Lectionary Calendar
Saturday, September 28th, 2024
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
the Week of Proper 20 / Ordinary 25
advertisement
advertisement
advertisement
Attention!
Tired of seeing ads while studying? Now you can enjoy an "Ads Free" version of the site for as little as 10¢ a day and support a great cause!
Click here to learn more!
Click here to learn more!
Bible Commentaries
La Bible Annotée de Neuchâtel La Bible Annotée de Neuchâtel
Déclaration de droit d'auteur
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Ces fichiers sont dans le domaine public.
Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Hebrews 11". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/neu/hebrews-11.html.
bibliography-text="Commentaire sur Hebrews 11". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://beta.studylight.org/
versets 1-40
Plan du commentaire biblique de H�breux 11
Un caract�re de la foi
Elle est une assurance de ce que nous esp�rons, une d�monstration de faits que nous ne voyons pas (1).
Valeur de la foi
Elle a procur� aux anciens le sentiment d��tre agr�ables � Dieu (2).
Un premier fruit de la foi
Par elle, nous savons que le monde a �t� tir� du n�ant par une parole de Dieu (3).
Abel, approuv� de Dieu
Sa foi lui permit d�offrir un sacrifice que Dieu accueillit�; gr�ce � elle, il fut d�clar� juste�; par elle, il parle encore (4).
Enoch, exempt� de la mort
Sa foi lui valut d��tre transport� au ciel, car elle le rendit agr�able � Dieu. Celui qui s�approche de Dieu doit croire qu�il existe et qu�il r�compense ceux qui le cherchent (5, 6).
No� divinement averti
No�, instruit de l�avenir, b�tit l�arche, sauva sa famille et condamna le monde. Il h�rita de la justice qui est selon la foi (7).
La foi, sa nature et ses effets, exemples des temps primitifs
Verset 1
La foi (chapitres 11 � 13)
Versets 1 � 7 � La foi, sa nature et ses effets, exemples des temps primitifs
La foi a �t� la vie m�me de tous les hommes qui, d�s ici-bas, furent en communication avec l�invisible.
L�auteur vient de citer la parole du proph�te?: �?le juste vivra par la foi.?;?� (H�breux�10.38) il a ajout�?: (H�breux�10.39) �?Pour nous, nous ne sommes point de ceux qui se retirent pour se perdre, mais de ceux qui ont la foi pour sauver leur �me?�. P�n�tr� de la puissance de la foi, il �prouve le besoin de montrer cette puissance � ses lecteurs par des exemples emprunt�s � l�histoire de leur peuple. Rien n�est plus persuasif que les faits. Il pourra para�tre, au premier abord, que la foi des croyants de l�ancienne Alliance, dont l�auteur parle dans notre chapitre, n�est pas, comme celle des chr�tiens dans le chapitre pr�c�dent (H�breux�11.22?; H�breux�11.35-39), la foi qui justifie et sauve le p�cheur, en lui appropriant les m�rites du Sauveur.
Dans notre chapitre il s�agit plut�t d�une vue de l��me qui, s��levant au-dessus du pr�sent, contemple l�invisible, s�en empare et y puise la force de tout sacrifier au sein des dangers et des souffrances. Sans doute, cette observation est fond�e?; mais il ne faut pas perdre de vue que dans sa nature intime, dans son action sur le c�ur de l�homme, la foi est la m�me chez les croyants des deux alliances?: elle s�empare avec puissance de tout leur �tre, d�termine leur volont�, p�n�tre leurs affections, d�cide de leur vie, les pousse � faire le sacrifice d�eux-m�mes. Il ne reste donc de diff�rence que dans l�objet de leur foi. Mais, m�me � cet �gard, il ne faut pas oublier que les r�v�lations de Dieu � l�humanit� forment, d�s l�origine, un tout indissoluble.
Ainsi, dans chaque promesse, m�me temporelle, de Dieu � son peuple se trouvait en germe la grande promesse du salut?; chaque d�livrance que ce peuple attendait par la foi �tait une proph�tie de sa r�demption �ternelle.
C�est ce que l�auteur va montrer par l�exemple d�Abraham, de Mo�se, etc.?; c�est ainsi qu�il nous enseigne le vrai point de vue pour l�interpr�tation de l�Ancien Testament. Quelque diversit� qu�il y ait dans les hommes de Dieu sous le rapport de la connaissance, selon le degr� o� les r�v�lations divines �taient parvenues pour chacun d�eux, la foi, par laquelle ils se confiaient tout entiers en Dieu, �tait la m�me, en un sens dans son objet. Cet objet, c��tait toujours Dieu et sa gr�ce, plus ou moins compl�tement manifest�s.
La foi n�est pas seulement ni avant tout une connaissance acquise ou re�ue par r�v�lation, mais une d�termination de la volont�?; on peut donc, en certaines circonstances, poss�der, avec une connaissance encore faible et obscure, le sentiment le plus profond, la confiance la plus in�branlable et l�inverse.
Cependant, lorsque l��tat moral de l�homme est sain, il y a toujours, entre la connaissance et la foi, action et r�action?: chaque lumi�re nouvelle affermit la confiance et chaque acte de foi rend plus lumineuse la connaissance de la v�rit�. Les exemples que l�auteur va rappeler le prouveront. Aussi la foi, m�me dans le sens que Paul donne � ce mot, la foi justifiante, �tend-elle son action � toutes les circonstances de la vie du chr�tien.
Quand cet ap�tre d�clare � l�homme soumis aux plus terribles �preuves que �?toutes choses travaillent ensemble au bien de ceux qui aiment Dieu?�, il faut, pour �tre bien convaincu de cet �trange paradoxe et pour �?se glorifier dans les afflictions?�, une foi qui, dans cette application, n�est pas pr�cis�ment la foi justifiante?; et pourtant ces deux genres de foi n�existent pas l�un sans l�autre.
