Bible Commentaries
Genèse 12

La Bible Annotée de NeuchâtelLa Bible Annotée de Neuchâtel

versets 1-20

Plan du commentaire biblique de Gen�se 12

Histoire d�Abraham (12 � 25.18)

Les onze premiers chapitres de la Gen�se ont fait passer sous nos yeux l�histoire de l�humanit� primitive?; avec le douzi�me nous abordons l�histoire du peuple particulier auquel il sera donn� de pr�parer le salut du monde.

Tout ce qui a pr�c�d� prouve la n�cessit� de ce salut. Le mal, apr�s avoir pris naissance chez l��tre que Dieu avait fait le roi du monde, a marqu� de son empreinte la nature enti�re. Le p�ch� transmis du p�re � ses enfants est devenu chez l�un d�eux r�volte ouverte?; le premier crime a �t� commis et dans le cours des g�n�rations suivantes le mal s�est aggrav� au point que Dieu a d�cr�t� de d�truire une race qui ne r�pondait plus aux intentions de son Cr�ateur.

Une seule famille sauv�e a donn� naissance � une humanit� nouvelle. Mais d�s les premi�res g�n�rations, le p�ch� reprend le dessus?; les hommes croient pouvoir r�sister � l�ordre de Dieu de peupler toute la terre. En diversifiant leur langage, Dieu force l�humanit� � r�pondre � la destination qu�il lui a assign�e. N�anmoins elle continue � s��garer dans ses propres voies et de tous les documents anciens il ressort que c�est alors que chaque peuple, une fois s�par� des autres, fait d�abord du Dieu commun son Dieu propre, puis tombe clans le polyth�isme.

� ce moment Dieu intervient de nouveau?; mais ce n�est plus pour d�truire, c�est pour commencer la r�alisation de son plan de salut. Imm�diatement apr�s le premier p�ch�, Dieu avait fait pressentir le triomphe final de l�humanit� sur l�ennemi qui venait de la vaincre (Gen�se�3.15). Apr�s la mal�diction de Ca�n, la famille de Seth �tait seule rest�e d�positaire de cette promesse. Par No� elle se transmet � Sem, l�a�n� de ses fils, qui a mission de ramener au Dieu qu�il adore, d�abord Japheth, puis un jour, quand la mal�diction qui p�se sur Cham sera �puis�e, la post�rit� de celui-ci, qui appartient aussi � la post�rit� de la femme.

L�heure a maintenant sonn� o�, au sein de la race de Sem, Dieu va faire �clore l��uvre du salut, en choisissant Abraham pour devenir le p�re de son peuple?; non sans doute que tout ce qui sortira de ce patriarche soit pour cela membre du peuple �lu. De nouvelles �liminations auront lieu?: celles d�Isma�l et de sa post�rit�, d��sa� et de sa post�rit�. Isaac, Jacob continueront seuls la race choisie jusqu�� ce que, par les douze fils de ce dernier, de famille elle soit devenue peuple. Alors se fermera le livre de la Gen�se.

Il est toute une �cole de th�ologiens qui ne voient dans l�histoire des patriarches qu�une s�rie de mythes, en ce sens que, d�apr�s les uns, ces hommes ne sont que les personnifications d�id�es religieuses ou morales que l�imagination antique a rev�tues d�un corps, en rendant sensibles les diff�rentes applications de ces id�es par les diff�rents traits qu�elle pr�te � leurs repr�sentants?: ou bien, selon d�autres, en ce sens que sous ces faits auxquels la l�gende a donn� un caract�re tout personnel, se cachent des souvenirs de migrations et de luttes qui concernaient des peuplades enti�res.

Il nous est impossible d�accorder � ces interpr�tations de nos r�cits g�n�siaques la moindre vraisemblance. Nous ne pensons pas que des sc�nes comme celle de l�alliance entre Dieu et Abraham (chapitre 15), ou celle du sacrifice d�Isaac (chapitre 22), ou celle de la lutte nocturne de Jacob avec l�ange (chapitre 23), puissent �tre envisag�es autrement que comme des sc�nes concernant un individu et un individu parfaitement r�el.

