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Bible Commentaries
Jean 16

La Bible Annotée de NeuchâtelLa Bible Annotée de Neuchâtel

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versets 1-33

Verset 1

Ces choses, c�est le discours qui pr�c�de imm�diatement (Jean�15.18-27) et que J�sus ach�ve ici (versets 1-4).

Il a parl� � ses disciples de la haine du monde, des difficult�s et des luttes qu�ils rencontreront dans leur vocation, afin que, quand ils y seront engag�s, ils ne soient pas scandalis�s, c�est-�-dire, qu�ils ne trouvent pas dans leurs combats et leurs souffrances une occasion de chute pour leur foi et pour leur courage (Voir, sur cette expression, Matthieu�11.6?; Matthieu�13.21?; Matthieu�24.10, note).

Verset 2

�tre exclu ou banni de la synagogue, c��tait, chez les Juifs, l�excommunication (Jean�9.22, notes?; comparez Jean�12.42).

Grec?: quiconque vous tuera croira offrir � Dieu un culte d�offrande. Cette id�e d�offrande est exprim�e par le verbe grec que nous rendons par offrir.

Elle est tout � fait d�accord avec le principe rabbinique qu�on lit dans le Talmud?: �?Quiconque r�pand le sang des impies est �gal � celui qui fait un sacrifice?�. Cet aveugle fanatisme se manifesta d�s le temps des ap�tres (Actes�8.1-3) et se retrouve dans toutes les pers�cutions qui ont �t� entreprises au nom et pour la gloire de Dieu?!

Verset 3

La cause profonde de ce fanatisme religieux, c�est l�ignorance de Dieu, que J�sus a d�j� indiqu�e avec tristesse (Jean�15.21?; comparez 1�Corinthiens�2.8). Mais cette ignorance �tait doublement coupable et sans excuse, apr�s l�apparition du Sauveur au milieu de son peuple (Jean�15.22-24).

Le texte re�u, avec Codex Sinaiticus, D, porte?: ils vous feront ces choses. Il est plus naturel de retrancher ce vous, car la pens�e de J�sus se g�n�ralise et il annonce que ces pers�cutions se produiront, non seulement contre ses premiers disciples, mais dans tous les temps.

Verset 4

B, A, portent?: quand l�heure en sera venue. Ce pronom a �t� omis dans les autres documents.

Il y a litt�ralement?: vous vous souveniez de ces choses, que je vous les ai dites. Le souvenir de ces pr�dictions si pr�cises de leur Ma�tre devait soutenir les disciples dans leurs souffrances, en leur faisant comprendre que la haine du monde ne leur �tait pas personnelle, mais se trouvait fond�e dans l�inimiti� du c�ur de l�homme contre Dieu (verset 1).

Tant que J�sus �tait avec ses disciples, c�est contre lui que se dirigeait l�opposition de l�incr�dulit� et comme sa pr�sence suffisait pour prot�ger et rassurer les siens, il leur �pargnait les plus sombres pr�dictions concernant la haine du monde.

Mais ces paroles?: Je ne vous les ai pas dites d�s le commencement, pr�sentent une difficult� qui a singuli�rement occup� les ex�g�tes.

En effet, d�s le commencement, c�est-�-dire, d�s le sermon sur la montagne (Matthieu�5.10-12?; Luc�6.22-23) et d�s le premier envoi des disciples (Matthieu�10.16 et suivants?; Luc�12.51 et suivants), J�sus avait annonc� tr�s clairement � ses disciples qu�ils auraient � subir des pers�cutions.

Il ne sert � rien de dire, avec Bengel et d�autres, que ces pr�dictions �taient moins explicites que celles de notre chapitre, ce qui n�est pas exact, ou de rappeler que les disciples ne les avaient pas comprises, ce qui n�importe point � la question.

Ce n�est pas non plus une solution de remarquer avec M. Luthardt que, dans un dernier discours d�adieux, ces pr�dictions avaient une tout autre importance.

Quelques interpr�tes, Olshausen, Meyer, M. Godet, ont eu recours � l�id�e que les synoptiques ne rapportent pas les paroles de J�sus dans leur ordre chronologique, mais ont group� artificiellement, dans le sermon sur la montagne et dans le discours du chapitre 10 de Matthieu (Matthieu 10), des enseignements prononc�s � diverses �poques et notamment dans les derniers temps de son minist�re.

C�est l� ce qu�il faudrait d�abord prouver et la preuve est loin d��tre faite. Il est du reste inadmissible que J�sus n�ait jamais parl� de pers�cutions aux siens Jusqu�� ces derniers entretiens. L�opposition, souvent violente, dont il fut l�objet d�s le d�but, l�y amena n�cessairement.

Mais il ne leur avait pas encore pr�sent� ce sujet comme il le fait maintenant?; ce qu�il y a de nouveau dans le discours actuel, c�est qu�il leur d�voile la cause profonde et douloureuse de ces pers�cutions qu�ils auront � subir, la haine du monde contre lui-m�me et contre les siens, une haine telle que Dieu lui-m�me en est le premier objet (Jean�15.18-24).

