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Bible Commentaries
Hébreux 4

La Bible Annotée de NeuchâtelLa Bible Annotée de Neuchâtel

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versets 1-16

Plan du commentaire biblique de H�breux 4

Seconde partie, le repos de Dieu, dont les Isra�lites sont exclus, nous est encore offert

L�auteur exhorte ses lecteurs � ne pas rendre vaine la promesse d�entrer dans le repos de Dieu, en s�imaginant qu�ils sont venus trop tard. Car la promesse nous est faite, comme elle le fut aux Isra�lites�; � eux, elle ne leur fut d�aucun profit, parce qu�ils ne se l�appropri�rent pas par la foi�; mais nous qui croyons, nous sommes sur la voie qui conduit au repos de Dieu. La sentence m�me, par laquelle Dieu excluait les Isra�lites de ce repos, le prouve�; car ce repos, dont il parlait, subsistait d�j� depuis l�ach�vement de la cr�ation, comme il ressort de la d�claration relative au septi�me jour. Conclusion?: puisqu�il est r�serv� � quelques-uns d�entrer dans le repos de Dieu et que les premiers appel�s n�y sont pas entr�s, Dieu adresse, par la bouche de David, un nouvel appel aux hommes. Si Josu� avait introduit Isra�l dans le vrai repos de Dieu, cet appel, venant si longtemps apr�s, n�aurait pas de sens. Il reste donc un repos pour le peuple de Dieu, repos semblable � celui que Dieu go�ta apr�s l�ach�vement de ses �uvres (1-10).

P�roraison, exhortation � entrer dans le repos de Dieu, fond�e sur une caract�ristique de l�action de sa parole

Entrons dans ce repos avec empressement, ne soyons pas d�sob�issants comme les Isra�lites, car la parole de Dieu est vivante et efficace�; elle p�n�tre comme une �p�e tranchante jusque dans les derni�res profondeurs de notre �tre�; elle juge nos pens�es les plus intimes. Aucune cr�ature ne se d�robe � Dieu�; tout est d�couvert � ses yeux�; c�est � lui que nous aurons � rendre compte (11-13).

Seconde partie et p�roraison, la promesse du repos de Dieu subsiste, la parole de Dieu

Verset 1

La promesse du repos de Dieu subsiste, la Parole de Dieu (1-14)

Poursuivant l�application du Psaume 95, l�auteur veut, conform�ment � la grande pens�e de toute son �p�tre, montrer ici encore la sup�riorit� de la nouvelle �conomie sur l�ancienne et pr�munir les chr�tiens auxquels il s�adresse contre l�id�e qu�il ne reste plus de promesse de repos, d�s le moment o� l�ancien peuple l�avait perdue par son incr�dulit�.

Nul ne doit penser (comparez pour ce sens du mot?: Luc�13.2?; Luc�13.4) qu�il est venu trop tard, ou �?rest� en arri�re?� (d�autres traduisent ce verbe par �?se priver de?�, comme H�breux�12.15, ou par �?manquer de?�, comme Matthieu�19.20?; Luc�22.35?; mais la suite du raisonnement recommande le sens que nous avons adopt�)?: car nous avons une promesse bien plus glorieuse qu�elle ne pouvait �tre faite � Isra�l.

Et pour justifier cette affirmation, clairement �nonc�e � H�breux�4.9?; H�breux�4.10, l�auteur se livre � une suite de consid�rations qui seront expliqu�es dans les notes suivantes, autant du moins que l�on peut �tre s�r d�en avoir saisi le sens?; car dans ces versets r�gne une concision qui les rend tr�s difficiles � comprendre.

Les anciennes versions faisaient de cette parole une menace � l�adresse de ceux qui auraient �t� tent�s d�abandonner la promesse et de s�en priver, comme les Isra�lites. Tous les interpr�tes modernes repoussent ce sens et adoptent une traduction qui ajoute � l�avertissement contre l�incr�dulit� n�e du d�couragement une consolation pour ceux qui craindraient d��tre venus trop tard, alors que la promesse, faite � Isra�l, subsiste, est encore laiss�e pour eux.

