

Cette interpr�tation, dont les r�formateurs ne s��taient pas m�me avis�s, a des adh�rents parmi les ex�g�tes modernes. Est-elle fond�e?? Ni la grammaire ni le contexte ne tranchent la question d�une mani�re d�cisive. L�ancienne explication nous para�t la plus probable.

Verset 7

Point d�illusions?: on ne se joue pas de Dieu�; telle semence, telle moisson?: la chair ne peut produire que la corruption�; l�Esprit, que la vie imp�rissable (7,8).

Saisissons donc le temps et l�occasion de faire du bien � tous, surtout aux chr�tiens (9, 10).

Fid�lit� et bienfaisance (7-10)

Le verbe grec rendu par se moquer a une force particuli�re?; il signifie narguer quelqu�un en face par un mouvement d�daigneux des narines.

Les s�rieux avertissements que l�ap�tre introduit par ces paroles s�adressent �galement aux deux partis des �glises de Galatie?: celui de la l�galit� et celui des �?spirituels?� (verset 1).

L�un et l�autre, apr�s avoir commenc� par l�Esprit, �taient en danger de finir par la chair?: (Galates�3.3) le premier, en abandonnant la gr�ce et la justification par la foi, pour chercher son salut dans des �uvres toujours charnelles?; le dernier, en abusant de la libert� chr�tienne, en refusant d�ob�ir dans la charit� et ainsi en retombant par l�orgueil dans l�esclavage de la chair (Galates�5.13).

Ici encore, il est difficile de voir un rapport entre ces versets 7-10 et ce qui pr�c�de (verset 6). Ne vaut-il pas mieux consid�rer ces derni�res pens�es de l��p�tre comme des exhortations d�tach�es, que de chercher � tout prix des rapports forc�s qui n�ajoutent rien � l�intelligence des d�tails??

Verset 8

Dans le chapitre pr�c�dent, l�ap�tre a expos� au long ce profond contraste de la chair et de l�esprit (voir Galates�5.16-18, note et Galates�5.22, note).

L�issue de l�une et de l�autre de ces deux vies, entre lesquelles l�homme doit choisir, est ici clairement d�termin�e?: d�une part, la corruption, de l�autre la vie �ternelle.

Et l�image d�une semence et d�une moisson dont se sert l�ap�tre, montre tout ce qu�il y a de naturel, d�organique, d�in�vitable dans ces deux r�sultats qui s�offrent � l�homme comme seule alternative.

En effet, la vie de l�Esprit, bien qu�imparfaite dans le chr�tien, est d�s ici-bas la vie �ternelle?; et la vie de la chair est d�s ici-bas la corruption?: le jugement du dernier jour ne fera que manifester, compl�ter et fixer irr�vocablement ces deux �tats (comparer Romains�6.23). C�est en montrant ainsi que l�homme moissonne n�cessairement ce qu�il a sem�, que l�ap�tre justifie son s�rieux avertissement?: On ne se moque pas de Dieu (verset 7).

Des passages comme celui-ci prouvent combien peu est fond�e l�objection qu�on a faite si souvent � la doctrine de la justification par la foi seule, de diminuer la responsabilit� de l�homme?; ils sont bien propres aussi � d�truire les illusions qu�on pourrait se faire sur la nature et les fruits de la foi.

S�il est vrai que l�ap�tre enseigne clairement, dans cette �p�tre m�me et partout ailleurs, que les �uvres de l�homme n�ont aucun m�rite devant Dieu, ne lui procurent aucune justice, ne lui donnent droit � aucune r�compense, puisque le salut est un don de la pure gr�ce de Dieu, acquis par le sacrifice de Christ et re�u par la foi seule, il est vrai aussi qu�il nous montre la vie enti�re du chr�tien, ses �uvres, comme une semence dont il moissonnera les fruits dans l��ternit�, et cela, dans une proportion rigoureusement exacte (2�Corinthiens�9.6).

Cette contradiction apparente, ou plut�t ces deux faces de la m�me v�rit�, sont en harmonie comme la cause et l�effet, comme l�arbre et son fruit.

Verset 9

En son temps (Grec?: �?au temps propre?�) signifie au temps de la moisson, qui viendra accompagn�e de joies et suivie de repos?; pour le moment, il s�agit de labourer et de semer, sans craindre les fatigues et sans vouloir moissonner et jouir avant le temps.

Toute cette exhortation se fonde sur le grand principe pos� dans les deux versets pr�c�dents.

Verset 10

Le mot domestiques est employ� ici dans son ancienne signification et d�signe tous ceux qui appartiennent � une maison (domus), tous les membres d�une famille.

La famille de la foi, c�est la famille de Dieu, compos�e de tous ceux qui sont unis par une m�me foi. L�ap�tre n�exclut point les autres hommes de notre bienfaisance, puisqu�il recommande, au contraire, positivement de faire du bien � tous.