Il ne leur avait point non plus jusqu�alors signal� aussi directement ce fanatisme aveugle dont il devait �tre, d�s le lendemain la premi�re victime. Ces profondeurs de la corruption humaine, il ne les leur avait point r�v�l�es d�s le commencement, parce qu�elles ne devaient se manifester qu�en pr�sence de la croix. Dans les premiers temps, quand ils jouissaient encore de la faveur du peuple, les disciples n�auraient pu croire de telles pr�dictions.

Verset 6

En entendant cette parole si claire?: maintenant je m�en vais � Celui qui m�a envoy�, les disciples s�arr�tent uniquement � la douleur de la s�paration, la tristesse remplit leur c�ur et ils ne songent nullement � demander de nouvelles lumi�res sur le but glorieux que leur Ma�tre allait atteindre.

J�sus s�en �tonne et s�en afflige et il voudrait provoquer en eux des questions auxquelles il serait heureux de r�pondre.

Prises dans ce sens pr�cis, ces paroles ne sont pas en contradiction avec la question de Pierre (Jean�13.36), ou l�interruption de Thomas (Jean�14.5). � ce moment, les disciples, tout pr�occup�s encore d�un royaume terrestre du Messie, d�siraient ne pas �tre s�par�s de lui, mais pouvoir le suivre imm�diatement (Jean�13.37).

Verset 7

J�sus voudrait tirer ses disciples de cette morne tristesse qui les rend muets en sa pr�sence?; et, pour cela, il cherche � leur faire comprendre que son retour dans la gloire est la condition indispensable de l�envoi du Saint-Esprit qui sera pour eux la lumi�re et la vie.

Le vrai commentaire de ces paroles se trouve au Jean�7.39 (voir la note).

Cette parole?: il vous est avantageux que je m�en aille, est donc, � un double �gard, d�une v�rit� profonde.

D�une part, il fallait que l��uvre de notre r�demption f�t accomplie par la mort, par la r�surrection du Sauveur et par son �l�vation dans la gloire divine?; il fallait en un mot, que �?toute puissance lui e�t �t� donn�e au ciel et sur la terre?� (Matthieu�28.18), pour qu�il p�t r�pandre son Esprit sur les siens.

D�autre part ceux-ci allaient �tre �lev�s par cet Esprit � une vie religieuse bien sup�rieure � celle qu�ils avaient connue jusqu�alors. Ils allaient voir s��largir l��troit horizon o� ils avaient v�cu. Ils �?ne conna�tront plus Christ selon la chair?�, sous sa �?forme de serviteur?;?� mais, par une communion spirituelle et vivante avec lui, ils le poss�deront glorifi� et ils comprendront la spiritualit� et l�universalit� de son r�gne, qu�ils iront �tablir sur la terre, par la puissance de son Esprit.

Il leur �tait donc avantageux qu�il s�en all�t.

Cette parole, qui dut para�tre myst�rieuse aux disciples, est, en un sens, applicable � tous les chr�tiens, car tous doivent s��lever de la connaissance du Christ historique � celle du Christ glorifi� et vivant.

Verset 8

Pour la troisi�me fois (Jean�14.16-17?; Jean�15.26), J�sus revient � la grande promesse de l�Esprit qui dissipera la tristesse des disciples et pourvoira tout dans leur vie et dans leur �uvre. J�sus d�crit ici l�action puissante de cet Esprit sur le monde (versets 8-11), puis sur les disciples eux-m�mes (versets 12-15).

Quant au monde, l�Esprit le convaincra avec puissance de p�ch�, de justice et de jugement.

Convaincre est un terme juridique, c�est ainsi qu�on dit?: convaincre quelqu�un d�un crime devant un tribunal. Dans l��criture, ce mot a toujours un sens moral, intime, se r�alisant dans la conscience. Nos versions fran�aises le traduisent souvent par reprendre, �tre repris, ce qui produit la conviction (Jean�3.20?; Jean�8.9-46?; Matthieu�18.15?; Luc�3.19).

Quand une �me est ainsi convaincue de ces trois grands faits du monde moral?: p�ch� devant Dieu, justice divine, jugement �ternel, il se fait en elle une crise dont le r�sultat peut �tre la repentance et le salut (1�Corinthiens�14.24-25), ou l�endurcissement et la ruine (Actes�24.25).

Quelques ex�g�tes n�ont vu que ce dernier sens dans tout notre passage, qui annoncerait ainsi la condamnation du monde incr�dule (versets 9 et 11).

Nous ne saurions admettre cette interpr�tation. La condamnation n�est pas toute l��uvre de l�Esprit, qui veut convaincre afin de convertir et de sauver.

Ces trois mots?: p�ch�, justice, jugement, sont sans article, pris dans leur plus grande g�n�ralit�?; mais J�sus ajoute � chacun de ces termes un motif qui en d�termine le sens et en indique la cause (versets 9-11).