Verset 2

Grec?: Car aussi nous avons �t� �vang�lis�s aussi bien qu�eux.

La promesse, la bonne nouvelle du repos de Dieu nous a �t� annonc�e. D�s ces premiers mots, l�auteur n�a plus en vue seulement la promesse d�un repos temporel faite aux Isra�lites, mais la promesse du repos �ternel de Dieu (H�breux�4.4, note). Pourquoi leur est-elle devenue inutile?? Et comment pourrons-nous en recevoir les �ternelles b�n�dictions?? La double r�ponse va suivre.

Grec?: La parole de l�ou�e (la parole entendue, ou mieux encore, par un h�bra�sme, la parole qu�on leur faisait entendre, la pr�dication) n��tant pas m�l�e par la foi � ceux qui l�entendirent, ou �?m�l�e � la foi en ceux qui l�entendirent?�.

Ils entendirent de leurs oreilles seulement?; or, si elle ne trouve pas en l�homme la foi, la parole de Dieu m�me et ses plus glorieuses promesses restent une lettre morte (Marc�4.3-20, Marc�4.27?; Jacques�1.21). Le c�t� positif de la m�me v�rit� se trouve � H�breux�4.3.

D�apr�s une variante, adopt�e par Lachmann, Westcott, Hort et que pr�sentent, il est vrai, tous les Majuscules, sauf le Codex Sinaiticus, il faudrait traduire?: �?Eux n��tant pas m�l�s par la foi avec ceux qui l�entendirent?�, n��tant pas unis par la foi avec le petit nombre des croyants (H�breux�4.6).

Mais l�histoire ne mentionne pas parmi les Isra�lites dans le d�sert une minorit� croyante. Pour cette raison, M. Weiss d�clare cette le�on ex�g�tiquement inadmissible. M. Schlatter, qui l�adopte, pense que ceux qui l�entendirent sont, non les membres fid�les du peuple dans le d�sert, mais soit les patriarches, soit Mo�se.

Verset 3

Nous entrons dans le repos, nous qui avons cru?; notre destin�e est diff�rente de celle des Isra�lites, rappel�e � H�breux�4.2, parce qu�on n�entre dans le repos de Dieu que par la foi. Pour preuve l�auteur cite encore une fois la parole de Psaumes 95, qui exclut de ce repos les Isra�lites qui se sont obstin�s dans leur incr�dulit�. De leur exclusion m�me, on peut conclure � l�admission des chr�tiens qui ont cru.

La doctrine du salut par la foi seule est enseign�e dans d�innombrables d�clarations de la Parole de Dieu, qui excluent tout autre moyen d�y parvenir. Cet enseignement est confirm� par les redoutables jugements prononc�s contre l�incr�dulit�, qui est pr�sent�e comme la r�volte de la cr�ature contre le Cr�ateur, le m�pris de la mis�ricorde divine.

Les �uvres sont les �uvres de Dieu. Cette r�flexion a pour but de montrer que le repos de Dieu n��tait pas seulement, dans la promesse faite � Isra�l, le s�jour en Canaan, mais le repos �ternel dans la communion de Dieu, le repos, par cons�quent, s�offrait d�j� aux croyants, lorsque l��ternel dut en exclure les Isra�lites incr�dules.

�?On n�entre dans le repos de Dieu que par la foi, selon que Dieu a dit?: J�ai jur� en ma col�re (parole qui exclut l�incr�dulit�)?; et il a dit cela, quoique, � ce moment, ses �uvres fussent faites, achev�es, depuis la fondation du monde et que par cons�quent le repos �ternel que Dieu avait destin� � l�homme exist�t d�j� (voir H�breux�4.4, note)?; preuve trop �vidente que, de tout temps, ceux qui n�ont pas cru ne sont point entr�s dans ce repos?�.

La derni�re proposition de H�breux�4.3 est expliqu�e et rendue intelligible par H�breux�4.4.