Les objets de la foi chr�tienne, les biens �ternels, ne sont point encore pr�sents, ils sont ce qu�on esp�re?; ils sont invisibles pour les sens, ou ce qu�on ne voit point. Or, ce qui fait la force du croyant et le rend capable de pers�v�rer (voir H�breux�10.39, avec lequel notre verset est intimement li�), c�est qu�il est de la nature de la foi de rendre pr�sent l�avenir et visible l�invisible.
Pour exprimer cette pens�e, l�auteur se sert de deux termes qui sont souvent mal compris, surtout lorsqu�on cherche en eux une d�finition de la foi, au lieu d�y voir simplement l�indication de l�un de ses caract�res, que l�auteur rel�ve pour l�encouragement de ceux qui sont en danger de succomber dans le combat.
Le premier de ces mots (grec hypostase) signifie l�acte de placer dessous, puis une base ferme, un fondement?; rien n�emp�cherait de traduire?: �?la foi est le fondement (en nous) des choses qu�on esp�re?�. Ce mot signifie encore la substance, l�essence, la r�alit� d�une chose, qui subsiste parce qu�elle est bien fond�e.
Les anciens interpr�tes (les P�res, Bengel) se sont arr�t�s � ce sens, qui se trouve dans un autre passage de notre �p�tre o� l�auteur emploie le m�me mot (H�breux�1.3). Il avait �t� adopt� dans les pr�c�dentes �ditions de ce Commentaire. On peut invoquer en sa faveur les consid�rations suivantes?: la foi met le croyant en contact vivant et intime avec son objet, elle lui en donne l�exp�rience, la possession anticip�e, elle fait que d�j� il en jouit, elle lui en assure la pl�nitude?; sa foi est donc bien d�s � pr�sent la substance, la r�alit� de ce qu�il esp�re.
Chrysostome a pu dire?:
C�est dans le m�me sens qu�il est dit du croyant qu�il �?go�te les puissances du si�cle � venir?� (H�breux�6.5), que celui qui croit �?a la vie �ternelle?�, qu�il �?est pass� de la mort � la vie?� (Jean�5.24?; Jean�3.18-19?; Jean�8.51?; 1�Jean�3.14).
Bien que les r�flexions qui pr�c�dent soient justes en elles-m�mes et qu�elles donnent � la d�finition de la foi une signification profonde, il est cependant plus probable que l�auteur a pris le terme qu�il emploie dans un sens subjectif, avec l�intention de caract�riser les sentiments du croyant et non la nature de l�objet que saisit la foi.
Aussi, depuis Luther, le traduit-on le plus souvent par assurance, persuasion (Rilliet), ferme attente (Segond). Ce sens, que le mot a aussi chez des auteurs profanes, est le seul admissible dans H�breux�3.14?; et il se trouve confirm�, dans notre passage, par le second terme employ�?; celui-ci, ajout� au premier sans particule de liaison, est destin� � en pr�ciser la signification, en indiquant de quelle nature est cette assurance et comment elle est n�e et entretenue.
Il doit se traduire par d�monstration?; la plupart de nos versions le rendent par �?conviction?�, mais le terme grec n�a pas ce sens?; il d�signe proprement ce qui produit la conviction, une preuve, une d�monstration.
Le verbe de m�me racine signifie dans le Nouveau Testament?: cr�er une �vidence morale. Il sert � exprimer l�action exerc�e par Jean-Baptiste sur H�rode (Luc�3.19), ou l�effet produit par une assembl�e chr�tienne sur l�incr�dule qui y entre (1�Corinthiens�14.24, note). Il se lit dans les paroles de J�sus?: �?Qui de vous me convaincra de p�ch�?� (Jean�8.46)?? Le Saint-Esprit �?convaincra le monde de p�ch�, de justice et de jugement?� (Jean�16.8). On peut conclure de cet emploi du verbe, que le substantif d�monstration, dans la pens�e de l�auteur, d�signe la foi comme le moyen de nous procurer une conviction morale et non une certitude qui repose sur le t�moignage des sens, ou sur l��vidence logique ou math�matique.
Quant aux expressions qui d�signent les objets de la foi?: des choses (grec) qui sont esp�r�es, des faits (grec) qui ne sont pas vus, on peut dire que la seconde pr�cise aussi la nature des choses qu�on esp�re?; ce ne sont pas des choses visibles, des biens terrestres, mais les r�alit�s c�lestes et �ternelles. Ou bien, � et cette explication nous para�t pr�f�rable, � les deux termes d�signent des objets diff�rents?: le premier?: des choses qui sont esp�r�es, se rapporte exclusivement aux biens � venir vers lesquels s��lance notre esp�rance?; le second?: des faits qui ne sont pas vus, peut d�signer des faits d�j� actuels, mais invisibles, qu�embrasse notre conviction morale.
Verset 2
Grec?: En elle, les anciens ont re�u t�moignage, le t�moignage d��tre agr�ables � Dieu (H�breux�11.5?; comparez Actes�10.22).
En elle, c�est-�-dire en raison de cette foi, parce qu�ils la poss�daient.
Les anciens sont les fid�les de l�ancienne Alliance. Ce t�moignage leur fut rendu, soit dans leur propre conscience, soit par des paroles divines qui approuvaient leur foi.
Verset 3
M�me dans sa manifestation premi�re et la plus g�n�rale, la foi, en tant qu�elle nous persuade que le monde a �t� cr�� par la parole de Dieu, est une vue de l�invisible. En observant le monde sensible, l�homme ne discerne qu�une cha�ne non interrompue de causes et d�effets et rien ne lui prouve que cette cha�ne ait jamais eu un commencement.
Par la foi, se fondant sur une r�v�lation positive de Dieu, il consid�re, comprend, reconna�t que toutes les choses visibles ont eu, en leur temps, une cause invisible, que l�univers (grec les si�cles, les p�riodes que l�univers doit parcourir et tout ce qui les remplit) a �t� fait, form�, construit par une ou par la parole cr�atrice de Dieu.
L�auteur fait allusion � Gen�se�1.1-4 (Psaumes�33.6. Comparer Jean�1.1-3).
