Les anges chez Abraham et � Sodome (chapitres 18 et 19)
Destruction des villes de la Plaine
Ce r�cit d�une fra�cheur et d�une beaut� litt�raire remarquables appartient au document j�hoviste. Nous y admirons l�intimit� dans laquelle Abraham vit avec l��ternel. Il interc�de hardiment aupr�s de lui en faveur des villes du pays menac�es de ruine?; et l��ternel le renseigne sur le jugement qu�il va accomplir. Ce sont ces rapports familiers avec l��ternel qui ont valu � Abraham le titre d�ami de Dieu (�sa�e�46.8?; Jacques�2.23).
Verset 1
Trois �tres c�lestes acceptent l�hospitalit� d�Abraham. Cette visite de l��ternel a eu lieu dans le m�me temps que la r�v�lation du chapitre 17, c�est-�-dire un an avant la naissance d�Isaac. Comparez Gen�se�17.21 et Gen�se�17.10. Apr�s treize ans de silence (entre les chapitres 16 et 17), les communications divines se multiplient, car l�accomplissement est proche.
La premi�re partie du verset 1 est le sommaire de tout le r�cit. De l� vient que l�auteur nomme d�j� l��ternel, tandis que dans le r�cit m�me il ne le d�signe comme tel que d�s le moment o� Abraham le reconna�t.
Dans la ch�naie de Mamr�?: pr�s d�H�bron?; c��tait son domicile habituel depuis son retour d��gypte (Gen�se�13.18?; Gen�se�14.13).
Verset 2
Se tenant devant lui. S�arr�ter � quelque distance de l�entr�e de la tente est encore aujourd�hui chez les Arabes une mani�re de demander l�hospitalit�.
Se prosterna en terre. Forme ordinaire de la salutation orientale.
Verset 3
Abraham reconna�t imm�diatement la pr��minence de l�un des trois hommes sur ses deux compagnons et c�est � lui qu�il s�adresse.
Seigneur. Les copistes du texte h�breu, estimant qu�Abraham a d�s l�abord reconnu l��ternel, ont �crit ce mot avec l�orthographe sp�ciale qui convient au nom d�Adona�, le Seigneur. Mais Abraham n�a point encore reconnu son h�te?; car il continue � le traiter comme un simple homme.
Verset 4
Ici Abraham s�adresse � tous les trois?: ils ont tous besoin de repos et de nourriture.
Vous laverez vos pieds. Comme on ne, portait que des sandales, laver les pieds des voyageurs �tait le premier devoir de l�hospitalit�.
Verset 5
Un morceau de pain. Mani�re d�licate d�offrir un repas complet.
C�est pour cela� ?: C�est Dieu qui a dirig� ainsi votre marche, afin que j�eusse le privil�ge de vous h�berger.
Verset 6
L�offre accept�e, Abraham se h�te. Le pain, la viande, le beurre et le lait sont encore aujourd�hui les aliments habituels des b�douins du d�sert. Abraham veille � l�excellence et � l�abondance des mets.
Trois mesures?: en h�breu, s�im. Le s�a valait un tiers d��pha. C�est � dessein qu�Araham ne dit pas un �pha, mais trois s�as?: un pour chaque voyageur. D�apr�s les indications des rabbins, l��pha �tait � peu pr�s l��quivalent de vingt de nos litres.
Des g�teaux?: de petits g�teaux ronds, cuits sur des pierres plates chauff�es, comme on les fabrique encore aujourd�hui chez les Arabes.
Verset 7
Au b�tail. Le terme employ� d�signe le gros b�tail.
Verset 8
Lui se tenait debout. Encore � cette heure, quand le scheik arabe re�oit un h�te de distinction, il se tient debout pr�s de lui pour le servir.
Verset 9
Renouvellement de la promesse relative � la naissance d�un fils de Sara.
Verset 10
Il dit. L��ternel seul parle?; il s�agit d�une promesse que lui seul peut faire. Il r�it�re, mais cette fois en pr�sence de Sara, la promesse faite pr�c�demment � Abraham seul (chapitre 17).
Verset 11
Notice introduite pour expliquer le rire de Sara.