Verset 4

�?Il a parl�?�, c�est-�-dire Dieu. La parole de la Gen�se que l�auteur cite (Gen�se�2.2) et qu�il rapproche de celle du Psaume 95, avait � ses yeux une profonde signification. Il y est question du repos de Dieu?; or Dieu n�a jamais besoin de repos. L��criture exprime dans ce langage figur� le plaisir, la joie souveraine que le Cr�ateur trouva dans la contemplation de l��uvre qu�il avait appel�e � l�existence librement et par amour.

La m�me pens�e est exprim�e dans cette autre parole?: �?Et Dieu vit tout ce qu�il avait fait et voici, cela �tait tr�s bon?� (Gen�se�1.31). Mais cette f�licit� dont Dieu est la source et en vue de laquelle il avait r�solu de cr�er des �tres intelligents et aimant, tout ce bonheur, Dieu voulait y faire participer l�homme, sa cr�ature de pr�dilection, le roi de l�univers.

L�homme devait partager le repos de Dieu, trouver son bonheur en Dieu, tout en accomplissant ici-bas sa destination. Voil� pourquoi, imm�diatement apr�s la parole cit�e ici par l�auteur, nous trouvons dans la Gen�se celle-ci?: �?Et Dieu b�nit le septi�me jour et le sanctifia?;?� il le b�nit pour l�homme, le sanctifia pour l�homme, �?parce qu�en ce jour-l� il s��tait repos� de toute son �uvre qu�il avait cr��e?�. Par l� m�me, il invitait l�homme � partager ce repos.

Le septi�me jour lui offrait � la fois l�image et la r�alit� du repos en Dieu. L�homme fut exclu de ce repos par le p�ch�?; mais aussit�t apr�s intervint, avec le ch�timent, la promesse d�une r�int�gration de l�homme dans le repos de Dieu.

Cette promesse, Dieu en donna � son peuple divers symboles, soit dans la cons�cration nouvelle du septi�me jour par la loi, soit dans le repos offert � Isra�l en Canaan apr�s les longues fatigues du d�sert (H�breux�4.8)?; mais toujours ce peuple s�en priva par son incr�dulit� et la vraie restauration du repos de Dieu n�eut lieu que par le Fils de Dieu, qui �?en a fait annoncer la bonne nouvelle?� (H�breux�4.2) aux enfants d�Abraham selon la foi?; et c�est pourquoi ceux-ci c�l�brent leur repos au jour de sa victoire (au premier et non au septi�me de la semaine), y trouvant symbolis�e la promesse du vrai repos pour les temps o� ils auront �?achev� leur �uvre?� (H�breux�4.10).

Or, il est bien �vident qu�on n�entre dans un tel repos que par la foi, qui est le lien vivant de la r�conciliation et de la communion de l�homme avec Dieu. Cette gr�ce infinie Isra�l s�en �tait priv� quoiqu�elle lui e�t �t� offerte d�s l�origine et de tant de mani�res?; par son incr�dulit�, il for�a Dieu � jurer dans sa col�re?: �?Ils n�entreront point dans mon repos?�?! L�auteur est si p�n�tr� de cette parole redoutable qu�il la rappelle encore au verset suivant (H�breux�4.5), en l�appliquant toujours � ce m�me repos de Dieu dont il parle.

Verset 7

L�auteur tire dans H�breux�4.6-10 la conclusion ce qui pr�c�de.

Puisqu�il est laiss� � quelques-uns d�entrer dans le repos de Dieu (comparez H�breux�4.2?; H�breux�4.9), c�est-�-dire � tous ceux qui croient et que, gr�ce � la mis�ricorde de Dieu, la d�sob�issance ou l�incr�dulit� (H�breux�3.18) de ceux � qui la bonne nouvelle avait d�abord �t� annonc�e n�a point an�anti cette promesse (H�breux�4.6), Dieu d�termine de nouveau, m�me au temps de David, si longtemps apr�s l��poque de la r�volte de son peuple, un jour, un jour de gr�ce, qui s�appelle aujourd�hui, pour exhorter encore tous ceux qui entendraient la voix de Dieu � ne pas endurcir leur c�ur.

