Bible Commentaries
Lévitique 11

La Bible Annotée de NeuchâtelLa Bible Annotée de Neuchâtel

versets 1-47

Plan du commentaire biblique de L�vitique 11

Les animaux impurs (chapitre 11)

Isra�l poss�de maintenant les hommes charg�s d�offrir en sa faveur les sacrifices dus � son Dieu et les oblations qui doivent les accompagner. Les ordonnances qui suivent (chapitres 11 � 15) se rapportent moins au p�ch� lui-m�me qu�� certains faits qui sont en rapport avec l�existence du p�ch� et qui appellent de la part de l�Isra�lite une vigilance particuli�re. L�homme se trouve dans un monde d�j� d�form� par le mal. Il ne faut pas que les membres du peuple dans lequel tout doit porter le caract�re de saintet� qui est celui de son Dieu, passent � la l�g�re sur le sentiment de r�pulsion que lui inspirent certains �tres, certains �tats ou certains actes auxquels r�pugne son instinct naturel de pudeur, de puret� ou de propret�. C�est ce qu�inculquent � Isra�l sous diverses formes toutes les ordonnances renferm�es dans ces chapitres, soit qu�elles portent sur certains animaux dont il ne doit pas se nourrir (chapitre 11), ou sur la maladie de la l�pre, image si frappante du p�ch� (chapitres 13 et 14), ou sur ce qui a rapport � la naissance de l�homme et � la propagation de l�esp�ce (chapitres 12 et 15).

Le caract�re des souillures contract�es � ces diverses occasions est plus ou moins grave. Les unes s�attachent seulement aux personnes et aux v�tements?; les autres s�attachent m�me aux ustensiles. Les unes durent jusqu�au soir?; les autres durent une semaine et m�me jusqu�� quatorze jours. Parfois la fin du jour y met un terme sans autre moyen?; d�autres fois il faut une ablution ou m�me un sacrifice.

Le chapitre 16, dans lequel est racont�e l�institution du grand jour des Expiations, nous appara�t comme le couronnement des deux morceaux chapitres 1 � 7 et chapitres 11 � 15, en ce qu�il r�pond � la fois, comme le premier, au besoin d�expiation pour certains actes positifs de transgression de la loi divine, et, comme le second, au besoin de purification r�sultant de certains �tats physiques. Comparez L�vitique�16.16 et 21 l�expression?: Tous, leurs p�ch�s, etc.

Chapitre 11?: Les animaux impurs. On a parfois attribu� � cette loi, comme aux suivantes, un but hygi�nique et nullement moral. Mais, s�il en �tait ainsi, pourquoi passer sous silence les plantes v�n�neuses, d�autant plus dangereuses que souvent leurs fruits ont un aspect des plus s�duisant?? Si la l�gislation mosa�que ne s��tend pas au monde des v�g�taux, cela ne se comprend que par la raison que les plantes ne pr�sentent rien qui donne l�impression de l�impuret� et de la souillure.

Verset 1

Introduction

Et � Aaron?: aux deux fr�res en m�me temps et non plus � l�un par l�autre, car Aaron est maintenant souverain sacrificateur. Il s�agit ici de lois que les sacrificateurs auront charge d�enseigner (L�vitique�10.10-12) et de cas sur lesquels ils seront appel�s � statuer. En vertu de ces ordonnances, ils pourront m�me �tre suspendus de leurs fonctions et d�clar�s impurs?; le minist�re d�Aaron en personne sera n�cessaire pour faire propitiation en faveur de certaines des souillures qui seront mentionn�es.

Verset 2

Les mammif�res (2-8)

Animaux, litt�ralement?: grands quadrup�des.

Verset 3

Litt�ralement?: Tous ceux d�entre les grands quadrup�des dont le sabot est partag� et pr�sente une fissure et qui font remonter la trituration.

