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Bible Commentaries
Joël 2

La Bible Annotée de NeuchâtelLa Bible Annotée de Neuchâtel

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versets 1-32

Plan du commentaire biblique de Jo�l 2

Un grand nombre d�interpr�tes envisagent cette nouvelle description comme se rapportant au m�me �v�nement que la pr�c�dente?: Jo�l recommencerait en termes plus �nergiques le tableau du fl�au qu�il n�avait en quelque sorte qu�esquiss� au chapitre 1. Cette supposition nous para�t inadmissible. D�abord ce serait un manque de go�t choquant, dont un �crivain tel que Jo�l n�est pas capable, que de recommencer ainsi dans un second tableau � peu pr�s semblable la description du m�me fait. Puis la plaie dont il est parl� au chapitre 1 est un fait d�crit comme presque pass�, lors m�me que la s�cheresse se fait encore durement sentir. Ce fl�au est tellement un fait accompli que les trois transformations de la sauterelle ont d�j� eu lieu, Jo�l invite les parents � transmettre la m�moire de cet �v�nement lugubre � leurs enfants et par ceux-ci � leurs descendants?; les sacrificateurs doivent publier un je�ne et toutes les classes du peuple mener deuil. Enfin, Jo�l�1.2-5, le proph�te parle des ravages caus�s par les sauterelles comme d�un malheur actuel que Dieu r�parera dans l�avenir en cas de repentance. Dans le chapitre 2, au contraire, tout est encore � venir. On doit sonner de la trompette pour annoncer le nouveau malheur qui approche. Ce malheur ne sera pas seulement un pr�lude de la journ�e de l��ternel, comme celui de Jo�l�1.15?; ce sera la journ�e de l��ternel elle-m�me (Jo�l�2.1-2). Tous les efforts de quelques interpr�tes pour distinguer ce jugement que d�crit le chapitre 2 d�avec la journ�e de l��ternel, dont il ne serait aussi que le pr�lude, �chouent contre les termes du texte. Comparez particuli�rement le verset 11 qui identifie absolument les deux choses.

D�apr�s cela, Isra�l se trouve plac�, au moment o� lui parle le proph�te, entre deux jugements, l�un actuel sous le poids duquel il est courb�, l�autre dans l�avenir, qui, s�il vient � se r�aliser, sera pour le peuple le jour de la destruction compl�te. L�invitation au je�ne et � la repentance qu�il adresse au peuple a pour but non seulement d�obtenir la r�paration des maux caus�s par le premier, mais encore plus de pr�venir l�accomplissement du second. Mais il reste � savoir quelle est la nature du jugement futur que voit arriver Jo�l. Est-ce une nouvelle invasion de sauterelles, plus consid�rable encore que celle dont souffre d�j� Isra�l?? Ou est-ce une invasion d�arm�es ennemies d�crite sous une image emprunt�e � la forme du ch�timent actuel?? Il serait bien �trange de voir le jour de l��ternel rattach� � une invasion d�insectes et un fl�au de ce genre annonc� par le son du cor, tandis que ce signal d�alarme se rapporte partout ailleurs � l�invasion d�une arm�e ennemie (J�r�mie�4.5?; J�r�mie�6.1?; Os�e�5.8?; Os�e�8.1). L�on est in�vitablement conduit � donner � ce second tableau un sens beaucoup plus grave qu�au premier. Si le fl�au des sauterelles, semble dire le proph�te, ne vous conduit pas � la repentance, craignez un jugement plus s�v�re, celui que l��ternel accomplira par une invasion de sauterelles d�une nature toute diff�rente (celle d�une arm�e venant du nord, Jo�l�2.20).

Verset 1

Le jugement � venir (1-17)

Le cor. Cet instrument �tait fait originairement avec la corne du b�lier.

La trompette?: voir J�r�mie�4.5, note.

Il vient, il est proche (voir Jo�l�1.15, note). Le proph�te cherche � communiquer � tout le peuple l��motion dont il est saisi. La crainte du jugement qui s�approche doit le r�veiller de l�engourdissement spirituel.

