� sa prosp�rit� de jadis Job oppose sa condition pr�sente?: des hommes m�prisables (versets 1 � 8) profitent de ses souffrances pour l�accabler, avec la permission de Dieu, de mauvais traitements (versets 9 � 15). C�est bien Dieu qui est l�auteur de ses maux (versets 16 � 23)?; aussi ses souffrances sont-elles intol�rables (versets 21 � 34).
Verset 1
Description des mis�rables dont il a � se plaindre (1-8)
Et maintenant, en opposition � la prosp�rit� qui vient d��tre d�crite. Voir encore versets 9 et 16.
De plus jeunes. Apr�s avoir affirm� le fait, Job s�attache � la description de ces gens-l� et ne reprendra qu�au verset 9 l�expos� de leurs proc�d�s.
Verset 2
� quoi m�aurait servi�? Ces mots s�appliquent � ces hommes eux-m�mes?; la mention de leurs p�res (verset 1) n�a �t� qu�une sorte de parenth�se. Ce sont des personnages insignifiants, incapables de fournir une carri�re compl�te, des gens sans feu ni lieu, des parias, les restes peut-�tre d�une ancienne population indig�ne, refoul�e par la civilisation, � peu pr�s comme les Buschmen du sud de l�Afrique. Volney a trouv� en Orient m�me de ces tribus qui ne s�aventurent que rarement dans le voisinage des villes et qui y causent toujours une sensation comparable � celle que feraient parmi nous les sauvages de l�Am�rique. On consid�rait avec surprise ces hommes plus petits, plus maigres et plus noirs qu�aucun b�douins connus. Leurs jambes s�ches n�avaient que des tendons� Leur ventre �tait coll� � leur dos (Voyage en Syrie, I, page 357).
Verset 3
Ils rongent les lieux arides, c�est-�-dire ils se nourrissent p�niblement des rares produits d�une contr�e dess�ch�e, inculte.
Verset 4
L�herbe sal�e?: nom donn� � une plante, l�arroche, dont les feuilles au go�t sal� servent de nourriture aux gens sans abri. Elle pousse dans les lieux arides, au bord (� l�ombre) des buissons. Au reste le d�sert abonde en plantes sal�es (Volney, Voyage en Syrie, I, page 354).
La racine des gen�ts, tr�s am�re.
Verset 7
On les entend braire. Leur langage incompr�hensible ou bien les plaintes que leur arrache la faim (Job�6.5) sont compar�s aux cris des �nes sauvages.
Ces malheureux rappellent jusqu�� un certain point ceux qui sont d�peints Job�24.4-8, mais en diff�rent sensiblement. L� nous avions des objets de piti�, ici de m�pris?; l� des victimes de l�injustice humaine, ici des gens aussi coupables que d�grad�s.
Verset 9
Leurs mauvais proc�d�s � l��gard de Job (9-15)
Et maintenant. Apr�s la digression versets 2 � 8, Job d�veloppe son affirmation du verset 1?: de plus jeunes que moi se moquent de moi.
Verset 11
Il?: il s�agit de Dieu, que Job n�ose pas nommer, ne voulant pas l�accuser express�ment d��tre l�auteur de ses maux, ce qui est cependant sa pens�e. La m�me r�ticence se trouve plusieurs fois dans ses discours, depuis Job�3.20?: Pourquoi donne-t-il la lumi�re au malheureux??
Il a d�li� sa corde?: la corde par laquelle il tenait les m�chants et les emp�chait d�agir.
Verset 12
� ma droite?: place de l�accusateur au tribunal (Psaumes�109.6?; Zacharie�3.1).
Ils me poussent les pieds, pour me faite tomber, ou bien?: Ils me pressent de toujours plus pr�s, me faisant reculer et empi�tant incessamment sur le terrain que j�occupe.
Ils fraient contre moi�?: comme pour m�assi�ger et me perdre. Priv� de la protection de ses fils, abandonn� de ses serviteurs, devenu un objet d�horreur pour sa femme, d�laiss� de chacun (Job�19.13-19), Job est � la belle �toile (Job�2.8), expos� sans d�fense � l�hostilit� de ces hordes malfaisantes.
Verset 13
Ils ont d�truit mon sentier?: le sentier par lequel je voudrais leur �chapper.
Eux que personne ne soutient. C�est une honte de plus pour Job que d��tre maltrait� par une pareille engeance. N��tre soutenu de personne est encore maintenant en Arabie une locution proverbiale qui revient � dire?: �tre m�pris� de chacun.
Verset 14
Nouveau d�veloppement de l�image d�un si�ge (verset 12).
Verset 15
Des terreurs?: les terreurs de la mort (Job�18.11?; Job�27.20).
Ma dignit�. Voir Job�29.21 et suivants.
Verset 16
Voil� les �tres avec lesquels Dieu est de connivence (16-23)
Et maintenant?: comme versets 1 et 8.
Mon �me se r�pand en moi. L��me de Job perd toute consistance et se r�pand, comme de l�eau (Josu�7.5), sur elle-m�me, personne n��coute ses plaintes.