Verset 9

Convaincre le monde de p�ch� telle est la premi�re action de l�Esprit de Dieu?; c�est aussi le premier pas que puisse faire le p�cheur vers son renouvellement moral.

Mais � l�id�e g�n�rale du p�ch� exprim�e au verset 8, J�sus ajoute un trait sp�cial qui caract�rise la vraie nature du p�ch� en tout homme et en particulier dans le monde juif qui avait repouss� le Messie, l�incr�dulit�?: de p�ch�, parce qu�ils ou en ce qu�ils ne croient pas en moi.

La plus accablante d�monstration du p�ch� en l�homme, de son inimiti� contre Dieu, de sa r�volte, consiste � rejeter Celui qui fut sur la terre l�image vivante de la saintet� et de l�amour de Dieu.

C�est l� le p�ch� dans son essence, la source de tous les autres, la seule cause de la condamnation. Tous les autres p�ch�s, expi�s par la mort de Christ, peuvent �tre pardonn�s d�s que le p�cheur embrasse le Sauveur avec foi?; mais ce p�ch�-l� le retient dans la mort et rend son salut impossible.

D�s qu�un homme en est convaincu, il ne lui reste plus ni excuse ni fuite?: il faut qu�il se repente et revienne � Dieu, ou se perde.

D�s le jour de la Pentec�te, cette �uvre de l�Esprit s�accomplit au milieu du peuple juif, par la bouche de l�ap�tre Pierre (Actes�2.22-23?; Actes�3.14-15)?; et cette conviction de p�ch� p�n�tra imm�diatement dans les consciences sinc�res (Actes�2.37).

Verset 10

En m�me temps que le Saint-Esprit convaincra le monde de p�ch�, il le convaincra aussi de justice?; ces deux choses sont ins�parables.

Mais cette justice divine a �t� manifest�e au monde en J�sus-Christ et, tout particuli�rement, en sa personne m�me, par son �l�vation dans la gloire. Bien qu�il f�t le Saint et le Juste, il n�en fut pas moins m�connu du monde, accus� condamn�, mis � mort comme un malfaiteur. En lui et selon les apparences, l�iniquit� triomphait de la justice.

Mais, par sa r�surrection glorieuse et par son �l�vation � la droite de la majest� divine, il fut �?d�clar� Fils de Dieu avec puissance?� (Romains�1.4), �?justifi� par l�Esprit?� (1�Timoth�e�3.16), �?�lev� � la droite de Dieu comme Prince et Sauveur?� (Actes�5.30-31 comparez Jean�1.32-33?; Jean�3.15?; Jean�10.40).

C�est donc, avant tout, de la justice de Christ lui-m�me que le Saint-Esprit devait convaincre le monde, ainsi que l�indique clairement le Sauveur par ces mots?: de justice, parce que, ou en ce que je m�en vais � mon P�re. Celui qui mourut sur la croix reste donc �ternellement le Juste (1�Jean�2.1?; Jean�3.7?; 1�Pierre�3.18).

La justice dont l�Esprit convaincra le monde est donc la justice de Christ, qui lui est personnelle, ce mot ne saurait s�entendre ici dans le sens que l�ap�tre Paul lui donne?: la justice que le p�cheur obtient par la foi en Christ. Augustin, Luther, M�lanchton, Calvin et d�autres l�expliquent ainsi � tort.

Mais, comme le reconnaissent de Wette, Luthardt et d�autres ex�g�tes, cette explication, si elle ne donne pas le vrai sens du terme de justice, renferme une pens�e qui n�est pas enti�rement �trang�re au contexte, car la justification de Christ a pour cons�quence la justification de ceux qui se confient en lui comme en leur Sauveur.

J�sus ajoute en s�adressant � ses disciples?: et que vous ne me verrez plus. Cette parole est la confirmation de celle qui pr�c�de?: je m�en vais � mon P�re.

Si J�sus d�clare � ses disciples directement qu�il va devenir invisible par son retour aupr�s du P�re cette tournure personnelle qu�il donne � l��nonc� de sa pens�e peut s�expliquer soit par l�intention de leur t�moigner sa tendre sympathie pour la douleur que leur causera la s�paration (Meyer, Luthardt), soit par le d�sir de les avertir qu�ils auront � se d�shabituer de sa pr�sence mat�rielle qu�ils devront apprendre � ne plus le voir selon la chair, mais � entrer, par le moyen du Saint-Esprit, dans une communion intime et vivante avec lui.

En les unissant dans cette communion, en constituant ainsi l��glise qui est le corps de Christ et sa repr�sentante sur la terre, le Saint-Esprit convaincra le monde de la justice de J�sus-Christ et d�montrera � tous que J�sus est le Saint de Dieu, le Sauveur des hommes, la source du salut et de la vie �ternelle.

Verset 11

Partout o� le monde sera convaincu de son propre p�ch� et de la justice de Christ, il sera aussi convaincu de jugement.

Ce jugement devait commencer par celui qui a �t�, sur notre terre, l�auteur du p�ch�, le prince de ce monde (Jean�12.31, note?; comparez Jean�14.30), le chef du royaume des t�n�bres.