Verset 13
L��ternel. D�s le verset 10, Abraham devait avoir pressenti la nature sup�rieure de son h�te. Mais maintenant la toute science dont il fait preuve ne peut plus lui laisser aucun doute. Sara en effet se tenait derri�re l��ternel (verset 10) et c��tait en elle-m�me seulement qu�elle avait ri (verset 12). L��ternel sait cependant qu�elle a ri.
L��ternel dit � Abraham?: non � Sara, car, selon la coutume de l�Orient, Sara �tait rest�e dans la tente. Le rire de Sara est bl�m� parce que c�est un sympt�me d�incr�dulit�.
Verset 14
Le commencement de ce verset est comme la paraphrase du nom de El-Schadda�. Dieu r�p�te la promesse avec une pr�cision qui exclut toute objection.
Verset 15
Sara n�avait ri qu�int�rieurement?; de l� sa d�n�gation. L��ternel coupe court � toute discussion par une parole br�ve et �nergique, propre � la faire rentrer en elle-m�me.
Verset 16
L��ternel instruit Abraham de son intention � l��gard des villes de la Plaine.
Pour les accompagner. Le scheik arabe accompagne encore aujourd�hui les h�tes auxquels il vient de donner l�hospitalit�. Tous quatre partent d�H�bron, se dirigeant � l�est vers les plateaux du haut desquels on contemple toute la plaine o� se trouvaient Sodome et Gomorrhe.
Verset 17
Ces trois versets interrompent le fil du r�cit?; ils expriment la r�flexion qui a d�termin� l��ternel � faire � Abraham la communication contenue dans les versets qui suivront (20 et 21).
Cacherai-je � Abraham�?? Amos dit (Amos�3.7)?: Le Seigneur ne fait rien qu�il n�ait r�v�l� son conseil � ses serviteurs les proph�tes. Abraham est trait� ici en proph�te?; et dans les versets suivants nous le voyons agir comme tel.
Verset 18
Comparez Gen�se�12.2-3. L�id�e principale est renferm�e dans le verset suivant?: Si je m�ouvre ainsi � lui sur l��uvre que je vais faire, c�est qu�il aura la mission d�instruire la post�rit� promise dont il doit �tre le p�re.
Verset 19
Je l�ai choisi, litt�ralement connu?: Je suis entr� dans une relation intime avec lui, afin que ses descendants, instruits par lui � marcher dans la bonne voie, puissent me servir d�instruments pour accomplir mon plan de reconqu�rir le monde rebelle.
Pour r�aliser ce plan, il faut que le peuple �lu soit fid�le et pour qu�il le soit, il lui faut l�intelligence des jugements divins qu�Abraham ne manquera pas de lui transmettre. Voil� pourquoi Dieu trouve bon de lui faire conna�tre la sentence de condamnation qu�il vient de prononcer, afin qu�il discerne, dans le bouleversement des �l�ments qui va se produire, autre chose qu�un simple ph�nom�ne naturel, qu�il y reconnaisse la main du juge de toute la terre.
La destruction de Sodome et de Gomorrhe est rest�e pour Isra�l le type des jugements de Dieu. Comparez Deut�ronome�29.23?; �sa�e�1.9?; Os�e�11.8?; Amos�4.11, etc.
Verset 20
Le cri. Tout crime commis sur la terre crie vers le ciel jusqu�� ce qu�il soit veng�. Comparez Gen�se�4.10.
Verset 21
Je veux descendre. Ce mot ne doit pas se prendre ici dans le m�me sens que Gen�se�11.5?; Gen�se�11.7 (descendre du ciel). Il s�agit de descendre de la montagne dans la plaine o� sont les villes criminelles.
Arriv� au comble. L��ternel punit quand la mesure d�borde, c�est-�-dire quand il n�y a plus d�espoir d�am�lioration. Comparez Gen�se�15.16.
Ou si cela n�est pas� Dieu veut �viter toute apparence de partialit� ou de pr�cipitation?; se soumettant aux r�gles de la proc�dure humaine, il consent � faire une enqu�te pour constater le crime. Cette enqu�te aura lieu par le fait m�me de l�entr�e de ses deux envoy�s dans Sodome et de la conduite des habitants de la ville � leur �gard.