De ces trois caract�res les deux premiers ne paraissent pas diff�rer?; le second sert uniquement � pr�ciser le premier?: le sabot partag� par une fissure compl�te, allant jusqu�� la base. C�est par cette raison que dans ce qui suit ces caract�res sont ramen�s � deux?: voir en particulier le verset 4. Ces deux traits ne sont pas de simples signes au moyen desquels le l�gislateur veut qu�on reconnaisse les quadrup�des dont il est permis ou interdit de manger?; ils ont tous deux une signification et une valeur intrins�que. Pour le premier (le mode de locomotion), voir note verset 4. Quant au second (le mode de digestion), il est permis de penser que les ruminants, qui ne se nourrissent pas de la chair d�autres animaux et qui s�assimilent, par une trituration plus compl�te, la nourriture v�g�tale, appartiennent � un domaine de vie plus �lev� que les non ruminants.

Les animaux qui r�unissent les deux caract�res mentionn�s et qui ne sont pas nomm�s ici, sont, d�apr�s Deut�ronome�14.4, au nombre de dix?: le b�uf, la brebis, la ch�vre, le cerf et la gazelle?; le daim, le bouquetin, l�antilope, le b�uf sauvage et la ch�vre sauvage (Pour la d�termination de ces cinq derni�res esp�ces, voir Deut�ronome�14.5).

Verset 4

Le texte interdit de manger de quatre esp�ces de quadrup�des, qui ne pr�sentent que l�un des deux caract�res voulus?:

  • le chameau, verset 4
  • la gerboise, verset 5
  • le li�vre, verset 6

Qui ruminent, mais n�ont pas l�ongle divis� et verset 7 le porc, qui a l�ongle divis�, mais ne rumine pas.

Le chameau a bien deux ongles, mais il marche sur un gros bourrelet �lastique et charnu que ses deux ongles ne font que recouvrir. Les Arabes mangent le chameau, mais les Hindous et les Sab�ens en regardent la chair comme impure.

La gerboise, hyrax syriacus, en h�breu schaphan (non pas, comme plusieurs ont traduit, le lapin, qui ne se trouve pas en Palestine), est un rongeur � pattes de devant tr�s courtes, � longs poils gris ou bruns sur le dos, blancs sous le ventre, qui tient du lapin et de la marmotte et qui est � peu pr�s de la taille d�un chat domestique. Incapable de creuser le sol, la gerboise habite dans les anfractuosit�s des rochers (Psaumes�104.18?; Proverbes�30.26)?; elle se nourrit de racines et de verdure. Les Arabes en mangent, mais n�en servent pas � leurs h�tes.

Le li�vre est aux yeux des Parses le plus impur des animaux?; les Arm�niens et les Syriens ne le mangent pas non plus. Ni la gerboise, ni le li�vre n�a les quatre estomacs qui constituent les ruminants?; mais ils ont un mouvement particulier de la bouche qui a longtemps fait croire qu�ils ruminaient. Mo�se se conforme � la mani�re de voir et de parler de son temps.

Un grand nombre de peuples de l�antiquit�, �gyptiens, Arabes, Ph�niciens, Syriens, habitants du Pont, regardaient le porc comme un animal impur, parce qu�il se compla�t dans la fange, qu�il se repa�t des plus d�go�tantes ordures et que sa chair favorise les maladies de la peau. Encore aujourd�hui, les chr�tiens coptes et druses s�abstiennent de la viande de porc et Mahomet l�a interdite � ses sectateurs.

Verset 8

Il ne faut ni �gorger ces animaux et en manger la chair, ni en toucher les cadavres au cas o� ils seraient morts de mort naturelle.

Verset 9

Les animaux aquatiques (9-12)

La r�gle est simple?; elle repose sur un sentiment instinctif?: Ils vous sont abominables?; abomination ils vous doivent rester. La loi ne fait que de confirmer l�impression naturelle. Tout poisson d�eau douce ou d�eau sal�e pouvait �tre mang� s�il avait nageoires et �cailles. Les nageoires seules ne sont pas une marque suffisante?; ainsi l�anguille a des nageoires?; mais comme elle n�a pas d��cailles, elle est exclue?; ainsi encore le silure, autre poisson sans �cailles, qui se trouve aussi dans la mer de Galil�e. Il y a peut-�tre dans Matthieu�13.48 une allusion � ce triage � op�rer entre les poissons. Par l� m�me aussi se trouvent exclus coquillages, mollusques, crustac�s, c�tac�s, qui n�ont pas de nageoires ni d��cailles.

Les �gyptiens modernes regardent comme malsain tout poisson sans �cailles et les Romains n�en offraient jamais en sacrifice.