Il est d�j� jug� par le seul fait de l��uvre de r�demption qu�allait accomplir le Sauveur. La puissance et la domination de l�ennemi vont �tre bris�es et la terre, o� il r�gnait, ouverte � la pr�dication du salut.

Chaque p�cheur arrach� � Satan et r�g�n�r� par l�Esprit est le monument de la condamnation de celui qui s�appelait jadis le prince de ce monde.� Godet

Verset 12

Pour que l�Esprit Puisse convaincre le monde, il faut d�abord qu�il agisse dans les ap�tres qui seront les instruments de son action sur le monde. C�est pourquoi apr�s avoir d�crit celle-ci, J�sus promet � ses disciples que l�Esprit les conduira dans toute la v�rit� et compl�tera l�instruction qu�ils ont re�ue de lui.

Les enseignements de J�sus � ses disciples renfermaient toute la v�rit� divine qu�ils avaient pu comprendre jusqu�alors (Jean�15.15?; Jean�16.30).

Mais les grands d�veloppements et les applications diverses de cette v�rit� qui devaient se r�aliser par l��tablissement du royaume de Dieu sur la terre leur �taient encore inconnus?; ils ignoraient la naissance et les progr�s d�une �glise chr�tienne qui unirait en un seul corps Juifs et pa�ens.

En outre, bien que J�sus leur e�t annonc� qu�il devait mourir pour la r�demption du monde (Jean�3.14-16) et leur e�t pr�sent� la foi en lui comme le moyen d�y avoir part, il ne pouvait pas, tant que son �uvre n��tait pas achev�e, leur enseigner, dans sa pl�nitude, la grande doctrine de la justification par la foi.

Enfin, les ap�tres ne pouvaient alors comprendre ni pr�voir les derni�res profondeurs de la r�g�n�ration, du renoncement, de la vie divine en l�homme.

J�sus avait donc encore beaucoup de choses � leur dire?; mais ils ne pouvaient les porter?; ce terme est choisi � dessein,

car la v�rit� tout enti�re (verset 13) est un pesant fardeau pour celui qui n�est ni assez m�r ni assez fort pour s�en charger.� Luthardt

C�est l�Esprit de Dieu qui la r�v�lera aux disciples, tout en les rendant capables de l�embrasser et de l�annoncer � d�autres. Nous poss�dons, dans les �p�tres du Nouveau Testament tout ce que J�sus n�avait pu encore leur enseigner.

Verset 13

La v�rit�, remarque M. Godet, est pr�sent�e comme une contr�e inconnue dans laquelle l�Esprit sert de guide (grec montre le chemin).

Si l�on conserve le texte re�u (B, A, majuscules), il est charg� d�y introduire les disciples, car ils sont encore dehors?; d�apr�s la le�on de Codex Sinaiticus, D, ils sont d�j� entr�s dans ce domaine et l�Esprit a charge de le leur faire explorer.

Enfin la le�on de Codex Sinaiticus, B, A, qui place le mot toute apr�s v�rit�, pr�sente la v�rit� enti�re comme un tout organique (Weiss).

Cette v�rit� est, en derni�re analyse, J�sus lui-m�me (Jean�14.6).

C�est sur cette promesse, magnifiquement accomplie d�s le jour de la Pentec�te, que se fonde l�autorit� divine des enseignements apostoliques. Il en r�sulte encore qu�il n�y a plus d�autres r�v�lations de la v�rit� � attendre dans l��conomie pr�sente. Il en ressort enfin que la parole du verset 12 ne peut servir de fondement ni � la th�orie de la tradition romaine, ni � un certain mysticisme qui pr�tend � des r�v�lations de l�Esprit en dehors du t�moignage apostolique.

Le Saint-Esprit peut r�v�ler toute la v�rit�, parce qu�il n�enseigne pas de son chef (grec de lui-m�me) tirant ses instructions de son propre fonds, mais en parfaite harmonie avec le P�re et le Fils (versets 14 et 15).

J�sus formule ainsi le fondement de l�autorit� de l�Esprit � peu pr�s dans les m�mes termes que celui de sa propre autorit�?: l�une et l�autre reposent sur l�unit� de volont� et d�action avec Dieu, le P�re (Jean�5.19 et suivants, Jean�7.17-18?; Jean�8.28?; Jean�12.49).

C�est � cette parfaite r�v�lation de l�Esprit que l�ap�tre Paul rend t�moignage (1�Corinthiens�2.10-11)?; car �?l�Esprit sonde toutes choses, m�me les profondeurs de Dieu?�.

Ces choses � venir appartiennent aussi � la �?v�rit� tout enti�re?� que l�Esprit devait r�v�ler. Il rendra claires et vivantes, dans l�esprit des ap�tres, les pr�dictions de J�sus concernant l�avenir de son royaume, ses progr�s successifs sur la terre et son glorieux accomplissement. Bengel fait remarquer que notre �vang�liste, qui a retenu et rapport� cette promesse, a eu la plus grande part � sa r�alisation, puisque, par son livre de l�Apocalypse, il est devenu le proph�te de la nouvelle alliance.