Verset 22
L�intercession d�Abraham (22-33)
L��ternel descend � Sodome, mais seulement en la personne de ses envoy�s. Lui-m�me reste avec Abraham, qui profite de ce moment pour lui adresser sa requ�te.
Verset 23
Abraham, sachant que les villes de la Plaine vont �tre d�truites, pense � Lot, d�j� d�livr� une fois (chapitre 14) et aux justes qui pourraient se trouver avec lui dans ces villes.
Il existe entre les membres d�un m�me peuple une solidarit� en vertu de laquelle ou bien les justes doivent p�rir � cause des m�chants, ou bien les m�chants �tre pr�serv�s � cause des justes.
Verset 25
Celui qui juge toute la terre� Le juge supr�me et sans appel doit �tre aussi le juge le plus �quitable.
Verset 26
Tant qu�il y a encore un certain nombre de justes dans une ville, fussent-ils une infime minorit�, ils d�tournent les jugements de Dieu, car l��ternel, pour l�amour d�eux, �pargne les p�cheurs au milieu desquels ils vivent.
Verset 27
Chaque exaucement enhardit Abraham � pr�senter une nouvelle requ�te. On se demande pourquoi il s�arr�te � dix. Peut-�tre parce que moins de dix personnes ne peuvent plus �tre envisag�s comme une fraction de la nation?; elles ne forment plus qu�une famille qui, si elle existe, pourra �tre sauv�e seule, sans que la nation en b�n�ficie. Il faut remarquer dans cette intercession, � c�t� d�une sainte hardiesse, un sentiment d�humilit� qui devient de plus en plus profond � chaque acte nouveau de la condescendance divine.
Ce r�cit pr�sente un int�r�t tout particulier en ce qu�il nous montre Abraham agissant comme protecteur de ce pays qui lui avait �t� promis. Ce qu�il avait fait en remportant la victoire sur les rois ennemis lors de l�invasion de K�dorlaomer, il essaie de le faire de nouveau en interc�dant aupr�s de Dieu.
Informations bibliographiques bibliography-text="Commentaire sur Genesis 18". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/neu/genesis-18.html.
versets 1-33
Plan du commentaire biblique de Gen�se 18
Les anges chez Abraham et � Sodome (chapitres 18 et 19)
Destruction des villes de la Plaine
Ce r�cit d�une fra�cheur et d�une beaut� litt�raire remarquables appartient au document j�hoviste. Nous y admirons l�intimit� dans laquelle Abraham vit avec l��ternel. Il interc�de hardiment aupr�s de lui en faveur des villes du pays menac�es de ruine?; et l��ternel le renseigne sur le jugement qu�il va accomplir. Ce sont ces rapports familiers avec l��ternel qui ont valu � Abraham le titre d�ami de Dieu (�sa�e�46.8?; Jacques�2.23).
Verset 1
Trois �tres c�lestes acceptent l�hospitalit� d�Abraham. Cette visite de l��ternel a eu lieu dans le m�me temps que la r�v�lation du chapitre 17, c�est-�-dire un an avant la naissance d�Isaac. Comparez Gen�se�17.21 et Gen�se�17.10. Apr�s treize ans de silence (entre les chapitres 16 et 17), les communications divines se multiplient, car l�accomplissement est proche.
La premi�re partie du verset 1 est le sommaire de tout le r�cit. De l� vient que l�auteur nomme d�j� l��ternel, tandis que dans le r�cit m�me il ne le d�signe comme tel que d�s le moment o� Abraham le reconna�t.
Dans la ch�naie de Mamr�?: pr�s d�H�bron?; c��tait son domicile habituel depuis son retour d��gypte (Gen�se�13.18?; Gen�se�14.13).
Verset 2
Se tenant devant lui. S�arr�ter � quelque distance de l�entr�e de la tente est encore aujourd�hui chez les Arabes une mani�re de demander l�hospitalit�.
Se prosterna en terre. Forme ordinaire de la salutation orientale.
Verset 3
Abraham reconna�t imm�diatement la pr��minence de l�un des trois hommes sur ses deux compagnons et c�est � lui qu�il s�adresse.