Le peuple qu�organise Mo�se au sortir d��gypte, est d�j� un peuple particulier, porteur de traditions qui constituent sa vie propre, qui expliquent ses aspirations et qui servent � la puissante main de Mo�se de levier pour le soulever et l�entra�ner. Dans le corps embaum� de Joseph qu�ils emportent en Canaan sont comme condens�s tous les vieux souvenirs de leur race. Et qu�y a-t-il d�incroyable � ce que ces souvenirs se soient conserv�s traditionnellement durant les quelques si�cles du s�jour en �gypte?? De quoi se seraient entretenus les p�res avec les enfants, si ce n�est de ces traditions qu�ils avaient eux-m�mes re�ues de leurs p�res?? Ces r�cits, conserv�s si fid�lement qu�ils transmettaient jusqu�aux fautes et aux ch�timents des anc�tres, �taient toute leur biblioth�que. L��ternel seul y �tait glorifi�?; sa saintet�, sa mis�ricorde y dominaient tout, contenant et purifiant le sentiment national. De l� la fid�lit� �tonnante de ces r�cits, qui s�impose au c�ur et � la conscience du lecteur.

L�histoire d�Abraham n�est pas une biographie proprement dite?; c�est plut�t le recueil d�un certain nombre de traits d�tach�s, destin�s � montrer le trait saillant de son caract�re, sa foi. Abraham n�est pas exempt de fautes et l�auteur les d�voile sans m�nagements. Il n�en est pas moins vrai que c�est lui qui a inaugur� la nouvelle �re de la foi?; il a m�rit�, d��tre appel� le p�re des croyants. Ainsi que le fait remarquer l�auteur de l��p�tre aux H�breux (H�breux�11.8-19), Abraham a travers� victorieusement quatre �preuves de la foi?:

  1. Il a quitt� sa patrie, sans savoir o� Dieu le conduisait (Gen�se�12.1-9).
  2. Il a v�cu comme �tranger dans le pays que Dieu lui avait promis, attendant patiemment l�accomplissement de cette promesse (Gen�se�12.10 � 14.24).
  3. Il a longtemps attendu la post�rit� qui devait poss�der ce pays promis (chapitres 15 � 21).
  4. Enfin, l��preuve supr�me?: il consent � sacrifier son fils unique, l�h�ritier de toutes les promesses que Dieu lui a faites (chapitre 22).

L�auteur nous laisse sous cette impression?; il ne nous raconte plus apr�s cela que quelques faits n�cessaires pour comprendre l�histoire subs�quente.

Cette marche de l�histoire d�Abraham est retrac�e par les morceaux j�hovistes, qui forment la plus grande partie du r�cit. Quant � l�ouvrage �lohiste, pour autant que nous pouvons juger de son contenu et de sa tendance par les fragments que le r�dacteur en a conserv�s, il mettait en lumi�re les faits destin�s � pr�parer l�alliance du Sina� et l�organisation du peuple �lu, tels que l�institution de la circoncision (chapitre 17) et l�achat, � l�occasion de la mort de Sara, de la premi�re propri�t� de la famille patriarcale en Canaan (chapitre 23). En dehors de ces faits, le r�dacteur ne nous a conserv� que quelques courtes notices, indiquant la trame du r�cit, qui sont diss�min�es dans les r�cits j�hovistes. Les morceaux j�hovistes sont comme les perles de la narration dont ces notices �lohistes forment le fil.

Verset 1

I) La vocation d�Abraham et son arriv�e dans le pays de Canaan (12.1-9)

Versets 1 � 3 � La vocation

On est surpris de ne pas trouver ici, comme au commencement de toutes les parties essentielles de la Gen�se, le titre?: Voici la post�rit� ou l�histoire de� Plusieurs interpr�tes croient trouver ce titre dans Gen�se�11.27 et font ainsi rentrer toute l�histoire d�Abraham dans celle de Th�rach. Mais l�histoire de Th�rach est termin�e avec la mention de sa mort dans Gen�se�11.32. Peut-�tre le titre manquant se trouvait-il primitivement dans l�ouvrage �lohiste, en t�te d�un morceau que le r�dacteur a retranch� pour le remplacer par le morceau correspondant du j�hoviste.