Verset 15

Le Saint-Esprit glorifiera le Sauveur en pla�ant les disciples dans une communion vivante avec lui, en leur r�v�lant et en leur appropriant ainsi tous les tr�sors de gr�ce, de v�rit�, de vie divine, de saintet�, qui sont en lui. C�est ce qu�un ap�tre appelle �?les richesses incompr�hensibles de Christ?� et que J�sus nomme ici ce qui est � moi (comparer Jean�1.14?; Colossiens�1.19?; Colossiens�2.3-9).

Il peut employer cette derni�re expression, parce que, dans son unit� avec le P�re, il peut ajouter?: Tout ce que le P�re a est � moi (comparer Jean�17.10). En sorte que toute la r�v�lation de J�sus-Christ et tous les d�veloppements de cette r�v�lation par le Saint-Esprit �manent de Dieu m�me, en son Fils bien-aim�.

L��uvre de l�Esprit introduisant les ap�tres dans la v�rit� (verset 13), ne sera que la glorification croissante de J�sus dans les c�urs. Christ, sa parole et son �uvre, voil� le texte unique que l�Esprit commentera dans l��me des disciples. Il fera, d�un m�me acte, cro�tre les disciples dans la v�rit� et grandir J�sus en eux. Pour l�intelligence de ce mot glorifier, comparer l�exp�rience admirablement d�crite par saint Paul.� (2�Corinthiens�3.17-18) Godet

Verset 16

Les derni�res paroles �chang�es?: exhortations et promesses (16-33)

Apr�s les promesses concernant l�envoi du Saint-Esprit, J�sus revient au moment pr�sent, � la pens�e de sa mort. Il l�annonce par une parole �nigmatique destin�e � provoquer les r�flexions des disciples et qui eut vraiment cet effet (verset 17).

Ils auraient pu comprendre ce mot?: Encore un peu de temps et vous ne me verrez plus, qui leur annon�ait la mort si prochaine de leur Ma�tre, mais cette pens�e, en apparence contradictoire?: encore un peu de temps et vous me verrez parce que je vais au P�re, devait leur para�tre inexplicable (verset 17).

Et pourtant, s�ils avaient bien saisi les paroles qui pr�c�dent (versets 13-15), ce discours ne leur serait pas si obscur. J�sus, en effet, leur avait dit clairement que son �l�vation aupr�s du P�re serait le moyen de leur envoyer cet Esprit divin qu�il leur promettait et par lequel ils le reverraient, en entrant dans une communion vivante avec lui (Jean�7.39?; Jean�14.18-19?; Jean�14.28?; Jean�16.7).

Il ne faut donc pas, avec quelques ex�g�tes, placer ce revoir dont parle J�sus au moment de sa r�surrection, ou m�me de son av�nement au dernier jour, mais au jour de la Pentec�te (comparer Jean�14.19, note).

Les mots?: parce que je m�en vais au P�re, sont omis dans Codex Sinaiticus, B, D. Beaucoup de critiques les consid�rent comme import�s ici du verset 17. Mais on peut aussi penser, avec M. Godet, qu�ils ont �t� retranch�s parce qu�on ne comprenait pas que J�sus parlait d�un revoir spirituel et que d�s lors cette proposition?: �?Vous me verrez parce que je m�en vais?� paraissait absurde.

Verset 18

Les disciples, sentant d�instinct que leur inintelligence est peu excusable apr�s toutes les instructions qui pr�c�dent, n�osent adresser � J�sus directement leurs questions.

Quelques-uns d�entre eux se les communiquent les uns aux autres dans une esp�ce d�apart�.

N�ayant point encore saisi ses enseignements sur sa mort, sur sa r�surrection et sur l�effusion du Saint-Esprit, ils ne comprennent rien � ces deux termes oppos�s?: encore un peu de temps, dont l�un devait soustraire leur Ma�tre � leur vue et l�autre le leur rendre.

Ils devaient voir une contradiction irr�ductible dans ces paroles?: vous me verrez parce que je m�en vais� Ils concluent donc, non sans quelque impatience?: Nous ne savons de quoi il parle.

Ils ne le sauront, en effet, que lorsque l��uvre du Sauveur sera accomplie et qu�ils auront re�u l�Esprit de lumi�re et de vie. Alors leur pr�dication puissante prouvera qu�ils ont compris.

Verset 20

J�sus connut, par cette p�n�tration divine dont sa vie nous donne tant d�exemples (comparez Jean�2.24-25), que ses disciples voulaient l�interroger.

Il les pr�vint en exprimant la question qui les arr�tait?; mais, au lieu de d�rouler � leurs regards les �v�nements prochains qui auraient expliqu� sa parole du verset 16, il se contente de leur dire quelles impressions profondes ces �v�nements feront sur eux.

Durant les jours t�n�breux de sa mort, ils pleureront, ils se lamenteront, tandis que le monde, s�imaginant avoir triomph� de la v�rit� et de la justice dont Christ �tait le t�moin, se r�jouira.