Ils n�avaient aucun pr�texte de s�obstiner dans leur endurcissement, puisque, malgr� leur ingratitude, Dieu leur maintenait la promesse et les attendait encore pour leur faire gr�ce.

�?Disant dans le livre de David?� (grec dans David), signifie?: dans le livre des Psaumes. Il est �vident que l�auteur appliquait indirectement la parole du Psaume � ses lecteurs, pour qui elle devait avoir infiniment plus de force encore que pour les Juifs du temps de David, puisque eux, chr�tiens, avaient vu l�entier accomplissement de la promesse.

Verset 9

Le verset H�breux�4.8 prouve par un fait (car) la v�rit� de H�breux�4.7 et en m�me temps il est encore un argument pour arriver � la grande conclusion de H�breux�4.9?; H�breux�4.10.

M�me pour ceux qui entr�rent en Canaan sous Josu�, le repos qui leur fut donn� ainsi ne pouvait �tre qu�une tr�s imparfaite image du vrai repos, car sans cela comment, au temps de David, e�t il �t� encore question d�un autre repos?? Il reste donc un repos de sabbat (grec?: un sabbatisme) pour le peuple de Dieu, consolante v�rit� que l�auteur a exprim�e des versets H�breux�4.1?; H�breux�4.2 et qu�il a �tablie pour ses lecteurs port�s a en douter parce qu�ils �taient �branl�s dans leur foi. Et quel est l�enfant de Dieu qui n�en ait parfois dout�, se demandant avec angoisse, s�il y entrerait jamais?!

Le mot dont se sert ici l�auteur pour exprimer ce repos, sabbatisme ou c�l�bration du sabbat, ne se trouve pas ailleurs dans le Nouveau Testament. Le verbe d�o� il d�rive est employ� par les Septante dans Exode�16.30.

Verset 10

Ces paroles confirment (car) et d�veloppent, en l�appliquant � chaque enfant de Dieu, la consolante v�rit� exprim�e en H�breux�4.9.

Quand il est entr� dans son repos, dans ce repos de Dieu, destin� � l�homme d�s la fondation du monde, perdu par le p�ch� et recouvr� par la gr�ce de Dieu dans la r�demption de J�sus-Christ (comparez Apocalypse�14.13), chaque croyant c�l�bre le sabbat parfait, �ternel?; il se repose, lui aussi, de ses �uvres, comme Dieu se repose des siennes, non dans l�oisivet� et l�inaction de la mort, mais dans une activit� exempte des st�riles agitations de ce monde, calme, puissante comme celle que Dieu ne cesse d�exercer pour la conservation de son �uvre (Psaumes�121.4?; Jean�5.17 et suivants).

Quelques ex�g�tes ont appliqu� notre verset � J�sus-Christ, entr� dans son repos apr�s l�ach�vement de son �uvre. Ils pensent que l�auteur pouvait �tre conduit � cette id�e par un contraste avec Josu� (en grec J�sus, H�breux�4.8), qui n�a pas pu, lui, introduire dans son vrai repos le peuple de Dieu. Cette explication, peu fond�e dans le contexte, est rejet�e par les interpr�tes modernes.

Verset 11

L�auteur a prouv� jusqu�ici qu�il reste un repos aux croyants, au vrai peuple de Dieu (H�breux�4.2-10). Maintenant, en terminant par une s�rieuse exhortation � entrer dans ce repos (H�breux�4.11), il montre mieux encore qu�il entend ce repos en un sens tout spirituel?: c�est la communion vivante avec Dieu, dans laquelle l��me trouve la paix d�j� ici-bas et pour l��ternit�.