Verset 17
La nuit est personnifi�e, comme Job�3.3?; Job�3.9?; Job�3.10. C�est pendant la nuit que les souffrances sont le plus intenses (Job�7.3).
D�tache mes os. Voir Job�2.7, note.
Les douleurs qui me rongent, litt�ralement?: Ceux qui me rongent, par o� on a entendu parfois des vers (Job�7.5).
Verset 18
Job est tellement amaigri que son v�tement de dessus, n��tant plus soutenu, semble n�avoir que les dimensions d�une simple chemise.
Verset 19
Dans la boue?: abaissement supr�me.
Semblable � la poussi�re?: tant il s�en est couvert dans sa douleur (Job�2.8).
Verset 20
Je me tiens debout, d�sireux de recevoir une r�ponse et regardant � toi?; mais tu me fixes sans faire entendre une parole d�encouragement, sans me tendre la main.
Verset 21
Tu deviens�?: d�ami que tu �tais (Job�29.3 et suivants).
Tu me fais la guerre. Voir Job�16.9.
Verset 22
Litt�ralement?: Tu m�enl�ves dans la r�gion du vent?; tu m�emportes comme dans un chariot et tu me fais fondre dans la temp�te.
Verset 23
Tu me ram�nes � la mort?: mourir, c�est retourner d�o� l�on vient.
Verset 24
Rien donc ne manque � mes souffrances pour les rendre accablantes (24-31)
Peut-on faire un crime � un malheureux qui se sent p�rir de ce qu�il cherche � se sauver en �tendant la main et en criant au secours??
Verset 25
Quand j��tais dans la prosp�rit�, je n�ai pas �t� dur au malheureux?; je pouvais m�attendre � quelque piti�.
Verset 26
Car� J�ai d�autant plus le droit de crier (verset 24), que je pouvais m�attendre (verset 25) � n��tre pas frapp� de tant de maux impr�vus.
Verset 28
Mais non par le soleil. Ma peau est devenue noire par la maladie (verset 30).
Je me l�ve dans l�assembl�e� Ses souffrances sont telles qu�il ne peut s�emp�cher de crier m�me en public.
Verset 29
Il se compare � des animaux connus par leurs cris lugubres.
Verset 30
Tombe de dessus moi?: verset 17.
Verset 31
Ma harpe�, mon chalumeau?: instruments joyeux (Job�21.12), que Job a connus dans ses jours sereins (Job�29.24).
Informations bibliographiques bibliography-text="Commentaire sur Job 30". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/neu/job-30.html.
versets 1-31
Plan du commentaire biblique de Job 30
� sa prosp�rit� de jadis Job oppose sa condition pr�sente?: des hommes m�prisables (versets 1 � 8) profitent de ses souffrances pour l�accabler, avec la permission de Dieu, de mauvais traitements (versets 9 � 15). C�est bien Dieu qui est l�auteur de ses maux (versets 16 � 23)?; aussi ses souffrances sont-elles intol�rables (versets 21 � 34).
Verset 1
Description des mis�rables dont il a � se plaindre (1-8)
Et maintenant, en opposition � la prosp�rit� qui vient d��tre d�crite. Voir encore versets 9 et 16.
De plus jeunes. Apr�s avoir affirm� le fait, Job s�attache � la description de ces gens-l� et ne reprendra qu�au verset 9 l�expos� de leurs proc�d�s.
Verset 2
� quoi m�aurait servi�? Ces mots s�appliquent � ces hommes eux-m�mes?; la mention de leurs p�res (verset 1) n�a �t� qu�une sorte de parenth�se. Ce sont des personnages insignifiants, incapables de fournir une carri�re compl�te, des gens sans feu ni lieu, des parias, les restes peut-�tre d�une ancienne population indig�ne, refoul�e par la civilisation, � peu pr�s comme les Buschmen du sud de l�Afrique. Volney a trouv� en Orient m�me de ces tribus qui ne s�aventurent que rarement dans le voisinage des villes et qui y causent toujours une sensation comparable � celle que feraient parmi nous les sauvages de l�Am�rique. On consid�rait avec surprise ces hommes plus petits, plus maigres et plus noirs qu�aucun b�douins connus. Leurs jambes s�ches n�avaient que des tendons� Leur ventre �tait coll� � leur dos (Voyage en Syrie, I, page 357).
Verset 3
Ils rongent les lieux arides, c�est-�-dire ils se nourrissent p�niblement des rares produits d�une contr�e dess�ch�e, inculte.
Verset 4
L�herbe sal�e?: nom donn� � une plante, l�arroche, dont les feuilles au go�t sal� servent de nourriture aux gens sans abri. Elle pousse dans les lieux arides, au bord (� l�ombre) des buissons. Au reste le d�sert abonde en plantes sal�es (Volney, Voyage en Syrie, I, page 354).
La racine des gen�ts, tr�s am�re.
Verset 7
On les entend braire. Leur langage incompr�hensible ou bien les plaintes que leur arrache la faim (Job�6.5) sont compar�s aux cris des �nes sauvages.