Verset 2

Il emploie quatre expressions diff�rentes pour faire sentir la solennit� redoutable du jugement dont il contemple l�approche. Des masses de brouillards et de nuages r�pandent au matin l�obscurit� sur toute la nature?; puis au lieu de l��clat de l�aurore, appara�t un peuple aux armes brillantes, qui apporte avec lui la destruction. M�me s�il s�agit, comme nous le pensons, d�une arm�e ennemie, il y a �videmment allusion aux sauterelles qui venaient de d�vaster le pays. L�approche de ces insectes s�annonce par un reflet jaun�tre et sinistre. Voici ce que raconte le moine portugais Fran�ois Alvarez dans sa relation d�un voyage en Abyssinie?: Un jour avant l�arriv�e des sauterelles, nous pouvions constater leur approche par un reflet jaune renvoy� de leurs ailes sur le ciel. Une autre fois, ce ph�nom�ne se produisit d�une fa�on si intense que le reflet jaun�tre se r�pandit sur la terre.

Verset 3

Ce passage rappelle le mot du conqu�rant barbare?: L�herbe ne recro�t jamais o� mon cheval a pass�.

Des chevaux. De tous temps on a remarqu� l�analogie qui existe entre l�apparence des sauterelles et celle des chevaux?; les Italiens les appellent cavallete, les Allemands Heupferde. Job dit en parlant du cheval?: Le fais-tu bondir comme la sauterelle?? (Job�39.23). C�est sur cette comparaison des sauterelles avec des chevaux que s�appuient ceux qui voient ici ou la m�me ou une nouvelle plaie de sauterelles?; car, disent-ils, la cavalerie ennemie ne peut �tre compar�e � des sauterelles, puisque celles-ci le sont � des chevaux. Mais ils ne sentent pas l��nergie l�g�rement sarcastique de l�expression du proph�te?: des sauterelles semblables � des chevaux et qui, dans ce cas, en seront bien r�ellement. Comparez J�r�mie�51.27, o� les chevaux sont compar�s � des sauterelles et Apocalypse�9.1-11 o�, exactement comme dans notre passage, une invasion d�ennemis est repr�sent�e sous l�image de sauterelles, qui sont elles-m�mes compar�es � des chevaux.

Verset 5

Voir la description du chapitre 1. Toujours la m�me ironie?: ce peuple robuste, rang� en bataille comme des sauterelles, est l�arm�e ennemie.

Verset 7

Thomson, ouvrage cit�, raconte le fait suivant?: Lorsque la t�te de la colonne atteignit le palais de l��mir Asaad � Abe�h, elle ne prit pas la peine d�en contourner les angles?; escaladant la muraille comme des soldats qui montent � l�assaut, elle passa par-dessus, atteignit la maison de� et, malgr� tous les efforts qu�on fit pour arr�ter ce torrent vivant, passa sur le toit� Rien n�est plus frappant que l�obstination que mettent ces insectes � marcher tous dans la m�me direction comme une arm�e disciplin�e. N�ayant pas de chef, il faut bien qu�ils soient pouss�s par un instinct commun.

Toutes ces expressions ont donc leur v�rit�, appliqu�es aux sauterelles, mais combien plus � une arm�e d�invasion?!

Verset 10

Images de la d�solation du pays, emprunt�es toujours � ce m�me fl�au.

Verset 11

C�est l��ternel lui-m�me qui agit par les grandes plaies de la nature et de l�histoire?; c�est pourquoi il est repr�sent� comme le chef invisible de l�arm�e envahissante, quelle qu�elle soit, sauterelles ou peuple �tranger. Attila s�appelait le fl�au de Dieu.

Verset 12

Nouvel appel � la repentance (12-17)

Verset 13

L�usage de d�chirer ses v�tements en signe de deuil est fort ancien?; voir Gen�se�37.34?; Josu�7.6?; Job�1.20?; et comme il est un signe du d�chirement du c�ur, il n�a de prix devant Dieu qu�autant qu�il est accompagn� de cet acte int�rieur.