Les derniers mots du verset sont diversement interpr�t�s. Le texte porte litt�ralement?: afin que nul ne tombe dans le m�me exemple de d�sob�issance ou d�incr�dulit�. La Vulgate, Luther et plusieurs modernes traduisent?: �?ne tombe dans l�incr�dulit�?;?� mais il est plus conforme au grec de prendre le verbe dans son sens absolu?: �?ne vienne � tomber, � se perdre?�. Le compl�ment?: �?dans le m�me exemple d�incr�dulit�?� est entendu de deux mani�res?: �?en donnant le m�me exemple?�, ou?: �?en imitant cet exemple, entra�n� par lui?�. Cette derni�re traduction nous para�t la plus exacte.

L�auteur veut dire?: prenons garde, tandis que l�exemple de nos p�res nous avertit, que quelqu�un ne vienne � se perdre comme eux. Il indique ainsi encore une fois pourquoi il s�est arr�t� � ces traits de l�histoire d�Isra�l, qu�il a �t� conduit � rappeler d�s le chapitre pr�c�dent par sa citation de Psaumes 95.

Dans tout ce morceau l�auteur emploie les mots de d�sob�issance et d�incr�dulit� comme enti�rement synonymes (H�breux�3.18-19?; H�breux�4.6?; comp H�breux�3.12?; H�breux�3.18, notes).

Verset 12

L�auteur pr�sente cette description de la parole de Dieu comme un motif de suivre l�exhortation qui pr�c�de (car).

Il vient d�appliquer � ses lecteurs plusieurs versets d�un Psaume, qui montraient par des faits que la parole de Dieu, menace aussi bien que promesse, s�accomplit. Il a senti lui-m�me la puissance divine de l�avertissement donn� par le psalmiste de ne pas endurcir son c�ur � la voix de Dieu. Cette puissance est celle de toute parole de Dieu, qu�elle ait �t� prononc�e sous l�ancienne Alliance par les proph�tes ou le soit sous la nouvelle par J�sus-Christ et ses ap�tres. Quel motif de nous empresser d�entrer dans ce repos de Dieu qu�elle nous annonce encore?! (H�breux�4.11)

Cette description de la parole de Dieu sert ainsi de conclusion � toute la premi�re partie de l��p�tre (H�breux�4.13).

La parole de Dieu est vivante et efficace, ou �nergique?; vivante comme le �?Dieu vivant?� (H�breux�3.12) dont elle proc�de, comme son Esprit qui agit par elle et qui par elle cr�e la vie dans les �mes?; c�est par elle qu�il a appel� � l�existence les choses qui n��taient pas (H�breux�1.3)?; efficace, au point que jamais elle ne s�adresse en vain � aucun homme, mais op�re en chacun, soit la repentance et le salut, soit la r�sistance et la condamnation, �?odeur de vie pour la vie, ou odeur de mort pour la mort?� (2�Corinthiens�2.16).

Grec?: Plus ac�r�e que toute �p�e � deux bouches, selon l�image h�bra�que d�apr�s laquelle l��p�e d�vore (Psaumes�149.5?; Proverbes�5.4?; �sa�e�49.2?; Apocalypse�1.16 comp J�r�mie�12.12).

La Parole perce cette cuirasse d�illusions, d�orgueil, de subterfuges, d��go�sme, de mensonge dont l�homme s�enveloppe devant Dieu (comparer Matthieu�7.28?; Actes�2.37).

Grec?: Jusqu�au partage d��me et d�esprit, de jointures et moelles. Elle p�n�tre tellement tout l�int�rieur de l�homme, qu�elle parvient jusqu�au fond de l��me, si�ge des affections, de l�esprit o� r�sident les facult�s intellectuelles?; ou pour user d�une figure de langage, elle p�n�tre jusque dans les parties les plus fortement li�es du corps, les jointures, jusqu�� ses parties les plus cach�es, les moelles?: ainsi la Parole atteint les derni�res profondeurs de l�homme et elle y produit une action qui est indiqu�e dans les mots suivants.

Le substantif partage nous para�t d�signer l�action exprim�e par le verbe d�o� il d�rive et qui signifie?: partager, diviser (secondairement?: distribuer, d�o� le sens de r�partition dans H�breux�2.4). Beaucoup d�interpr�tes le traduisent par �?limite o� se s�parent?�. Mais il a plut�t le sens actif et ce sens convient mieux � notre passage.