Va-t-en de ton pays. Dieu voulait soustraire Abraham � la contagion du polyth�isme (Josu�24.2).

Ton pays?; d�apr�s le verset 4, Charan, qu�Abraham appelle ailleurs son pays, sa patrie (Gen�se�24.4 et Gen�se�24.7). Charan �tait devenu son pays, puisque la famille de son p�re s�y �tait d�finitivement �tablie. Par cette parole, Abraham re�oit de Dieu l�ordre, de continuer le voyage que son p�re avait interrompu � Charan, sans que nous sachions pour quel motif (Gen�se�11.31).

Au pays que je te montrerai. Abraham doit marcher par la foi et se mettre en route, sans conna�tre le but du voyage. N�anmoins, Dieu a d� lui indiquer au moins la direction dans laquelle il devait marcher (verset 5).

Verset 2

Le sacrifice que doit faire Abraham est compens� par une magnifique promesse?: il sera � la fois l�objet et l�instrument d�abondantes b�n�dictions. Les trois premiers membres du verset d�crivent les b�n�dictions dont il sera l�objet?; le quatri�me introduit les b�n�dictions dont il sera l�instrument (verset 3).

Une grande nation?: en compensation de sa famille qu�il doit quitter.

Je te b�nirai� Promesse de prosp�rit� spirituelle et mat�rielle d�abord, puis de gloire?; c�est pour lui-m�me.

Tu seras une b�n�diction, litt�ralement, sois b�n�diction?: instrument de b�n�diction pour les autres.

Verset 3

Ce verset d�veloppe les derniers mots du verset 2?: Abraham apportera la b�n�diction avec lui. Mais si cependant il en est qui l�injurient, ils ne le feront pas impun�ment. Ainsi le sort des nations sera d�termin� par la position qu�elles prendront � son �gard.

Toutes les familles de la terre. Au moment m�me o� Dieu choisit un peuple particulier, il donne pour but � cette �lection le salut de toute la terre.

Seront b�nies en toi. La b�n�diction donn�e � Abraham est d�clar�e d�avance valable pour tous les peuples de la terre qui se l�approprieront. D�autres traduisent?: se b�niront en toi?; c�est sans doute le sens des passages Gen�se�22.18 et Gen�se�26.1. Ici, vu la forme verbale diff�rente, le sens passif doit �tre pr�f�r� au sens r�fl�chi.

Cette promesse, r�p�t�e � plusieurs reprises � Abraham et transmise ensuite � Isaac et � Jacob, sert de point de d�part � toute la proph�tie de l�Ancien Testament.

Verset 4

Ex�cution de l�ordre divin (4-5)

Verset 4 � Premier acte de foi de celui qui devient le p�re des croyants

Lot alla avec lui. Tous deux continuent le grand mouvement de migration inaugur� par Th�rach?; mais tandis qu�Abraham suit une destin�e providentielle, Lot continue simplement sa vie nomade.

Verset 5

Ce verset, qui r�p�te le verset 4 en le compl�tant, est probablement emprunt� au document �lohiste, ainsi que la fin du verset pr�c�dent.

Au pays de Canaan?: voir verset 1, note.

Verset 6

Abraham dans le pays de Canaan (6-9)

Abraham, arrivant par le chemin des caravanes de Damas, traverse le pays du nord au sud, jusqu�� la vall�e fertile situ�e au centre du pays et o� sera fond�e plus tard la ville de Sichem.