Mais bient�t, au jour de la r�surrection et surtout au jour de l�effusion de l�Esprit, toute leur tristesse sera chang�e en une joie d�autant plus grande et que nul ne pourra leur ravir (verset 22).

Verset 21

Image saisissante par laquelle J�sus rend plus vive l�impression des paroles qui pr�c�dent.

Le point de comparaison � retenir, c�est, d�une part, cette tristesse, cette angoisse, dont une femme est saisie quand son heure, l�heure inopin�e des douleurs, est venue. Et, d�autre part, la joie profonde qu�elle �prouve aux premiers signes de vie de ce petit enfant qu�elle poss�de.

J�sus rel�ve encore la dignit� de cette joie de la m�re?: elle la ressent, parce que c�est un homme qu�elle a eu le privil�ge de mettre au monde.

Cette belle image de la douleur qui fait place � la joie, J�sus l�a emprunt�e � l�Ancien Testament o� elle est souvent employ�e (�sa�e�21.3?; �sa�e�26.17?; �sa�e�37.3?; �sa�e�66.7?; Os�e�13.13, etc.).

Quelques ex�g�tes trouvent dans cette image la pens�e que les souffrances et la mort de J�sus allaient �tre pour lui et pour les siens comme le douloureux enfantement de la vie nouvelle sur la terre, une humanit� nouvelle allait sortir du tombeau avec le Sauveur. Bien plus, J�sus aurait voulu peindre les douleurs de la repentance, de la mort du vieil homme, qui, pour les ap�tres comme pour les croyants de tous les temps, serait le pr�lude indispensable de la r�g�n�ration et de la naissance � cette vie nouvelle qui est seule une source intarissable de joie.

Dans la pr�dication, il peut �tre permis de tirer d�un texte de telles applications, qui ont leur part de v�rit�, mais, comme J�sus lui-m�me exprime ici clairement tout le sens qu�il donne � cette comparaison (verset 22), l�ex�g�se, pour rester sobre et vraie, ne doit pas aller au-del�.

Verset 22

J�sus, plein de sympathie pour la tristesse de ses disciples, leur applique l�image qui pr�c�de et leur promet une joie que personne ne pourra jamais leur �ter.

Le verbe est ici au pr�sent (sauf dans B, D, qui ont le futur)?: Personne ne vous �te votre joie, parce que J�sus voit d�j� en esprit ce jour prochain o� ils la poss�deront.

La source de cette joie est tout enti�re dans la pr�cieuse promesse?: je vous verrai de nouveau. J�sus venait de dire?: (verset 16, voir la note) vous me verrez?; il dit maintenant?: je vous verrai, deux expressions de la m�me pens�e, qui indiquent une r�union compl�te de part et d�autre.

Quand cette promesse sera t�elle accomplie?? Au jour de la r�surrection de J�sus, comme le pensent quelques interpr�tes?? Sans doute, alors les disciples le reverront et en auront de la joie?; sans doute aussi, c�est la r�surrection et la glorification du Sauveur qui rendront possible l�envoi du Saint-Esprit (verset 7, note), mais ce n�est qu�au jour de la Pentec�te que la promesse sera pleinement accomplie. C�est ce que prouve, avec �vidence, le verset 23.

Verset 23

En ce jour-l� signifie?: depuis le jour o� ils auront re�u la lumi�re et la vie de l�Esprit. Alors ils ne sentiront plus le besoin de l�interroger sur tous les sujets comme ils l�avaient fait jusqu�ici (comparez verset 19), parce que leur connaissance de la v�rit� sera suffisante pour leur permettre de saisir le salut et de l�annoncer � d�autres.

Le discours de Pierre (Actes�2.14 et suivants) est un vivant t�moignage de cette divine assurance que J�sus leur promet ici.� Meyer

Autre gr�ce immense qui sera le fruit de l�Esprit dans la vie des disciples?: leurs pri�res seront toujours exauc�es, parce que s�ils demandent quelque chose au P�re, il le leur donnera au nom de J�sus (Voir, sur cette expression, Jean�14.13, note).

Le texte re�u porte?: tout ce que vous demanderez au P�re en mon nom (A, D, versions).

Cette construction de la phrase para�t avoir �t� adopt�e sous l�influence des Jean�16.24-26?; Jean�14.13. C�est pourquoi les �diteurs et interpr�tes modernes pr�f�rent la le�on de Codex Sinaiticus, B, C. Elle signifie que Dieu exaucera leurs pri�res pour l�amour de J�sus (Jean�14.26, note).

Verset 24

Jusqu�� pr�sent les disciples priaient, sans doute?; mais ils ne demandaient pas au nom de J�sus, parce qu�ils n�avaient pas encore reconnu en lui l�unique m�diateur entre Dieu et les hommes.