Et il ne faut pas � la foi un petit effort pour admettre ce miracle des miracles, cet acte de la toute-puissance par lequel l�univers fut tir� du n�ant, construit par la parole de Dieu, afin que, comme l�auteur ajoute, marquant l�intention divine, ce qui se voit n�e�t point �t� fait de choses qui parussent, c�est-�-dire e�t une cause invisible, immat�rielle, le Dieu �ternel lui-m�me et f�t appel� � l�existence par sa seule parole cr�atrice.
Verset 4
Ces paroles sont un pr�cieux commentaire de l�histoire de Ca�n et d�Abel (Gen�se�4.3 et suivants).
La Gen�se ne dit pas pourquoi l��ternel n�eut point �gard au sacrifice de Ca�n, tandis que celui d�Abel lui fut agr�able. Notre auteur en donne la raison?: elle est tout enti�re dans la foi d�Abel, dans l�humble confiance de son c�ur en la gr�ce de Dieu. Le sacrifice �tait le symbole d�une enti�re cons�cration � Dieu de la part de celui qui l�offrait?; si avec le symbole il y avait la r�alit�, si le croyant donnait son c�ur avec la victime, le sacrifice �tait agr�able au Seigneur (Romains�12.1?; Jean�4.24).
Si, au contraire, celui qui l�offrait ne s��levait pas au-dessus de l�acte mat�riel, s�il pensait par l� rendre service � l��ternel, accomplir une �uvre m�ritoire et attendait sa r�compense comme s�il y avait droit, Dieu devait se d�tourner d�un tel sacrifice (Matthieu�6.5?; Matthieu�6.16).
Voil� pourquoi Abel offrit un meilleur (grec sup�rieur, par la qualit�, non par la quantit�) sacrifice que Ca�n (comparer 1�Jean�3.12).
Par elle, par la foi qui inspirait son offrande, Abel re�ut le t�moignage d��tre juste, d��tre approuv� de Dieu, de marcher dans ses voies (comparer H�breux�10.38?; Matthieu�23.35).
D�autres rapportent le pronom relatif au mot sacrifice qui pr�c�de imm�diatement et traduisent?: sacrifice par lequel il obtint le t�moignage d��tre juste La d�claration de H�breux�11.2 (comparez H�breux�11.7, note et H�breux�11.39) rend cette relation peu probable.
Comment Dieu lui rendit-il ce t�moignage?? Les uns supposent que son sacrifice fut consum� par le feu du ciel, comme cela arriva dans d�autres cas (Gen�se�15.17?; 1�Rois�18.38, etc.)?; d�autres admettent simplement qu�Abel re�ut ce t�moignage dans sa conscience et dans son c�ur, o� il sentit l�approbation et la paix de Dieu. Ce dernier t�moignage fut en tout cas le fruit le plus pr�cieux de sa foi.
Et par elle, par sa foi, quoique mort, il parle encore. Comment?? C�est, disent la plupart des interpr�tes, par la voix de son sang qui crie � Dieu et lui demande justice (Gen�se�1.10?; H�breux�12.24). Il fut le premier de cette longue s�rie de martyrs, dont le sang innocent devait retomber sur la g�n�ration contemporaine de la ruine de J�rusalem (Matthieu�23.36), le premier de ces �lus qui ont cri� � Dieu et auxquels Dieu fera justice au grand jour des r�tributions (Luc�18.7?; Luc�18.8). Cependant, pour fond�e qu�elle puisse �tre, cette explication ne tient pas un compte suffisant des mots?: par elle, par la foi, il parle encore.
Le sang d�Abel, qui crie vengeance, n�est pas le langage de la foi. Aussi faut-il admettre que c�est plut�t par son exemple qu�il parle d�s l�origine et dans tous les si�cles, puisque Dieu a voulu que cet exemple f�t consign� dans les premi�res pages des saintes �critures et montr�t � toutes les g�n�rations quel est le culte que Dieu agr�e.
Verset 6
Apr�s avoir cit� l�exemple d�Enoch, dont toute l�histoire se r�sume dans ce mot profond?: �?il marcha avec Dieu?� (Gen�se�5.22), l�auteur ajoute (H�breux�11.6), pour prouver que cette communion intime avec Dieu fut chez ce patriarche le fruit de la foi, la d�claration que, sans la foi, il est impossible de plaire au Seigneur.
En effet, la communion avec Dieu suppose deux choses qui sont l�essence m�me de la foi?: croire que Dieu existe, non seulement admettre son existence, mais avoir trouv� par la foi le Dieu vivant et vrai que la raison obscurcie ne conna�t pas?; puis, croire qu�il devient le r�mun�rateur et est lui-m�me la plus grande r�compense (H�breux�10.35) de ceux qui le cherchent et auxquels il aime � se manifester.
La foi, la confiance du c�ur est de tous nos sentiments celui qui honore le plus notre P�re c�leste?; voil� pourquoi il lui est si agr�able. En m�me temps, c�est le seul qui nous mette v�ritablement en communion avec lui et cette communion est le bien supr�me de l�homme, l�unique r�compense qu�il puisse d�sirer.
Quant au fait qu�Enoch fut transport� au ciel, pour ne point voir la mort, l�auteur entend litt�ralement le r�cit le la Gen�se. Aussi cite-t-il les paroles m�mes de ce r�cit?: (grec) il n��tait pas trouv�, parce que Dieu l�avait transport� (Gen�se�5.24).
Toutes nos versions portent?: enlev�, enl�vement. Ce terme ne fait penser qu�� un seul lieu, celui d�o� la personne enlev�e dispara�t. Le mot grec signifie d�placer, transporter?; il dirige l�attention, non seulement vers le lieu du d�part, mais vers celui de l�arriv�e?; et c�est ce qui importait � l�auteur.
On a propos� de traduire la fin de H�breux�11.6?: car avant le passage o� est racont� le transport, il lui est rendu t�moignage (voir une construction analogue, Marc�12.26).
Verset 7
Des interpr�tes r�cents font d�pendre le compl�ment?: au sujet des choses qu�on ne voyait pas encore, non du participe?: divinement averti, mais du participe?: saisi de crainte religieuse (H�breux�5.7)?; ils se fondent principalement sur l�emploi, dans le texte grec, de la n�gation subjective qui s�applique aux connaissances de No�?: au sujet de choses pas encore vues par lui.