Cette description du caract�re de Dieu repose sur la r�v�lation que Dieu en a lui-m�me donn�e � Mo�se, Exode�34.6-7.

Verset 14

Qui sait s�il. Il est des choses que Dieu veut d�une, mani�re absolue?; c�est par rapport � celles-l� qu�il est dit de lui, Nombres�23.19, qu�il n�est pas homme pour mentir, ni fils de l�homme pour se repentir?; mais il y a des promesses et des menaces qu�il fait conditionnellement et de l�accomplissement desquelles il se d�siste, si les conditions morales qu�elles supposent viennent � ne pas se r�aliser. Comparez J�r�mie�18.7-10?; Jonas�3.9-10.

Verset 15

Invitation aux sacrificateurs de convoquer les diff�rentes classes du peuple. L�emploi du cor a un tout autre sens dans ce contexte qu�au verset 1.

Verset 16

Les enfants, m�me � l��ge le plus tendre, ne doivent pas manquer � l�appel, soit parce qu�ils participent au p�ch� g�n�ral du peuple, soit parce que la pr�sence de ces �tres faibles et relativement innocents doit parler au c�ur de Dieu.

Le nouveau mari�?: ceux-l� m�mes qui sont en f�te doivent s�associer � la douleur publique.

Le dais�?: qui durant la semaine des noces couvre le lit nuptial.

Verset 17

Mais ce sont, surtout les sacrificateurs qui doivent donner l�exemple et en quelque sorte le ton au peuple entier. Quel spectacle que celui des repr�sentants du sacerdoce rang�s entre le portique du temple et l�autel des holocaustes et �tendant leurs mains vers le ciel avec supplication?!

Pourquoi dirait-on?? Comparez Psaumes�79.10.

Verset 18

Le retour de la gr�ce divine (18-32)

Le retour de la gr�ce divine est un fruit de l�acte d�humiliation et de pri�re qui vient d��tre d�crit. Il a lieu d�abord d�une mani�re prochaine et pr�alable, puis d�une mani�re finale et parfaite. Ainsi que dans la premi�re partie, le jugement �tait pr�sent� d�abord comme ch�timent d�avertissement (chapitre 1), puis comme jugement de destruction compl�te (chapitre 2), il en est de m�me de la b�n�diction. Et d�abord, comme b�n�diction prochaine. Celle-ci renferme trois gr�ces?:

  • l��loignement du fl�au exterminateur qui mena�ait, verset 20
  • le r�tablissement de la prosp�rit� temporelle d�truite, versets 21 � 27
  • l�effusion de la pluie de l�Esprit comme pr�paration des derniers temps, versets, 28 � 32

La plupart des interpr�tes envisagent aujourd�hui les deux versets 18 et 19 comme une notice historique, par laquelle Jo�l ferait conna�tre au lecteur le r�sultat du je�ne solennel qui avait �t� publi�. Il faudrait ainsi supposer un certain intervalle de temps �coul� entre ce qui pr�c�de et ce qui suit. Nous ne pouvons nous ranger � cette id�e, d�abord parce que cette notice historique, survenant tout � coup et sans pr�paration, est en soi un fait tr�s invraisemblable?; puis, parce que, dans cette supposition, le proph�te aurait d� mentionner en quelques mots l�accomplissement r�el de l�acte d�humiliation dont il avait pris l�initiative?; ce r�cit serait la condition indispensable des paroles suivantes, renfermant celui du retour de la faveur divine. Enfin la mention, au verset 19, des paroles m�mes prononc�es par l��ternel montre qu�il ne s�agit pas ici du r�cit d�un fait r�el, mais que c�est le proph�te qui continue � parler et qui met par avance ces paroles dans la bouche de Dieu, quand il se retournera vers le peuple � la suite de l�acte de p�nitence de ce dernier. Tout est � venir. Les verbes au pass� dans ces deux versets sont, comme si souvent, une repr�sentation anticip�e de l�avenir certainement attendu.