Verset 13

Les oiseaux (13-19)

Ici pas de r�gle ni de caract�res g�n�raux, mais une simple �num�ration des esp�ces immondes?; car ce sont les moins nombreuses. Il y en a dix-neuf?; ce sont tous des oiseaux carnassiers, dont plusieurs se nourrissent de corps morts et d�immondices.

L�aigle, le roi des animaux, ouvre la liste. Quoi qu�en disent Aristote et Pline, l�aigle d�vore les corps morts encore frais (Job�39.33?; Proverbes�30.17?; Matthieu�24.28). Il y a en Orient des peuplades � qui la chair de l�aigle n�inspire aucune r�pugnance. Les Abyssins la regardent m�me comme une friandise.

L�orfraie, litt�ralement?: celui qui brise (probablement les os)?; � moiti� aigle, � moiti� vautour, cet oiseau est bien plac� dans cette liste. Il m�rite son nom, car il a l�habitude d�emporter dans les airs les os d�animaux que d�autres oiseaux de proie ont d�pouill�s de leur chair et de les laisser retomber sur des rochers o� ils se brisent. Il peut alors en d�vorer la moelle dont il est tr�s friand.

Le vautour tr�s commun en Palestine?; son nom oznija, signifie, s�il vient d�une racine h�bra�que, le fort, le vainqueur (en latin?: valeria, nom donn� par Pline � une esp�ce d�aigle) et, s�il vient d�une racine arabe, le barbu, ce qui ferait penser au l�mmergeier, qui a une touffe de poils � la partie inf�rieure du bec.

Verset 14

Le milan, litt�ralement?: qui fond les ailes �tendues, qui plane. Il y en a en foule en Syrie?; ils se nourrissaient de cadavres, m�me en d�composition. Ils satisferont leur voracit� � la ruine d��dom (�sa�e�34.15, en h�breu).

Toute esp�ce de faucons, proprement?: le faucon selon son esp�ce?; c�est-�-dire?: selon ses diverses esp�ces. Cette expression montre qu�il s�agit d�un genre nombreux?; et, en effet, le faucon est repr�sent� en Syrie par de nombreuses vari�t�s. Sa chair y est estim�e comme tr�s haute en go�t.

Verset 15

Toute esp�ce de corbeaux, comprenant corneilles, choucas, geais, etc., tous tr�s nombreux en Syrie. Ils s�attaquent aux morts (Proverbes�30.17).

Verset 16

L�autruche?: connue pour sa voracit�, qui lui fait avaler m�me des pierres et des morceaux de m�tal?; c�est un animal hybride, � la fois marchant et volant.

Le chat-huant, ou le hibou, selon les anciennes versions. Cependant l��tymologie du mot, qui signifie?: le violent, ne fait gu�re songer � cet oiseau. On a pens� � l�autruche m�le, que les Arabes appellent l�inique, mais pourquoi cette distinction des sexes, qui serait unique?? Ou au coucou, � cause de la violence avec laquelle il s�empare de nids �trangers, mais il est bien petit?; ou enfin � l�hirondelle, mais elle porte un autre nom. Reconnaissons notre ignorance sur ce point.

La mouette?: elle abonde sur les c�tes de Syrie et se nourrit, � l�occasion, de corps morts.

Toute esp�ce d��perviers. Les �perviers abondent dans toute l�Asie ant�rieure?; ils sont tr�s belliqueux, attaquant m�me leurs semblables et leurs propres petits.

Verset 17

Le hibou?: c�est un oiseau nocturne et solitaire (Psaumes�102.7). Cet animal et les autres de cette sorte �taient particuli�rement odieux aux Isra�lites.

Le plongeon, ou peut-�tre le cormoran?; litt�ralement?: le trait. Il se lance du haut des falaises sur sa proie et p�n�tre comme un trait dans les eaux.

L�ibis (LXX et Vulgate)?: l�oiseau sacr� des �gyptiens, qui, bien qu�inconnu en Palestine, doit avoir �t� familier aux Isra�lites, � cause de leur s�jour en �gypte et de leurs relations avec ce pays. D�autres voient plut�t un grand hibou, habitant des ruines (�sa�e�34.11), c�l�bre pour ses cris sinistres, d�o� son nom qui signifie?: souffleur.