Il condamna par elle (ce pronom peut se rapporter � la foi ou � l�arche ou au salut, la premi�re relation est la plus naturelle) le monde?: il montra, en effet, que, puisqu�en croyant et en b�tissant son arche, il put se sauver avec sa famille, le monde p�rit par son incr�dulit� (comparer Matthieu�12.41-42?; Romains�2.27).
Ou, suivant une autre interpr�tation, en travaillant avec foi � la construction de l�arche, No� proclamait que le monde, la terre et ceux qui l�habitaient (2�Pierre�2.5), �taient m�rs pour la destruction.
C�est encore par la foi que No� devint h�ritier de la justice qui est selon la foi. Il entre en possession (H�breux�1.14?; H�breux�6.12) de cette justice quand, en raison de sa foi, il est d�clar� agr�able � Dieu?; il fut le premier qui obtint ce t�moignage (Gen�se�6.8?; Gen�se�6.9).
Les interpr�tes modernes n�admettent pas, malgr� la ressemblance des termes employ�s, que cette justice selon la foi soit la justice par la foi, comme l�entend Paul (Romains�1.17?; Romains�3.22-24), le pardon des p�ch�s en vertu de la r�demption op�r�e par J�sus-Christ.
L�exemple de No� est cit� par J�sus-Christ pour faire ressortir le contraste de sa foi avec l�incr�dulit� et la s�curit� charnelle du monde (Matthieu�24.37 et suivants).
Verset 8
Abraham
Par la foi, il ob�it � la vocation divine, en partant pour un lieu qu�il devait poss�der, mais qu�il ignorait�; il habita, ainsi que ses h�ritiers, en �tranger, la terre promise, car il attendait la cit� b�tie par Dieu (8-10).
Sara
Par la foi en la promesse de Dieu, elle put avoir une post�rit� innombrable comme les �toiles et comme le sable au bord de la mer (11-12).
La mort des patriarches
Ils sont tous morts dans la foi, saluant de loin les choses promises, �trangers sur la terre, cherchant une patrie meilleure, la patrie c�leste. Aussi Dieu n�a-t-il pas honte de s�appeler leur Dieu, car il leur a pr�par� une cit� (13-16).
Le sacrifice d�Isaac
Par la foi, Abraham offrit son fils unique, qui devait lui assurer une post�rit�. Il pensait que Dieu le ressusciterait des morts (17-19).
Isaac, Jacob, Joseph
Par la foi, ils prononcent en mourant des paroles proph�tiques (20-22).
La foi et les promesses de Dieu, exemples des patriarches (8-22)
Gen�se�12.1 et suivants.
Ici encore, l�auteur a soin de faire remarquer que l�objet de la foi d�Abraham ne se voyait point, Dieu, dans la vocation du patriarche, n�ayant pas voulu m�me lui nommer le pays o� il devait aller?; et que la foi produit l�ob�issance ou plut�t est elle-m�me l�ob�issance, la soumission du c�ur et de la volont� � la Parole de Dieu (comparer Jean�3.36?; note).
Il ob�it en partant ou comme on peut traduire l�infinitif grec qui sert de compl�ment au verbe?: il ob�it, il partit par ob�issance.
A, D ont l�article devant le participe appel�?; il faudrait rendre cette le�on par?: le nomm� Abraham.
Verset 10
Pour bien comprendre les r�flexions que l�auteur fait, dans les H�breux�11.7-16, sur la position d�Abraham et des patriarches dans le pays de Canaan, il faut se rappeler les pens�es qu�il a exprim�es (H�breux�4.1-11) sur cette terre de la promesse et du repos.
La vie d��trangers habitant sous des tentes, les patriarches ne l�adopt�rent pas, parce qu�elle leur plaisait, parce qu�elle �tait dans les m�urs de l�Orient, ou parce qu�ils n�auraient pu acqu�rir des possessions en Canaan (Abraham �tait tr�s riche et la remarquable histoire rapport�e dans le 23e chapitre de la Gen�se montre assez ce qu�il aurait pu faire avec ses biens)?; ils s�y soumirent uniquement dans la confiance in�branlable que Dieu, selon sa parole, donnerait ce pays entier � leur post�rit� et qu�ensuite, dans cette post�rit�, �?toutes les familles de la terre recevraient une b�n�diction?�.
Ils ne pouvaient alors concevoir toute la port�e de cette promesse. Mais gr�ce � elle, la possession future de Canaan n��tait pas pour eux l�objet d�une esp�rance purement terrestre?; elle �levait leur foi jusqu�� des objets spirituels et �ternels?: d�abord, parce qu�elle annon�ait le salut du monde et ensuite parce que, leur donnant � entendre qu�ils ne poss�deraient pas eux-m�mes le pays de Canaan (voir Gen�se�15.13 et suivants), elle les pla�ait en pr�sence d�une contradiction que leur foi seule pouvait r�soudre et qu�elle r�solut en effet en leur montrant dans Canaan l�image et le gage d�une patrie meilleure, permanente, c�leste, qu�ils attendaient.
Telle est l�interpr�tation de leur foi et de leur vie, que l�auteur donne de la mani�re la plus claire dans H�breux�11.13-16. Ici, il montre qu�Abraham a r�solu la contradiction impliqu�e en sa position d��tranger dans la terre de la promesse, car il attendait la cit� qui a des fondements in�branlables (cette image fait contraste avec les tentes l�g�res o� lui et ses descendants vivaient) et qui a Dieu lui-m�me pour architecte et pour constructeur, cr�ateur, ouvrier (H�breux�11.16, 3e note).
Par cette cit� l�auteur a en vue J�rusalem, qui, apr�s avoir �t� la capitale du royaume th�ocratique �tabli dans la Canaan terrestre et avoir poss�d� le temple, signe visible de la pr�sence de Dieu, est devenue, dans les cieux, le s�jour de ceux qui sont r�unis dans la communion de Dieu (comparer H�breux�11.16?; H�breux�12.22?; Apocalypse 21).