Verset 20

Apr�s la promesse g�n�rale du verset 19, est d�crite la premi�re gr�ce sp�ciale que l��ternel accordera � son peuple repentant?; il �loignera le danger d�extermination totale qui le mena�ait. D�j� un ennemi venant du septentrion a commenc� � envahir le pays. Cette d�nomination?: le septentrional?: tsephoni, ne peut gu�re s�appliquer � un essaim de sauterelles, puisque celles-ci arrivent en g�n�ral non du nord, mais du sud ou de l�est, des d�serts d�Arabie ou de Syrie?; que si, dans certains cas exceptionnels, il en est autrement, comme on le pr�tend, Jo�l ne pourrait, en tout cas, tirer d�un fait aussi particulier une d�nomination ayant un caract�re usuel comme ce terme de tsephoni, le septentrional. On s�est efforc� par cette raison de chercher � ce terme des sens diff�rents?; on n�a pas r�ussi. Mais ce que l�on sait en revanche, c�est que les invasions des grands peuples orientaux, les Assyriens et les Babyloniens, sont toujours d�sign�es comme venant du nord. Comparez �sa�e�14.31?; J�r�mie�1.3, note et une foule d�autres passages. Ce sont donc des ennemis de ce genre qui sont figur�s ici sous l�image des sauterelles.

Et je la pousserai. La destruction de l�arm�e ennemie est repr�sent�e comme celle d�une nu�e de sauterelles que pousserait le vent du nord. L�ouragan presse sur le centre de la colonne qui est jet� au midi vers le d�sert d�Arabie?; les deux ailes sont pouss�es l�une dans la mer Morte � l�orient, l�autre dans la M�diterran�e � l�occident. Ainsi aurait �t� d�truite par une sorte de miracle et sans coup f�rir, sous Josaphat, un demi-si�cle avant Jo�l, l�arm�e innombrable des Moabites et des Ammonites (2�Chroniques�20.4 et suivants).

Le devant, l�autre bout?: pour les Juifs, le devant est toujours l�orient, le derri�re l�occident.

Il en montera une infection. Volney, dans son voyage en Syrie et en �gypte, dit?: Les vents du sud et du sud-est chassent violemment les nuages de sauterelles sur la M�diterran�e et ils les y noient en si grande quantit� que, lorsque leurs cadavres sont rejet�s sur le rivage, ils infectent l�air pendant plusieurs jours � une grande distance.

Saint J�r�me, qui a pass� une grande partie de sa vie en Palestine, fait une remarque analogue � propos de notre verset?; il a vu des bandes de sauterelles enlev�es par le vent et jet�es soit dans la mer Morte, soit dans la M�diterran�e?; leurs cadavres rejet�s sur le rivage produisaient une telle infection que des maladies contagieuses sur le b�tail et sur les hommes en �taient souvent la cons�quence.

Le proph�te insiste sur ce fait de l�infection?; il veut le faire contraster avec les pr�tentions orgueilleuses de cet ennemi.

Il s�est glorifi�, litt�ralement?: il a fait grand. Peinture de la jactance et de la confiance en sa propre force. Il est difficile de comprendre comment un sentiment pareil pourrait �tre attribu� � des sauterelles. C�est ce qui a engag� plusieurs interpr�tes � rapporter le pronom il � l��ternel mais l��ternel vient de parler de lui-m�me � la premi�re personne et le m�me verbe va lui �tre appliqu� au verset 21, pour opposer sa grandeur r�elle � la grandeur pr�tendue de l�ennemi. Le il ne peut donc d�signer que l�ennemi d�truit.

Verset 21

La seconde b�n�diction promise. Non seulement l��ternel d�tourne le ch�timent imminent, mais il r�pare tous les d�sastres caus�s par le fl�au pr�c�dent. Chacun des traits qui suivent correspond � l�un de ceux de la d�solation pr�c�dente (fin du chapitre 1).