Verset 18

La chouette. Nous avons ici le m�me mot qu�au verset 30, o� il semble d�signer le cam�l�on. L��tymologie indique un animal qui se gonfle, ce qui conviendrait � une chouette fr�quente en �gypte, qui fait un bruit pareil au ronflement de l�homme et tant�t �tend les ailes et se dilate, tant�t se ramasse et se pelotonne sur elle-m�me.

Le p�lican, litt�ralement?: celui qui crache ou d�gorge, parce qu�il donne � ses petits les poissons qu�il a pris et qui ont s�journ� dans la poche de son bec.

Le gypa�te?: vautour tr�s ordinaire en Orient, tr�s repoussant, mangeant les corps morts, ayant une odeur infecte, t�te chauve, tout blanc, sauf les grandes plumes des ailes qui sont noires. Il porte cependant un beau nom?: le mis�ricordieux, � cause des soins qu�il prodigue � ses petits et qui faisaient de lui chez les �gyptiens le type de l�amour maternel. D�autres pensent que son nom lui vient de ce qu�il n�attaque jamais les animaux vivants.

Verset 19

La cigogne, litt�ralement?: la pieuse, en latin?: l�oiseau pieux, � cause de son attachement pour ses petits.

Toute esp�ce de h�rons. Les deux esp�ces pr�c�dentes sont nomm�es d�apr�s leurs bonnes qualit�s?; celle-ci l�est, d�apr�s son caract�re irritable. Le nom de anapha signifie?: la col�re, ce qui r�pond au nom latin de cet oiseau (ardea).

La huppe?: oiseau sale qui fait entrer les excr�ments humains dans la construction de son nid.

La chauve-souris. Comme les Arabes, Mo�se met cet animal volant au nombre des oiseaux, quoiqu�il appartienne � une autre classe. Malgr� son odeur repoussante, la chauve-souris �tait mang�e par divers peuples de l�antiquit�?; voil� ce qui explique cette d�fense expresse.

Verset 20

Insectes ail�s marchant sur quatre pattes (20-23)

Toute b�te ail�e marchant�?; litt�ralement?: Tout fourmillement d�ailes marchant � quatre, c�est-�-dire ayant plus de deux pattes. C�est une quatri�me cat�gorie d�animaux qui tient le milieu entre l�oiseau et l�insecte proprement dit (insectes terrestres). Ces insectes hybrides sont tous d�clar�s impurs, except� ceux qui, en dessus de leurs quatre pieds, ont deux jambes avec lesquelles ils peuvent sauter. Le seul qui r�unisse ces caract�res est la sauterelle. Il semble donc que Mo�se, au lieu d�indiquer tout au long ces divers caract�res, aurait pu dire simplement que les sauterelles pouvaient �tre mang�es. Mais ce qui l�emp�che de s�exprimer ainsi, c�est qu�elles ne pouvaient pas toutes l��tre?: quatre esp�ces de sauterelles seulement �taient pures (verset 22). La plupart des peuples de l�Orient mangent certaines esp�ces de sauterelles, mais ne touchent pas � certaines autres.

Le plus souvent on commence par s�cher les sauterelles qui peuvent servir d�aliment, puis on les triture, on les frit dans du beurre, ou on les m�le avec de la farine pour en faire des g�teaux.

Sauterelles. L�arb� (mot qui signifie innombrable) est la sauterelle ordinaire, connue par ses invasions, la sauterelle voyageuse. Le solam (d�vorant) est une esp�ce plus petite, dont le nom ne se retrouve pas dans l�Ancien Testament, non plus que celui du hargol (qui galoppe). Le hargol n�a pas d�ailes?; c�est une des plus grosses esp�ces de sauterelles qui existe. Le hagab (qui saute) n�a pas d�ailes non plus, mais se glisse � travers l�herbe en sautant, ce qui est conforme � Nombres�13.34 et �sa�e�40.22, o� des hommes ordinaires, � c�t� des g�ants ou du Dieu des cieux, sont compar�s au hagab.

Sur quatre pattes?: sans appareil saltatoire.