Ch�ne de Mor�, c�est-�-dire de celui qui enseigne. Dans Deut�ronome�11.30, il est parl� des ch�nes de Mor� et dans Juges�9.37, du ch�ne des devins, comme situ�s aussi dans la vall�e de Sichem. Il est probable qu�il y avait l� d�s la plus haute antiquit� un ch�ne ou un bois de ch�nes sous lequel les pr�tres enseignaient le peuple?; d�o� le nom pa�en ch�ne des devins et le nom juif ch�ne de celui qui enseigne.

Les Canan�ens� dans le pays. Plusieurs ont compris ces mots dans ce sens?: �taient alors encore dans le pays et conclu de l� que ce r�cit doit avoir �t� �crit apr�s la destruction des Canan�ens par Josu�. Mais comment l�auteur aurait-il pu supposer qu�aucun lecteur juif ignor�t que le pays avait �t� habit� par les Canan�ens avant que le peuple juif en fit la conqu�te?? Le sens de cette remarque est celui-ci?: Au moment o� Abraham arriva dans le pays, les Canan�ens y �taient d�j� �tablis. Cette remarque fait ressortir ce qu�il y a de frappant dans la promesse qui va suivre?: ce pays habit� par les Canan�ens, Abraham doit le poss�der un jour?!

Verset 7

L��ternel apparut � Abram. C�est la premi�re fois que nous rencontrons cette expression. Ces manifestations visibles de la divinit� �taient n�cessaires dans un temps o� Dieu n��tait encore qu�imparfaitement connu. Plus tard, des r�v�lations d�une nature plus spirituelle suffiront.

Je donnerai ce pays. Dieu avait promis de lui montrer le pays?: eh bien, ce pays, le voil�?! Cependant, ce n�est pas lui, c�est sa post�rit� qui en prendra possession. Encore un appel � sa foi?!

Il �leva un autel. Tout endroit o� la divinit� �tait apparue, �tait pour les anciens un lieu saint. En �levant cet autel au centre du pays qui vient de lui �tre promis, Abraham consacre � son Dieu cette terre promise.

Verset 8

Abraham continue sa marche vers le sud. Le nom de B�thel est employ� ici par anticipation?; car, d�apr�s Gen�se�28.19, cette localit� s�appelait encore Luz. Abraham consacre de nouveau la contr�e � son Dieu.

Invoqua le nom de l��ternel?; voir Gen�se�4.26, note.

Verset 9

Abraham m�ne une vie nomade sur la terre qui lui a �t� promise.

Le Midi. Le mot h�breu n�gueb signifie s�cheresse, terre dess�ch�e. Il d�signe ici le plateau rocailleux et st�rile qui s��tend au sud du pays de Juda et qui forme la transition entre la terre fertile et le d�sert. Mais ce mot a souvent un sens technique et plus g�n�ral?; il d�signe le midi dans le sens g�ographique o� l�on disait jam, la mer, pour dire l�occident.

Verset 10

II) Abraham en �gypte (12.10-20)

Ce r�cit nous met sous les yeux une d�plorable d�faillance de la foi d�Abraham. Mais il nous montre la fid�lit� avec laquelle Dieu veille, malgr� tout, sur son �lu.

Verset 10

Dure �preuve pour la foi d�Abraham � peine arriv� dans le pays qui lui est promis, il est contraint par la famine d�en sortir.

En �gypte. C��tait l� qu�on allait toujours chercher des vivres en cas de famine (Gen�se�26.1-2?; Gen�se�41.57).

Y s�journer?: non pas s�y �tablir, mais y vivre en passager, en attendant de pouvoir revenir en Canaan.

Verset 11

Au moment o� Abraham arrive chez ce peuple �tranger, la crainte s�empare de lui et il recourt � un moyen absolument injustifiable non seulement au point de vue de la v�rit�, mais encore en raison des cons�quences qu�il pouvait entra�ner.

Une belle femme. Sara, qui avait dix ans de moins qu�Abraham (Gen�se�17.17), �tait alors �g�e d�au moins soixante-cinq ans (Gen�se�12.4). Mais, pour elle ce n��tait encore que le milieu de la vie et comme elle n�avait pas eu d�enfants, elle pouvait �tre bien conserv�e.