Plusieurs commentateurs, estimant que, si l�on peut, � la rigueur, parler d�une limite ou d�une s�paration � op�rer entre l��me et l�esprit, on ne saurait en concevoir entre les jointures et les moelles, sous-entendent un second jusqu�� devant les mots jointures et moelles. Ils traduisent?: �?jusqu�� la limite de l��me et de l�esprit, jusqu�aux jointures et aux moelles?�. Mais on peut admettre qu�� l�id�e pr�cise de limite s�est substitu�e celle de point central, ou, si l�on donne au substantif employ� par l�auteur le sens actif, on peut supposer qu�il d�signait seulement, dans sa pens�e, l�action de la parole qui p�n�tre dans les parties les plus secr�tes.

Voil� proprement le but de l�action p�n�trante de la Parole?: elle exerce en l�homme, d�s ici-bas, le jugement de Dieu?; elle porte la lumi�re dans sa conscience?; elle condamne et absout, elle tue et donne la vie (comparer Jean�3.18-19?; Jean�5.45?; Jean�9.39?; Jean�12.48).

Il n�est pas tr�s facile d��tablir la nuance qui distingue les pens�es des r�flexions. Les deux mots signifient pens�es dans le Nouveau Testament. Le premier se lit Matthieu�9.4?; Matthieu�12.25?; Actes�17.29?; il tiendrait plut�t du sentiment et de la volont�. Le second se trouve dans 1�Pierre�4.1?; il rel�verait plut�t de l�intelligence et d�signerait le jugement port� par la raison ou le dessein arr�t� par elle.

Verset 13

La description de la Parole de Dieu est achev�e. L�auteur s��l�ve � Dieu lui-m�me.

C�est bien ainsi en effet que la Parole am�ne l��me devant Dieu, o� elle se trouve nue, d�couverte, d�pouill�e de tout, se jugeant elle-m�me comme Dieu la juge.

Ce Jugement de Dieu, auquel nul ne peut �chapper, est un nouveau motif � l�appui de l�exhortation de H�breux�4.11?; car c�est pour nous amener � son repos que Dieu agit ainsi et s�il y a r�sistance finale de la part de l�homme, le jugement int�rieur par lequel Dieu voulait sauver l��me se transforme en condamnation �ternelle.

La plupart des versions portent?: �?Aux yeux de Celui � qui nous devons rendre compte?�. Il est plus conforme au grec de traduire?: d�couvertes � ses yeux?; c�est � lui que nous devons rendre compte, ou, suivant une autre interpr�tation?: �?que nous avons affaire?�.

Cette derni�re proposition renferme, en grec, un jeu de mots?: le mot que nous traduisons par compte � rendre est le m�me que le mot parole.

Si nous n�ob�issons pas quand Dieu nous parle, c�est nous qui aurons � parler � Dieu, quand il s�agira de nous justifier devant son tribunal.

Verset 14

Pers�v�rance dans la foi

Conclusion de l�exhortation pr�c�dente?: demeurons fermes�! Nous le pouvons, puisque notre souverain sacrificateur a plein acc�s aupr�s de Dieu (14).

Un souverain sacrificateur secourable

Autres motifs de pers�v�rer?: notre souverain sacrificateur subvient � notre faiblesse, car il a �t� tent� comme nous en toutes choses et a conserv� une parfaite saintet� (15).

Vous approcher du tr�ne de gr�ce

Cette saintet� nous autorise � nous approcher de Dieu avec libert� pour obtenir le pardon de nos p�ch�s et l�aide dont nous avons besoin (16).