Verset 24

Souillures provenant du contact avec les cadavres de certains animaux. Le simple toucher (versets 24 et 27) rend souill� jusqu�au soir et oblige seulement � un bain, qui n�est pas indiqu� ici parce que la chose va de soi?; comparez verset 40?; L�vitique�17.15 et plusieurs passages du chapitre 15?; mais si l�on a port� l�un ou quelque chose de ces cadavres, on doit de plus laver ses v�tements (versets 25 et 28). Ceux qui n�gligeaient ces prescriptions avaient � offrir, pour r�parer cette omission, un sacrifice pour le p�ch� (L�vitique�5.2). Mais de quels cadavres est-il ici question?? Le terme?: ceux-ci (litt�ralement?: et ceux-ci), se rapporte-t-il aux animaux qui seront indiqu�s dans les versets 26 et suivants, ou bien � ceux qui viennent de l��tre?? Dans le premier cas, il ne serait pas parl� express�ment des cadavres des oiseaux et les versets 24 et 25 mettraient en garde uniquement contre l�attouchement des cadavres des gros animaux terrestres mentionn�s aux versets 26 et 27. Dans le second cas, tout cadavre absolument souille qui le touche. Le texte permet les deux interpr�tations. Nous nous sommes d�cid�s pour la premi�re?; nous pensons que les mots?: et ceux-ci, annoncent les animaux qui vont �tre nomm�s au verset 26, mais en m�me temps, la particule et, qui a le sens de aussi implique que les cadavres des oiseaux souillent aussi, quoique la chose ne soit pas dite. S�il n�est pas dit, express�ment que les cadavres des oiseaux souillent, c�est sans doute parce qu�il est tr�s rare qu�on trouve dans les champs des cadavres d�oiseaux. Et si les versets 26 et 27 r�p�tent encore une fois que les quadrup�des souillent, c�est pour qu�il soit bien entendu que les cadavres m�me d�animaux domestiques (comme le chat et le chien, qui rentrent dans la cat�gorie des animaux marchant sur leurs pattes et non sur des sabots) dont on aurait pu ne pas redouter l�attouchement, souillent par leur contact.

Verset 26

Les touchera?: touchera leurs cadavres.

Verset 29

Les animaux qui se tra�nent sur la terre (29-38)

Il n�est encore parl� ici que de la souillure qui r�sulte de leur attouchement. Au verset 41 seulement viendra la d�fense d�en manger, car l�id�e de s�en nourrir est peu naturelle, tandis qu�il peut arriver facilement de les toucher. Huit esp�ces de reptiles seulement sont indiqu�es comme impures et ce sont les plus grosses. Car ici, comme pour les oiseaux, il est fait abstraction des esp�ces les plus petites?; autrement la loi e�t �t� inapplicable. Ces huit esp�ces sont d�clar�es sp�cialement souill�es parmi les animaux de cette classe (verset 31). Au reste, la plupart des animaux dont il va �tre question ne sont pas des reptiles proprement dits, mais seulement des animaux � pieds courts, dont la marche ressemble � un rampement et qui occupent un degr� inf�rieur dans l�animalit�. Les v�ritables reptiles sont d�sign�s au verset 42.

Belette. Quelques-uns traduisent par taupe?; mais l��tymologie (celle qui se glisse) fait plut�t penser � la belette, qui, d�ailleurs, dans le Talmud, porte un nom tr�s semblable � celui que nous avons ici.

Souris?: voir 1�Samuel�6.5?; �sa�e�66.17

L�zards, d�apr�s toutes les anciennes versions. Le Talmud voit ici le crapaud, � cause de l��tymologie qui fait penser � un animal au ventre enfl�.

Verset 30

Musaraigne, d�apr�s les versions grecque et latine?; d�apr�s la tradition juive, ce serait le h�risson.

Taupe?: d�apr�s les m�mes versions, ce serait le cam�l�on?; d�apr�s d�autres, la grenouille, � cause du nom de koach, qui rappelle le nom grec de cet animal. Mais cette derni�re supposition est erron�e, car la grenouille a en h�breu un nom diff�rent. Elle �tait d�ailleurs un animal pur et le mot koach, signifiant force, ne doit pas �tre pris pour une onomatop�e imitant le cri de l�animal. La notion de force convient bien � la taupe.