Verset 12

Ils me tueront. Si Sara �tait femme d�Abraham, c��tait le seul moyen de se l�approprier?; si, au contraire, elle �tait sa s�ur, on devrait lui offrir des pr�sents. Les craintes d�Abraham ne manquaient pas de fondement. Un ancien papyrus raconte l�histoire d�un roi d��gypte qui, sur l�avis de ses conseillers, envoie deux arm�es pour s�emparer d�une femme en tuant son mari.

Verset 13

Ma s�ur. D�apr�s Gen�se�20.12, elle �tait r�ellement sa demi-s�ur?; mais cela n�excuse pas Abraham, puisqu�en devenant sa femme, elle avait cess� d��tre sa s�ur. D�apr�s Gen�se�20.13, cette demande d�Abraham � Sara n��tait qu�une application particuli�re de la convention conclue entre eux au commencement de leurs p�r�grinations.

Verset 15

Comme aujourd�hui encore en Orient, le roi avait un harem o� l�on faisait entrer les plus belles femmes du royaume.

Fut prise et emmen�e dans la maison?: litt�ralement, pour la maison, pour en faire partie.

Pharaon. Ce mot, en langue �gyptienne per-aa ou pher-ao, signifie grande maison. Ce titre, qui est donn� par les auteurs bibliques � tous les rois d��gypte, rappelle le nom de sublime porte donn� � la cour du sultan.

On admet g�n�ralement que le Pharaon dont il est question ici devait appartenir � la dynastie des Hyksos. On appelle ainsi des tribus de race s�mitique qui envahirent la Basse-�gypte et y r�gn�rent longtemps. Il est peu probable, en effet, qu�un �gyptien pur sang e�t pris une �trang�re pour femme?; � peine en aurait-il fait sa concubine. D�autres savants pensent cependant que ce s�jour d�Abraham en �gypte eut lieu sous un roi de la 12e dynastie, qui est ant�rieure aux Hyksos. Ils all�guent des inscriptions et des peintures retrouv�es dans un tombeau �gyptien, d�apr�s lesquelles les rois de cette dynastie auraient �t� en relation avec des tribus s�mitiques. Mais ces relations sont loin d�aller jusqu�� l�union des deux races par le mariage.

Verset 16

Une fois engag� dans cette voie, Abraham s�abaisse au point d�accepter des pr�sents du roi. La nature de ces pr�sents, en particulier la pr�sence des chameaux, fait supposer qu�il s�agit d�un roi hyksos.

Verset 17

Malgr� cette conduite d�Abraham, l��ternel ne l�abandonne pas?; il intervient au moment o� tout semble d�sesp�r�.

Grandes calamit�s?: le mot employ� d�signe souvent la peste ou la l�pre. C��tait la punition de l�acte de violence impliqu� versets 14 et 15.

Verset 18

Qu�elle �tait ta femme. Comment a-t-il tir� cette conclusion?? L�historien Jos�phe pense que c��taient ses pr�tres qui lui avaient r�v�l� le secret d�Abrabam. Mais il a plut�t appris la v�rit� de la bouche de Sara elle-m�me.

Verset 19

Comme d�habitude dans l��criture, le bl�me que m�rite la conduite d�Abraham est renferm� dans les faits, qui parlent assez haut. Il se voit repris, lui, l��lu de Dieu, par un pa�en et il n�a rien � all�guer pour sa justification.

Verset 20

Pharaon, effray� de la puissance du Dieu d�Abraham, afin de se mettre � l�abri de ses ch�timents, fait reconduire le patriarche hors de ses �tats.

On est confondu de la franchise avec laquelle l�auteur d�voile tout ce qu�il y a de bl�mable et m�me de honteux dans la conduite du p�re du peuple et retrace l�humiliation qu�il s�est attir�e de la part d�un roi pa�en. On ne comprend pas qu�il soit possible de pr�senter un pareil r�cit comme un mythe?; car le peuple qui l�e�t invent� e�t travaill� � sa propre honte.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Genesis 12". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/neu/genesis-12.html.