Seigneur. Les copistes du texte h�breu, estimant qu�Abraham a d�s l�abord reconnu l��ternel, ont �crit ce mot avec l�orthographe sp�ciale qui convient au nom d�Adona�, le Seigneur. Mais Abraham n�a point encore reconnu son h�te?; car il continue � le traiter comme un simple homme.
Verset 4
Ici Abraham s�adresse � tous les trois?: ils ont tous besoin de repos et de nourriture.
Vous laverez vos pieds. Comme on ne, portait que des sandales, laver les pieds des voyageurs �tait le premier devoir de l�hospitalit�.
Verset 5
Un morceau de pain. Mani�re d�licate d�offrir un repas complet.
C�est pour cela� ?: C�est Dieu qui a dirig� ainsi votre marche, afin que j�eusse le privil�ge de vous h�berger.
Verset 6
L�offre accept�e, Abraham se h�te. Le pain, la viande, le beurre et le lait sont encore aujourd�hui les aliments habituels des b�douins du d�sert. Abraham veille � l�excellence et � l�abondance des mets.
Trois mesures?: en h�breu, s�im. Le s�a valait un tiers d��pha. C�est � dessein qu�Araham ne dit pas un �pha, mais trois s�as?: un pour chaque voyageur. D�apr�s les indications des rabbins, l��pha �tait � peu pr�s l��quivalent de vingt de nos litres.
Des g�teaux?: de petits g�teaux ronds, cuits sur des pierres plates chauff�es, comme on les fabrique encore aujourd�hui chez les Arabes.
Verset 7
Au b�tail. Le terme employ� d�signe le gros b�tail.
Verset 8
Lui se tenait debout. Encore � cette heure, quand le scheik arabe re�oit un h�te de distinction, il se tient debout pr�s de lui pour le servir.
Verset 9
Renouvellement de la promesse relative � la naissance d�un fils de Sara.
Verset 10
Il dit. L��ternel seul parle?; il s�agit d�une promesse que lui seul peut faire. Il r�it�re, mais cette fois en pr�sence de Sara, la promesse faite pr�c�demment � Abraham seul (chapitre 17).
Verset 11
Notice introduite pour expliquer le rire de Sara.
Verset 13
L��ternel. D�s le verset 10, Abraham devait avoir pressenti la nature sup�rieure de son h�te. Mais maintenant la toute science dont il fait preuve ne peut plus lui laisser aucun doute. Sara en effet se tenait derri�re l��ternel (verset 10) et c��tait en elle-m�me seulement qu�elle avait ri (verset 12). L��ternel sait cependant qu�elle a ri.
L��ternel dit � Abraham?: non � Sara, car, selon la coutume de l�Orient, Sara �tait rest�e dans la tente. Le rire de Sara est bl�m� parce que c�est un sympt�me d�incr�dulit�.
Verset 14
Le commencement de ce verset est comme la paraphrase du nom de El-Schadda�. Dieu r�p�te la promesse avec une pr�cision qui exclut toute objection.
Verset 15
Sara n�avait ri qu�int�rieurement?; de l� sa d�n�gation. L��ternel coupe court � toute discussion par une parole br�ve et �nergique, propre � la faire rentrer en elle-m�me.
Verset 16
L��ternel instruit Abraham de son intention � l��gard des villes de la Plaine.
Pour les accompagner. Le scheik arabe accompagne encore aujourd�hui les h�tes auxquels il vient de donner l�hospitalit�. Tous quatre partent d�H�bron, se dirigeant � l�est vers les plateaux du haut desquels on contemple toute la plaine o� se trouvaient Sodome et Gomorrhe.
Verset 17
Ces trois versets interrompent le fil du r�cit?; ils expriment la r�flexion qui a d�termin� l��ternel � faire � Abraham la communication contenue dans les versets qui suivront (20 et 21).
Cacherai-je � Abraham�?? Amos dit (Amos�3.7)?: Le Seigneur ne fait rien qu�il n�ait r�v�l� son conseil � ses serviteurs les proph�tes. Abraham est trait� ici en proph�te?; et dans les versets suivants nous le voyons agir comme tel.