Verset 11
C�est ce contraste du doute et de la foi que l�auteur laisse apercevoir dans ces mots?: Sara elle aussi.
Nous rendons par?: et cela malgr� son �ge avanc�, les termes de l�original qui signifient litt�ralement par del� ou contre le temps de l��ge.
Le texte re�u (Majuscules, versions) ajoute?: elle enfanta. D donne � Sara l��pith�te de st�rile.
Fonder une post�rit�?: d�autres traduisent concevoir.
Verset 12
Comparer Gen�se�15.5?; Gen�se�22.17?; Gen�se�32.12?; comparer Romains�4.18-22.
Verset 13
Selon la foi, comme le comporte la foi et conform�ment � la position du croyant ici-bas, ils sont morts sans avoir re�u les choses promises, les ayant seulement vues et salu�es de loin, ainsi que des p�lerins saluent � l�avance le but de leur voyage.
J�sus-Christ a rendu � la foi d�Abraham un semblable t�moignage (Jean�8.56).
Voir sur le sens de cette profession H�breux�11.10, note et comparer Gen�se�23.4?; Gen�se�47.9?; 1�Chroniques�29.15?; 1�Pierre�2.11.
Comparer H�breux�11.10, note. Leur profession d��tre �trangers sur la terre de la promesse montre clairement qu�ils cherchent leur vraie patrie (H�breux�11.14)?; car, s�il s�agissait pour eux d�une patrie terrestre, s�ils se souvenaient de celle d�o� ils �taient sortis, s�ils voulaient parler du pays de leur origine, ils auraient le temps ou l�occasion d�y retourner?; mais (grec mais maintenant, particule qui oppose le fait r�el au fait suppos�?: s�ils se souvenaient), il est �vident que leurs d�sirs et leur foi tendaient plus haut (H�breux�11.15?; H�breux�11.16).
Le verbe?: ils se souvenaient est � l�imparfait, parce que l�auteur sous-entend?: en parlant ainsi (H�breux�11.15).
Une variante de Codex Sinaiticus, D, admise par Tischendorf, a ce verbe au pr�sent?: ils se souviennent. Cette le�on est rejet�e par la plupart des �diteurs.
Verset 16
Grec?: N�a point honte d�eux d��tre appel� leur Dieu?; l�infinitif explique en quoi il n�a pas honte d�eux.
Dieu daigna s�appeler leur Dieu m�me longtemps apr�s qu�ils eurent disparu de la sc�ne de ce monde (Gen�se�26.24?; Gen�se�28.13?; Exode�3.6).
On sait quelle conclusion J�sus-Christ tirait de ces paroles concernant la r�surrection et la f�licit� �ternelle des patriarches (Matthieu�22.32, note). Cette pens�e occupe aussi l�esprit de notre auteur.
La preuve (car) que Dieu n�a pas honte d�eux, c�est qu�il leur a pr�par� une cit�, la cit� qu�ils attendaient, �?dont Dieu est l�architecte et le constructeur?� (H�breux�11.10. Comparer H�breux�12.22?; H�breux�13.14?; Galates�4.26).
L�auteur ne dit pas qu�ils soient entr�s imm�diatement en possession de cette cit�, d�apr�s H�breux�11.39?; H�breux�11.40 (voir la note), ils n�y devaient parvenir que par le moyen de Christ et de son �uvre r�demptrice. Une fois qu�ils y furent entr�s, Dieu fut �?leur Dieu?�, dans toute la pl�nitude du terme (voir la note pr�c�dente. Comparer Apocalypse�21.2-4?; Apocalypse�21.22-23?; Apocalypse�22.3-5).
Verset 18
C�est-�-dire?: �?te sera accord�e une post�rit� qui portera ton nom?�.
Citation textuelle de Gen�se�21.12.
Verset 19
L��preuve terrible d�Abraham (Gen�se�22.1) ne fut point avant tout celle de sa tendresse de p�re et ne mit pas seulement au grand jour son amour pour Dieu et son ob�issance?; ce qui fut le plus vivement mis � l��preuve en lui, c�est sa foi.
Les promesses qui �taient le fondement de sa vie religieuse, l�objet de toute son esp�rance, il savait, avec une parfaite certitude, qu�elles ne s�accompliraient qu�en Isaac (H�breux�11.18)?; et il re�oit l�ordre de sacrifier ce fils?! Quelle contradiction en Dieu?!
Que va devenir la foi d�Abraham?? Cette foi lui donne l�assurance que Dieu saura bien concilier toutes les contradictions, sauver l�honneur de sa fid�lit� et de sa v�rit�, d�t il pour cela ressusciter Isaac d�entre les morts.
C�est pourquoi, en vertu de sa foi (d�autres prennent le mot grec dans son sens local?: d�o�, c�est-�-dire d�entre les morts), aussi il le remporta (comme on remporte le prix d�une victoire) aussi figur�ment ou en figure (grec en parabole), c�est-�-dire comme un symbole de la puissance qu�a Dieu de ressusciter les morts (voir le m�me mot H�breux�9.9).
Pour Abraham, au moment o� il saisit le couteau, le sacrifice �tait fait, son fils �tait mort. Qu�importe?! se disait-il?; plut�t que de manquer � ses promesses, Dieu rendra la vie � mon fils.
Ainsi la d�livrance que Dieu lui accorda, en l�arr�tant au moment o� il allait frapper l�enfant, fut bien pour lui et est pour tous ceux qui le suivent dans sa foi, une parabole de la r�surrection, car les promesses divines s��tendent jusqu�� la vie �ternelle. Quiconque donne � Dieu ses bien-aim�s par la foi, les recevra de nouveau par la r�surrection.
Plusieurs interpr�tes ont pens� que l�auteur voyait dans ce fait une image de la r�surrection du fils de Dieu, d�apr�s une allusion � Abraham que Paul fait Romains�8.32. Il est peu probable que cette pens�e soit dans notre passage.