Mais quand il aura achev� son �uvre, quand il sera glorifi�, quand il vivra dans leur c�ur par le Saint-Esprit, alors ils prieront en son nom (Jean�14.13-14, note) et J�sus leur r�it�re ici la promesse qu�ils recevront toutes les gr�ces demand�es et que leur joie sera accomplie (Jean�15.11?; Jean�17.13). Alors sera r�alis�e pour eux la belle image du verset 21 et la promesse qui suit (verset 22).

Verset 25

Ces choses sont celles que J�sus leur a dites relativement � son d�part et � l�envoi du Saint-Esprit, par lequel ils le reverront (verset 16 et suivants). Ce sont aussi les pr�dictions des souffrances qu�ils auront � endurer dans cette crise prochaine (verset 20 et suivants).

Il en avait parl� en langage figur� (grec en similitudes, proverbes, Jean�10.6), c�est-�-dire en employant les termes de �?maison du P�re?�, � �?chemin?�, � �?revenir?�, � �?revoir?�, � �?faire sa demeure?�, au sens spirituel.

Il ne pouvait s�exprimer autrement alors car, d�une part, les disciples �taient incapables de comprendre les choses de l�Esprit avant de l�avoir re�u?; et, d�autre part, s�il leur avait dit clairement tout ce qui allait lui arriver, ou ils auraient refus� d�entrer dans sa pens�e (Matthieu�16.22), ou ils en auraient �t� accabl�s. Il a �pargn� leur faiblesse?; et c�est ainsi qu�en tout temps il conduit les �mes par degr�s, selon leurs besoins, avec la sagesse et la tendresse d�un p�re.

C�est-�-dire en termes propres (Jean�11.14), ouvertement.

L�heure o� il en sera ainsi est celle de l�effusion du Saint-Esprit sur les disciples. � sa vive lumi�re, ils conna�tront le P�re tel qu�il s�est r�v�l� en son Fils et d�couvriront tout le myst�re de la r�demption accomplie par sa mis�ricorde infinie (comparer verset 13, note).

Verset 28

Nouvelle assurance donn�e aux disciples que leurs pri�res seront exauc�es?: �clair�s par l�Esprit, ils demanderont au nom de J�sus � un P�re qui les aime comme ses enfants.

Il vous aime, donc il vous exauce.� Bengel

Ils sont entr�s dans ce rapport intime et filial avec Dieu parce qu�ils ont aim� le Sauveur et ont cru sa divine origine.

Ce rapport de confiance et d�amour entre le croyant et Dieu est rendu tellement imm�diat par le Saint-Esprit (Romains�8.15), que l�intercession du Sauveur n�est plus n�cessaire?; Celui-ci a achev� son �uvre de r�demption et de r�conciliation pour l�homme qui l�a aim� et qui est aim� du P�re lui-m�me.

De l� cette parole qui �tonne au premier abord?: Je ne vous dis pas que je prierai le P�re pour vous.

Ceci n�est point en contradiction avec les paroles qui affirment la m�diation permanente du Sauveur et nous le montrent remplissant toujours son office de souverain sacrificateur aupr�s de Dieu (Jean�14.16?; Jean�17.9?; Romains�8.33?; H�breux�7.25?; 1�Jean�2.1).

En effet, l�intercession de J�sus a pr�cis�ment pour but d�introduire les �mes dans ce rapport intime avec Dieu qu�il vient de d�crire?; quand ce rapport est �tabli et dans l� mesure o� il est maintenu par le Saint-Esprit la pri�re des enfants de Dieu monte imm�diatement au c�ur de leur P�re c�leste (H�breux�4.16).

Il ne dit pas qu�il priera, car tant qu�ils sont dans l��tat normal de fid�lit�, ils n�en auront pas besoin?; il prie alors par eux, non pour eux.� Godet

Comparer ce que nous avons dit de la pri�re au nom de J�sus, Jean�14.14, note.

J�sus r�p�te la derni�re parole du verset pr�c�dent et d�clare de nouveau solennellement, pour affermir la foi des disciples, qu�il est sorti d�aupr�s du P�re (B, C portent?: hors du P�re, �?le�on qui a une saveur dogmatique trop prononc�e pour �tre la vraie?�, dit M. Godet) et qu�il est venu dans le monde et que maintenant, il laisse de nouveau le monde pour aller au P�re.

C�est l� une r�v�lation lumineuse de sa Pr�existence et de son retour dans la gloire, ou, comme s�exprime Meyer, �?un r�sum� simple et grand de toute sa vie personnelle?� (comparer Jean�8.42?; Jean�13.1).

Par ces paroles, J�sus revient � la premi�re pens�e de tout ce discours (verset 16 et suivants).

Verset 29

Grec?: tu ne dis aucune similitude. Comparer verset 25, premi�re note.

Verset 30

Les derni�res paroles du Sauveur ont fait, sur l�esprit des disciples, une impression profonde?; ils ont compris enfin, dans une certaine mesure, ce que leur Ma�tre leur r�v�lait sur sa personne?; ils professent unanimement leur foi, qui venait de recevoir une lumi�re si vive.

