Bible Commentaries
Osée 12

La promesse finale (chapitres 12 � 14)

C�est ici le dernier des discours de reproches et de promesses qu�Os�e a mission de faire entendre � Isra�l. La promesse en est l��l�ment dominant. Cependant, avant de d�crire le supr�me �tat de gr�ce auquel Dieu invite son peuple (chapitre 14), Os�e revient encore une fois sur les reproches (chapitre 12) et sur les menaces (chapitre 13) qu�il m�rite?; apr�s quoi il donne libre cours aux pens�es de l�amour divin � son �gard.

Chapitre 12 � L�infid�lit�

Isra�l, infid�le envers Dieu, infid�le � sa propre histoire, renie ses origines glorieuses. Au lieu d�entrer dans la voie de Jacob � P�niel, il court apr�s les alliances �trang�res (versets 1 � 7). Il est devenu canan�en par les sentiments et la conduite, en d�pit de l�exemple de son anc�tre. Comment le ch�timent se ferait-il attendre (versets 8 � 15)??

Si nombreux sont les p�ch�s d��phra�m que Dieu en est comme tout environn� (voir Os�e�7.2 la m�me image appliqu�e au peuple).

Juda aussi est en r�volte� On peut aussi traduire?: Juda r�gne encore et voir dans ces mots un contraste entre Isra�l qui marche � sa ruine et Juda qui tient encore fermement � Dieu et qui est encore debout. Mais le verset 3 permet-il ce sens favorable?? Dans le sens que nous adoptons avec la plupart des interpr�tes modernes, Juda est associ�, comme d�ordinaire chez notre proph�te, aux reproches adress�s � �phra�m.

Les saints sans doute ici les anges.

Poursuit le vent, litt�ralement?: pa�t le vent, le suit comme le berger suit le troupeau qu�il pa�t. Il se livre � des esp�rances vaines qui ne lui procureront que d�ception.

Le vent d�orient?: probablement l�embl�me de la puissance assyrienne dont Isra�l recherche l�alliance et l�appui. Le vent qui vient du d�sert d�Arabie, � l�est de la Palestine, ass�che tout et quand il souffle en temp�te, balaie tout.

L�huile s��coule�?: allusion aux pr�sents par lesquels les rois d�Isra�l cherchaient en certains moments � gagner l�appui de l��gypte contre l�Assyrie (2�Rois�17.3). Quand l�Assyrie devient trop exigeante, les rois d�Isra�l se tournent vers l��gypte?; quand celle-ci les g�ne, ils se tournent vers l�Assyrie?; leur politique est sans consistance, parce qu�ils ont perdu l�appui de l��ternel en suivant leur propre chemin.

L�huile est un des principaux produits de la Palestine, dont le sol sec et rocailleux est particuli�rement propre � la culture de l�olivier. L��gypte n�ayant pas d�oliviers, importait toute l�huile dont elle faisait usage.

Juda aussi se laisse entra�ner dans la m�me voie qu��phra�m.

Il va ch�tier Jacob� Ce dernier terme d�signe le peuple entier?: �phra�m et Juda. Il forme la transition au passage suivant qui se rapporte au patriarche Jacob, le p�re de la nation.

Le proph�te pr�sente au peuple l�exemple de son anc�tre. Il fut et resta le Jacob naturellement rus� et p�cheur, aussi longtemps qu�il voulut atteindre son but par des moyens frauduleux, conform�ment � l�attitude dans laquelle il �tait n� et qui �tait un embl�me de son caract�re. Mais ensuite il devint un nouvel homme, lorsque, bris� par le sentiment de ses fautes, il remporta la victoire sur Dieu � force d�humiliation et de pers�v�rance de foi (Gen�se chapitre 32). Or, ses descendants ont � pr�sent march� fid�lement sur les traces du premier Jacob?; ils ont multipli� leurs ruses et leurs tromperies (verset 1). Il serait temps pour eux de l�imiter enfin dans sa repentance et dans sa conversion � Dieu.