Mais d�autre part la traduction?: par une sorte de r�surrection, c�est-�-dire par une d�livrance qui ressemblait � une r�surrection (Calvin, Osterwald, Segond), ne tient pas assez compte du terme en parabole.
Quelques-uns, au lieu de traduire le terme grec par en parabole, le rendent, selon le sens du verbe d�o� il est d�riv� par?: dans l�offrande, �?dans le sacrifice?� (Weizs�cker), �?au moment m�me o� il l�exposait?� (Oltramare). Cette traduction est contraire au sens constant du mot (comparer H�breux�9.9).
Verset 20
Isaac ne poss�dait rien encore en Canaan lorsque, dans la b�n�diction qu�il pronon�a sur ses fils, il annon�a � l�un et � l�autre l�accomplissement futur des promesses de Dieu (Gen�se�27.29?; Gen�se�27.39-40).
Toujours le caract�re distinctif de la foi qui voit l�invisible et que l�auteur rel�ve en disant?: il les b�nit m�me au sujet de choses � venir. Le mot m�me manque, il est vrai, dans Codex Sinaiticus, majuscules, versions.
Verset 21
Gen�se�48.13-19.
La version grecque des Septante, que suit l�auteur, porte sur le haut de son b�ton, au lieu de �?sur le chevet de son lit?�, comme il y a dans l�h�breu (Gen�se�47.31).
Ce changement tient uniquement � une prononciation diff�rente du m�me mot h�breu (matteh, b�ton, pour mittah, lit). Mais cela n�est d�aucune importance pour le sens du r�cit.
Ce que l�auteur veut nous montrer, c�est la foi de Jacob qui demande � son fils Joseph de transporter ses restes mortels dans la terre promise (Gen�se�47.29?; Gen�se�47.30) et adore Dieu pour cette gr�ce, comme si d�j� son peuple voyait l�accomplissement de la promesse.
Il y a litt�ralement?: il adora ou se prosterna sur son b�ton.
La Vulgate, La version de Port Royal, Reuss et Stapfer rapportent le mot son b�ton � Joseph, entendant par l� le b�ton du commandement que Dieu lui avait donn� en �gypte et pensent que Jacob s�inclina devant le sommet du b�ton de Joseph pour reconna�tre solennellement celui-ci comme chef de la famille. Cette interpr�tation ne para�t pas fond�e. Elle est repouss�e par la plupart des commentateurs.
Verset 22
Gen�se�50.24 et suivants.
M�me foi certaine de l�invisible, c�est-�-dire de l�accomplissement futur de la promesse de Dieu?: les enfants d�Isra�l prendront possession de Canaan?; Joseph, ainsi que son p�re, veut que ses ossements reposent dans la patrie.
Verset 23
Mo�se
Par la foi, il fut cach� � sa naissance. Par elle, il choisit de partager les souffrances de son peuple et l�opprobre de Christ�; il quitta l��gypte sans �tre effray�, demeurant ferme comme voyant celui qui est invisible�; il fit la P�que et l�aspersion du sang. Par la foi, les Isra�lites pass�rent � sec la mer Rouge (23-29).
L�entr�e en Canaan
La foi fait tomber les murailles de J�richo et sauve Rahab (30-31).
�num�ration de croyants et tableau des triomphes de la foi
L�auteur, n�ayant pas le temps de citer en d�tail tous les exemples de foi que pr�sente l�histoire d�Isra�l, nomme encore quelques h�ros de la foi, puis il montre comment par elle les fid�les furent rendus vainqueurs de toute la puissance du monde (32-38).
Conclusion
Tous ces croyants, approuv�s � cause de leur foi, n�ont pas obtenu ce qui leur �tait promis, Dieu ayant r�serv� l�accomplissement de la promesse pour nous, afin qu�ils ne parvinssent pas sans nous � la perfection (39-40).
La foi et la lutte contre le monde, Mo�se et les temps post�rieurs (23-40)
Leur foi les mit au-dessus de la crainte. Cette foi leur fit voir aussi dans la beaut� de l�enfant, un pr�sage de l��uvre que Dieu accomplirait par son moyen pour la d�livrance du peuple. �?Il �tait beau aux yeux de Dieu?� dit �tienne dans son discours (Actes�7.20).
Le grec porte ses p�res, expression qui d�signe le p�re et la m�re. L�Exode (Exode�2.2) ne parle que de la m�re.
Verset 26
Mo�se devait refuser (grec renier) le titre et les honneurs de fils d�une fille de Pharaon (Exode�2.10), choisir entre les mauvais traitements qu�endurait son peuple et la (grec) temporaire jouissance du p�ch�, entre l�opprobre du Christ et les tr�sors de l��gypte.
Sa foi ne lui permit pas d�h�siter, car, soutenu par elle, il avait les regards arr�t�s sur la r�mun�ration (grec il regardait loin du monde vers la r�mun�ration) (comparer Philippiens�3.7-11).
Et cependant tout ce qu�il pouvait esp�rer �tait encore invisible, mais l�invisible est pr�cis�ment l�objet de la foi (H�breux�11.27?; comparez H�breux�11.1, note).
Les souffrances et les m�pris auxquels �tait expos� le peuple de Dieu en �gypte �taient d�j� l�opprobre du Christ, parce que Christ �tait celui auquel devait aboutir tout le d�veloppement de l�ancienne Alliance et que, par cons�quent, les fid�les de cette Alliance souffraient d�j� pour lui, en vue de son r�gne.
De m�me les souffrances des chr�tiens sont les souffrances de Christ (2�Corinthiens�1.5?; Colossiens�1.24), de ce Christ �ternel et toujours vivant qui combat et qui souffre en son corps, en ses membres encore sur la terre. C�est lui qui fait ainsi l�unit� des deux Alliances, qui remplit l�une et l�autre de son Esprit, de sa vie.
La r�mun�ration ou r�compense que Mo�se avait en vue n��tait pas la Canaan terrestre qu�il ne devait jamais poss�der, mais, comme les patriarches, il attendait la c�leste (H�breux�11.16?; H�breux�10.35).