Mais comme chaque homme doit avoir premi�rement soin des siens (1�Timoth�e�5.8), il est naturel que le chr�tien porte principalement son attention sur ses fr�res souffrants, d�autant plus que ceux-ci ne peuvent gu�re s�attendre � la bienveillance du monde qui aime ce qui est � lui (Jean�15.18?; Jean�15.19).

Pendant que nous avons le temps, car le temps est court. Ou bien, on peut traduire aussi?: �?selon que nous avons l�occasion?�, ne laissant �chapper aucune de ces occasions de faire le bien que Dieu nous pr�sente.

Verset 11

� la fin de cette longue lettre je vous dis encore une fois?: Tous ceux qui, sous de belles apparences, veulent vous imposer la circoncision, bien qu�eux-m�mes n�observent pas la loi, ont pour but cach� de fuir la pers�cution et de se glorifier de vous (11-13).

Quant � moi, je ne me glorifierai jamais qu�en la croix de Christ, par laquelle je suis crucifi� � l��gard du monde�; car la circoncision n�est rien, �tre une nouvelle cr�ature est tout (14, 18).

Qu�� tous ceux qui vivent selon ce principe, Dieu accorde sa gr�ce et sa paix. Du reste, � l�avenir, que nul n�ajoute � mes souffrances, car elles sont celles de J�sus lui-m�me. Fr�res, que la gr�ce soit avec vous�! (16-18).

Post-scriptum et derniers adieux (11-18)

Paul dictait ordinairement ses �p�tres. Il fait remarquer aux Galates qu�il leur a �crit longuement, de sa propre main, en leur montrant dans ce fait une preuve de son attachement.

Le grec permet une autre traduction?: �?Voyez en quelles grosses lettres (caract�res) je vous ai �crit?� (la version de Lausanne porte?: �?en quelle grosse �criture?�).

L�ap�tre aurait ajout� cette observation pour dire qu�il avait �crit de sa propre main, quoiqu�il �crivit difficilement. Plusieurs ex�g�tes adoptent cette interpr�tation, mais en estimant que cette fin de l��p�tre seule �tait �crite de la propre main de l�ap�tre. Il aurait eu l�intention, soit d�imprimer � son �crit un sceau de son authenticit�, soit de donner � ses lecteurs un dernier t�moignage d�affection. Comme l�original permet la version ordinaire, il est plus naturel de la retenir.

Verset 12

Grec?: �?Avoir une belle apparence (litt�ral. un beau visage) en la chair?�, c�est-�-dire gagner, par des moyens charnels, l�approbation des hommes.

On voit clairement par ces versets (versets 12-16) combien l�ap�tre avait � c�ur le grand sujet de son �p�tre, puisqu�il �prouve le besoin d�y revenir une derni�re fois en finissant. Il le fait d�abord par une r�flexion s�v�re sur les faux docteurs, auxquels il oppose la vraie doctrine �vang�lique.

La croix de Christ, qui fut toujours folie pour les Grecs et scandale pour les Juifs, fut aussi toujours la cause principale des pers�cutions de la part des uns et des autres (Galates�5.11).

Aujourd�hui encore, le plus s�r moyen de se rendre agr�able au monde, c�est de voiler ou d�affaiblir la doctrine de la croix.

Verset 13

Ceux-l� m�me qui imposent aux croyants l�observation de la loi comme moyen de salut, savent fort bien qu�ils sont incapables d�accomplir la loi dans ce qu�elle ordonne de plus saint et de plus spirituel?; ils se contentent d�en observer les prescriptions les plus ext�rieures, comme la circoncision et d�autres c�r�monies semblables?; mais cela leur suffit pour se glorifier en la chair de ceux qui les �coutent, c�est-�-dire pour tirer une vaine gloire de les avoir gagn�s � leur parti par une c�r�monie qui s�accomplit r�ellement et uniquement en la chair (la circoncision).

Et comme la chair emporte toujours l�id�e de faiblesse, de p�ch�, ils se glorifient de ce qui devrait faire leur honte. Ainsi se conduisent tous ceux qui n�ont d�autre but que de gagner des amis � un parti, au lieu de mettre leur gloire � les amener � Christ et par lui � une vie vraiment spirituelle.

Verset 14

Ces paroles forment le plus vif contraste avec celles des versets 12 et 13

Il faut prendre ce mot?: la croix de notre Seigneur J�sus-Christ, dans sa pleine et profonde signification?: �?Je ne me glorifie qu�en la libre gr�ce de Dieu, que nous a acquise la mort expiatoire de J�sus-Christ sur la croix, par laquelle il a vaincu le monde, par laquelle seule nous le vaincrons aussi, si nous lui devenons semblables dans le renoncement et le crucifiement du vieil homme?�.