Chacun des termes dont ils se servent rel�ve des paroles m�mes que J�sus venait de prononcer. C�est d�abord la promesse du Ma�tre (verset 25) que les disciples consid�rent comme d�j� accomplie?; c�est ensuite la conviction que J�sus sait toutes choses et qu�ils n�ont plus besoin de l�interroger, parce qu�il a connu les pens�es de leur c�ur et r�pondu spontan�ment � toutes les questions qu�ils voulaient lui adresser (versets 19-23)?; c�est enfin la confession de leur foi � la grande r�v�lation sur l�origine divine du Sauveur?: (verset 28) nous croyons que tu es venu de (grec sorti de la part de) Dieu.

Et tout cela n�est pas remis � l�avenir, mais existe actuellement dans leur c�ur?: maintenant, deux fois r�p�t�.

Verset 31

Parole pleine d�indulgence et d�amour par laquelle J�sus, avec une joie profonde, approuve et encourage la sinc�re profession de la foi de ses disciples. Seulement, il y ajoute un s�rieux avertissement pour les porter � la vigilance (verset 32).

De nombreux ex�g�tes et plusieurs �diteurs du texte font de cette parole de J�sus une question?: Croyez-vous maintenant??

Cette question exprimerait le doute. J�sus consid�rerait la profession de foi des disciples comme pr�matur�e et les avertirait de leur d�fection imminente (verset 32).

Mais cette interpr�tation ne tient aucun compte des paroles pleines de paix et d�encouragement qui terminent ce discours (verset 33), ni du fait que, dans la pri�re sacerdotale qui suit imm�diatement, J�sus rend � la foi de ses disciples un t�moignage plein de confiance (Jean�17.8). Aussi L�cke, Meyer, Stier, Ebrard, MM. Weiss et Godet expliquent-ils ce passage dans le sens que nous lui avons donn�.

Verset 32

Cette pr�diction, toute semblable � celles que nous trouvons dans les autres �vangiles (Matthieu�26.31, Marc�14.27) et qui allait s�accomplir dans la nuit m�me (Matthieu�26.56), n�est point en opposition avec la parole qui pr�c�de?; car, si la foi des disciples supporta mal le rude choc qui allait les atteindre, cette foi ne d�faillit point, parce que J�sus la soutint par sa pri�re (Luc�22.32).

Mais cet avertissement �tait destin� � provoquer dans l��me des disciples la d�fiance d�eux-m�mes, la vigilance, la pri�re?; par ces moyens, ils auraient pu pr�venir une chute profonde et douloureuse.

Avec quelle tristesse J�sus dut prononcer cette parole?: Vous me laisserez seul?! Cette tristesse concernait ses pauvres disciples plus que lui-m�me?; car, quant � lui, la solitude profonde o� il allait se trouver sera remplie par la pr�sence et l�amour de son P�re qui �tait toujours avec lui (Jean�8.29).

Par ces remarquables paroles, J�sus nous r�v�le

la conscience calme et claire qu�il avait de la protection paternelle de Dieu, m�me au milieu de l�abandon des hommes.� Meyer

Le m�me ex�g�te fait observer que ces paroles ne sont point en opposition avec le sentiment momentan� que J�sus �prouva sur la croix (Matthieu�27.46).

Heureux le disciple de J�sus qui, dans l�abandon et la souffrance peut redire avec lui?: Je ne suis pas seul, parce que le P�re est avec moi?!

Verset 33

Malgr� le douloureux avertissement qu�il a d� leur donner (verset 32), les derni�res paroles de J�sus � ses disciples sont des paroles de paix, de courage, de victoire?!

Tout ce qu�il leur a dit jusqu�ici (ces choses), tous ces derniers discours des chapitres 14 � 16 n�avaient d�autre but que celui-ci?: qu�en moi vous ayez la paix.

La paix, la paix du c�ur, ce bien supr�me avec lequel aucun homme ne peut �tre malheureux, la paix, toujours puis�e en moi, dans une communion intime et vivante avec moi, tel est l�h�ritage que je vous laisse (Jean�14.27).

Il y a, il est vrai, un redoutable adversaire de cette paix?: le monde, ce monde ennemi de Dieu et de sa v�rit�, ce monde au milieu duquel je vous laisse, l� vous avez de l�affliction. Verbe au pr�sent, selon Codex Sinaiticus, B, A, C, majuscules, parce que le c�ur sympathique de J�sus voit d�j� ses chers disciples au milieu des souffrances qui allaient fondre sur eux.

Mais prenez courage, moi j�ai vaincu le monde. Il y a un accent de triomphe dans ce mot, moi, que J�sus oppose � la faiblesse des disciples et dans ce verbe au parfait, j�ai vaincu.

J�sus voit sa victoire sur le monde d�j� accomplie par sa mort, par sa r�surrection, par sa gloire (comparer Jean�12.31?; Jean�13.31). C�est l� que les disciples puiseront toujours le courage que ces paroles devaient leur inspirer (Romains�8.37?; 2�Corinthiens�4.7-11, 2�Corinthiens�4.16-18 et ailleurs).

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur John 16". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/neu/john-16.html.
 
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