Verset 27
Les mots?: il quitta l��gypte, se rapportent-ils � la fuite de Mo�se apr�s avoir tu� l��gyptien (Exode�2.14?; Exode�2.16), ou � sa sortie d��gypte avec le peuple??
On peut trouver des raisons pour l�un et pour l�autre sens.
Pour le premier, on peut all�guer surtout l�ordre chronologique que suit ici l�auteur (H�breux�11.28?; H�breux�11.29) et qui se trouverait interverti s�il s�agissait de la sortie d��gypte avec le peuple. Mais alors pourquoi ferait-il cette r�flexion?: sans craindre la col�re du roi, puisque c�est pr�cis�ment par la crainte du roi que Mo�se s�enfuit?? Pourquoi encore choisirait-il dans la vie de Mo�se, vie si riche en actes h�ro�ques de foi, cette fuite, comme une preuve sp�ciale de sa foi, comment enfin passerait-il sous silence la vocation de Mo�se en Horeb?? Pourquoi ne nous le montrerait-il pas retournant en �gypte, seul avec la force de Dieu, pour aller d�livrer son peuple??
Non, le grand acte de foi de Mo�se, qui doit �tre seul mentionn� dans ce bref aper�u de sa carri�re, c�est sa sortie d��gypte avec le peuple. C�est cette sortie qu�il op�ra sans se laisser arr�ter par toutes les difficult�s qui s�y opposaient, sans craindre la col�re du roi et parce qu�il demeura ferme comme voyant Celui qui est invisible (H�breux�11.1, note).
C�est de cette sortie que l�auteur parle, la d�signant d�abord d�une mani�re g�n�rale par un seul mot?: il quitta l��gypte, puis reprenant en d�tail divers traits de la foi que Mo�se fit para�tre dans cette grande entreprise.
De ces mots?: voyant Celui qui est invisible et de l�exemple de Mo�se?:
Verset 28
Grec?: afin que celui qui exterminait les premiers-n�s ne touch�t pas eux, c�est-�-dire ceux des Isra�lites (Exode�12.13).
L�exterminateur?: les Septante ont traduit ainsi, dans Exode�12.23, un mot h�breu qui signifie l�extermination. Ils se figuraient celle-ci comme op�r�e par un ange (1�Chroniques�21.12?; 1�Chroniques�21.15?; comparez 1�Corinthiens�10.10).
Verset 29
Exode�14.26 et suivants.
Grec?: de laquelle (mer Rouge) les �gyptiens ayant fait essai, lis furent engloutis.
Selon les apparences, l�acte des Isra�lites et celui des �gyptiens fut le m�me, les uns et les autres couraient le danger de p�rir. Mais l�un des deux peuples avait un ordre de Dieu et une promesse � laquelle s�attachait sa foi, tandis que l�autre n�avait ni promesse ni foi.
De l�, la diff�rence dans l�issue d�une tentative qui montre, d�une part, la confiance en Dieu et en sa parole, de l�autre, une audace tout humaine.
Verset 30
Voir Josu� 6.
C�est la foi de Josu�, bien plus que celle du peuple, que l�auteur loue ici et une foi dont toute la valeur est dans son objet, la parole de Dieu, � laquelle Josu� ob�it, quelque ridicule que p�t para�tre aux yeux de la raison ce moyen de prendre une ville fortifi�e.
Verset 31
Grec?: avec paix. Josu�2.1 et suivants.
Plusieurs interpr�tes, suivis par nos anciennes versions, n�ont pas eu le courage d�attacher au nom d�une femme dont l��criture loue la foi et la conduite, l��pith�te que l�auteur lui applique d�apr�s l�histoire sainte et que Jacques emploie �galement � dessein (Jacques�2.25).
Ils donnent au mot de prostitu�e le sens d�h�teli�re, que n�a pas l�original. Ils ont �t� pr�c�d�s dans cette voie par les rabbins. Mais ils n�ont pas vu que cette triste condition de Rahab fait �clater la gr�ce de Dieu dans cette femme. Malgr� sa vie pr�c�dente, elle fut sauv�e par sa foi?: celle-ci en para�t d�autant plus �tonnante (comparer Matthieu�21.31?; Matthieu�21.32).
� l�approche du peuple de Dieu, elle se d�clare pour lui. P�n�tr�e de la crainte de l��ternel, dont elle t�moigne conna�tre les merveilleuses dispensations envers son peuple (Josu�2.9-13), elle montre par sa foi que ses concitoyens auraient pu �tre sauv�s comme elle.
L�auteur confirme cette super position quand il dit qu�� cause de sa foi elle ne p�rit point avec les incr�dules, auxquels il ne restait ainsi aucune excuse. Et non seulement elle ne p�rit pas, mais elle sauva avec elle toute sa famille, se joignit au peuple de Dieu (Josu�6.23-25), �pousa dans la suite un Isra�lite, Salomon, fils de Nahassan, de la tribu de Juda et prit place, par Booz et David dans les rangs des anc�tres de J�sus-Christ (Ruth�4.20-22?; Matthieu�1.5).
Verset 32
Par cette transition, l�auteur passe � une revue plus sommaire des h�ros de la foi dans l�histoire subs�quente du peuple de Dieu. Il rappelle d�abord ceux qui ont prouv� leur foi par de grandes actions (H�breux�11.32-35)?; puis ceux qui l�ont montr�e par leur constance dans de grandes �preuves (H�breux�11.35-38).
Ces premiers exemples sont tir�s du livre des Juges?: G�d�on, Juges 6 et suivants?; Barac, Juges�4.6 et suivants, Samson, Juges 13 et suivants, Jepht�, Juges 11.
Verset 33
Josu�, David, etc., par exemple 2�Samuel�8.1, etc.
Ce par la foi doit s��tendre � tous les faits de la p�riode qui suit, jusqu�� H�breux�11.38.
Samuel (1�Samuel�7.15), David (2�Samuel�8.15), Salomon (1�Rois�3.16), etc.
Promesses sp�ciales et personnelles et non la grande promesse du Messie et du salut, qui �tait sans doute l�objet principal de leur foi, mais dont ils ne virent pas l�accomplissement (H�breux�11.39).