Verset 22

B�tes des champs?: comparez Jo�l�1.20.

Oasis du d�sert?: comparez Jo�l�1.10?; Jo�l�1.11?; Jo�l�1.17.

Le figuier et la vigne?: comparez Jo�l�1.12.

Verset 23

Fils de Sion?: comparez Jo�l�1.14.

La pluie d�automne, oppos�e � la s�cheresse?: Jo�l�1.19-20.

Comme il convient?; litt�ralement?: en justice ou pour la justice. L�expression triviale?: comme de juste, rendrait bien l�id�e. � la r�conciliation du peuple avec son Dieu succ�de le r�tablissement du fonctionnement r�gulier de la nature. Le contexte ne permet point de donner ici � mor� (pluie d�automne) le sens de docteur, que ce mot peut avoir aussi et d�entendre comme la Vulgate?: un docteur pour vous enseigner la justice.

Premi�rement. Ce mot est remarquable?; il trouve son explication dans le, apr�s cela du verset 28. Dieu commencera par rendre � son peuple, � la suite de sa repentance, les b�n�dictions temporelles?; puis il le comblera d�une b�n�diction spirituelle inesp�r�e et toute nouvelle.

Verset 24

Les greniers, les cuves?: comparez Jo�l�1.10.

Verset 25

Je vous compenserai?: comparez 1.4. Le fl�au avait donc dur� des ann�es.

Verset 26

R�ponse � la pri�re du verset 17. Ici (verset 28) commence le chapitre 3 dans le texte h�breu.

Verset 28

De m�me que les fl�aux des sauterelles et de la s�cheresse (chapitre 1) �taient aux yeux du proph�te les pr�ludes de l�invasion d�ennemis �trangers bien autrement redoutables, de m�me la pluie mat�rielle, promise verset 23, sera le gage et le pr�lude d�une autre pluie dont la nature et les effets appartiennent � un domaine bien plus �lev�. Dieu r�pandra son Esprit sur toute chair?; � l�aridit� naturelle de son peuple labour� par le jugement succ�dera une admirable floraison spirituelle qui s��tendra � toutes les classes de la population. Ce ne seront pas seulement quelques hommes privil�gi�s, tels que les proph�tes, qui deviendront les organes de l�Esprit, mais le peuple entier (toute chair) deviendra un peuple d�inspir�s, de proph�tes?; et ainsi s�accomplira le v�u si hardi exprim� jadis par Mo�se, Nombres�11.29?: Pl�t � Dieu que tout le peuple f�t proph�te?!

Apr�s cela?: voir au verset 23. Apr�s le r�tablissement temporel, l��l�vation � un �tat spirituel tout nouveau par la puissance de l�Esprit.

Toute chair. Cette expression d�signe parfois toute l�humanit�?; mais ici (vos fils, vos filles) elle s�applique sp�cialement � tous les membres du peuple d�Isra�l?; comparez �z�chiel�21.4.

Je r�pandrai?: une effusion semblable � celle d�une pluie abondante et g�n�rale.

Proph�tiseront. Le mot proph�tiser d�signe l��nonc� d�une r�v�lation par le moyen d�un discours inspir�.

Songes, visions. Ces deux termes se rapportent non plus � l��nonc� de la r�v�lation, mais � la r�v�lation elle-m�me. D�apr�s Nombres�12.6, les visions et les songes �taient les deux formes par lesquelles Dieu communiquait ses r�v�lations proph�tiques.

Verset 29

Et m�me� Le proph�te semble lui-m�me surpris de cette partie de son message. En effet, nous ne voyons pas un seul cas dans l�Ancien Testament o� un esclave ait re�u le don de proph�tie, tandis que l��vangile fait de l�esclave m�pris� et avili un affranchi du Seigneur (1�Corinthiens�6.12).