Salamandre. Ici encore, on en est r�duit � des conjectures sur l�animal d�sign� dans le texte et dont le nom ne se retrouve nulle part dans la Bible. La description qu�en donne la tradition juive ne suffit pas � le d�terminer?; mais elle renferme un trait int�ressant?: c�est un animal dans les �ufs duquel le blanc et le jaune ne sont pas bien distincts, ce qui, dans l�esprit de la loi, doit le faire envisager comme impur.

Colima�on. On ne sait comment entendre le mot que nous rendons ainsi. Notre traduction a pour elle des autorit�s respectables, mais on est �tonn� de rencontrer ce mollusque au milieu de reptiles qui tous ont des pattes et marchent plut�t qu�ils ne rampent.

Cam�l�on?: voir verset 18. Ici encore rien de certain. L�incertitude que la tradition juive elle-m�me �prouve en face de la plupart des noms qui pr�c�dent, est une preuve de leur haute antiquit�.

Verset 32

Quand ils seront morts, ou au moment de leur mort.

Peau?: on conservait souvent l�eau et le vin dans des outres de peau.

Verset 33

Pour les vases de terre, il ne suffisait pas de les laver. Voir note L�vitique�6.28

Il va de soi que le contenu �tait jet�, � moins qu�il ne f�t sec (voir versets 37 et 38).

Verset 34

Il faut naturellement sous-entendre s�il y tombe quelque chose de leurs cadavres. L�eau elle-m�me, l��l�ment purificateur, au lieu d�annuler la souillure, sera souill�e.

Verset 35

Four?: voir L�vitique�2.4. Le mot ne se retrouve pas ailleurs?; sa terminaison indique qu�il s�agit d�un objet double, peut-�tre d�un potager � deux trous, ou bien des deux parties de l�ustensile, la plaque et le couvercle.

Seront d�truits. Telle est la rigueur de la r�gle que m�me des ustensiles consid�rables y sont soumis.

Verset 36

Quant � une source et un puits, dont l�eau se renouvelle sans cesse, cela se comprend sans peine. Et quant � une citerne, il faut se rappeler le prix de l�eau dans les pays chauds. On ne pouvait se priver de l�eau d�une citerne parce qu�une de ces petites b�tes y �tait tomb�e. Toutefois, celui qui touche ce cadavre pour le sortir du puits ou de la source est souill� (fin du verset).

Verset 37

Si la semence est s�che, l�impuret� est absorb�e par la terre o� elle est sem�e.

Verset 38

Si la semence a �t� humect�e et amollie, la souillure a p�n�tr� dans l�int�rieur et la semence doit �tre jet�e.

Verset 39

Souillures provenant des cadavres des animaux purs (39-40)

Il s�agit ici du cadavre des animaux purs morts de mort naturelle ou accidentelle. Voir L�vitique�18.15

Verset 41

R�capitulation concernant les animaux terrestres et exhortation finale (41-45)

Le mot ramper, qui revient si souvent dans ces versets, est caract�ristique. C�est d�cid�ment le contact avec le sol qui rend ces �tres souill�s, depuis le serpent qui le touche de toute la moiti� inf�rieure de son corps jusqu�aux reptiles qui marchent � quatre pieds.

Verset 43

Vos personnes, litt�ralement?: vos �mes, vous-m�mes. Cette expression ne se retrouve plus que L�vitique�20.25

Verset 44

Voir 1�Pierre�1.15-16

Verset 45

Voir des appels pareils au droit de Dieu sur le peuple qu�il a rachet�?: Exode�20.2?; Deut�ronome�8.14?; Deut�ronome�13.5?; Josu�24.17

Verset 46

Conclusion de toute cette loi?:

  • quadrup�des, versets 2 � 8
  • oiseaux et insectes ail�s, versets 13 � 23
  • animaux aquatiques, versets 9 � 12
  • animaux rampants, versets 29 � 38

On voit par les derniers mots que le but principal de la loi �tait la puret� dans l�alimentation.

Informations bibliographiques
bibliography-text="Commentaire sur Leviticus 11". "La Bible Annot�e de Neuch�tel". https://beta.studylight.org/commentaries/fre/neu/leviticus-11.html.