Bible Commentaries
Job 13

Malgr� tout ce qu�il vient de dire de l�infinie puissance de Dieu, Job veut d�fendre, en sa pr�sence m�me, son bon droit et ses amis verront se tourner contre eux leur pr�tendue sagesse.

Ce qui pr�c�de doit vous convaincre que je ne m�avan�ais pas trop en vous disant (Job�12.3) que je connais aussi bien que vous la grandeur et la sagesse de Dieu.

Il s�agit, maintenant de quelque chose de nouveau?: Job annonce son intention de plaider contre Dieu?; son discours du chapitre pr�c�dent n�a �t� qu�une sorte de d�fi jet� � ses amis?; il aborde enfin le sujet qui lui tient � c�ur.

Vous ne rem�diez pas au mal, parce que vous n�allez pas jusqu�au fond des questions.

Comparez Proverbes�17.28.

Avant de se tourner vers Dieu, Job veut cependant leur dire leur fait et les prier de ne pas l�interrompre quand il parlera avec Dieu (versets 7 � 12).

Discours iniques�, mensonqes?: les accusations port�es contre Job. Job est d�accord avec ses amis quant au principe de la justice et de la sagesse de Dieu?; il n�admet pas leurs conclusions.

Soit que vous preniez fait et cause pour Dieu parce qu�il est le plus fort (d�but du verset), ou que vous pensiez que vraiment Dieu a besoin de votre appui (fin du verset), une sage r�serve vous si�rait mieux.

Quand Dieu ira au fond de vos pens�es, il d�m�lera sans peine vos secr�tes intentions et verra que c�est par simple calcul que vous vous d�clarez pour le fort contre le faible.

Sentences. Ironique. Bildad, en particulier, n�a pas �t� exempt de p�danterie. Voir aussi Job�5.27.

Ici enfin Job se d�tourne de ses adversaires. C�est une entreprise hasardeuse que de s�attaquer � Dieu, mais il faut qu�il parle.

Je veux prendre ma chair (mon corps, ma vie) entre mes dents. Image d�une b�te f�roce qui risque tout pour se sauver. Voyez, sur la seconde partie du verset, Juges�12.3?; 1�Samuel�19.5?; 1�Samuel�28.21. Je sais que je mets ma vie en jeu en parlant comme je vais le faire. Mais n�importe (Job�9.21)?! Pour comprendre ce verset de cette mani�re, nous avons retranch� du texte re�u les deux premiers mots?: Al ma, qui sont bien probablement la reprise erron�e (dittographie) des deux derniers mots du verset pr�c�dent?: Ala� ma et qui ne donnent pas un sens satisfaisant.

Le fait m�me que je d�sire de me pr�senter ainsi devant Dieu est une preuve de mon innocence. Un impie �vite Dieu, sachant qu�il ne peut subsister devant lui.

Certain de son triomphe, il invite ses amis � assister au d�bat qui va s�ouvrir (17-19)

S�il se trouvait quelqu�un qui f�t r�ellement en �tat de plaider victorieusement contre moi, je mourrais sans me plaindre.

Dieu n�est pas nomm�?; mais c�est � lui que Job s�adresse d�s ce verset. Seulement, au moment de parler, il est repris par la crainte et, par pr�caution, demande � Dieu deux gr�ces (verset 24)?: Pour que je puisse exposer mon plaidoyer, soul�ve ta main et que mes souffrances s�apaisent (Job�9.34) et ne m��te pas ma pr�sence d�esprit en me terrifiant (Job�9.14).

� cette double condition, j�accepte et je r�clame le d�bat, en te laissant le choix de l�attaque ou de la d�fense.

Dieu ne r�pondant rien, Job attaque (23-28)

Job ne pr�tend pas �tre sans fautes. Il prie Dieu de les lui faire voir et de lui dire une fois si ses p�ch�s sont proportionn�s � ses souffrances.

Pourquoi caches-tu ta face?? Non pas?: Pourquoi n�apparais-tu pas maintenant?? Mais?: Pourquoi m�as-tu priv� de ta faveur??

Je suis si peu de chose et r�duit � un si mis�rable �tat, qu�il ne vaut pas la peine de s�acharner contre moi.

Job ne se sent pas coupable de p�ch�s assez graves pour avoir attir� de tels d�crets (que tu �crives) contre lui. Alors, ce sont peut-�tre des fautes de jeunesse, dont personne n�est enti�rement exempt, que Dieu lui fait expier. Cela lui para�t bien dur, car en g�n�ral on croit pouvoir compter sur l�indulgence de Dieu pour ces fautes l�.

Dans des entraves. Cette image lui est inspir�e par sa maladie qui lui enl�ve r�ellement l�usage de ses pieds (Job�2.7).

Et lui?: ce pauvre prisonnier, l�homme qui se trouve dans une situation pareille � la mienne. Cette derni�re pens�e forme la transition au chapitre suivant.