L�ap�tre exprime en ces mots, � la fois sa r�probation de tout moyen de salut que l�on voudrait chercher dans la nature d�chue de l�homme (dans la chair) et la joie qu�il trouve dans l�opprobre de la croix que ses adversaires redoutaient par-dessus tout.

Or, la croix est en m�me temps le moyen de notre r�conciliation avec Dieu et un instrument d�humiliation, de souffrance et de mort pour notre vieil homme. C�est par elle que nous sommes crucifi�s au monde et que le monde nous est crucifi�.

Le monde, c�est tout ce qui est oppos� � la �?nouvelle cr�ature?� (verset 15), au r�gne spirituel de J�sus-Christ en nous et autour de nous?; c�est l�objet unique des pens�es, des d�sirs, des affections, des esp�rances, des efforts de l�homme irr�g�n�r�.

L�ap�tre d�clare que ce monde-l�, dans lequel pourtant il jouissait autrefois d�une si grande consid�ration (Galates�1.14?; Philippiens�3.4-6), est mort pour lui, mort d�une mort honteuse, crucifi�, c�est-�-dire objet de son m�pris (Philippiens�3.7?; Philippiens�3.8).

Mais le monde le lui rend bien, il regarde l�ap�tre et tous ceux qui lui ressemblent, avec le m�pris qu�on a pour des crucifi�s. Et loin de s�en affliger ou d�en avoir honte, Paul s�en glorifie et y trouve sa joie.

Verset 15

Grec?: �?Car ni circoncision n�est quelque chose ni incirconcision, mais une nouvelle cr�ature?�.

Ici, deux variantes. Le texte re�u porte?: Car en Christ J�sus (non authentique) la circoncision ne peut rien (au lieu de n�est rien).

Cette pens�e, par laquelle l�ap�tre r�fute l�erreur du verset 13 et motive verset 14 (car), se trouve d�j� � Galates�5.6 (d�o� la variante en Christ J�sus), avec cette diff�rence qu�ici l�ap�tre dit?: la nouvelle cr�ation, au lieu de �?la foi agissante par la charit�?�.

Ces deux expressions s�expliquent mutuellement. La nouvelle cr�ature ou cr�ation (qui a lieu dans l�homme par l�Esprit de Dieu) est oppos�e au monde (verset 14), � ce monde non renouvel�, dans lequel r�gne le p�ch� (comparer 2�Corinthiens�5.17). La premi�re cr�ation nous a tir�s du n�ant?; la cr�ation nouvelle nous tire du p�ch� et de la mort �ternelle. Or, dit l�ap�tre, cela seul est quelque chose?; tout le reste n�est rien. Dieu ne saurait aimer en nous que cette nouvelle cr�ature, qui existe en Christ et par Christ.

Verset 16

Cette r�gle, c�est la grande v�rit� �tablie par l�ap�tre au verset pr�c�dent. Ceux qui marchent dans cette vie nouvelle sont le vrai Isra�l de Dieu, les vrais enfants d�Abraham par la foi (Romains�4.12).

Sur cette voie seulement se trouvent la mis�ricorde et la paix.

Verset 17

Semblable � un soldat dont on m�priserait les services et qui, pour toute r�ponse, montrerait ses nobles blessures, Paul en appelle � ses douleurs de toute esp�ce comme � un titre au respect, � la confiance et � l�amour de ses lecteurs (comparer 2�Corinthiens�11.23-27).

Le mot stigmates (grec) d�signait les marques que l�on imprimait par le feu aux esclaves fugitifs, aux prisonniers, aux malfaiteurs, afin qu�ils fussent reconnus.

Les blessures que Paul portait dans son corps �taient donc honteuses aux yeux du monde, mais en pr�sence de Dieu et de ses anges, elles excellaient sur tous les honneurs de la terre.� Calvin

Les stigmates dont Paul parle sont les traces morales aussi bien que physiques de ses diverses �preuves et n�ont rien de commun avec les marques des cinq plaies de J�sus que Fran�ois d�Assise et d�autres extatiques sont cens�s avoir port�es sur eux.

Il nomme ses fl�trissures les stigmates du Seigneur J�sus (selon plusieurs manuscrits, il faudrait lire seulement de J�sus), parce qu�il les avait re�ues � son service par amour pour lui.

Peut-�tre m�me faut-il retrouver dans cette expression la pens�e profonde de Colossiens�1.24 (comparer 2�Corinthiens�4.10).

Verset 18

Il demande � Dieu, non seulement de r�pandre sur eux sa gr�ce avec abondance, mais aussi qu�eux, de leur c�t�, la re�oivent d�une mani�re vivante dans leur esprit. Car nous ne jouissons r�ellement de cette gr�ce que lorsqu�elle p�n�tre dans notre c�ur. C�est pourquoi nous devons, avant tout, demander � Dieu de pr�parer � sa gr�ce une place en nous.� Calvin

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Galatians 6". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/neu/galatians-6.html.