Ces malheureux rappellent jusqu�� un certain point ceux qui sont d�peints Job�24.4-8, mais en diff�rent sensiblement. L� nous avions des objets de piti�, ici de m�pris?; l� des victimes de l�injustice humaine, ici des gens aussi coupables que d�grad�s.
Verset 9
Leurs mauvais proc�d�s � l��gard de Job (9-15)
Et maintenant. Apr�s la digression versets 2 � 8, Job d�veloppe son affirmation du verset 1?: de plus jeunes que moi se moquent de moi.
Verset 11
Il?: il s�agit de Dieu, que Job n�ose pas nommer, ne voulant pas l�accuser express�ment d��tre l�auteur de ses maux, ce qui est cependant sa pens�e. La m�me r�ticence se trouve plusieurs fois dans ses discours, depuis Job�3.20?: Pourquoi donne-t-il la lumi�re au malheureux??
Il a d�li� sa corde?: la corde par laquelle il tenait les m�chants et les emp�chait d�agir.
Verset 12
� ma droite?: place de l�accusateur au tribunal (Psaumes�109.6?; Zacharie�3.1).
Ils me poussent les pieds, pour me faite tomber, ou bien?: Ils me pressent de toujours plus pr�s, me faisant reculer et empi�tant incessamment sur le terrain que j�occupe.
Ils fraient contre moi�?: comme pour m�assi�ger et me perdre. Priv� de la protection de ses fils, abandonn� de ses serviteurs, devenu un objet d�horreur pour sa femme, d�laiss� de chacun (Job�19.13-19), Job est � la belle �toile (Job�2.8), expos� sans d�fense � l�hostilit� de ces hordes malfaisantes.
Verset 13
Ils ont d�truit mon sentier?: le sentier par lequel je voudrais leur �chapper.
Eux que personne ne soutient. C�est une honte de plus pour Job que d��tre maltrait� par une pareille engeance. N��tre soutenu de personne est encore maintenant en Arabie une locution proverbiale qui revient � dire?: �tre m�pris� de chacun.
Verset 14
Nouveau d�veloppement de l�image d�un si�ge (verset 12).
Verset 15
Des terreurs?: les terreurs de la mort (Job�18.11?; Job�27.20).
Ma dignit�. Voir Job�29.21 et suivants.
Verset 16
Voil� les �tres avec lesquels Dieu est de connivence (16-23)
Et maintenant?: comme versets 1 et 8.
Mon �me se r�pand en moi. L��me de Job perd toute consistance et se r�pand, comme de l�eau (Josu�7.5), sur elle-m�me, personne n��coute ses plaintes.
Verset 17
La nuit est personnifi�e, comme Job�3.3?; Job�3.9?; Job�3.10. C�est pendant la nuit que les souffrances sont le plus intenses (Job�7.3).
D�tache mes os. Voir Job�2.7, note.
Les douleurs qui me rongent, litt�ralement?: Ceux qui me rongent, par o� on a entendu parfois des vers (Job�7.5).
Verset 18
Job est tellement amaigri que son v�tement de dessus, n��tant plus soutenu, semble n�avoir que les dimensions d�une simple chemise.
Verset 19
Dans la boue?: abaissement supr�me.
Semblable � la poussi�re?: tant il s�en est couvert dans sa douleur (Job�2.8).
Verset 20
Je me tiens debout, d�sireux de recevoir une r�ponse et regardant � toi?; mais tu me fixes sans faire entendre une parole d�encouragement, sans me tendre la main.
Verset 21
Tu deviens�?: d�ami que tu �tais (Job�29.3 et suivants).
Tu me fais la guerre. Voir Job�16.9.
Verset 22
Litt�ralement?: Tu m�enl�ves dans la r�gion du vent?; tu m�emportes comme dans un chariot et tu me fais fondre dans la temp�te.
Verset 23
Tu me ram�nes � la mort?: mourir, c�est retourner d�o� l�on vient.
Verset 24
Rien donc ne manque � mes souffrances pour les rendre accablantes (24-31)
Peut-on faire un crime � un malheureux qui se sent p�rir de ce qu�il cherche � se sauver en �tendant la main et en criant au secours??
Verset 25
Quand j��tais dans la prosp�rit�, je n�ai pas �t� dur au malheureux?; je pouvais m�attendre � quelque piti�.
Verset 26
Car� J�ai d�autant plus le droit de crier (verset 24), que je pouvais m�attendre (verset 25) � n��tre pas frapp� de tant de maux impr�vus.
Verset 28
Mais non par le soleil. Ma peau est devenue noire par la maladie (verset 30).
Je me l�ve dans l�assembl�e� Ses souffrances sont telles qu�il ne peut s�emp�cher de crier m�me en public.
Verset 29
Il se compare � des animaux connus par leurs cris lugubres.
Verset 30
Tombe de dessus moi?: verset 17.
Verset 31
Ma harpe�, mon chalumeau?: instruments joyeux (Job�21.12), que Job a connus dans ses jours sereins (Job�29.24).