Voir Daniel�6.22.
Verset 34
Voir Daniel�3.1 et suivants.
Peut-�tre �lie (1�Rois�19.10), �lis�e (2�Rois�6.14 et suivants) et surtout avant eux, David (1�Samuel�18.11?; 1�Samuel�18.19?; 1�Samuel�18.20?; 1�Samuel�21.10).
Grec?: reprirent des forces loin de la maladie. �z�chias (�sa�e�38.1 et suivants).
Grec?: Firent fl�chir des arm�es rang�es en bataille (proprement?: des camps) d��trangers. Abraham, Josu�, les Juges, David etc.
Verset 35
1�Rois�17.17 et suivants?; 2�Rois�4.32 et suivants.
L�auteur pense sans doute aux souffrances d�El�azar, rapport�es en 2 Maccab�es 6.18-31. et aux sept fr�res mis � mort avec leur m�re.
Tous n�accept�rent pas la d�livrance qui leur �tait offerte � condition qu�ils reniassent leur foi, parce qu�ils croyaient � une r�surrection meilleure que cette d�livrance m�me. Ce sont leurs propres paroles (Revised Apocrypha, 2 Maccab�es 6.26?; comparez avec 2 Maccab�es 7.9?; 2 Maccab�es 7.11?; 2 Maccab�es 7.14?; 2 Maccab�es 7.20?; 2 Maccab�es 7.23?; 2 Maccab�es 7.29?; 2 Maccab�es 7.36) et aux sept fr�res mis � mort avec leur m�re.
Verset 36
Voir Gen�se�39.20, J�r�mie�20.2, Revised Apocrypha, 2 Maccab�es 7.7
Verset 37
La lapidation �tait la peine de mort en usage chez les Juifs, Zacharie, fils de Jehojada, mourut de ce supplice (2�Chroniques�24.21, comparez Matthieu�23.35) ainsi que le proph�te J�r�mie, d�apr�s l� tradition.
Une tradition aussi, g�n�ralement re�ue dans les premiers si�cles de l��glise rapporte que le proph�te �sa�e fut sci� en deux sous Manass� (comparer 2�Rois�21.16).
Plusieurs proph�tes (grec) moururent de mort par l��p�e au temps d��lie (1�Rois�19.10).
Souvent les proph�tes, pour fuir les pers�cutions, ou pour mieux faire sentir au peuple ses p�ch�s, se retiraient dans les d�serts, v�tus de peaux d�animaux, expos�s � toutes les privations (2�Rois�1.8?; Zacharie�13.4).
Le verbe?: ils furent tent�s, surprend au milieu de cette �num�ration de supplices. S�il est authentique, il exprime sans doute la tentation sp�ciale qu�il y a pour l�homme le plus fort dans ces horribles souffrances. Mais comme, suivant les manuscrits, il est tant�t avant, tant�t apr�s?: ils furent sci�s et que ce dernier mot ressemble au premier � deux lettres pr�s, on a suppos� qu�un lecteur qui ne comprenait pas � quels martyrs s�appliquait cette mention mit, comme conjecture, en marge?: ils furent tent�s et que dans la suite ce vocable passa dans le texte. On a propos� aussi d�y changer deux lettres pour en faire un verbe qui d�signerait le supplice par le feu.
Verset 38
Voir 1�Rois�18.4?; 1�Rois�18.13?; 1�Rois�19.4?; 1�Rois�19.9?; 1�Rois�19.13, Revised Apocrypha, 1 Maccab�es 2.28 et suivants, 2 Maccab�es 5.27, 6.11, 10.6 et suivants.
Verset 40
Tous ces hommes de Dieu ont obtenu, chacun en son temps, le t�moignage dont l�auteur a d�j� parl� (H�breux�11.2, note), et cela, par le moyen de la foi qui les rendit agr�ables � Dieu et capables de si grandes actions et de si grandes souffrances.
Leur foi est d�autant plus admirable, qu�ils durent vivre de cette foi seule, ne marchant jamais par la vue parce qu�ils ne re�urent point l�objet de la promesse, ne virent pas le Messie, le Sauveur qu�ils attendaient, ni l�accomplissement de son �uvre r�demptrice (Heb. 8-10) et qu�ils ne parvinrent pas � la possession du salut et de la f�licit� �ternelle (comparer H�breux�11.13, note).
Le quelque chose de meilleur que Dieu avait en vue, qu�il avait, non seulement pr�vu, mais arr�t� pour nous, c�est-�-dire pour les croyants de la nouvelle Alliance, c��tait la pleine manifestation de sa gr�ce dans la vie et la mort de son Fils. Leur condition est, par l�, infiniment pr�f�rable � celle des fid�les de l�ancienne (comparer Luc�16.16?; Matthieu�11.11, note, Jean�8.56).
Une conclusion toute pratique s�impose � la conscience des lecteurs?:
Que veut dire l�auteur en ajoutant les mots?: afin qu�ils ne parvinssent pas � la perfection sans nous?? (Voir, sur le sens de ce mot?: H�breux�5.9 note). Il explique pourquoi les fid�les de l�ancienne Alliance n�ont pu avoir part � la f�licit� du ciel et de la communion avec Dieu, avant la venue du Sauveur, ils seraient alors parvenus � la perfection sans nous, autrement que nous?; or Dieu voulait qu�il n�y e�t qu�un seul moyen de salut pour tous les hommes.
Quelques interpr�tes attribuent � l�auteur ce raisonnement?: si les croyants des anciens �ges �taient parvenus a la perfection, ils y seraient parvenus sans nous, parce que la venue du Christ aurait eu lieu de leur temps, que la fin du monde serait intervenue peu apr�s et que nous ne serions, par cons�quent, pas n�s. C�est introduire dans le texte une id�e qui lui est �trang�re.
Quant � la question de savoir comment l�auteur se repr�sente la condition des fid�les de l�ancienne Alliance entre le moment o� ils moururent et celui o� Christ accomplit la r�demption, notre passage ne permet pas de la r�soudre.