� l��ge de la force?: dans son �ge m�r, par opposition au moment de sa naissance.

L�ange?: l��tre visible sous la forme duquel l��ternel vint lutter avec lui et qui est appel� fr�quemment l�Ange de l��ternel.

Il a vaincu?: il a obtenu de Dieu qui se pr�sentait en ennemi la b�n�diction et la d�livrance, au lieu de la ruine dont il �tait menac� par la justice divine et par le courroux d��sa�.

Il a pleur�. Le r�cit de la Gen�se ne fait pas express�ment mention de ce moyen de victoire?; c�est l�esprit r�v�lateur qui a initi� le proph�te � la vraie nature de cette lutte spirituelle.

Il le trouvera. On traduit souvent?: il le trouva. Dans ce dernier sens, le proph�te ferait allusion � la sc�ne racont�e Gen�se chapitre 35, o� Jacob vit de nouveau l��ternel et o� l��ternel parla avec lui et par l� avec tous ses descendants, pour leur interdire l�idol�trie et leur promettre la possession du pays. Mais il est plus exact de traduire par le futur. Dans ce sens, Os�e promet que si le peuple veut chercher Dieu, comme l�a fait jadis son anc�tre, par la repentance et par la foi, il le trouvera dans ce sanctuaire m�me de B�thel o� il s�est manifest� autrefois et qui est maintenant souill� par l�idol�trie.

L� il parlera� Il nous fera entendre sa voix, comme autrefois � Jacob repentant.

Dieu est toujours le m�me, � la fois puissant et fid�le, si tu ne d�sesp�res pas de lui et si tu reviens � lui pour faire sa volont�, il peut encore te sauver.

Canaan. C�est le nom que le proph�te donne ici � �phra�m, parce que, habitant le pays de ce nom, il s�est appropri� le caract�re de ses anciens habitants. Il est dans le pays et il en est. Nous caract�risons de m�me un homme en l�appelant un Juif, un Arabe. Les Canan�ens, auxquels appartenaient aussi les Ph�niciens, �taient un peuple d�habiles et rus�s marchands.

�phra�m s�excuse d�abord en all�guant son succ�s, puis en pr�tendant que ses tours d�adresse mercantile ne sont pas des p�ch�s proprement dits. Tout le monde, en d�finitive, n�en fait-il pas autant?? La suite montre ce que l��ternel pense de ces excuses.

Aux jours de f�te?: sans doute � la f�te des Tabernacles.

Les avertissements n�ont pas manqu�, et cela, par les discours que Dieu a mis dans la bouche des proph�tes, puis par les visions qu�il donne quand il lui pla�t et � qui il veut.

Galaad et Guilgal repr�sentent les deux contr�es � l�est et � l�ouest du Jourdain, comme Mitspa et Thabor, Os�e�5.1. Le pays de Galaad est appel�, ici vanit� au sens moral, de la m�me mani�re que ses habitants avaient �t� appel�s Os�e�6.8 des faiseurs de n�ant, c�est-�-dire de mal. Ce qu�il est au sens moral, il le deviendra au sens propre. Guilgal a �t� mentionn� comme si�ge d�un culte idol�tre, Os�e�4.15.

Isra�l a �t� trait� bien plus doucement que son anc�tre. Celui-ci dut s�enfuir seul � l��tranger pour chercher sa femme et pour l�obtenir il dut garder les troupeaux, tandis qu�Isra�l a �t� ramen� de la terre �trang�re pour entrer en Canaan et il a �t� constamment gard� par un proph�te (Mo�se).

Malgr� ces preuves de sa bont�, �phra�m a sans cesse irrit�, son Dieu. Celui-ci donc, au lieu de bander ses plaies et de le soigner (Os�e�11.3), comme il avait fait autrefois, le livrera sans secours � la mort qu�il a m�rit�e.