Verset 18
Comparez Gen�se�12.2-3. L�id�e principale est renferm�e dans le verset suivant?: Si je m�ouvre ainsi � lui sur l��uvre que je vais faire, c�est qu�il aura la mission d�instruire la post�rit� promise dont il doit �tre le p�re.
Verset 19
Je l�ai choisi, litt�ralement connu?: Je suis entr� dans une relation intime avec lui, afin que ses descendants, instruits par lui � marcher dans la bonne voie, puissent me servir d�instruments pour accomplir mon plan de reconqu�rir le monde rebelle.
Pour r�aliser ce plan, il faut que le peuple �lu soit fid�le et pour qu�il le soit, il lui faut l�intelligence des jugements divins qu�Abraham ne manquera pas de lui transmettre. Voil� pourquoi Dieu trouve bon de lui faire conna�tre la sentence de condamnation qu�il vient de prononcer, afin qu�il discerne, dans le bouleversement des �l�ments qui va se produire, autre chose qu�un simple ph�nom�ne naturel, qu�il y reconnaisse la main du juge de toute la terre.
La destruction de Sodome et de Gomorrhe est rest�e pour Isra�l le type des jugements de Dieu. Comparez Deut�ronome�29.23?; �sa�e�1.9?; Os�e�11.8?; Amos�4.11, etc.
Verset 20
Le cri. Tout crime commis sur la terre crie vers le ciel jusqu�� ce qu�il soit veng�. Comparez Gen�se�4.10.
Verset 21
Je veux descendre. Ce mot ne doit pas se prendre ici dans le m�me sens que Gen�se�11.5?; Gen�se�11.7 (descendre du ciel). Il s�agit de descendre de la montagne dans la plaine o� sont les villes criminelles.
Arriv� au comble. L��ternel punit quand la mesure d�borde, c�est-�-dire quand il n�y a plus d�espoir d�am�lioration. Comparez Gen�se�15.16.
Ou si cela n�est pas� Dieu veut �viter toute apparence de partialit� ou de pr�cipitation?; se soumettant aux r�gles de la proc�dure humaine, il consent � faire une enqu�te pour constater le crime. Cette enqu�te aura lieu par le fait m�me de l�entr�e de ses deux envoy�s dans Sodome et de la conduite des habitants de la ville � leur �gard.
Verset 22
L�intercession d�Abraham (22-33)
L��ternel descend � Sodome, mais seulement en la personne de ses envoy�s. Lui-m�me reste avec Abraham, qui profite de ce moment pour lui adresser sa requ�te.
Verset 23
Abraham, sachant que les villes de la Plaine vont �tre d�truites, pense � Lot, d�j� d�livr� une fois (chapitre 14) et aux justes qui pourraient se trouver avec lui dans ces villes.
Il existe entre les membres d�un m�me peuple une solidarit� en vertu de laquelle ou bien les justes doivent p�rir � cause des m�chants, ou bien les m�chants �tre pr�serv�s � cause des justes.
Verset 25
Celui qui juge toute la terre� Le juge supr�me et sans appel doit �tre aussi le juge le plus �quitable.
Verset 26
Tant qu�il y a encore un certain nombre de justes dans une ville, fussent-ils une infime minorit�, ils d�tournent les jugements de Dieu, car l��ternel, pour l�amour d�eux, �pargne les p�cheurs au milieu desquels ils vivent.
Verset 27
Chaque exaucement enhardit Abraham � pr�senter une nouvelle requ�te. On se demande pourquoi il s�arr�te � dix. Peut-�tre parce que moins de dix personnes ne peuvent plus �tre envisag�s comme une fraction de la nation?; elles ne forment plus qu�une famille qui, si elle existe, pourra �tre sauv�e seule, sans que la nation en b�n�ficie. Il faut remarquer dans cette intercession, � c�t� d�une sainte hardiesse, un sentiment d�humilit� qui devient de plus en plus profond � chaque acte nouveau de la condescendance divine.
Ce r�cit pr�sente un int�r�t tout particulier en ce qu�il nous montre Abraham agissant comme protecteur de ce pays qui lui avait �t� promis. Ce qu�il avait fait en remportant la victoire sur les rois ennemis lors de l�invasion de K�dorlaomer, il essaie de le faire de nouveau en interc�dant aupr�s de Dieu.