Aussi cette promesse a-t-elle paru si invraisemblable aux auteurs de la traduction des Septante, qu�ils ont ajout� le mot mes qui n�est pas dans le texte (mes serviteurs�) et trouv� le moyen d�appliquer ainsi cette expression non plus aux esclaves proprement dits, mais � tous les Isra�lites, hommes et femmes, en g�n�ral. Ce mes a pass� dans la citation de Pierre, Actes�2.18.

Verset 30

Cette effusion de l�Esprit Saint doit pr�parer le peuple de l��ternel � la venue finale du r�gne de Dieu. Aussi le proph�te y rattache-t-il imm�diatement les signes pr�curseurs du jour de l��ternel, qui auront lieu et sur la terre et dans le ciel. Ici-bas?: le sang, le feu, la fum�e, effets soit de tremblements de terre et d��ruptions volcaniques, soit d�une guerre terrible dans laquelle le sang coule, les villes et les villages sont consum�s et les tourbillons de fum�e portent au loin la nouvelle de ces d�sastres. La premi�re Pentec�te a �t� suivie pour le peuple juif de la ruine de J�rusalem et de la d�vastation de la Terre Sainte, Mais la Pentec�te dure encore. Elle s�est �tendue au monde entier, � toute chair dans le sens le plus large du mot, ce qui nous prouve que l�application de la proph�tie va plus loin encore et que les signes pr�curseurs dont parle Jo�l n�ont point eu leur r�el accomplissement � l��poque de la ruine de J�rusalem.

Verset 31

Dans ses derniers discours (Matthieu�24.29?; Marc�13.24-25?; Luc�21.25-26), le Seigneur annonce qu�au moment o� la fin de l��conomie actuelle approchera, de grandes commotions dans la nature et particuli�rement dans les astres avec lesquels la terre est le plus �troitement li�e, pr�luderont � cette catastrophe. Jo�l mentionne ici l�affaiblissement de la lumi�re du soleil et la couleur rouge�tre et mena�ante de la lune, messag�re ordinaire de calme et de s�r�nit�.

Les deux versets 30 et 31 signalent l�un le point de d�part, l�autre le terme de l��poque r�serv�e � l�effusion de l�Esprit sur la terre?; ils rapprochent ces deux �v�nements, dont l�un ouvre, l�autre ferme cette �re qui aboutit � la crise finale. C�est que Jo�l, aussi bien que saint Pierre � la Pentec�te, ignore totalement la dur�e de cette p�riode, qui est en r�alit� une Pentec�te continue.

Verset 32

Cependant, jusqu�� ce que le jour final arrive, ce sera un temps de salut. Sur la montagne de Sion se rassembleront, comme en un s�r abri, tous les sauv�s et parmi ceux-ci se trouveront non seulement tous les Juifs fid�les, mais quiconque invoquera par l�acte personnel de la foi le nom de l��ternel. Le mot quiconque para�t donc indiquer que le privil�ge du salut s��tendra, au-del� des limites de la filiation isra�lite, � tout individu humain qui accomplira la condition de l�invocation du nom de J�hova et la suite confirme cette conclusion.

Car comme l�a dit l��ternel. Jo�l s�appuie ici sur une d�claration ant�rieure de l��ternel et comme les termes dont il se sert sont les m�mes que nous lisons dans Abdias�1.17, nous ne pouvons douter que ce ne soit l��crit de ce proph�te qu�il cite ici textuellement.

Parmi les survivants� Par l�, Jo�l ajoute un trait important � la promesse d�Abdias, trait qu�annon�ait d�j� le mot quiconque. Parmi la troupe des r�fugi�s qui �chappent en Sion � la condamnation finale pr�te � fondre sur le monde rebelle, il distingue � c�t� des Juifs fid�les une classe particuli�re de survivants?: ceux que l��ternel appelle?; �videmment les individus d�entre les pa�ens qui entendront et accepteront l�appel mis�ricordieux du Seigneur. Comparez la parole de Pierre au jour de la Pentec�te, Actes�2.39.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Joel 2". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/neu/joel-2.html.
 
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