J�sus, notre souverain sacrificateur, selon l�ordre de Melchisedek 4.14 � 7.28

Versets 14 � 16 � Le Fils de Dieu, tent� comme nous, nous permet de nous approcher de Dieu

C�est, comme � H�breux�3.1, par une exhortation que l�auteur aborde un sujet nouveau qu�il a d�j� touch� en passant (H�breux�2.17?; H�breux�2.18), mais qu�il va traiter avec beaucoup de d�veloppements dans les chapitres suivants?: J�sus le souverain Sacrificateur de la nouvelle Alliance (voir H�breux�5.1, 1re note et l�analyse de l��p�tre � la fin de l�introduction).

La foi en J�sus-Christ sp�cialement envisag� comme un grand souverain Sacrificateur est tout ce qu�il y a de plus propre � affermir le chr�tien dans sa profession (H�breux�3.1, note). Il doit en effet retenir celle-ci comme un objet pr�cieux que tous les ennemis de son salut tentent sans cesse de lui arracher (comparer 2�Thessaloniciens�2.15?; Apocalypse�2.25?; Apocalypse�3.5).

L�expression qui a travers� les cieux pr�sente, sous forme d�image, une grande r�alit�.

Les cieux, le monde des esprits parvenus � la perfection, �taient symbolis�s dans le temple de J�rusalem par le lieu saint, accessible aux seuls sacrificateurs.

Le tr�ne de Dieu, sa pr�sence imm�diate, avait son symbole dans le lieu tr�s saint, o� le seul souverain sacrificateur entrait une fois l�ann�e avec le sang d�une victime qu�il r�pandait sur le propitiatoire (L�vitique 16). Or Christ, comme souverain Sacrificateur, n�est pas seulement entr� dans le lieu saint, il l�a travers� et a p�n�tr� jusqu�au lieu tr�s saint. C�est-�-dire qu�il n�est pas seulement entr� dans les cieux, il n�a pas seulement �t� �lev� au rang des justes parfaits et des anges de Dieu, mais il a travers� les cieux et s�est assis � la droite de la Majest� divine, rev�tu lui-m�me de cette Majest� (H�breux�1.3).

Le fait d�sign� par cette expression n�est pas seulement celui de la royaut� de J�sus-Christ qui ram�ne l�homme sauv� sous la d�pendance de Dieu, apr�s avoir d�truit par l��uvre de la r�demption tous les ennemis de notre salut (1�Corinthiens�15.25-28).

Dans notre �p�tre, c�est surtout en sa qualit� de souverain Sacrificateur que J�sus-Christ nous est repr�sent� comme �?�lev� au-dessus des cieux?� (H�breux�7.26).

Ce que le souverain sacrificateur isra�lite faisait en figure, lorsqu�il traversait le lieu saint et entrait dans le lieu tr�s saint avec le sang de propitiation pour les p�ch�s du peuple, J�sus le fait en r�alit�. En �tant le p�ch�, cause perp�tuelle de s�paration entre l�homme et Dieu, il r�tablit une communion intime et vivante entre le Dieu r�concili� et l��me sauv�e, qui a d�sormais en lui une filiale confiance.

De l� les pr�cieuses paroles d�encouragement adress�es aux plus craintifs, aux plus �prouv�s, dans les deux versets qui suivent. Au reste, notre auteur reviendra avec plus de d�veloppements sur cette grande pens�e. Christ accomplissant sa souveraine sacrificature dans les cieux (voir entre autres H�breux�9.11-24).

Verset 15

Comparer H�breux�2.17?; H�breux�2.18, note.

Ce verset contient un enseignement de la plus haute importance sur la nature humaine de J�sus.

En voici d�abord la traduction litt�rale?: Car nous n�avons pas un souverain Sacrificateur qui ne puisse sympathiser � (souffrir avec) nos faiblesses, mais un sacrificateur qui a �t� tent� selon toutes choses � notre ressemblance, except� p�ch�.

Tel est le touchant motif (car) que l�auteur donne aux disciples de J�sus de rester fid�lement attach�s � la foi qu�ils professent H�breux�4.14) et sur lequel il fonde (donc, H�breux�4.16 l�invitation qu�il leur adresse de s�approcher sans crainte du tr�ne de Dieu.

Les faiblesses, soit physiques, soit morales qui sont ins�parables de notre condition de p�cheurs et que nous pouvons appeler nos maladies (le mot grec a ce sens Matthieu�9.12), ces infirmit�s, J�sus en conna�t l�amertume, il sait de quel poids elles p�sent sur nos �mes, car il a �t� tent� ou �prouv� (le m�me mot grec exprime cette double id�e) notre ressemblance (comparez Romains�8.3, note), le p�ch� except�, c�est-�-dire que les tentations auxquelles il fut soumis ont �t� semblables aux n�tres en tous points, � une exception pr�s?: il n�y e�t jamais rien d�impur et de corrompu en lui?; il ne put donc �tre tent� par ses propres pens�es et par les convoitises de son c�ur.

Telle est la ressemblance et la diff�rence que l�auteur retrace avec soin entre Christ et nous?: nous sommes tent�s par les suggestions mauvaises qui nous viennent du dehors et par le p�ch� qui est en nous, Christ a �t� tent� d�une mani�re semblable, le p�ch� except�.

�tranger � la convoitise qui fait la puissance du p�ch� dans la chair, J�sus ne pouvait �prouver la tentation que du dehors. Mais comme il portait en lui toutes les infirmit�s innocentes de notre nature, comme il souffrit la faim, la soif, la fatigue, la douleur physique et morale dont son corps et son �me furent souvent bris�s?; comme enfin il respirait l�atmosph�re souill�e de ce monde de p�ch�, il �tait accessible � la tentation (Matthieu�4.1-11, notes)?; la possibilit� de p�cher existait pour lui?; Il dut passer par l��preuve et le combat, mais il s�y montra toujours ob�issant et toujours victorieux (H�breux�2.17-18?; H�breux�7.26?; 2�Corinthiens�5.21?; 1�Jean�3.5?; 1�Pierre�2.22)?; et il fut ainsi �?consomm�?: ?� il parvint comme homme � cet �tat o� le mal n�existe plus (comparer H�breux�5.9)

D�autres interpr�tes traduisent?: �?il fut tent� comme nous en toutes choses, sans commettre de p�ch�?�. L�auteur exprimerait non le caract�re, mais le r�sultat des tentations auxquelles J�sus fut expos�. Cette pens�e est �trang�re au contexte?: pour nous montrer en J�sus �?un souverain sacrificateur qui peut compatir � nos faiblesses?�, l�auteur devait insister sur le fait qu�il avait subi une �preuve semblable � la n�tre. Il n�avait aucun int�r�t � mentionner le r�sultat de cette �preuve. Au contraire, il aurait, en le relevant, affaibli l�impression qu�il d�sirait produire, puisque la victoire constamment remport�e par J�sus le place infiniment au-dessus de nous et que cette sup�riorit� qui est la sienne pourrait nous faire douter de sa compassion. D�ailleurs, si l�intention de l�auteur avait �t� de marquer le r�sultat des tentations que J�sus a �prouv�es comme nous, il aurait mis un mais avant les mots?: sans p�ch�s.

Verset 16

Le tr�ne de la Majest� divine appara�t � l�homme qui a conscience du p�ch�, comme le tr�ne de la justice?; mais il devient le tr�ne de la gr�ce pour toute �me r�concili�e avec Dieu par Celui qui interc�de en sa faveur (H�breux�4.14, note?; H�breux�1.3-8?; H�breux�2.9) et qui a compassion de ses infirmit�s (H�breux�4.15, note).

Obtenir mis�ricorde et trouver gr�ce sont des expressions � peu pr�s synonymes, mais que l�auteur emploie � dessein pour nous inspirer d�autant plus de confiance en cette mis�ricorde (H�breux�2.17), en cette gr�ce, source d�un secours que Dieu envoie toujours dans le temps o� nous en avons le plus grand besoin (1�Corinthiens�10.13).

Le secours opportun peut signifier aussi un secours re�u � temps, avant qu�il soit trop tard.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Hebrews 4". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/neu/hebrews-4.html.
 
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